Gwendolyn - Théodore Nott
Titre: Gwendolyn
Auteur: Isil (isil_chan)
Fandom: Harry Potter/Caer Verse
Rating: PG
Disclaimer: Il fait chaud. Les moustiques, ça pique. Théo n'est pas à moi. Autant de vérités indéniables qui me font souffrir! *sigh*
Notes: suite à ça et directement inspirée de ça.
Bonjour Gwendolyn,
Merci pour ta lettre. Mieux vaut tard que jamais, n'est-ce pas? je ne sais pas si tu as attendu cette réponse avec autant de trépidation que j'ai eu à l'écrire, mais quoi qu'il en soit, je m'excuse. Je pourrais te sortir les imbécillités d'usage, comme quoi tout vient à point à qui sait attendre, mais ce serait hypocrite.
J'aurais dû… J'aurais dû l'écrire plus tôt, j'aurais dû… Bon, en étant honnête, je ne suis pas non plus rongé par les remords, et je te vois presque froncer ton joli petit nez d'un air indigné à ces mots. Attends un peu, avant de bouder, Irlandaise...
Quelqu'un m'a dit un jour qu'il n'y avait rien de plus stupide et égoïste que de parler à ceux qui nous ont quitté, parce qu'ils ne sont pas là pour profiter de nos mots, et qu'il faudrait plutôt s'assurer qu'on a dit tout ce qu'on avait à dire avant qu'il ne soit trop tard.
J'espère avoir vécu selon ce précepte, et j'espère avoir petit à petit répondu à tes questions muettes et à cet amour que tu répandais autour de toi. Mais ça aussi, c'est une interrogation qui n'aura pas de réponse, n'est-ce pas?
On a souvent joué à ce jeu là, toi et moi. Tu te souviens? Je n'ai pas toujours joué franc jeu avec toi, du moins, pas au début. Et puis j'ai grandi, heureusement. Si j'écris aujourd'hui, c'est peut-être tout simplement parce que je suis sorti de ma longue crise d'adolescence vampirique. Cent quatre-vingt ans et des poussières, ça commence à être honorable, non?
Et pourtant, parfois, me retourner et voir cette longue route derrière moi, ça me fait peur. Parfois…
Non, en fait, je sais pourquoi j'écris, même si ces mots peuvent paraître confus. Des années d'expérience n'ont pas complètement comblé mon manque absolu de talent au niveau social. J'ai de la chance, c'est aujourd'hui pour moi presque un avantage… mais je m'égare.
Je t'écris ces lignes aujourd'hui, pour répondre à la question que tu m'as posée dans cette lettre dont nous n'avons jamais parlé. Est-ce que ça me va, d'être un vampire? A l'époque, j'aurais répondu non, ou du moins, je n'aurais rien répondu du tout.
Elle m'a longtemps suivi, cette question, j'en ai longtemps entendu l'écho aux étapes importantes de ma vie, comme une façon pour moi de juger si j'avais enfin grandi, ou si j'étais encore aussi immature.
Aujourd'hui, enfin, la réponse est oui, et tout ce qu'elle évoque en moi, c'est un vague regret de ne pas avoir pu te le dire en face. Juste ça. Juste pouvoir te rassurer pour que tu n'aies plus de raison de t'inquiéter pour moi. Je me surprends cependant à douter que ça aurait suffi. Tu t'es toujours beaucoup trop inquiétée pour les autres, Gwendolyn. C'était là ta plus grande faiblesse et la plus belle des bénédictions.
Il fait un peu froid à Prague, ces jours-ci. Je crois que je vais aller réchauffer mes vieux os en Irlande. Qui sait, peut-être même que je ferai un petit détour par Londres. Alors comme ça, j'aurai rendu visite aux deux femmes de ma vie.
A bientôt,
Théo.
Auteur: Isil (isil_chan)
Fandom: Harry Potter/Caer Verse
Rating: PG
Disclaimer: Il fait chaud. Les moustiques, ça pique. Théo n'est pas à moi. Autant de vérités indéniables qui me font souffrir! *sigh*
Notes: suite à ça et directement inspirée de ça.
Bonjour Gwendolyn,
Merci pour ta lettre. Mieux vaut tard que jamais, n'est-ce pas? je ne sais pas si tu as attendu cette réponse avec autant de trépidation que j'ai eu à l'écrire, mais quoi qu'il en soit, je m'excuse. Je pourrais te sortir les imbécillités d'usage, comme quoi tout vient à point à qui sait attendre, mais ce serait hypocrite.
J'aurais dû… J'aurais dû l'écrire plus tôt, j'aurais dû… Bon, en étant honnête, je ne suis pas non plus rongé par les remords, et je te vois presque froncer ton joli petit nez d'un air indigné à ces mots. Attends un peu, avant de bouder, Irlandaise...
Quelqu'un m'a dit un jour qu'il n'y avait rien de plus stupide et égoïste que de parler à ceux qui nous ont quitté, parce qu'ils ne sont pas là pour profiter de nos mots, et qu'il faudrait plutôt s'assurer qu'on a dit tout ce qu'on avait à dire avant qu'il ne soit trop tard.
J'espère avoir vécu selon ce précepte, et j'espère avoir petit à petit répondu à tes questions muettes et à cet amour que tu répandais autour de toi. Mais ça aussi, c'est une interrogation qui n'aura pas de réponse, n'est-ce pas?
On a souvent joué à ce jeu là, toi et moi. Tu te souviens? Je n'ai pas toujours joué franc jeu avec toi, du moins, pas au début. Et puis j'ai grandi, heureusement. Si j'écris aujourd'hui, c'est peut-être tout simplement parce que je suis sorti de ma longue crise d'adolescence vampirique. Cent quatre-vingt ans et des poussières, ça commence à être honorable, non?
Et pourtant, parfois, me retourner et voir cette longue route derrière moi, ça me fait peur. Parfois…
Non, en fait, je sais pourquoi j'écris, même si ces mots peuvent paraître confus. Des années d'expérience n'ont pas complètement comblé mon manque absolu de talent au niveau social. J'ai de la chance, c'est aujourd'hui pour moi presque un avantage… mais je m'égare.
Je t'écris ces lignes aujourd'hui, pour répondre à la question que tu m'as posée dans cette lettre dont nous n'avons jamais parlé. Est-ce que ça me va, d'être un vampire? A l'époque, j'aurais répondu non, ou du moins, je n'aurais rien répondu du tout.
Elle m'a longtemps suivi, cette question, j'en ai longtemps entendu l'écho aux étapes importantes de ma vie, comme une façon pour moi de juger si j'avais enfin grandi, ou si j'étais encore aussi immature.
Aujourd'hui, enfin, la réponse est oui, et tout ce qu'elle évoque en moi, c'est un vague regret de ne pas avoir pu te le dire en face. Juste ça. Juste pouvoir te rassurer pour que tu n'aies plus de raison de t'inquiéter pour moi. Je me surprends cependant à douter que ça aurait suffi. Tu t'es toujours beaucoup trop inquiétée pour les autres, Gwendolyn. C'était là ta plus grande faiblesse et la plus belle des bénédictions.
Il fait un peu froid à Prague, ces jours-ci. Je crois que je vais aller réchauffer mes vieux os en Irlande. Qui sait, peut-être même que je ferai un petit détour par Londres. Alors comme ça, j'aurai rendu visite aux deux femmes de ma vie.
A bientôt,
Théo.