Apr 14, 2007 22:53
« Ça suffit les constatations. Tu parles dans le vide, tout le monde les connaissent par coeur tes discours sur le pourquoi de toutes tes crises. Tes résolutions sur ton comportement ne servent à rien. Tu les abandonnes tout le temps. Tu es pénible à entendre. Tu le sais déjà ce que tu as à faire, pas besoin de le répéter… t’es vraiment plus stupide que j’le pensais..!
Regarde-toi.
Tu n’es plus la même. Tu as changé, tu le sais et tu déteste ça. Tu n’étais pas comme ça avant, avant d’avoir peur de décevoir, avant de dépendre de quelqu’un. Tu étais vraie. Désormais, tu ne fais que réagir à ce qui arrive, tu n’as plus rien qui t’anime vraiment. Tu es molle et beaucoup trop fragile. Ce n’est pas toi. Tu étais une personne à part entière, forte, souriante. Retrouve-toi. Change. Redeviens celle que tu aimais!
Regarde-le.
Arrête de parler. Prouve-lui que tu peux agir aussi. Il veut savoir ce qui t’arrive. Il s'inquiète. Il voudrait que tu le croies. … tu le voudrais tellement toi aussi… Arrête de vouloir et fais-le! Tu t’enlises, tout ce que tu dis ne mène à rien. Vous le savez tous les deux ce qui se passe. Il veut t’aider. Laisse-lui sa chance.
Regardez-vous!
C’est le moment d’être honnête avec lui. Et avec ta petite cervelle qui bouillonne trop. Tu fais du sur-place, tu sais vers où tu dois t’enligner mais tu n’oses pas y aller par toi-même. Si tu as besoin d’aide, demande-lui! Il t’a dit qu’il était là pour toi, il a tellement essayé de te le montrer. Tu as peur qu’il parte? Que lui aussi il ne soit que passager? Pourquoi tu ne mets pas de côté tout ce qui est arrivé avant? Ce que tu as vécu qui ne l’impliquait même pas? C’est fait et tu ne peux rien y changer. Ça ne te fera pas avancer de regretter et d’avoir mal en y repensant. Oui, t’as eu de la peine à cause de ceux qui disparaissaient. Mais ce n’est pas une raison pour t’inquiéter sur le fait que ça pourrait se reproduire. Vis ce que tu as à vivre, profite … tu le sais déjà tout ça. Ça ne sert à rien de te le redire.
Arrête. Tu regrettes encore. Tout à l'heure, quand vous étiez ensembles, tu aurais voulu lui parler, mais ça ne sortait pas. Pauvre chouette. Pleurons. EILLE! Assume, d'accord. Tu as mal par ta faute. Tu t'imagines tout ce qui pourrait te détruire encore alors c'est "normal" que tu aies peur quand il soit là. T'as aucune raison d'être comme ça.
Tu vois, j’avais raison. Pour toi, il n’y a que du négatif. Avant, tu remontais tout le monde. Il n’y avait jamais rien qui te troublait au point d’être aussi déprimante. Là, c'est le noir qui t'enveloppe. Un peu plus et tu broches des chats sur les mur.
Reviens Cath, sérieusement. Je ne sais pas où tu as disparue, mais je m’ennuie vraiment de toi. »
C’est de ça dont j’avais besoin. Un bon coup de pied tornade dans les dents.