[FR] Venise Engloutie, Crossover, Gwen, Triolet
Titre: Venise Engloutie
Fandom: How To Talk To Girls At Parties/Torchwood
Personnages: Gwen, Triolet (vaguement Gwen/Triolet sur les bords, même)
Mots: 420
Rating: PG
Disclaimer: Triolet est à Neil Gaiman, Gwen est à BBC Wales et Russel T. Davies.
Notes: Encore un de mes crossovers super-obscurs (même si en fait, ces derniers temps, je n'en écris plus trop. Je devrais !) Cette fois-ci, c'est avec une nouvelle de Neil Gaiman, how To Talk To Girls At Parties, qui se trouve dans le recueil de nouvelles Fragile Things (sorti en français sous le titre Des choses fragiles)
Vous pouvez aussi lire la version anglaise de la nouvelle sur le site de Neil Gaiman (et je vous conseille de le faire si vous tenez à comprendre quelque chose à la fic ^^;; )
" Comment tu t'appelles?
- Triolet.
- C'est un beau nom. D'où est-ce que tu viens? "
Triolet prononça un nom incompréhensible. Elle ajouta:
" Dans la constellation que vous appelez Lepus.
- Qu'est-ce que tu fais, si loin de chez toi?
- Je transmets le poème. Je voyage.
- Avec d'autres?
- Non. Je suis l'une des rares survivantes de mon peuple.
- Tu dois te sentir seule..."
Triolet hocha la tête négativement, avec un sourire indulgent. Les courtes boucles auburn de sa chevelure flottèrent un instant autour de son visage, comme une auréole.
" Je ne suis jamais seule. "
Gwen ne répondit rien, se contentant d'observer la prisonnière.
" Pourquoi me gardez-vous ici?
- Eh bien... notre chef pense que tu es dangereuse. Qu'il faut te garder isolée. Il nous a même interdit de te parler.
- Je comprends. Je ne suis pas la bienvenue.
- Désolée... Qu'est-ce que c'est exactement, ce poème? "
Triolet resta silencieuse quelques instants, puis dit:
" Connaissez-vous Venise?
- La ville? Oui, bien sûr.
- Si les humains écrivent tant sur Venise, c'est parce qu'elle est condamnée à être engloutie. Un jour, elle n'existera plus que dans ces poèmes... Il est arrivé la même chose à notre peuple. Sa disparition était inéluctable, mais si lente que nous avons pu composer un poème. Nous y avons mis ce qui faisait de nous ce que nous étions, et nous l'avons envoyé au loin pour qu'il nous survive. "
Triolet parlait de plus en plus bas, et instinctivement, Gwen s'était rapprochée d'elle. Elles n'étaient plus séparées que de quelques centimètres, et pourtant, Gwen ne se sentait pas mal à l'aise. La curiosité que la captive éveillait en elle annihilait tout autre sentiment.
" Aimeriez-vous l'entendre? "
Gwen acquiesça. Triolet se pencha vers elle, et commença à murmurer à son oreille. Ce n'était sans doute pas une bonne idée, mais il y avait quelque chose d'obnubilant dans la voix de l'extraterrestre, qui racontait l'inévitable montée des eaux, le déclin lent et douloureux de tout un peuple.
Brusquement, quelqu'un tira Gwen par le bras et la sortit de la cellule, et l'état de grâce disparut. Prise de vertiges, elle s'appuya sur le mur, réalisant peu à peu, dans une semi-conscience, qu'on lui avait probablement sauvé la vie.
Pendant de nombreuses semaines après cela, Gwen rêva d'une voix murmurant à son oreille, et d'une ville engloutie qu'elle savait ne pas être Venise.
Fandom: How To Talk To Girls At Parties/Torchwood
Personnages: Gwen, Triolet (vaguement Gwen/Triolet sur les bords, même)
Mots: 420
Rating: PG
Disclaimer: Triolet est à Neil Gaiman, Gwen est à BBC Wales et Russel T. Davies.
Notes: Encore un de mes crossovers super-obscurs (même si en fait, ces derniers temps, je n'en écris plus trop. Je devrais !) Cette fois-ci, c'est avec une nouvelle de Neil Gaiman, how To Talk To Girls At Parties, qui se trouve dans le recueil de nouvelles Fragile Things (sorti en français sous le titre Des choses fragiles)
Vous pouvez aussi lire la version anglaise de la nouvelle sur le site de Neil Gaiman (et je vous conseille de le faire si vous tenez à comprendre quelque chose à la fic ^^;; )
" Comment tu t'appelles?
- Triolet.
- C'est un beau nom. D'où est-ce que tu viens? "
Triolet prononça un nom incompréhensible. Elle ajouta:
" Dans la constellation que vous appelez Lepus.
- Qu'est-ce que tu fais, si loin de chez toi?
- Je transmets le poème. Je voyage.
- Avec d'autres?
- Non. Je suis l'une des rares survivantes de mon peuple.
- Tu dois te sentir seule..."
Triolet hocha la tête négativement, avec un sourire indulgent. Les courtes boucles auburn de sa chevelure flottèrent un instant autour de son visage, comme une auréole.
" Je ne suis jamais seule. "
Gwen ne répondit rien, se contentant d'observer la prisonnière.
" Pourquoi me gardez-vous ici?
- Eh bien... notre chef pense que tu es dangereuse. Qu'il faut te garder isolée. Il nous a même interdit de te parler.
- Je comprends. Je ne suis pas la bienvenue.
- Désolée... Qu'est-ce que c'est exactement, ce poème? "
Triolet resta silencieuse quelques instants, puis dit:
" Connaissez-vous Venise?
- La ville? Oui, bien sûr.
- Si les humains écrivent tant sur Venise, c'est parce qu'elle est condamnée à être engloutie. Un jour, elle n'existera plus que dans ces poèmes... Il est arrivé la même chose à notre peuple. Sa disparition était inéluctable, mais si lente que nous avons pu composer un poème. Nous y avons mis ce qui faisait de nous ce que nous étions, et nous l'avons envoyé au loin pour qu'il nous survive. "
Triolet parlait de plus en plus bas, et instinctivement, Gwen s'était rapprochée d'elle. Elles n'étaient plus séparées que de quelques centimètres, et pourtant, Gwen ne se sentait pas mal à l'aise. La curiosité que la captive éveillait en elle annihilait tout autre sentiment.
" Aimeriez-vous l'entendre? "
Gwen acquiesça. Triolet se pencha vers elle, et commença à murmurer à son oreille. Ce n'était sans doute pas une bonne idée, mais il y avait quelque chose d'obnubilant dans la voix de l'extraterrestre, qui racontait l'inévitable montée des eaux, le déclin lent et douloureux de tout un peuple.
Brusquement, quelqu'un tira Gwen par le bras et la sortit de la cellule, et l'état de grâce disparut. Prise de vertiges, elle s'appuya sur le mur, réalisant peu à peu, dans une semi-conscience, qu'on lui avait probablement sauvé la vie.
Pendant de nombreuses semaines après cela, Gwen rêva d'une voix murmurant à son oreille, et d'une ville engloutie qu'elle savait ne pas être Venise.