Comme du poulet… ou un buffet chinois…
Tout le monde aime le poulet. Ou presque. Sérieusement, le poulet semble le met le plus apprécié de tous. Il y a toujours quelqu’un pour aimer le Général Tao, au pot, à la mijoteuse, avec une canette de bière sur le BBQ, etc.
Mais savez-vous quoi? La religion n’est pas comme le poulet. Ce n’est pas pour tout le monde. Cela doit faire au moins cinq ans que j’ai envie d’écrire ceci. Alors entre FB et mon blog, voici quelques réflexions à propos de la religion.
J’assume que je me ferai beaucoup d’amis aujourd’hui.
Aussi, rendons à César ce qui lui est dû. L’étincelle à ma poudrière me vient plus précisément de mon ami François C. et ses commentaires hilarants (ou portant à réflexions) sur FB (et provoqué par la suite par les commentaires de ses amis : Chris P. et Christopher H). Je vous les cite au besoin…
Frank C.: Mira Sorvino questionnait l’esclavagisme, ce qui incite Christopher à commenter.
Christopher H. : I rather get the impression that slavery in Biblical Israel/Judaea was very different from our modern image of slavery. I remember there being a number of rules on the ethical treatment of slaves ... my favourite bit being the part that says you can only really own a slave up to seven years, and after that it's the slave's decision whether he wants to stay with you or not. There's even a sort of ceremony for when the slave decides to stay, where you pierce his ear and give him an earring.
Bon, bien, comment ne pas répondre à cela? Commençons par profiter de cette merveilleuse citation: « Slaves, submit yourselves to your masters with all respect, not only to the good and gentle but also to the cruel.” (1 Peter 2:18) » (Désolé, mais c’est nettement plus facile de trouver des citations de la bible sur internet en anglais.)
Ok, tout d’abord, est-ce que quelqu’un a la copie de ce contrat d’esclave? S’il y avait des règles à suivre sur la façon de traiter son esclave, j’aimerais le savoir. Ma première réaction face à ceci est de répondre : évidemment, qu’il y avait des règles à suivre, sinon, si tu brisais ton esclave, tu le payais. Tu ne faisais pas comme bon te semblais avec ton esclave. Tu ne pouvais pas défouler toutes tes frustrations de la journée sur chaque esclave possédé, sinon tu risquais de le tuer. Donc, obligé d’en acheter un autre. J’ai peine à croire qu’un maître prenait soin de ses esclaves par simple souci éthique.
Frank qui met la photo d’une femme tenant une affiche demandant comment peut-on questionner l’existence de Dieu lorsqu’on voit un lever de soleil.
Chris P.: To be fair, I doubt she was asking for an actual, literal explanation of how light and the sun work.
She was more likely trying to say something like, "If there's no god, how can you explain the powerful feelings that rise up without you upon witnessing a magnificent sunset?"
To which I would answer, "It's called enjoying and experiencing the moment without burdening it with unnecessary complications. And also, how dare you presume that only people with your exact beliefs can appreciate the beauty of nature."
Je déduis que Chris tente d’être diplomate ici. Mais ai-je raté un contexte où la personne nous dit ceci? Je pense que Chris assume qu’elle veut dire ceci. J’ai l’impression que Chris lui en donne plus qu’elle n’en mérite. Quelle est la dernière la fois que j’ai croisé quelqu’un de très, très croyant qui s’embarrassait du contexte? Hum… Non. La dame porte simplement son écriteau (aux fautes d’orthographes). Parce que dieu a tout simplement raison d’après elle. Bonjour l’ouverture au dialogue. En passant, (et svp tous ceux qui croient en un dieu quelconque rappelez-vous de ceci!) voilà pourquoi nous appelons cela un « acte de foi ». Parce qu’il n’y a aucune, mais aucune preuve tangible de tout ceci. L’âme? Merde quelle est la dernière fois que vous avez vu une âme passer dans la rue?! Par contre, ne parlez pas de fantôme! Ben non, parce que là on tombe clairement parmi les voyantes, les païens et l’hérésie! Un miracle? Où se sont passés les derniers miracles? Hum… Ou les grands cataclysmes annoncés par des buissons ardents? Rendu là, j’accepterais une plante verte ventriloque dégageant de la simple fumée…
(Je m’éloigne un instant. Il y a de cela quelques années un documentaire dont j’oublie le nom, au Discovery Channel, expliquait les dix plaies d’Égypte. C’était fascinant. Tout fut expliqué scientifiquement. Tout découlait de cause à effet. Et l’un des trucs intéressants était ce scientifique qui à un certain moment dit (je paraphrase) : « Vous savez, expliquer les dix plaies ne veut pas dire que Dieu n’existe pas. Cela démontre seulement que si Dieu existe et qu’il a créé le monde, il l’a fait en tenant compte de règles physiques claires et précises. » Je ne me souviens pas s’il était croyant ou non. Peu importe. Son ouverture d’esprit en disait long.
Et non, on ne me jouera pas non plus la carte du « mais on doit mettre ces écrits dans leur contexte. » Pourquoi dois-je me casser la nénette à savoir si un écrit doit être suivi au pied de la lettre? À savoir si les choses ont changé? Qui décide de ce qui est mis à jour? Malgré Facebook, Twitter, les blogs, Instagram, le bon dieu ne met pas son statut à jour tellement souvent et ne clarifie que rarement ses propos d’il y a plus de 2000 ans. Évidemment un paquet d’hommes en soutane dans la soixantaine (au minimum) doit vraiment avoir le pouls sur les réalités du monde. Tiens! Pourquoi pas une autre citation? Puisque vous insistez. « I do not permit a woman to teach or to have authority over a man; she must be silent. » (1 Timothy 2:12) Sans m’embarquer dans un discours féministe, d‘autres (femmes) le font beaucoup mieux que moi, que suis-je censé comprendre ici? Ça me fait penser à la belle époque où je travaillais pour la Banque Royale… J’ai eu trois patronnes formidables durant ces années. Oui, oui, trois femmes. Merde. Et dire que j’aurais probablement pu leur lancer des roches en toute impunité quand leurs décisions ne me plaisaient pas… Quel opportunité ratée.
Une dernière citation… « In this verse, Samuel, one of the early leaders of Israel, orders genocide against a neighbouring people: “This is what the Lord Almighty says... ‘Now go and strike Amalek and devote to destruction all that they have. Do not spare them, but kill both man and woman, child and infant, ox and sheep, camel and donkey.’” (1 Samuel 15:3) » Ben oui. Tuons tous ceux qui nous empêchent de nous émanciper dans notre religion.
Aussi, par pure curiosité, pourquoi dieu n’est pas partout sur la planète? Sérieusement. Si j’étais Tout-Puissant et, à ce qu’on dit, aimant, pourquoi je ne me suis pas manifesté partout sur la planète devant tous les hommes? Pensez seulement aux nombres de guerres et génocides que nous aurions évités? Et svp ne me servez pas non plus l’idée « Mais c’est pour cela que nous devons aller évangéliser les ‘’pôvres petits peuples pas civilisés’’ qui ne connaissent pas le bon dieu. » On a déjà essayé de me convaincre de ça. Littéralement. Alors par simple curiosité, avant que les Européens ne débarquent en Amérique, il s’est passé quoi des âmes des « pôvres sauvages » morts durant les siècles précédents? Il ne connaissait pas dieu alors tant pis, too bad un voyage aller-simple vers les Limbes? Non. Simplement non.
Si un passage doit être interprété, pourquoi ne le sont-ils pas tous? Si un passage doit être suivi à la lettre, pourquoi ne le sont-ils pas tous? Ça manque de cohérence. Et non, je ne suis pas en train de dire à qui que se soit de ne pas croire. Mais juste de respecter un peu plus ceux qui ne croient pas ou se questionnent.
Dieu n’est pas un buffet chinois. Tu ne peux pas prendre un peu de ceci, moins de cela lors d’une visite, puis changer tes goûts, tes préférences et tes envies la visite suivante.