Mon homme a raison
Voilà ce que mon homme a écrit à un ami adhérent de l'UMP (oui, on en a un; mais heureusement un seul)
"Application obligatoire à tous les salariés des 40 heures".
Sur un site de 1150 salariés, qui passent de 35 à 40 heures (+14% de temps de travail), l'augmentation serait de 100 euros (10 % pour un smicard, moins pour les autres).
Ce qui veut dire travailler plus, pour gagner proportionnellement moins !.. et de manière obligatoire, ce qui me semble une régression en terme de société, que je souhaite laisser aussi libre que possible dans le choix de quantité de travail (et donc de salaire).
Mais ce que je vois aussi, c'est qu'en faisant passer de 35 à 40 heures sur 1150 salariés, l'entreprise augmente sa capacité de production de 5750 heures par semaine... soit l'économie de 164 salariés.
164 personnes qui restent au chômage (donc qui coûtent à la société), pour permettre une économie de 30 000 euros à l'entreprise, mensuel ou annuel, ce n'est pas précisé (ce qui est autant de cotisations de moins pour financer les 164 chômeurs qui restent sur le carreau).
Ce me semble aboutir à une augmentation du pouvoir d'achat de ceux qui travaillent déjà, et une diminution des chances de trouver un emploi pour ceux qui ne travaillent pas, ce qui creuse encore plus le fossé des inégalités..
Voici l'article en question :
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L'équipementier automobile Continental veut revenir aux 40 heures
LEMONDE.FR avec AFP | 17.07.07 | 17h21 •
L'équipementier automobile allemand Continental entend profiter de "l'esprit" de la récente loi allégeant le coût des heures supplémentaires pour faire passer la durée du travail à quarante heures hebdomadaires sur son site de Clairoix (Oise). Actuellement à trente-sept heures trente par semaine, les salariés devraient faire une heure trente en heures supplémentaires, bonifiées de 25 %, et une autre heure en plus qui leur donnerait droit à six jours de récupération sur l'année, selon le projet de la direction révélé par le magazine Capital sur son site Internet.
Déjà, en mars, le groupe allemand avait voulu revenir aux quarante heures pour aligner la durée du travail en France sur celle en vigueur en Allemagne, affirme le site. Il avait dû y renoncer face aux résistances du personnel, qui refusait le mode de paiement des heures supplémentaires.
100 EUROS PAR MOIS
En Allemagne, Continental avait déclenché une vive polémique en imposant à ses salariés de passer de 35 heures (38 heures dans l'ex-Allemagne de l'Est) à 40 heures, sans augmentation de salaire.
Aujourd'hui, les syndicats sont plus ouverts à la discussion car le projet prévoit une augmentation de salaire immédiate. "Ce qui peut faire pencher la balance cette fois est les quelque 100 euros mensuels supplémentaires que cela rapporterait par salarié", affirme Didier Van-Hyfte, délégué syndical central Force ouvrière. "Les niveaux d'exonération restent faibles, représentant pour nous une économie de 30 000 euros. Mais la loi crée un contexte psychologique favorable", a déclaré Philippe Bleurvacq, directeur des ressources humaines de ce site qui compte 1 150 salariés. Pour l'heure, rien n'est signé et un accord pourrait être conclu au plus tôt à l'automne, pour une application obligatoire à tous les salariés début 2008, précise le directeur des ressources humaines.
"Application obligatoire à tous les salariés des 40 heures".
Sur un site de 1150 salariés, qui passent de 35 à 40 heures (+14% de temps de travail), l'augmentation serait de 100 euros (10 % pour un smicard, moins pour les autres).
Ce qui veut dire travailler plus, pour gagner proportionnellement moins !.. et de manière obligatoire, ce qui me semble une régression en terme de société, que je souhaite laisser aussi libre que possible dans le choix de quantité de travail (et donc de salaire).
Mais ce que je vois aussi, c'est qu'en faisant passer de 35 à 40 heures sur 1150 salariés, l'entreprise augmente sa capacité de production de 5750 heures par semaine... soit l'économie de 164 salariés.
164 personnes qui restent au chômage (donc qui coûtent à la société), pour permettre une économie de 30 000 euros à l'entreprise, mensuel ou annuel, ce n'est pas précisé (ce qui est autant de cotisations de moins pour financer les 164 chômeurs qui restent sur le carreau).
Ce me semble aboutir à une augmentation du pouvoir d'achat de ceux qui travaillent déjà, et une diminution des chances de trouver un emploi pour ceux qui ne travaillent pas, ce qui creuse encore plus le fossé des inégalités..
Voici l'article en question :
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L'équipementier automobile Continental veut revenir aux 40 heures
LEMONDE.FR avec AFP | 17.07.07 | 17h21 •
L'équipementier automobile allemand Continental entend profiter de "l'esprit" de la récente loi allégeant le coût des heures supplémentaires pour faire passer la durée du travail à quarante heures hebdomadaires sur son site de Clairoix (Oise). Actuellement à trente-sept heures trente par semaine, les salariés devraient faire une heure trente en heures supplémentaires, bonifiées de 25 %, et une autre heure en plus qui leur donnerait droit à six jours de récupération sur l'année, selon le projet de la direction révélé par le magazine Capital sur son site Internet.
Déjà, en mars, le groupe allemand avait voulu revenir aux quarante heures pour aligner la durée du travail en France sur celle en vigueur en Allemagne, affirme le site. Il avait dû y renoncer face aux résistances du personnel, qui refusait le mode de paiement des heures supplémentaires.
100 EUROS PAR MOIS
En Allemagne, Continental avait déclenché une vive polémique en imposant à ses salariés de passer de 35 heures (38 heures dans l'ex-Allemagne de l'Est) à 40 heures, sans augmentation de salaire.
Aujourd'hui, les syndicats sont plus ouverts à la discussion car le projet prévoit une augmentation de salaire immédiate. "Ce qui peut faire pencher la balance cette fois est les quelque 100 euros mensuels supplémentaires que cela rapporterait par salarié", affirme Didier Van-Hyfte, délégué syndical central Force ouvrière. "Les niveaux d'exonération restent faibles, représentant pour nous une économie de 30 000 euros. Mais la loi crée un contexte psychologique favorable", a déclaré Philippe Bleurvacq, directeur des ressources humaines de ce site qui compte 1 150 salariés. Pour l'heure, rien n'est signé et un accord pourrait être conclu au plus tôt à l'automne, pour une application obligatoire à tous les salariés début 2008, précise le directeur des ressources humaines.