Titre : Le silence de l'amer
Auteur :
maikichelorrain Personnages : Francis, Arthur
Rating : M
Résumé : 2e guerre mondiale, dans un Paris occupé. Arthur a rendez vous avec un Résistant dans un endroit un peu particulier...
Note : Cette fic est prévue pour être traduite en anglais... en voilà donc l'original. Et vu que je ne suis jamais allée de ma vie dans un hammam, il est très probable qu'il y ait des erreurs dans la description. Je me fouette d'avance, mea culpa.
Aux alentours du 15 novembre 1943
Arthur avait chaud, très chaud, mais d’une façon intense et agréable.
Des perles de sueur coulaient le long de son torse dénudé alors qu’il avait l’impression que la chaleur augmentait sans cesse. La vapeur d’eau avait transformé la pièce en une véritable piscine de fumée, où l’humidité créait une atmosphère lourde et pesante, languissante et torride, qui vidait le corps de ses impuretés, qui chargeait le cœur d’immoralité.
Le Britannique se passa la main sur le front pour l’essuyer d’un geste léger. Il était dans le hammam depuis un certain temps à présent, ayant fait plusieurs allers-retours entre les différentes salles, lavant son corps avec soin, se reposant, dressant l’oreille paresseusement de temps à autre, mais le contact de la Résistance qu’il attendait n’était toujours pas arrivé.
Arthur ne s’en inquiétait pas outre mesure, plongé dans sa douce torpeur. La mosquée de Paris était un endroit sur, une planque pour parachutistes et pour familles juives en détresse depuis un certain temps - Francis lui avait même proposé de l’y loger pendant son séjour à Paris, ce qu’Arthur avait refusé. Cacher de simples ressortissants était déjà assez dangereux, alors qu’en serait-il pour le Royaume-Uni en personne ? Mais de toute manière, si un grave problème s’était produit, on serait déjà venu le chercher pour le mettre à l’abri.
Seulement, le soleil de novembre commençait à faiblir, et il risquait d’être le dernier client à se prélasser dans la bouillante marée brumeuse; s’il ne voulait pas être surpris par le couvre-feu, il lui fallait quitter la mosquée rapidement.
Se relevant lentement, il resserra la serviette autour de ses hanches, seul vêtement pour couvrir sa nudité, évitant qu’elle ne tombe et marcha tel un félin vers les douches pour rincer une dernière fois son corps au savon noir, sentir l’eau fraiche drainer ses pores et détendre ses muscles, le tout dans un soupir de soulagement voluptueux.
Il revint alors d’un pas feutré et assuré dans la salle des massages, salle vide aux mosaïques entrelacées, envoutantes et aux vitraux multicolores qui tamisaient les lits disposés sous de grandes ogives, afin de pouvoir accéder au vestiaire. Mais soudain, une voix chantante l’interpela :
- Monsieur, ne partez point maintenant, vous n’avez pas reçu votre massage.
Arthur s’apprêta à rétorquer à l’intrus, surement un employé du hammam, que ce n’était pas la peine car il n’avait pas payé pour être massé, mais quand il se retourna pour lâcher sa réponse, il fut stupéfait de voir Francis, nonchalamment appuyé sur l’une des colonnes de marbres.
Vêtu d’un simple sarouel blanc, moulant ses hanches, un tantinet transparent des suites de l’humidité, il fixait son interlocuteur avec envie, ses yeux roulant sur lui comme le gant de gommage auparavant sur sa peau, et Arthur fut plus que jamais conscient de sa propre nudité - chaque fibre de son corps frissonnant au contact du coton autour de son bassin. Pourtant, il n’en ressentait aucune gêne.
- Qu’est-ce que tu fais ici ? demanda-t-il avec fermeté.
- Ton contact est tombé malade et n’a pas pu venir, on m’a donc chargé de le remplacer.
- Et n’es-tu pas venu me voir dans le hammam ? Ça m’aurait évité d’attendre tout ce temps…
- Me retrouver seul dans les bains avec toi aurait surement été une plaisante expérience, mais j’ai des choses à te donner qui n’aiment pas spécialement l’eau.
Puis Francis se décolla lentement de la colonne où il s’était appuyé, avec la même grâce et la même ondulation qu’un serpent.
- Alors laisse-moi me faire pardonner. Laisse-moi te masser.
Arthur sentit ses joues rougir, et s’avança, après une certaine hésitation et quelques rodomontades pour la forme, un peu raide, sous le regard inquisiteur de son interlocuteur. Splendide couverture que se faire passer pour un employé du hammam ! Il ne savait pas s’il fallait crier au génie, vu que les soldats allemands qui venaient ici n’y verraient que du feu, ou à la stupidité - ils étaient quasiment seuls dans un hammam, nom d’un chien !
Sans un mot, sans un curieux regard pour le corps de cet employé, l’Anglais s’allongea sur un des matelas, étira ses membres encore délassés par le bain, puis croisa ses bras au dessous de sa tête. Il sentit alors le matelas s’affaisser quand Francis s’assit à ses côtés, et deux mains huileuses agripper son dos.
Arthur siffla lorsque débuta le massage. Les gestes de Francis n’avaient plus rien de délicats, leur seul but étant de pétrir, de malaxer avec précision. Il déglutit et tenta de desserrer les dents alors que son masseur s’évertuait semblait-il à lui broyer la colonne vertébrale.
- Tu as repris du poil de la bête ou je rêve ?
- Je crois que tu rêves, répliqua Francis d’une voix douce qui contrastait avec la dureté des muscles d’Arthur.
- Ah vraiment ? grogna ce dernier.
- Te faire souffrir est un plaisir pour lequel je ne rechignerai jamais à la peine.
Il appuya sur une épaule et l’Anglais dut se concentrer pour ne pas se raidir entièrement, ou laisser échapper un gémissement - à sa plus grande honte, il y avait du plaisir après la douleur. Francis massait avec dextérité, aucun doute qu’il dormirait très bien cette nuit là.
- De Gaulle vient de mettre Giraud hors-jeu. Il contrôle la Résistance, et même Alfred doit s’y faire - tu ne vas pas me dire que cela ne t’a pas fait d’effet ?
- Qu’est ce que tu crois ? C’est ce qui me fait me lever le matin - entre autre. Et dire que je ne peux même pas quitter le pays pour le féliciter…
Francis caressa alors fermement les bras d’Arthur, appuyant sur ses membres avec une étrange précaution, en poussant un étranger soupir de frustration. A sa grande honte, le Britannique se mit à penser à d’autres situations, à d’autres moments, dans d’autres salles de bains, où Francis s’accrochait à ses bras et soufflait à son oreille de cette manière si érotique qui était la sienne, alors qu’il ondulait son bassin contre le sien.
- Vous deux sur le même continent, et Churchill peut passer l’arme à gauche. Tu es plus utile ici.
- Si tu le dis. Je ne peux pas faire grand-chose pourtant.
- Pour le moment tu peux arrêter de m’écraser le - ah !
Francis, soudain assis sur ses reins d’un prompt mouvement, venait de tirer vigoureusement ses bras en arrière. Arthur se débâtit pour les lui faire lâcher, ce qui arriva rapidement. Non pas que la douleur soit insupportable, il avait confiance aux talents de Francis pour savoir s’occuper du corps d’un autre, mais la sensation chaude du Français sur lui avait fait raidir un de ses membres qui n’avait rien à voir avec ses bras.
- Très bien, très bien, fit Francis en sautant à terre. Je vais te malaxer un peu alors.
Arthur se retourna et s’assit, le temps d’admirer les cheveux de Francis qui paraissaient littéralement voleter à chacun de ses pas, à chaque ondulation de son bassin. Il le regarda prendre un petit pot d’huile sur une table, en ouvrir le bouchon, et en verser le contenu huileux sur ses doigts et le rapporter près de son client. Gestes simples, qu’il avait maintes fois vus en d’autres occasions, et qui augmentèrent son trouble.
Si Francis l’avait perçu, il n’en dit rien. Toujours en silence, il se rassit à côté d’Arthur, posa ses mains humidifiées sur son torse, et commença à la masser. L’Anglais prit une grande inspiration et ferma les yeux, laissant le froid du premier contact se dissiper. Il expira.
- Je ne savais pas que tu avais ce genre de talent.
- Je l’ai appris de Sadiq, les premières fois où je suis venu chez lui, pour nouer mes premières relations diplomatiques avec lui. Cela fait… un moment.
Arthur ne sourit pas vraiment - il n’ignorait pas ce qui avait du se passer, et que la connaissance de Francis avait du passer par une pratique intense et assidue. Mais ce n’était pas le moment d’être jaloux, pas le moment du tout. Alors il referma les yeux, et se concentra sur ces mains qui parcouraient son torse, ses hanches, son dos, son cou, et son entre jambe toujours plus douloureuse.
- Tu sais ce qu’il m’a appris d’autre, lui murmura soudain Francis au creux de l’oreille.
Arthur se reconnecta au monde, et fit face aux yeux du Français, qui le fixait intensément. Le souffle coupé, il ne prit pas la peine de répondre. Il savait déjà ce que cela signifiait, intuition confirmée par Francis qui se colla contre lui.
- Un bon masseur, un bon tellak doit participer à la détente complète de son client, doit pouvoir détendre ses muscles durcis par les tensions de la vie quotidienne…
Étrangement, Arthur doutait que Francis fisse référence à ses épaules. Au vu de sa position, il y a avait de chance que son érection, dressée sous la petite serviette blanche, fût passée inaperçue. Et les soupirs dans son oreille, la poitrine contre la sienne, les doigts qui glissaient en bas de son dos ne facilitaient en rien sa disparition.
- En précisant son tarif, ses pratiques, le nombre de fois qu’il peut amener son client à l’orgasme… Combien de fois veux-tu connaître la petite mort ce soir, Arthur ? Comment me veux-tu ?
- Fran… Francis… Nous sommes dans un… lieu public !!!! fut la seule réponse à peu près sensée que le cerveau du Britannique réussit à formuler.
- Et alors ? Nous sommes seuls, en quoi est-ce un problème ?
- Mais, et les autres… clients ?
Arthur déglutit en voyant Francis attraper sa serviette, la défaire lentement, la lui ôter, libérant son sexe du peu qui le recouvrait et pourtant il ne fit aucun geste pour l’en empêcher. Il aurait pu; nul doute que ce qui se passait dans le lit de Francis à cette période n’était pas toujours du ressort du consentement mutuel et que le laisser se soumettre ainsi ferait plus de mal que de bien, mais ses tripes lui disait qu’il fallait laisser faire.
Il avait à présent sous les yeux la minceur de Francis, les petites cicatrices qui n’étaient pas là la dernière fois, les quelques bleus tout frais qui ornaient son corps. Un étranger, un Nazi aurait pu en conclure que le Français tendait la perche pour se faire battre. Mais Arthur était tout sauf un étranger - Francis choisissait, décidait maintenant de lui tendre le flacon d’huile, de l’embrasser, il lui faisait confiance. Ce n’était peut-être pas grand-chose, mais dans un monde où ce pays ne pouvait rien faire sans demander d’abord l’approbation d’un autre, cela voulait tout dire.
- Les autres employés s’en occupent.
Oh, si les apparences était sauves...
Se décidant enfin à bouger, il encercla Francis de ses bras, et laissa la langue du Français pénétrer sa bouche, ses mains encercler sa verge pour la caresser avec dextérité. Francis gémit, Arthur haleta. Il aurait pu continuer jusqu’à la fin, mais trop rapidement Francis s’éloigna un peu pour pouvoir déboutonner son sarouel.
Arthur se laissa transcender par la peau dévoilée, les hanches nues, et l’excitation du Français qui s’offrait à sa vue. Regardant le flacon dans sa main, et alors que son amant envoyait valdinguer son pantalon à l’autre bout de la pièce, il demanda très calmement :
- Tu es sur ?
Il n’eut pas besoin d’entendre la répondre ; Francis s’approchait déjà de lui à quatre pattes, dos cambré, et sourire aux lèvres.
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Quand Arthur put de nouveau respirer avec calme, que le corps de Francis ne faisait plus fondre chaque parcelle de son être, mais le réconfortait simplement, et que la tête de son amant se reposait nonchalamment sur son torse, le Britannique se résolut à demander :
-Qu’est ce que tu es sensé faire alors?
- On m’a chargé de te transmettre une requête.
Arthur cacha sa déception, mais il devait s’y attendre - Francis était plus à de Gaulle qu’à lui à présent, alors il en était certainement fini des confidences sur l’oreiller à propos des Allemands, les échanges d’informations entremêlés de baisers, l’adrénaline de la peur et du désir faisant battre leur cœur à la chamade et trembler le partage de leurs secrets de guerre. Était-ce pour cela que Francis s’était offert ainsi ? Pour avoir quelque chose à donner en échange?
En tout cas, Francis, lui, cherchait ses mots, hésitant…
- La Résistance a besoin de moyens…
Arthur fronça ses immenses sourcils, piqué au vif. Il tenta de se contrôler pour ne pas dire des mots sous le coup de la colère, qu’il regretterait immédiatement après les avoir prononcés. Et s’excuser, mettre ce fait sur le coup de la déception ne ferait rien pour être pardonné. Il aurait du s’y préparer- le Francis de la résistance ne vivait que par transfusion.
- Alors ce n’est que pour ça ? De l’argent ?
- Pas… tellement. Ce n’est pas tellement l’argent… enfin, bien sur que si c’est l’argent, c’est toujours l’argent, mais…
- Mais quoi alors ?
Francis releva la tête, et le considéra d’un air digne, celui d’un homme décidé, rompu par la vie, et repu d’elle.
- Dans ma sacoche, dans le vestiaire, il y a une bobine que je vais te donner, et que tu visionneras une fois à Londres. La scène a été filmée le 11 novembre dernier, dans un petit village au pied du Jura nommé Oyonnax.
- Et qu’est-ce que j’y verrai ?
- Une armée en train de défiler pour rendre hommage à ses morts.
- Une armée ? Quelle armée ?
Arthur ne voyait pas trop où la discussion le menait, surtout que Francis s’était mis à effleurer son torse tel un papillon. Son armée était en Algérie, en Tunisie, en Corse un peu, aussi. Le Français sourit tranquillement.
- C’est justement ça le problème, Arthur. Celle des ombres, celle des ombres.
Il se tut quelques secondes, puis reprit :
- Je sais que ton État-major croit que les maquis ne sont qu’une bande de paysans voulant jouer dans la cours des grands. Ils ne sont peut-être pas une armée rangée, certes, mais ce ne sont pas des idiots pour autant, loin de là. Alors tout ce que je te demande, c’est de regarder la vidéo, et quand elle sera terminée, de te demander, en toute honnêteté, en toute sincérité, en te fichant de mon avis ou celui d’Alfred, si le jour J tu pourrais en avoir besoin, avoir besoin de leur soutien.
- Et dans l’hypothèse improbable où je leur trouve un intérêt ?
- Alors je viendrai demander de l’argent, du matériel et des armes pour les équiper.
Le regard de Francis n’avait pas faibli, et Arthur se sentit un peu mal à l’aise de devoir calmer ses ardeurs.
- Je ne convaincrai pas Churchill tout seul…
- Mais ton avis compte… répondit Francis, en se rasseyant, les sourcils froncés.
Arthur se sentit soudain extrêmement vide, maintenant qu’il ne sentait plus la peau de son amant sur la sienne. Le pire était cette froideur, ce détachement soudain. Là-bas, dans les planques, dans les montagnes, dans les réunions existait un monde que Francis n’évoquait jamais autrement que sous la forme de compte-rendu, de rapports et de requêtes, un monde auquel lui-même était associé, mais auquel il n’appartenait pas.
- D’accord, ronchonna Arthur. Mais je ne te promets rien - j’espère que tu es assez objectif pour imaginer qu’ils puissent vraiment être une bande de bras cassés.
Francis ricana alors, amusé.
- Ce ne sont que des gamins, qu’est-ce que tu crois ? Mais je le leur dois bien, tu comprends ? répondit-il alors. Ils ont la niaque, ils veulent vraiment aider, alors c’est la moindre des choses…
- Ils le font parce qu’ils croient en toi, Francis. Parce qu’ils… t’aiment.
Et avant qu’Arthur ne puisse regretter la vérité qu’il avait prononcé sans trop le vouloir, les lèvres de Francis étaient de nouveau sur les siennes, avides, suppliantes et pourtant pleine d’espoir, de confiance. Il ne comprit pas cette faim, cette envie, mais ressentit la douleur, l’urgence de Francis - son amant était à vif, écorché, sombre comme la nuit.
- Ils sont ma rédemption, murmura Francis, de cette voix si dure, sans compromis, de l’homme prêt à affronter sa peine sans la moindre protestation. Mon sacrifice pour chaque Juif que je déporte, pour chaque droit que je bafoue, pour chaque goutte de sang que je fais verser - c’est ainsi, et je devrai en payer le prix, peu importe comment se finira cette guerre. Mais pour qu’ils m’aident à relever la tête, je dois d’abord être libéré- et eux comme moi savons que mon salut ne viendra que de toi.
Notes :
- le titre est un jeu de mot sur la nouvelle du résistant Vercors Le silence de la mer.
- La grande mosquée de Paris a été inaugurée en 1926. Construite à la mémoire des soldats de religion musulmane qui ont combattu pendant la 1ere guerre mondiale, c’est actuellement la deuxième plus grande mosquée d’Europe. Durant la 2nd guerre mondiale, c’était un point de chute pour les parachutistes anglais ainsi qu’un refuge pour les Juifs en fuite. Tout le monde se rappelle de la scène de la Grande Vadrouille ? Et bien c’est historiquement correct.
- Francis s’amuse à faire un massage turc, qui parait-il est très vigoureux.
- Un tellak est un masseur du hammam, qui aide les clients à se laver. Ils pouvaient également être des prostitués (bon plus maintenant, mais sous l’Empire ottoman quoi :p).
- La France est le premier pays chrétien à avoir conclu une alliance avec l’Empire Ottoman, sous François 1e et Suleyman le magnifique. A l’époque, c’était pratiquement une hérésie qu’un Prince chrétien ose s’allier avec un sultan musulman.
- Le général Giraud était le concurrent de De Gaulle, soutenu par les Américains, à la tête de la France Libre. Le 9 novembre 1943, De Gaulle gagne la partie, en reléguant Giraud aux affaires militaires, subordonnées au pouvoir civil, et en s’occupant seul la présidence du CFLN (conseil français de libération nationale)
- Le 11 novembre 1943, des maquisards en armes ont défilé au grand jour dans la ville d’Oyonnax dans l’Ain (mais au pied du massif du Jura). Filmés, ils ont envoyé la cassette à Londres pour montrer à l’État Major anglais que la Résistance n’était pas une organisation de plaisantins mais une armée entrainée, sérieuse, motivée, capable de jouer un rôle lors du débarquement. L’enjeu était de taille : l’approvisionnement en armes et en matériel dépendait de Londres, grand bailleur de fond devant l’éternel. Sans son aide, la Résistance n’aurait rien pu faire.
La nouvelle de ce défilé fut communiquée dans la presse anglo-saxonne et aurait (en théorie) finit de convaincre Churchill à armer la Résistance. Ainsi les parachutages en direction des maquis s’accrurent énormément à partir de janvier 1944.