[Bingo] Lignes, colonnes et diagonale

Oct 31, 2014 18:44

Voilà voilà, un petit échec parce que je voulais absolument terminer la carte et peut-être être un poil plus ambitieuse dans mes lectures. :/

Et oh aussi, mes compétences html sont toutes cassées, le joli tableau de Nelja est tout moche à présent que j'y ai barbouillé mes titres n'importe comment !!

Un livre en rapport avec les vacances Le Club des Cinq en roulotte (Enid Blyton)

Littérature jeunesse L'étrange vie de Nobody Owens (Neil Gaiman)

Un livre en rapport avec la mer Blanc comme la nuit (Ann Cleeves)

Fantastique L'homme qui rétrécit (Richard Matheson)

Un tome d'une série qui n'est pas le premier Les Treize Vents - Le Réfugié (Juliette Benzoni)

Littérature russe Une terrible vengeance (Nicolas Gogol)

Un livre en rapport avec la ville

Littérature des îles britanniques Gardez le sourire, Jeeves ! (P.G. Wodehouse)

Epistolaire Lettres et poèmes (Albertine Sarrazin)

Un pop-up ou autre livre aux pages découpées de façon non-standard Il était une fois (Benjamin Lacombe)

Histoire Battle Story : Bannockburn 1314 (Dr Chris Brown)

Science

JOKER (Littérature scandinave) Bien mal acquis (Yrsa Sigurdardottir)

Essai Devenir écrivain (Robert Louis Stevenson)

Un livre avec une créature fantastique Harold et les Dragons : Comment devenir un pirate (Cressida Cowell)

Littérature d'Europe de l'est

Un livre d'un auteur que vous aimez beaucoup L'Armée Furieuse (Fred Vargas)

Aventure La Maison de Soie (Anthony Horowitz)

Espionnage Russian Roulette (Anthony Horowitz)

Un livre en rapport avec l'air

Un livre en rapport avec le ciel et l'espace Celui qui attend et autres nouvelles (Ray Bradbury)

Un livre en rapport avec la famille / une famille Paul à Québec (Michel Rabagliati)

Un livre en rapport avec la montagne Un Héros (Félicité Herzog)

Romance Les Treize Vents - Le Voyageur (Juliette Benzoni)

Un livre en rapport avec la neige et le froid Le Transperceneige (Jacques Lob/Jean-Marc Rochette)


Prompt : Un livre en rapport avec les vacances
Titre : Le Club des Cinq en roulotte
Auteur : Enid Blyton
Mon avis : Un classique ! Non, sérieusement, un classique, un vrai, un pur, un qui sent l'enfance, les tartes aux pommes de Tante Cécile et le parfum du mystère. Pour ne pas changer, le Club des Cinq est en vacances (même si on peut craindre l'espace de trois pages que Claude, malade, ne pourra pas rejoindre ses cousins) et est, cette fois, non pas sur une île où trône un vieux château plein de phénomènes étranges, mais bien à la campagne, dans une clairière dominée par... un vieux château plein de phénomènes étranges ! A partir de là, nos amis, résidant pour cette fois dans les roulottes du titre, feront tout leur possible pour s'habituer aux romanichels voisins dont la saleté et le mauvais caractère dénotent si bien que, hé, on n'était pas si politiquement correct dans les années cinquantes ! On peut aussi ajouter que, évidemment, Annie, la petite cousine parfaite et blonde aime que son intérieur soit coquet et propre tandis que ses deux frères trouvent bien naturel de lui laisser toutes les tâches ménagères (pendant que Claude boude dans un coin en aidant mollement) et on aura fait le tour de tous les horribles clichés des livres d'Enid Blyton...

Et pourtant, malgré cela, j'aime encore et toujours ces aventures d'un autre temps... nostalgie de la jeunesse passée ! (insérer ici un gros soupir)

Prompt : Littérature Jeunesse
Titre : La vie étrange de Nobody Owens
Auteur : Neil Gaiman
Mon avis : J’aime bien Neil Gaiman, en touriste, sans m’attarder, un peu distraitement, avec la conviction que si je m’appliquais, j’adorerais Neil Gaiman… mais voilà, je suis paresseuse et étouffée par l’envie de lire tout à la fois, si bien que je ne lis presque rien. J’ai donc emprunté ce Graveyard Book (que j’ai lu comme une touriste donc, en version française) dans la bibliothèque de ma fille (tellement paresseuse ET adolescente qu’elle ne l’avait de son côté pas encore entamé).

Et bon, comme à chaque fois avec l’auteur, j’ai beaucoup aimé ça.

C’est que quand Gaiman raconte l’histoire de ce tout petit garçon élevé dans un cimetière par des morts (ou des presque morts) par la force du destin tragique qui a vu toute sa famille massacrée, il le fait bien, même pour des mômes, il le fait lugubre et sombre, poétique comme il faut, avec des personnages intrigants (ou charismatiques à mort, hein Silas !).

Mon seul regret : c’est trop court bon sang ! Je veux en savoir plus sur Bod, sur son éducation, sur les Jacks, sur Silas (oui, surtout sur Silas), je veux des tomes et des tomes !

Ou alors, je veux lire un peu plus de Gaiman, c’est aussi une bonne idée…

Prompt : Un livre en rapport avec la mer
Titre : Blanc comme la nuit
Auteur : Ann Cleeves
Mon avis : Pour ma case “mer”, j’avais pensé lire Master & Commander, parce que bon, bateau tout ça et donc mer… et puis, pas eu le temps mais lu entretemps ce livre-ci qui passait presque aussi bien.

“Blanc comme la nuit” se déroule dans les îles Shetland, tout au nord de l’Ecosse, là où la mer est partout autour et où les nuits d’été ne sont qu’une longue blancheur. C’est là que vit et travaille Jimmy Perez, le flic écossais/espagnol jamais trop à l’aise dans ses baskets policières. Évidemment, il y a des meurtres, évidemment, Jimmy est bien emmerdé et son équipe est à la limite de l’incompétence. Je ne dirai pas si Jimmy s’en sort bien avec son enquête, juste que j’avais vu un bout de la série BBC inspirée par les bouquins (Shetland) et que de les lire n’a pas trahi les images de la série, c’est bien décrit et écrit, les personnages ont assez de corps pour qu’on y croit et le potentiel polar est bien fichu. Ça me fait donc un bouquin en plus qui me donne envie d’en lire d’autres !

Prompt : Littérature fantastique
Titre : L'homme qui rétrécit
Auteur : Richard Matheson
Mon avis : J’ai lu quelques Matheson, des terrifiants (La Maison des Damnés, Je suis une légende) et des plus mièvres (Le jeune homme, la mort et le temps). Celui-ci n’est ni terrifiant, ni mièvre, il est proprement désespérant.

L’histoire est dans le titre : un homme rétrécit.

La raison de son rétrécissement n’a presque pas d’importance, même si elle est expliquée, mais ses rapports avec les êtres qui l’entourent, allant de sa femme et sa fille à la très convoitée baby sitter au physique limite ingrat, et surtout, son rapport avec lui-même, avec sa condition d’homme perdant en virilité à chaque centimètre en moins, c’est ça qui fait tout l’intérêt du livre. Pour la touche d’aventure, on peut aussi s’attacher à la lutte contre l’environnement, terrible quand on n’est pas plus haut qu’une tête d’épingle, et la confrontation à tout ce que le monde qui l’entoure peut contenir d’insectes (et arachnides !) affamés. C’est sombre, c’est cruel, c’est douloureux, même si le héros n’attire pas la sympathie, sa façon de voir les choses de plus en plus au ras du sol m’a déprimée, je ne pouvais que me mettre à sa place en me demandant comment je réagirais moi si toute ma vie étant réduite à moins que rien. En somme, pas réjouissant mais perturbant, avec des incursions franchement glauques dans la noirceur des rapports humains quand, tout à coup, on devient le plus faible des deux.

Prompt : Romance
Titre : Les Treize Vents - Le Voyageur
Auteur : Juliette Benzoni
Mon avis : Ceci est le premier tome d’une épopée historique grandiose qui nous fera partir de la Nouvelle-France et traverser le globe dans la foulée de Guillaume Tremaine, notre héros épique et grandiose.

...non, sérieusement…

Okay, j’avais besoin de remplir une case romance, une collègue m’avait prêté sa collection presque complète de bouquins de Juliette Benzoni que je savais très à cheval sur la romance, j’ai donc saisi l’occasion pour entamer cette magnifique et tragique histoire (avec de la romance). Entamer, parce que la série fait 4 tomes et que je suis déjà fatiguée des retournements de situation, j’ai bien envie de laisser Guillaume, notre héros, en plan et ne pas me soucier de ce que sa magnifique histoire d’amour trouve ou non conclusion heureuse.

Revenons un poil en arrière : Guillaume a 9 ans, vit à Québec avec son gentil et vieux papa médecin, sa jeune maman normande de souche, un copain acadien bougon et l’indien au parler si délicieusement saccadé typique de la région (de Québec, donc). Il a aussi la chance d’avoir pour voisine l’adorable Marie, qu’il nomme de façon pas du tout mielleuse “Marie Douce”, dont il est raide fou d’amour alors qu’il n’a que neuf ans et qu’elle semble si peu apte à s’exprimer oralement qu’elle doit encore être au stade bambin gazouillant. Bref, belle histoire d’amour en perspective malgré une légère différence d’âge et une conversation assez sommaire du côté de Marie Douce.

Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si Marie Douce ne devait pas quitter Québec pour Montréal en compagnie de son horrible mère, que ainsi Guillaume avait le coeur brisé mais qu’il avait à peine le temps de souffrir de son abandon parce que, tapi dans l’ombre, Richard, son demi-frère jaloux, un poil difforme et forcément obèse, avait prévu de profiter de l’arrivée des ennemis anglais pour régler ses comptes avec toute sa petite famille et faire main basse sur les Treize Vents (qui n’est pas le spectacle hilarant d’un pétomane en tournée provinciale mais le nom de la coquette demeure familiale).

Ce n’est que le début, la suite est merveilleuse et épique (Guillaume rencontre tout un tas de personnages historiques qui n’ont pas grand chose de mieux à faire que de comploter). Heureusement, Marie Douce grandit, nous sommes donc un peu moins dérangés par la différence d’âge quand Guillaume la retrouve, la séduit et l’emballe vite fait bien fait dans un exemple parfait de ROMANCE !!

Non, sérieusement (bis), c’est mieux que ce que j’en raconte, Juliette Benzoni fait bien son boulot de romancière à l’eau de rose à l’alibi historique depuis des années, elle sait indéniablement écrire et on ne s’ennuie presque jamais.

Vivement la suite !

Prompt : Un tome d'une série qui n'est pas le premier
Titre : Les Treize Vents - Le Réfugié
Auteur : Juliette Benzoni
Mon avis : Et oui, donc, la suite, la voilà et ça ne s’arrange pas trop pour le beau Guillaume et l’irrésistible Marie Douce. Ça voyage néanmoins énormément et ça tente bien de déjouer le cours de l’histoire (qui se situe au milieu/à la fin du XVIIIe siècle, période un poil mouvementée des deux côtés de l’Atlantique).

Est-ce que Guillaume et Marie Douce pourront enfin se poser et reconstruire un foyer digne de ce nom aux fameux Treize Vents, nous le saurons dans le tome suivant (et peut-être l’occasion d’une nouvelle carte bingo) : Les Treize Vents : L’Intrus !

Prompt : Littérature russe
Titre : Une terrible vengeance
Auteur : Nicolas Gogol
Mon avis : Bon, ça ne sert à rien de faire semblant, je suis nulle en littérature russe, ma bibliothèque est pleine de classiques mais je n’en ai lu - presque - aucun. Pas que je n’aime pas ça (je serais bien à mal de juger honnêtement de toute façon) mais quand je m’arrête sur le millier de pages de l’Idiot, je remets ça à plus tard (genre bien bien plus tard)... Donc, pour cocher ma case, j’avais sous la main un tout petit Gogol en Folio à 2€ et ça me semblait idéal. C’est fou ce qu’on peut se gourer des fois quand on choisit la loi du moindre effort.

En bref, chez les fiers Cosaques, ça ne rigole pas avec les malédictions, les tours de magie, les beaux-pères sorciers, les épouses mortes de peur, non, ça ne rigole pas du tout… et pourtant, je suis sûre que Nicolas devait trouver sa nouvelle très drôle en l’écrivant. Dommage que je sois restée totalement hermétique à sa terrible vengeance.

Prompt : Littérature des îles britanniques
Titre : Gardez le sourire, Jeeves !
Auteur : P.G. Wodehouse
Mon avis : Bon, j’ai un gros doute : en choisissant un Jeeves & Wooster pour mon prompt, je me disais qu’il n’y avait pas plus britannique et que ça collerait donc pile poil… en relisant le thème, j’espère que ce n’était une catégorie très pointue consacrée exclusivement aux îles (Guernesey, Jersey, etc..) parce que sinon, j’ai foiré ma belle case toute britannique !

Bref bref… Jeeves & Wooster, c’est toujours bien, pas trop long, pas trop pointu, rempli de surnoms bêtifiants, terrrrriblement anglais, ça se déguste avec un Earl Grey et du cake aux fruits confis, ça ne fait jamais de mal à personne.

Évidemment, Bertie fait des imbécilités à la campagne, chez une tante/connaissance d’une tante, se ridiculise sans se forcer pendant que Jeeves fait du damage control en coulisse comme le majordome impeccable qu’il est depuis le tout premier tome. Ici, Bertie échappe à un mariage mais ça convole un max autour de lui. Agréable et léger.

Prompt : Epistolaire
Titre : Lettres et poèmes
Auteur : Albertine Sarrazin
Mon avis : Ceci est presque une relecture puisque je connaissais une partie des lettres d’Albertine Sarrazin et la majorité de ses poèmes de prison. Pour qui ne connaît pas l’auteur, il faut savoir que cette jeune femme d’un temps passé (les 50’s/60’s) a vécu sa vie comme une héroïne, vite, fort, avec des fulgurances et un fin tellement précoce que j’aurais préféré qu’elle soit un personnage de fiction, ça m’aurait rendue moins triste.

Pour résumer, cette fille/femme, qui a connu le pensionnat, la prison, les trottoirs et le grand amour a passé une telle partie de sa vie à l’arrêt, derrière les barreaux ou dans un lit d’hôpital, qu’elle a eu tout le temps (si court si court) d’écrire à tous et à chacun. Il y a dans ses lettres des instants très intimes à s’accrocher par courrier à son Julien Sarrazin pour tenir quand l’absence est trop lourde, des moments plus anecdotiques où elle raconte simplement le temps qui défile, il y a des lettres à son éditeur, à son médecin, à des admirateurs. Je dirais que qui écrivait à Albertine recevait une réponse en retour. Et en plus, elle était drôle, même tordue de douleurs, elle plaisantait, maniait le franglais avec pas mal de talent, était moderne et tendre.

Oui, je crois que c’est clair, j’aime Albertine et ses lettres.

Prompt : Un pop-up ou autre livre aux pages découpées de façon non-standard
Titre : Il était une fois
Auteur : Benjamin Lacombe
Mon avis : Je dois bien accorder que cette case-ci était facile à remplir : un livre pop-up ! Puisque j’en possédais un, je me suis bien appliquée à ne pas m’arrêter sur la deuxième partie du prompt “ou autre livre aux pages découpées de façon non-standard…” parce que, hé, dans mon livre pop-up, par ailleurs magnifique, il n’y a qu’une double page à lire ! *et hop, une case cochée en dix minutes*

Ça ne veut pas dire que le livre est anodin. Je veux supposer que tout le monde connaît Benjamin Lacombe, ses petites filles aux grands yeux, sa revisitation gothique des contes de fées, etc… Personnellement, j’aime beaucoup.

Ce “Il était une fois” est donc un livre pop-up, 8 doubles pages chargées de dessins qui vous sautent littéralement à la figure, reprenant les plus célèbres contes et histoires pour enfants (le petit Chaperon rouge, Pinocchio, Barbe Bleue, entre autres) et un de ses thèmes favoris, Madame Butterfly et ses superbes ailes de papillon. Donc, le mot est dit, c’est superbe et, même si on ne se fatigue pas les yeux à la lecture (juste un petit texte d’accompagnement de Jean Perrot, spécialiste de la littérature jeunesse), on se les use à regarder partout les détails qui débordent du cadre. Ma double préférée est sans le moindre doute celle consacrée à Alice au pays des merveilles (insérer ici yeux en étoiles).

Prompt : Histoire
Titre : Battle Story : 1314 Bannockburn
Auteur : Dr Chris Brown
Mon avis : Bon, il me fallait un récit historique, voilà donc un récit historique : la bataille pour l’indépendance de l’Ecosse qui a opposé Robert the Bruce à Edward II d’Angleterre. En particulier, la bataille de Bannockburn, très importante défaite anglaise, racontée avec force détails chiants par le Dr Chris Brown (qui est donc Docteur en Histoire et pas chanteur de R’n’B crapuleux). C’était en bel anglais universitaire, je n’en ai absolument rien retenu à part que, ouais, les anglais se sont vautrés comme des malpropres… c’est déjà pas mal et ça remplit une case !

Prompt : Essai
Titre : Robert Louis Stevenson
Auteur : Devenir écrivain
Mon avis : Bouquin très court (77 pages) qui compile et traduit trois essais indépendants de l'auteur, extraits d'articles et de ses mémoires.

J'avais acheté le livre après avoir lu sa nouvelle « Le club du suicide » qui avait charmé mes penchants slash par l'amitié intense qui unissait les deux personnages principaux, le Prince de Florizel et le Colonel Geraldine (et disons-le clairement, je conseille). De Stevenson, je connaissais l’Étrange Cas du Docteur Jekyll et de M. Hyde et l’Île au Trésor, je savais par contre moins à quel point sa personnalité d'Ecossais pur souche était aussi séduisante.

C'est ici de ça qu'il s'agit, de l’Écosse, de son apprentissage d'écrivain et aussi, assez bizarrement, des chiens...

Dans chaque partie, Stevenson fait preuve d'humour et de connaissance de ses contemporains, et, même si chaque essai est court (une vingtaine de pages par thème), il donne envie de creuser plus loin l'homme, ses contemporains, les auteurs dont il est lui-même admiratif et les différences marquantes entre l'Ecosse et cette Angleterre ennemie (qui sonne encore plus juste post référendum).

Ceci dit, si on veut lire Stevenson, il vaut mieux ne pas commencer par ceci, un peu léger et anecdotique. Par contre, il faut lire Stevenson, vraiment !!

Prompt : Un livre avec une créature fantastique
Titre : Harold et les Dragons : Comment devenir un pirate
Auteur : Cressida Cowell
Mon avis : Encore un livre emprunté dans la bibliothèque d’enfant chéri, facile à lire, courte, avec des personnages sympas, qui répond au prompt, que demande le peuple ?

(Et le peuple de crier : une fiche de lecture !!)

Donc, voilà voilà, Harold et les Dragons, c’est évidemment la série de bouquins qui a donné naissance aux films animés du presque même nom : How to train your dragon 1 & 2.

Autant dire qu’à la casa de moi-même, nous sommes très fans des films et avons prévu, très paresseusement vu le degré d’avancée (ce livre est seulement le deuxième de la série), de lire tous les bouquins.

Celui-ci est très bien, Harold est plus malin qu’il n’y paraît, Krokmou est une absolue petite teigne assez différente du magnifique Toothless des films, toute la bande de copains vikings est très drôle (pas d’Astrid dans la bande) et le tout se laisse lire avec beaucoup de plaisir, les petits dessins de Cressida Cowell qui illustrent les histoires sont sommaires mais attachants… en tenant compte de ma paresse imputrescible, j’aurai terminé la série pour 2018 !

Prompt : Un livre d'un auteur que vous aimez beaucoup
Titre : L'Armée Furieuse
Auteur : Fred Vargas
Mon avis : J’ai un problème qui commence à se fossiliser avec Fred Vargas : je l’adore mais tout ce qui fait que je l’aime tellement me lasse à présent énormément.

J’ai lu tous ses livres, attends sagement la sortie en poche de chaque roman, aime beaucoup son style, ses thèmes et sa facilité à insérer un cours d’Histoire avec un grand H dans chaque histoire en petit, pourtant…

Pourtant, ses romans ne me surprennent plus, son Adamsberg me gave (à quand le retour des Evangelistes ?!) et même si ses histoires de meurtre restent originales (ici, ça parle de crimes en Normandie et Paris en parallèle et d’une trouvaille issue du Moyen- ge, la Mesnie Hellequin, l’Armée Furieuse du titre), ça me déçoit toujours un peu depuis Dans les Bois Eternels de constater la résurgence de gimmicks d’écriture qui font passer l’intrigue au second plan. En somme, je lis avec plaisir, une idée me frappe assez pour me laisser espérer un peu plus de profondeur et puis, bon, non, ce n’est plus tout à fait ça, j’attendrai le prochain livre. Avec chance, dans le prochain, Adamsberg aura pris quelques vacances…

Prompt : Aventure
Titre : La Maison de Soie
Auteur : Anthony Horowitz
Mon avis : Autre bouquin emprunté à ma fille, lu pendant que je stressais en période d’examens.

La période d’examens a son importance parce qu’elle a fait son oeuvre pour que je me fasse le livre sans préjugés et sans attente : je voulais un truc facile à lire, avec des crimes parce que j’aime bien ça et, oh donc, pourquoi pas ce nouveau Sherlock Holmes ?!

Oui parce que voilà, la Maison de Soie est un Sherlock Holmes, un nouveau, un pas écrit par Conan Doyle… Est-ce que ça en fait un mauvais bouquin ? Non, pas forcément, mais ça n’en fait pas non plus une bonne histoire de Sherlock Holmes.

En fait, sans être une puriste, le fait de confier ça à Anthony Horowitz, dont j’aime bien par ailleurs les bouquins ado, donne un peu l’impression de confier un raccommodage de dentelles de Bruges à Moundir de Koh Lanta : ce n’est pas super subtil.

Horowitz n’écrit pas mal, crée une chouette intrigue avec des personnages intéressants, ose des thèmes novateurs, franchement, ce serait une nouvelle aventure de Sir Tartempion d’Outisplou les bains de pieds (nom imaginaire, ne le cherchez pas sur wiki), je serais ravie.

C’est juste que ce ne sont pas totalement Sherlock Holmes et John Watson, presque mais ça fait quand même déguisement d’Halloween aux entournures.

Prompt : Espionnage
Titre : Russian Roulette
Auteur : Anthony Horowitz
Mon avis : En fait, Horowitz, je ne l’aime jamais autant que quand il écrit ses histoires invraisemblables d’espion ado ! Ou : j’ai lu tous les Alex Rider.

Russian Roulette est donc le tout dernier tome de la série du jeune espion du M.I.6. et pourtant, Alex Rider n’y apparaît pas, ou à peine. Le tome est entièrement consacré à l’enfance, l’adolescence et l’apprentissage de Yassen Gregorovitch. Et, bon dieu, que c’est déprimant ! Déprimant parce que ce personnage que la fanbase apprécie bien trop pour son propre bien (à le shipper honteusement avec le très très adolescent Alex quand il en a gentiment 15 de plus), ce Yassen donc, existe si peu dans les livres que tout ce qui était méconnu de ce super assassin professionnel ne pouvait forcément pas faire de mal (on s’en fiche ce qu’il a vécu avant tant qu’il est super badass à chaque rencontre avec Alex, hein hein ? ...non ?). Mais voilà, Horowitz, sa série bouclée dans le tome précédent (et c’était triiiiste !!), s’est dit que pour bien ravager les fangirls/boys, il pouvait bien en rajouter une couche et nous montrer à quel point Yassen est passé à deux doigts d’avoir une vie presque fonctionnelle et, hum, normale. Sauf que, évidemment, ce serait trop facile donc souffrons tous ensemble et pleurons sur ce beau perso que j’ai shippé avec ABSOLUMENT tout le monde pendant toute la lecture du bouquin.

Comme on dit, quand tu es triste pour un perso, écris des fics ! (oui mais j’ai pas le teeeemps !!)

Prompt : Un livre en rapport avec le ciel et l'espace
Titre : Celui qui attend et autres nouvelles
Auteur : Ray Bradbury
Mon avis : Oui, là, j’ai été large avec le prompt, lui consacrant 8 nouvelles de Ray Bradbury, parmi lesquelles 5 au moins répondent au thème, youhou ! Non, sérieusement, il parle bien de l’espace, Bradbury, il parle même bien tout court… Dans ma méconnaissance de l’auteur, j’étais persuadée que ce serait plombant et difficile à lire alors que c’était tout le contraire, poétique et touchant par instants, franchement flippant à d’autres. Le désavantage du bingo, par contre, c’est qu’on se met à lire des trucs pour cocher des cases et puis ça donne envie d’en lire plein d’autres ! Tant de livres, si peu de temps !

Prompt : Un livre en rapport avec la famille / une famille
Titre : Paul à Québec
Auteur : Michel Rabagliati
Mon avis : J’ai acheté “Paul à Québec” cet été dans un chouette magasin de Québec. Et je me sentais tellement fière d’avoir trouvé une bande dessinée originale, au dessin naïf mais sympa, qui prolongerait certainement agréablement mon séjour québécois. Ou : qu’est-ce qu’on peut être bête parfois...

Pas que je regrette mon achat, loin de là, disons plutôt que je regrette d’avoir entamé la série des “Paul” par le sixième tome, parce que oui, bécasse, ce truc n’était pas un one-shot, pas plus une BD sympa pour touriste regrettant déjà le manque québécois à venir, non non non, cette bande dessinée est une tranche de vie, belle et triste (oui vraiment triste), nostalgique et familiale.

Et c’est pour ça que je l’ai casé dans le prompt famille. Parce que à la base, intelligente que j’étais, je me disais que puisque le nom de la ville de Québec était dans le titre, ça irait pile poil dans ma case Ville (puisque ma lecture prévue pour le prompt était au départ Ulysse de James Joyce - à cause de Dublin - et que Ulysse, c’est looooong !!). En fait, Paul à Québec, ça parle très peu de Québec, ça parle surtout de Paul et surtout de la famille de la femme de Paul, des belles-soeurs de Paul et surtout surtout, du beau-père de Paul. Famille, donc.
Famille qui se rassemble pour les fins de semaine avec les petits-enfants, qui boit ensemble, chante ensemble, chie sur la politique ensemble et qui est serrée, ensemble, quand un de ses membres est en train, jour après jour, de s’en aller.

Beau, triste, vraiment beau et vraiment triste.

Et maintenant, il ne me reste plus qu’à dénicher les tomes manquants et remonter le temps avec Paul à des jours plus heureux…

Prompt : Un livre en rapport avec la montagne
Titre : Un Héros
Auteur : Félicité Herzog
Mon avis : J’avais acheté le bouquin dans une braderie sur base d’un souvenir vague de critiques plutôt positives au Masque et la Plume (émission culturelle de France inter), ça collait pour mon thème montagne pour les raisons que je vais expliquer plus bas, donc je l’ai lu sans me forcer.

Félicité Herzog est la fille de son père, Maurice Herzog et Maurice n’est pas la dernière célébrité dans le monde de l’alpinisme (ici se trouve la référence attendue à la montagne, attention, c’est fugitif !). Donc, Félicité, pauvre petite fille riche - et c’est dit presque sans ironie - a écrit un livre qui brasse l’histoire familiale dans tous les sens jusqu’à ce que remonte une belle puanteur commune à toutes les familles puissantes. En gros, papa a peut-être menti en disant avoir conquis le sommet de l’Annapurna (alerte montagne /!\) mais n’a certainement pas inventé ses nombreuses maîtresses et sa haine de presque tout le genre humain, à commencer par ses propres enfants. Et donc, Félicité a bien du mérite à s’en être sortie avec une hérédité pareille (il faut ajouter dans le lot les grands-parents fascistes et le frère schizophrène violent). Honnêtement, ce n’était pas mal écrit, pas inintéressant non plus mais j’en suis ressortie avec un malaise, comme on en ressent quand un parfait inconnu te déballe son linge sale. Oh, et oui, ça parlait quand même un peu de montagne...

Prompt : Un livre en rapport avec la neige et le froid
Titre : Le Transperceneige
Auteurs : Jacques Lob et Jean-Marc Rochette pour la première partie, Benjamin Legrand et Jean-Marc Rochette pour les 2 parties finales
Mon avis : “Parcourant la blanche immensité d’un hiver éternel et glacé d’un bout à l’autre de la planète roule un train qui jamais ne s’arrête. C’est le transperceneige aux mille et un wagons.”

En somme, ceci résume presque parfaitement ce recueil de bande dessinée publiée à l’époque (mi 80’s/début 90’s) dans le magazine “à suivre”. L’histoire, apocalyptique glacée, raconte la révolte d’occupants du fameux Transperceneige, un train où les wagons de queue sont occupés par les classes les plus basses de la société et qui grimpe en hiérarchie à mesure qu’on se rapproche de la locomotive. Les dessins sont en noir et blanc, tous les personnages sont assez moches et déprimants (la tonalité, toujours en N/B, des deux parties finales est peu moins tranchée, plus douce), on n’a pas vraiment le temps de s’y attacher que déjà ils disparaissent. Pour avoir vu le film inspiré de la bande dessinée (bien tordu et visuellement superbe), je comprends ce qui a pu intéresser dans l’histoire, ce huis-clos en mouvement perpétuel, il n’empêche que ça a presque été une corvée de terminer ce gros recueil.

Prompt : Joker (Littérature scandinave)
Titre : Bien mal acquis
Auteur : Yrsa Sigurðardóttir
Mon avis : Je suis toujours toute folle de bonheur quand je découvre de nouveaux auteurs de romans policiers que j’aime, plus de meurtres tordus, si possible dans des environnements totalement dépaysants, et je suis aux anges !

Je suis beaucoup moins ravie quand je me laisse aller à acheter un nouveau bouquin, intriguée par la quatrième de couverture et que ça se révèle proprement une bouse infâme.

De la merde, oui, j’ai gâché 2 semaines de ma vie à lire de la merde.

Pourtant, au départ, j’étais toute excitée, un polar islandais écrit par une femme dont elle promettait qu’elle était drôle dans son écriture, un récit intrigant, une histoire de meurtres ET de fantômes (oui, je sais, d’autres plus malins que moi auraient fui à cette description…).

Mais bon, voilà, mauvaise pioche, ce “Bien mal acquis” (ô titre combien révélateur) est puant de la première à la dernière ligne, l’héroïne est haïssable (jalouse, menteuse, frôlant le racisme, mère indigne), les suspects sont navrants de clichés et la description de l’Islande est plate à mourir d’ennui. Et le pire, c’est que poussée par un masochisme pervers, je voulais absolument le terminer pour savoir jusqu’où le récit dégringolait… Bas, très bas.

Officiellement le pire livre lu depuis 15 ans, youhouuu !

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