Surgie d'outretombe, me voici pour brosser un tableau de mes lectures pour ce bingo !!
Théâtre
Un livre en rapport avec la mer
Le murmure des sirènes, d'ELK
Un livre en rapport avec la terre
To your eternity, de Yoshitoki Oima
Littérature japonaise
Politique
Recueil de nouvelles
Un livre avec une fin du monde
Fire Force, de Atsushi Ohkubo
Un livre écrit par une femme
Les couilles sur la table, de Victoire Tuaillon
Un livre en rapport avec la forêt
Un livre du 20e siècle
Un livre collaboratif
Un livre du 18e siècle
JOKER
Aphorismes, d'Oscar Wilde
Un livre en rapport avec la montagne / une montagne
Méto (BD), de
Lylian, Nesmo, Yves Grevet et Christian Lerolle
Un livre avec des pirates
Le premier livre écrit par un auteur
La douleur porte un costume de plumes, de Max Porter
Un livre du 19e siècle
Le tour d'écrou, d'Henry James
Littérature francophone non-française
Green Mechanic, de Yami Shin
Un livre avec un nombre dans le titre
Sept personnages, de Fred Duval et Florent Calvez
Un livre donc vous aimez beaucoup la couverture
Les mémoires de Vanitas, de Jun Mochizuki
Un livre en rapport avec la guerre
Poésie
Poèmes saturniens, de Paul Verlaine
Fiction historique
Black Butler, de Yana Toboso
Erotisme et pornographie
Le vrai sexe de la vraie vie (tome 2), de Cy
Littérature d'Europe de l'est
Le premier livre écrit par un auteur
La douleur porte un costume de plumes, de Max Porter
Il s'agit d'un roman court (122 pages) ayant pour thème le deuil. Le style d'écriture est original, tout comme l'est le concept : le deuil est personnifié par un corbeau, qui vient vivre dans la maison, et le livre est constitué de plein de petits paragraphes sautant d'un point de vue à un autre (celui du mari, ceux des deux garçons, celui du corbeau). La narration n'est pas linéaire, il n'y a pas d'intrigue en soi, c'est un peu expérimental.
Personnellement cela m'a fait penser à une expérience littéraire inspirée du mouvement surréaliste, dédié à faire apparaître des émotions par surprise, à se réaliser dans l'inattendu - un pari risqué dans le monde de l'édition d'aujourd'hui. L'aspect très incohérent du texte (notamment quand il s'agit du point de vue du corbeau) a de quoi dérouter, et je dois dire que la brièveté de ce livre m'a laissé un brin perplexe, mais je suppose que s'il avait été plus long, j'aurais été soulée.
Je ne sais pas bien quoi en penser. C'était sympathique, je suppose, parce que j'étais dans le bon état d'esprit, mais je suis un peu déçue, je m'attendais un peu à un corbeau trickster jouant les Mary Poppins...l'expérience était étrange en tout cas.
Un livre du 19e siècle
Le tour d'écrou, d'Henry James
J'ai détesté cette nouvelle qui paraît-il est un classique de la littérature gothique ? En vrai, j'avais vu l'adaptation filmique moderne de 2019, avec le gamin qui joue dans Stranger Things et Ça, comment il s'appelle déjà ? (consulte google) Finn Wolfhard !
Bref, j'avais vu le film et même si j'avais trouvé que c'était un piètre film d'horreur, j'étais très intriguée par le personnage qu'il incarne et je me suis dis que le livre devait apporter les réponses que le film ne savait offrir. Ma conclusion est que l'adaptation est très mauvaise, mais que le livre l'est tout autant !
L'histoire débute à la manière d'un Jacques le fataliste : l'auteur prétend raconter une histoire qu'un ami lui a raconté, qu'il tenait lui-même d'une amie. Ce fait n'est pas rappelé à la fin de la nouvelle, il sert d'introduction - longue introduction où l'auteur raconte comment son ami fait monter la sauce en promettant une histoire abominable - mais il s'agit avant tout d'un artifice tout à fait oubliable, mais qui crée néanmoins des attentes.
L'histoire donc, est celle d'une institutrice, fille de campagne, qui postule à un job de tutrice à domicile. L'homme qui la reçoit est charmant, elle est subjuguée et malgré les conditions étranges qu'il lui impose, elle accepte le job, qui est le suivant : elle va dans un manoir à la campagne s'occuper d'une petite fille, la nièce du monsieur, orpheline depuis peu. Le monsieur ne veut pas être dérangé d'aucune façon, il ne viendra pas les voir et il ne veut pas être contacté. Bon en gros, il veut s'en débarrasser. Mais ça ne rebute pas notre instit qui se dit que ce bel homme très occupé mérite un dévouement total et ce serait horrible d'en arriver à devoir le déranger - on se doute bien sûr qu'elle va être confronté à une situation où elle va hésiter justement....mais bref.
Je vous passe les détails mais en vrai elle finit par devoir s'occuper d'un petit garçon en prime, et les deux enfants semblent parfaits en tout point - beaux et intelligents et purs etc - mais apparemment ya des fantômes, et le délire de la nouvelle, c'est que l'instit veut faire admettre aux gosses qu'ils voient aussi les fantômes, mais sans leur poser la question.
Alors je me suis trop étendue sur le résumé, je vais donc mettre mon avis rapidement = des phrases trop longues, incompréhensibles, où l'auteur perd lui-même la direction de sa phrase, ce qui donne des abominations syntaxiques (comment ce truc passe-t-il pour un classique ? Est-ce que la longueur fait illusion de profondeur à tel point que les lecteurs croient y voir une marque de talent ? C'est grammaticalement MAL écris, pitié !), un personnage féminin typique du point de vue masculin de l'époque, c'est à dire une hystérique qui se jette à terre de chagrin jusqu'au matin, additionné d'une incapacité totale à expliciter le moindre dialogue.
Le personnage va avoir des discussions absolument creuses, par exemple :
- Héroïne "Je crois que vous avez vu ce que je crois que vous avez vu hier soir au bord du lac"
- Petit garçon "Mais si j'avais vu ce que vous croyez que je crois que vous croyez avoir vu, alors croyons-nous avoir vu quelque chose ou bien parlons-nous totalement d'autre chose ?"
- Héroïne "Cette chose, assurément, doit être discuté, à moins que ce que vous croyez soit une chose qui n'a pas à être discuté, mais je vous prierais de bien vouloir en discuter, si vous croyez avoir vu ce que vous dites que vous avez peut-être cru comprendre que j'ai vu que vous avez vu."
- Petit garçon "Certes, il y a là des suppositions qui sont très justes, bien que je ne sois pas sûr de comprendre ce que vous avez cru voir que je visse en la chose que nous vîmes, ou crûmes voir au bord du lac"
-> oui le petit garçon parle comme ça, et oui c'est exactement comme ça qu'ils se parlent. Langage de sourds. J'ai mis des mois à finir cette misérable nouvelle de 200 pages !!
Et la FIN ! Mon dieu LA FIN !
"Il regarda par la fenêtre, debout, l'air triste. Elle le prit dans ses bras. Et elle sentit le petit coeur s'arrêter de battre. FIN"
WHAT THE FUCKEDY FUCK ????
Littérature francophone non-française
Green Mechanic (tome 4), de Yami Shin
Yami Shin est une suisse francophone qui vient du milieu du webcomics et qui a remporté il y a quelques années le concours tremplin organisé par l'éditeur Kioon, se voyant ainsi offrir la possibilité de faire sa propre série manga.
Green Mechanic donc, se déroule dans une sorte de post apo dans laquelle une jeune fille douée d'un don d'empathie (= ressentir les émotions des autres) souffrant de troubles anxieux trouve un morphing (une sorte de robot qui peut se transformer en plein de trucs, comme une armure) et ils partent à la recherche d'un garçon qu'elle connaissait et qui a disparu, mais apparemment le garçon était mêlé à des histoire avec la milice, une espèce d'armée qui gouverne un peu le pays, et les ersatz, des humains se transformant en monstres tueurs, on ignore un peu pourquoi. Le don d'empathie de l'héroïne sera mis à contribution pour aider ces humains malades.
Bref, une intrigue qui met du temps à se mettre en place, mais un beau dessin, des thématiques et un univers intéressants. De plus le personnage principale, sujette à des attaques de panique, permet de s'identifier, car pleine de faiblesses. Et son pouvoir, c'est pas de combattre, c'est de comprendre les sentiments. C'est osé pour un shonen, je trouve.
Un livre avec un nombre dans le titre
Sept personnages, de Fred Duval et Florent Calvez
Une BD de l'anthologie Sept : Cette fois, ce sont Sept personnages de Molière qui enquêtent sur sa mort, apparemment due à un sombre complot !
Alors n'étant pas très fan de Molière (pas plus que ça quoi) j'ai raté toutes les références, j'ai trouvé ça plat et ça ne m'a pas intéressé.
Un livre donc vous aimez beaucoup la couverture
Les mémoires de Vanitas (tome 1), de Jun Mochizuki
J'avais acheté ce manga à une Japan Expo où la mangaka Jun Mochizuki était invitée (il me semble) pour la clôture de sa première série Pandora Hearts, que j'ai bien aimé (24 tomes, série terminée).
Les mémoires de Vanitas parlent de vampires dans un univers de type victorien. Et pourtant j'ai mis super longtemps à le lire, genre il est resté dans ma PàL des années quoi XD
Grâce à son travail sur Pandora Hearts, Mochizuki a amélioré grandement son dessin, et la couverture, même si elle n'est pas extraordinaire, est vraiment jolie, je trouve, avec ce côté tableau baroque :
Si ce n'est pas le grand coup de foudre, le dessin est à l'image de la couverture, très léché, avec des personnages élégants et raffinés. L'univers est intrigant, tous comme le duo de personnages principaux : un vampire noir aux cheveux blancs venant de la campagne, et un jeune "médecin" mystérieux traitant les vampires qui perdent le contrôle, grâce à un livre légendaire porteur de malédiction.
Beaucoup de questions laissés en suspens dans ce premier tome, trop peut-être, ce qui empêche pour moi de s'attacher aux personnages. Néanmoins je lirais la suite avec plaisir, du fait de mon adoration pour le mythe du vampire, mais aussi car j'ai confiance dans le talent de cette mangaka pour nous écrire une tragédie fascinante comme elle en a le secret !
Un livre en rapport avec la terre
To your eternity (tome 1), de Yoshitoki Oima
J'ai commencé cette série de manga sans attente particulière et sans trop savoir à quoi m'attendre. Tout ce que je savais était que le héros, à la base, était un caillou. Caillou, terre, bon, vous voyez le rapport avec le thème.
C'est donc l'histoire d'un caillou, mais pas n'importe quel caillou, car chaque stimulus qui lui est envoyé lui permet d'apprendre et de croître, d'évoluer.
Il rencontre d'abord un loup, et quand celui-ci meurt, il prend son apparence. Puis il rencontre un garçon, qui lui donne à manger et il apprend ce que c'est que de manger. Il lui donne à boire et il apprend ce que c'est de boire. Il lui caresse la tête et ainsi il apprend la douceur des caresses. Il l'emmène ensuite traverser le désert glacé entourant sa maison et il apprend la lutte contre le froid...
Bref, au début, on part sur une sorte de quête initiatique, mais bientôt le drame s'en mêle, car la créature est immortelle, ceux qu'elle rencontre ne le sont pas !
L'univers dans lequel se déroule ce manga (au dessin très beau) est hyper varié, et je le recommande aux lecteurs qui cherchent de l'émotion, un peu de fantasy, un peu d'action et du doux-amer !
Un livre écrit par une femme
Les couilles sur la table, de Victoire Tuaillon
Je lis rarement de la non-fiction mais j'ai trouvé une rec pour ce livre par hasard et je me le suis acheté.
Il s'agit d'un livre dérivé d'un podcast du même nom, et qui parle des masculinités, au pluriel, des études sur le sujet, des conséquences sur les femmes et leur environnement, mais également sur les hommes.
Par exemple, j'ai appris ce qu'était la masculinité hégémonique : c'est la masculinité reconnue comme supérieure par la grande majorité du monde, la masculinité des puissants, à savoir blanche et hétérosexuelle.
On peut ne pas être d'accord avec tout, mais il y a plein de références dans ce livre (bouquins, articles, blogs, twitter...) qui permettent d'élargir le sujet, plein d'interviews (retranscription de podcasts) et ça fait se poser des questions qu'on se serait pas posé avant (même si l'auteure elle-même dit qu'elle n'a pas forcément les réponses).
Par exemple, pourquoi les aménagements urbains sont prévus avant tout pour les hommes/garçons ? Pourquoi la recherche médicale a plus d'argent sur les sujets touchant les hommes ? Pourquoi on ne parle d'aucune femmes dans les livres d'histoire ? Est-ce que les femmes des cavernes restaient vraiment dans la grotte en attendant que les hommes ramènent le fruit de la chasse ?
Bref, un ouvrage très intéressant, que dès la fin de ma lecture, j'ai fait parvenir à ma maman !
JOKER
Aphorismes, d'Oscar Wilde
Erratum : cette critique a été écrite alors que je croyais qu'il s'agissait d'un recueil de pensées écrit spécialement par Oscar Wilde, comme une sorte d'exercice de style ! En fait, il s'agit d'une compilation de citations extraites de ses oeuvres, publiée 4 ans après sa mort !!! Par conséquent, et contrairement à ce que le livre annonce, ce n'est PAS l'exact reflet de la pensée d'Oscar Wilde. En effet, tout auteur de fiction vous le dira, ce n'est pas parce qu'on écrit un personnage avec des opinions qu'on partage forcément celles-ci, et le contexte est très important pour en juger. L'avis que j'exprime plus bas est donc faussé.
J'ai choisi ce livre pour la catégorie Joker car c'est un peu un OVNI inclassable.
Les aphorismes sont, je cite Larousse.fr "Phrase, sentence qui résume en quelques mots une vérité fondamentale. (Exemple : Rien n'est beau que le vrai.)
Énoncé succinct d'une vérité banale. (Exemple : Pas de nouvelles, bonnes nouvelles.)"
Je n'avais lu de Wilde que Le Portrait de Dorian Gray quand j'étais ado, et j'ai été pour le moins surprise par le vent de MYSOGYNIE que je me suis prise en pleine face !!!!!
Je...mais ?? Au début, bon, je me dis "ah bah époque victorienne hein, ignore" sauf que...yen a tellement !! Une bonne moitié des aphorismes sont...super sexistes et mesquins en plus ! Je...m'y attendais pas ?
Quelques exemples :
"Il n'existe qu'une seule façon pour une femme de parvenir à réformer un homme, l'ennuyer profondément jusqu'à ce qu'il ait perdu tout intérêt dans la vie."
"Les femmes vivent par et pour leurs émotions, elles n'ont aucune philosophie de vie"
"Pleurer est le refuge des femmes sans beauté et la ruine des jolies femmes"
"Tant qu'une femme peut donner l'impression d'avoir 10 ans de moins que sa propre fille, elle est parfaitement satisfaite"
"Les femmes apprécient la cruauté plus que tout. Elles ont des instincts merveilleusement primitifs. Nous les avons émancipées, mais elles sont restées des esclaves et continuent à chercher leur maître comme par le passé. Elles adorent être dominées"
"N'épousez jamais une femme aux cheveux couleur de paille. Elles sont tellement sentimentales"
Et ma préférée "Une femme qui a aimé pendant 20 ans ressemble à une ruine, mais 20 ans de mariage font d'elle une sorte de bâtiments publics"
Tout ça décrété sur le ton de la vérité d'ordre générale. Je suis O.O
Je savais Céline antisémite, Rousseau donneur de leçons abandonnant ses enfants, Lovecraft raciste...après on pourrait aussi leurs donner l'excuse de "fruit de leur époque" hein :/ Mais quid de la mysogynie de Wilde ? Ou alors c'est sensé être drôle ? C'est faire de l'esprit ? Je connaissais Wilde pour sa rébellion contre les normes de la société et pour sa fameuse vivacité d'esprit...c'est bien la preuve qu'on peut être intelligent et avoir des préjugés énormes sur plus de la moitié de la population.
Pour le reste du livre, il y a d'excellentes formules, amusantes, bien tournées et bien trouvées, telles que "J'adore les hommes de plus de 70 ans. Ils proposent toujours de nous offrir toute une vie de dévotion" ou "Une seule chose est pire que l'Injustice, c'est la Justice qui n'a pas son glaive à la main. Sans force, le Droit agit pour le Mal", mais peu à peu (disons à la moitié du livre) cela sombre dans les remarques répétitives, parfois contredisant carrément les précédentes, et des paragraphes fastidieux (nombreux, très nombreux) commençant par "L'art est...". Oui Oscar, tu as des Opinions sur l'Art, on a compris. Pff.
Enfin ça se lit vite et j'ai quand même bien rigolé. Surtout parce qu'il est mort, sinon j'aurais été davantage énervée.
Au fait, allez faire un tour sur
l'article wikipedia de Constance Lloyd, sa femme militante féministe, elle au moins elle était cool.
Littérature francophone non-française
Green Mechanic, de Yami Shin
-> cf dans Ligne
Fiction historique
Black Butler (tome 22), de Yana Toboso
Black Butler est une série de manga d'action fantastique se déroulant à l'époque victorienne où un enfant dont les parents sont morts dans d'étranges circonstances signe un pacte avec un démon qui devient son majordome pour l'aider à découvrir la vérité. J'avais acheté plein de tomes sans les lire et maintenant je suis même en retard sur la publication.
La raison ? L'arc en cours, ayant quitté l'Angleterre pour se perdre dans la campagne allemande, manquait cruellement du charme de ses prédécesseurs, et les nouveaux personnages introduits (comme les indiens dans un autre arc) m'avaient ennuyés. Toboso a un vrai problème avec ses personnages secondaires, elle n'arrive selon moi pas à bien doser entre la gravité et l'humour avec eux.
Bref, ce tome s'inscrit dans un arc particulièrement historique, car il parle des préparatifs de l'Allemagne à la première guerre mondiale. C'est aussi la FIN de cet arc déplaisant, et j'ai eu la surprise de constater que si j'avais en partie déjà lu ce tome en scan, une bonne partie m'était étrangère.
J'ai bien aimé le chapitre spécial et loufoque que l'auteure a créé spécialement (et hors timeline) pour le votes de popularité des personnages. Très original.
Poésie
Poèmes saturniens, de Paul Verlaine
Cela fait trèèèèès longtemps que je n'avais pas lu de poésie. J'y suis le plus souvent totalement insensible. Mais il me fallait lire du Verlaine, et j'ai choisi ce recueil car il s'agit de poésie classique, avec des rimes, qui parlent de mélancolie, d'amour, de fleurs. Classique quoi.
J'ai bien aimé, surtout à déclamer je trouve ça super, ça coule bien sur la langue, ça a une chouette sonorité.
Erotisme et pornographie
Le vrai sexe de la vraie vie (tome 2), de Cy
Une BD qui met en scène plein de situations sexuelles ordinaires, banales, amusantes, tendres ou maladroites. Un ouvrage inclusif très intéressant, ayant pour vocation de déculpabiliser les pratiques mais également d'apporter un autre modèle que celui, surréaliste, du porno. Dans ce livre, dont l'auteure est une blogueuse qui participe souvent au site Madmoizelle (peu importe ce que vous pensez de ce site, c'est quand même souvent le premier contact qu'on a avec le féminisme quand on fait des petites recherches sur le web), on parle des choses taboues, le sexe nul, la virginité, mais aussi le consentement, le fait qu'on puisse changer d'avis. Ya de toutes les morphologies, ya aussi des petits espaces de conseils pratiques/explications, bref, une petite BD sexe positive sympa.
Mais moi, ça m'a quand même mise mal à l'aise lol. C'est le problème du mouvement "sex positive", ça donne un peu l'impression que l'épanouissement passe par l'expérimentation sexuelle et même si dans cet ouvrage, il me semble que Cy mentionne l'asexualité (son but était pas de culpabiliser ou quoi), mon ressenti, à moi, individuellement, était quand même que le sexe c'est merveilleux, c'est la vie, c'est la meilleure part de l'existence. Mais comme je disais : ressenti perso.
Un livre en rapport avec la mer
Le murmure des sirènes, d'ELK
Lecture un peu spéciale, puisqu'il s'agit d'un fanzine ! J'ai considéré que cela entraît dans la catégorie "livre", surtout de par son format cartonné, très jolie édition. Son compte instagram juste
là.
Le murmure des sirènes s'inscrit dans la mythologie grecque, car ses sirènes ne sont pas des créatures mi femmes mi poisson, mais des créatures ailées !
Les sirènes de ce livre comptent parmi elle une sirène mâle, qui refuse d'attirer les navires sur les rochers pour dévorer leur chair. Un des naufragés survivant est gardé comme esclave à tout faire, et peu à peu la sirène mâle s'attache à lui, et ils forment un couple. Les autres sirènes font un pari, s'il lui est donné le choix entre un navire, ou rester sur l'île, est-ce que l'humain choisira son amant ? Si ce n'est pas le cas, la sirène récalcitrante devrai rejoindre ses soeurs et punir le coeur infidèle des hommes en les faisant s'échouer...
J'ai été un peu déçue par la brièveté du récit, néanmoins le dessin est superbe, j'adore la mythologie, et le drame de l'histoire.
Un livre avec une fin du monde
Fire Force (tome 13), de Atsushi Ohkubo
Fire Force est une série shonen manga très classique. La fin du monde a déjà eu lieu, mais l'espèce humaine a quand même survécu, et maintenant les méchants veulent déclencher une nouvelle apocalypse !
Pour la première fois, on sort de la ville et on en découvre davantage sur le monde dévasté. Le thème "fin du monde" prend ici tout son sens, car les tomes précédents, c'était surtout de la baston - en arriver au treizième tome pour ENFIN découvrir l'univers, c'est un peu triste, mais bon.
L'auteur de Soul Eater a toujours des idées originales, des design qui claquent, et cela reste un manga divertissant et feel good (si on ignore le fanservice à petites culottes et les personnages féminins inutiles - ce qui n'était pourtant pas le cas de Maka, il me semble, dans Soul Eater, non ??)
Un livre en rapport avec la montagne / une montagne
Méto (BD - tome 2), de Lylian, Nesmo, Yves Grevet et Christian Lerolle
Il s'agit d'une adaptation BD d'une trilogie de romans young adult, une dystopie dans la veine de Hunger Games, Labyrinthe et The Promised Neverland se déroulant sur une île volcanique : des enfants sont élevés coupés du monde, apprennent à se battre, reçoivent une éducation très stricte, et quand ils deviennent trop grands, ils disparaissent, on sait pas ce qu'ils deviennent.
Ce tome 2 apportent quelques réponses, trop peut-être, et elles ne sont pas satisfaisantes. Tout le suspense entretenu dans le tome 1, la tension de l'évasion, est ruiné, et il n'y a même pas le petit côté robinson crusoe qu'on pourrait s'attendre à trouver une fois dehors, parce qu'il y a des gens pour accueillir les fuyards.
En plus, apparition d'un love interest, seule fille de l'histoire, forcément. On sait pas pourquoi, paf ils sont amoureux, pas de développement, rien.
Cette lecture m'a découragée de lire le tome 3.