[Défi Tutti-Frutti] Jack et Jack - Doctor Who-Torchwood/Stargate SG-1 - PG - 13
Titre : Jack et Jack
Auteur : soleil_ambrien
Fandoms : Doctor Who/Stargate SG - 1
Prompts: Doctor Who/Crossover, pour 31_jours , et « J/J Quand notre Capitaine Jack rencontre notre Colonel Jack (celui du film ou de la série, comme vous voulez !) n'importe où, n'importe quand !! », pour le Tutti-Frutti de big_ba_da_boom big_baa_da_boum
Personnage/Couple : Capitaine Jack/Colonel Jack
Rating : PG - 13
Avertissements : lemon slash assez salé.
Disclaimer : Comme je l’ai déjà dit, j’ai racheté Doctor Who et Torchwood à la BBC y a pas longtemps, et NRJ 12 m’a donné les droits de Stargate depuis que j’écris dessus…
Notes : Un petit tag "Stargate" ne serait pas de refus, s'il vous plaît ! :)
Jack et Jack
La journée avait été longue. Comme si cela ne suffisait pas, en-dehors des missions sur le terrain - qui n’avaient même pas lieu sur cette planète - il restait encore un tas de paperasse à traiter. En soupirant, Jack s’attela à sa tâche. C’est ainsi qu’il était en train de trier des papiers, assis à son bureau, lorsque l’un des membres de l’escouade SG-1 vint le trouver. Il s’agissait de Sam Carter. Elle était venue en courant. Apparemment, d’après elle, le cas était assez urgent.
« Colonel, un homme souhaiterait vous parler », lui affirma-t-elle.
Méfiant, il releva la tête de ses papiers. Bon sang, ce n’était vraiment pas le moment ! S’il s’arrêtait maintenant, la pile serait totalement ingérable, le lendemain matin, car les dossiers ne cessaient de s’accumuler… Ils pensaient donc tous qu’il n’avait que cela à faire, recevoir des inconnus qui étaient parvenus jusqu’ici on ne savait comment ? D’autant plus que personne ne devait être mis au courant du projet Stargate.
« Dites-lui d’attendre. Je suis très occupé. »
Manifestement, l’intrus ne l’entendait pas de cette oreille, car à peine quelques minutes plus tard, il ouvrait la porte sans même frapper. Il entra dans un grand mouvement de cape, dû à son long manteau, et resta au seuil de la pièce, un sourire mystérieux aux lèvres. Malgré sa colère, le colonel ne put s’empêcher de remarquer ses dents, extrêmement blanches, ainsi que son expression. C’était un mélange de défi et de… Oserait-il le mot ? De séduction.
Il entreprit de ne pas se laisser distraire pour autant. L’étranger était prêt à le gêner ? Eh bien, il verrait ce qu’il en coûtait de déranger lorsqu’il était en plein travail ! Il se leva, prit appui sur le bureau de bois en posant ses mains à plat sur ce support, et fit face à l’importun. Lorsqu’il planta ses yeux dans les siens, bleu gris, il ne lut que de la détermination. Nulle volonté d’affrontement, ceci dit. Cela ne l’empêcha pas de l’admonester.
« Qui êtes-vous ? rugit Jack O’Neill. Quand on est poli, on s’annonce et on frappe à la porte, pour commencer ! Vous voulez que j’appelle la sécurité ?
-Bonjour, se contenta de répondre le visiteur d’une voix riche. Je viens en paix », le rassura-t-il.
Effectivement, il ne portait pas d’arme - du moins, pas en apparence. Le militaire se détendit d’une manière toute relative et l’observa attentivement. Apparemment, l’autre en faisait de même. Un silence temporaire s’installa, tandis qu’ils se regardaient, dans le but de comprendre qui était l’autre exactement.
Le nouveau venu était un homme aux cheveux brun-noir, coupés courts, qui portait un long manteau de l’armée américaine. Sans totalement le mettre en confiance, cette donnée l’adoucit quelque peu. Ceci dit, même si le soupçon de laisser entrer un espion s’était aussi considérablement apaisé lorsqu’il avait entendu l’accent de l’individu, sa garde n’était pas totalement baissée pour autant. Il décida de passer à l’attaque.
« Cette base est censée rester secrète ! affirma le militaire, d’un ton sec. Qu’est-ce que vous fichez là ?
-Mon organisation est tout aussi confidentielle que la vôtre, n’ayez crainte », répondit-t-il.
À ce moment-là, O’Neill se montra vraiment impressionné. Il connaissait l’existence d’autres services secrets, cela allait sans dire, mais ils n’interagissaient qu’assez rarement. C’était aussi une bonne explication au fait que l’indésirable soit au courant de leur existence. Toutefois, ce n’était pas une raison pour ainsi s’introduire dans son bureau, surtout s’ils étaient de lointains collègues. Il ne se gêna pas pour le lui dire.
« Pardonnez-moi mon entrée quelque peu fracassante », s’excusa-t-il en souriant de plus belle. Sans complètement savoir pourquoi, le soldat se sentit enclin à passer l’éponge. Étrange… Ce n’était pas son comportement habituel, pourtant. Mais l’autre exerçait une emprise paradoxale sur lui, proche de la fascination.
« Je ne connais même pas votre nom », souffla-t-il.
L’inconnu s’approcha de lui, en réduisant considérablement la distance qui les séparait. Il se déplaçait avec grâce, ne pouvait s’empêcher de remarquer le colonel. Il franchit l’espace qui se trouvait entre la porte et sa propre chaise. Finalement, il posa les doigts sur le bureau, très près de ceux du militaire. Ce dernier réussit à retenir un sursaut en baissa le regard, pour constater à quel point leurs mains étaient maintenant proches. Lorsqu’il releva la tête, les yeux d’acier plongèrent dans les siens.
« Mon nom est Harkness. Capitaine Jack Harkness.
-Ainsi, vous êtes bel et bien dans l’armée… en déduisit le colonel.
-Pas américaine, si c’est ce que vous pensez, le coupa son homonyme.
-Le manteau… commença-t-il.
-N’est là que pour le style, compléta-t-il en lui faisant un clin d’œil. Non, j’appartiens à un organisme britannique. »
Il effectua une pause, afin de mettre sa phrase en valeur.
« Le Torchwood, acheva-t-il en lui brandissant une carte plastifiée.
-Jamais entendu parler, balaya le second Jack d’un revers de la main.
-C’est normal, indiqua-t-il. Comme je vous l’ai dit, notre structure est top secrète.»
Il se tut de nouveau et lui fit un sourire. Pas de doute, cette fois, on y trouvait bien une dimension enjôleuse. Patient, le colonel décida de ne pas se laisser perturber, et attendit qu’il finisse son exposé. Il serait ensuite temps de le chasser, afin qu’il puisse retourner à ses travaux inachevés. Ce n’était pas le moment d’écouter toutes sortes de calembredaines, même si le visiteur avait prouvé qui il était.
« J’ai entendu dire que vous disposiez d’un artefact extraterrestre », continua Jack Harkness sans s’encombrer de davantage de préambules.
En face de lui, le colonel haussa un sourcil, surpris.
« Il me semblait que vos prérogatives se limitaient à la Grande-Bretagne, capitaine, lui rappela-t-il.
-En effet, concéda Jack Harkness. Toutefois, en l’occurrence, l’objet que vous avez trouvé représente un danger.
-Et lequel, je vous prie ? ironisa son interlocuteur.
-Eh bien, il me semble assez clair, fit-il en haussant les épaules. La venue d’aliens sur Terre, sans que nos radars ne puissent les détecter.
-Je vous remercie de votre sollicitude, mais la Stargate est parfaitement sous contrôle ! s’insurgea le colonel. Maintenant, je vous prie de m’excuser. J’ai du travail à faire, et je vous demanderai donc de sortir.
-Attendez ! le pria son collègue. Vous ne m’avez même pas laissé terminer.
-Et c’est sans importance, l’interrompit-il encore. Je ne céderai pas la Porte des Étoiles au premier démarcheur venu…
-Ce n’est pas ce que je vous demandais, argumenta le capitaine. J’aimerais juste que vous laissiez mon équipe l’examiner.
-Ah, si ce n’est que ça… se radoucit O’Neill.
-Ce n’est l’affaire que de quelques instants, en plus, ajouta-t-il.
-Eh bien, vous m’avez montré vos papiers, je ne vois pas pourquoi je refuserais », se résigna son locuteur. Suivez-moi. »
Jack Harkness appela une certaine Tosh par le biais de son oreillette. Il la retrouva devant l’entrée sévèrement gardée de la salle la plus importante. Il s’agissait d’une jeune Asiatique, japonaise, peut-être. Vêtue d’un manteau de cuir, ses cheveux noirs lui tombaient sur les épaules. Elle le salua d’un léger hochement de tête.
« Colonel, je vous présente Toshiko Sato. C’est notre experte en informatique et en examen d’objets extraterrestres.
-Enchanté, répondit-il.
-Voulez-vous bien demander aux soldats d’ouvrir, s’il vous plaît ? »
Il s’exécuta. Derrière la porte blindée, l’anneau orné de glyphes anciens les attendait. Tosh ne put retenir une exclamation d’émerveillement, tandis que Jack hochait la tête d’un air approbateur. D’une manière inexplicable, O’Neill ressentait une immense fierté, en présentant pour la première fois son projet à des personnes extérieures. Il savait bien qu’il n’était que le responsable, pas le créateur de cet édifice. Néanmoins, il en était extrêmement satisfait.
« Vous voici devant la Stargate », annonça-t-il d’une voix triomphante.
L’autre Jack s’était considérablement rapproché, à son insu. Maintenant, leurs épaules se touchaient presque.
« Magnifique, déclara-t-il, rayonnant.
-Sentez-vous libre de l’inspecter », les autorisa le colonel.
En lui jetant un dernier regard, ils s’exécutèrent. La jeune femme, surtout, commença des relevés détaillés. Pendant ce temps, Jack Harkness restait debout, juste devant la Porte des Étoiles, mains dans les poches. Son homonyme le considéra du coin de l’œil. C’était vraiment un bel homme. Il secoua la tête, confus. Qu’est-ce qui le prenait d’avoir des pensées pareilles, tout d’un coup ? Était-ce la fatigue de fin de journée ? Ou bien ce magnétisme mystérieux qui se dégageait de l’homme à ses côtés ?
Ce dernier, loin d’être aveugle aux réactions de son voisin, s’en amusait silencieusement. Afin de le troubler davantage, il lui prit la main, comme si c’était fortuit.
« C’est le début de notre collaboration, n’est-ce pas ? »
O’Neill acquiesça, perturbé, sans même penser qu’il devrait auparavant en parler à ses supérieurs. À quelques pas d’eux, Toshiko restait de marbre. Elle devait être habituée aux frasques de son supérieur, apparemment. De façon indisctincte, Jack l’enviait de travailler avec lui. Elle pouvait le voir tous les jours, alors qu’il devrait se séparer du capitaine, une fois leur décision prise. Quelle était-elle, d’ailleurs ?
« L’idéal serait de l’emporter avec nous… commença-t-il.
-C’est hors de question ! réagit le colonel en dégageant sa main de celle de son invité. Nous en avons besoin, vous dis-je !
-Même de manière temporaire ?
-Non. On ne pourra jamais vous permettre de la prendre, c’est impossible…
-Dommage, soupira-t-il. Vous ne me laissez pas le choix… »
Et soudain, le chef de Torchwood l’embrassa. Les sensations étaient si intenses que ses genoux se dérobèrent. Jack l’accompagna dans sa chute. Il se trouvait désormais au-dessus de lui, un sourire carnassier aux lèvres. Lorsqu’il captura une fois de plus ses lèvres, O’Neill répondit à ce second baiser de toutes ses forces. Il ne s’y attendait absolument pas, et pourtant, c’était tout ce dont il avait rêvé.
Les mains de Jack parcouraient son corps, à présent, à l’assaut de sa sobre tenue de militaire. Pour ne pas être en reste, le soldat attaqua lui aussi les boutons de la chemise. Maladroit, il en fit sauter quelques-uns. Après tout, c’était la première fois qu’il déshabillait un homme. Il fit glisser les bretelles bleues de son homonyme sur le côté, puis enleva totalement le vêtement léger. En-dessous, il restait encore un tee-shirt blanc. Et il fallait aussi déboucler la ceinture… Que d’ennuis !
Aussi impatient que lui, le capitaine s’était déjà débarrassé du treillis de sa proie. La veste kaki lui avait posé moins de problème. Fébrile, il souleva le haut noir qui se trouvait en-dessous, et le fit passer au-dessus de la tête de son amant. Brusquement, ce dernier se souvint tout de même de la présence de Toshiko Sato, mais celle-ci restait invisible. Il reprit donc son activité là où il s’était arrêté.
Il sentit une fois de plus la langue chaude de l’autre dans sa bouche, puis elle descendit lentement. D’abord jusqu’à son torse, en s’attardant à un téton, puis encore plus bas. Le colonel ferma les yeux et s’abandonna à la jouissance, en poussant tout bas des grognements étouffés. C’était encore meilleur que dans ses fantasmes les plus audacieux. Un songe devenu réalité.
Il grogna de nouveau lorsqu’un doigt de son homonyme s’introduisit dans son intimité, mais c’était cette fois de douleur et de plaisir à la fois. Peu à peu, il s’habitua à cette impression inédite, jusqu’à en demander davantage. Un majeur rejoignit alors l’index, puis un annulaire vint compléter l’extase. Jack se retint du mieux qu’il le pouvait pour ne pas jouir.
En comprenant qu’il était prêt, le capitaine le retourna tendrement et humecta son anus de salive en le léchant tendrement. Puis, sans plus attendre, il le pénétra enfin de son membre dressé. Une fois de plus, la souffrance avoisinait le ravissement, mais ce fut heureusement ce dernier qui l’emporta. Lorsque l’autre homme se mit à se mouvoir en lui, il ne résista pas davantage et éjacula longuement. Ensuite, il glissa à terre. Son amant le rejoignit, non sans s’être retiré, et l’enlaça avec douceur.
Ce fut dans cette position débraillée que les hommes du SG-1 le retrouvèrent. Il dormait encore. Lorsqu’il se réveilla à l’infirmerie, il tenta de s’expliquer à grand-peine, mais les autres secouèrent la tête, embarrassés. Il ne comprenait pas ce qu’ils tentaient de lui dire. Ce fut Daniel qui lui délivra la clef de ce qui s’était réellement passé.
« Ils ont retrouvé des hallucinogènes sur vos lèvres, colonel, lui expliqua-t-il, mal à l’aise.
-Des hallucinogènes ? s’enquit-il. Aïe, ma tête… fit-il immédiatement après, terrassé par une sourde migraine.
-Oui, confirma Teal’c.
-Peut-être que l’un d’entre eux s’est servi de rouge à lèvres hallucinogène sur vous… hasarda l’archéologue. Notre technologie n’en est pas encore là, bien que des aliens pourraient tout à fait mettre ça au point. Est-ce que la fille vous a embrassé ? »
Jack se sentit rougir. Pas tout à fait, non, mais comment expliquer ça à ses subordonnés ?
« Enfin, ce n’est pas ça, le plus important, reprit Daniel.
-Les visiteurs de tout à l’heure ont disparu ! l’interrompit Sam. Et la Porte des Étoile n’est plus là non plus. On les soupçonne de l’avoir prise avec eux… »
Le colonel Jack O’Neill retomba parmi les oreillers, abasourdi. C’était bien la dernière fois qu’il se laissait embrasser par un inconnu !
FIN
Auteur : soleil_ambrien
Fandoms : Doctor Who/Stargate SG - 1
Prompts: Doctor Who/Crossover, pour 31_jours , et « J/J Quand notre Capitaine Jack rencontre notre Colonel Jack (celui du film ou de la série, comme vous voulez !) n'importe où, n'importe quand !! », pour le Tutti-Frutti de big_ba_da_boom big_baa_da_boum
Personnage/Couple : Capitaine Jack/Colonel Jack
Rating : PG - 13
Avertissements : lemon slash assez salé.
Disclaimer : Comme je l’ai déjà dit, j’ai racheté Doctor Who et Torchwood à la BBC y a pas longtemps, et NRJ 12 m’a donné les droits de Stargate depuis que j’écris dessus…
Notes : Un petit tag "Stargate" ne serait pas de refus, s'il vous plaît ! :)
Jack et Jack
La journée avait été longue. Comme si cela ne suffisait pas, en-dehors des missions sur le terrain - qui n’avaient même pas lieu sur cette planète - il restait encore un tas de paperasse à traiter. En soupirant, Jack s’attela à sa tâche. C’est ainsi qu’il était en train de trier des papiers, assis à son bureau, lorsque l’un des membres de l’escouade SG-1 vint le trouver. Il s’agissait de Sam Carter. Elle était venue en courant. Apparemment, d’après elle, le cas était assez urgent.
« Colonel, un homme souhaiterait vous parler », lui affirma-t-elle.
Méfiant, il releva la tête de ses papiers. Bon sang, ce n’était vraiment pas le moment ! S’il s’arrêtait maintenant, la pile serait totalement ingérable, le lendemain matin, car les dossiers ne cessaient de s’accumuler… Ils pensaient donc tous qu’il n’avait que cela à faire, recevoir des inconnus qui étaient parvenus jusqu’ici on ne savait comment ? D’autant plus que personne ne devait être mis au courant du projet Stargate.
« Dites-lui d’attendre. Je suis très occupé. »
Manifestement, l’intrus ne l’entendait pas de cette oreille, car à peine quelques minutes plus tard, il ouvrait la porte sans même frapper. Il entra dans un grand mouvement de cape, dû à son long manteau, et resta au seuil de la pièce, un sourire mystérieux aux lèvres. Malgré sa colère, le colonel ne put s’empêcher de remarquer ses dents, extrêmement blanches, ainsi que son expression. C’était un mélange de défi et de… Oserait-il le mot ? De séduction.
Il entreprit de ne pas se laisser distraire pour autant. L’étranger était prêt à le gêner ? Eh bien, il verrait ce qu’il en coûtait de déranger lorsqu’il était en plein travail ! Il se leva, prit appui sur le bureau de bois en posant ses mains à plat sur ce support, et fit face à l’importun. Lorsqu’il planta ses yeux dans les siens, bleu gris, il ne lut que de la détermination. Nulle volonté d’affrontement, ceci dit. Cela ne l’empêcha pas de l’admonester.
« Qui êtes-vous ? rugit Jack O’Neill. Quand on est poli, on s’annonce et on frappe à la porte, pour commencer ! Vous voulez que j’appelle la sécurité ?
-Bonjour, se contenta de répondre le visiteur d’une voix riche. Je viens en paix », le rassura-t-il.
Effectivement, il ne portait pas d’arme - du moins, pas en apparence. Le militaire se détendit d’une manière toute relative et l’observa attentivement. Apparemment, l’autre en faisait de même. Un silence temporaire s’installa, tandis qu’ils se regardaient, dans le but de comprendre qui était l’autre exactement.
Le nouveau venu était un homme aux cheveux brun-noir, coupés courts, qui portait un long manteau de l’armée américaine. Sans totalement le mettre en confiance, cette donnée l’adoucit quelque peu. Ceci dit, même si le soupçon de laisser entrer un espion s’était aussi considérablement apaisé lorsqu’il avait entendu l’accent de l’individu, sa garde n’était pas totalement baissée pour autant. Il décida de passer à l’attaque.
« Cette base est censée rester secrète ! affirma le militaire, d’un ton sec. Qu’est-ce que vous fichez là ?
-Mon organisation est tout aussi confidentielle que la vôtre, n’ayez crainte », répondit-t-il.
À ce moment-là, O’Neill se montra vraiment impressionné. Il connaissait l’existence d’autres services secrets, cela allait sans dire, mais ils n’interagissaient qu’assez rarement. C’était aussi une bonne explication au fait que l’indésirable soit au courant de leur existence. Toutefois, ce n’était pas une raison pour ainsi s’introduire dans son bureau, surtout s’ils étaient de lointains collègues. Il ne se gêna pas pour le lui dire.
« Pardonnez-moi mon entrée quelque peu fracassante », s’excusa-t-il en souriant de plus belle. Sans complètement savoir pourquoi, le soldat se sentit enclin à passer l’éponge. Étrange… Ce n’était pas son comportement habituel, pourtant. Mais l’autre exerçait une emprise paradoxale sur lui, proche de la fascination.
« Je ne connais même pas votre nom », souffla-t-il.
L’inconnu s’approcha de lui, en réduisant considérablement la distance qui les séparait. Il se déplaçait avec grâce, ne pouvait s’empêcher de remarquer le colonel. Il franchit l’espace qui se trouvait entre la porte et sa propre chaise. Finalement, il posa les doigts sur le bureau, très près de ceux du militaire. Ce dernier réussit à retenir un sursaut en baissa le regard, pour constater à quel point leurs mains étaient maintenant proches. Lorsqu’il releva la tête, les yeux d’acier plongèrent dans les siens.
« Mon nom est Harkness. Capitaine Jack Harkness.
-Ainsi, vous êtes bel et bien dans l’armée… en déduisit le colonel.
-Pas américaine, si c’est ce que vous pensez, le coupa son homonyme.
-Le manteau… commença-t-il.
-N’est là que pour le style, compléta-t-il en lui faisant un clin d’œil. Non, j’appartiens à un organisme britannique. »
Il effectua une pause, afin de mettre sa phrase en valeur.
« Le Torchwood, acheva-t-il en lui brandissant une carte plastifiée.
-Jamais entendu parler, balaya le second Jack d’un revers de la main.
-C’est normal, indiqua-t-il. Comme je vous l’ai dit, notre structure est top secrète.»
Il se tut de nouveau et lui fit un sourire. Pas de doute, cette fois, on y trouvait bien une dimension enjôleuse. Patient, le colonel décida de ne pas se laisser perturber, et attendit qu’il finisse son exposé. Il serait ensuite temps de le chasser, afin qu’il puisse retourner à ses travaux inachevés. Ce n’était pas le moment d’écouter toutes sortes de calembredaines, même si le visiteur avait prouvé qui il était.
« J’ai entendu dire que vous disposiez d’un artefact extraterrestre », continua Jack Harkness sans s’encombrer de davantage de préambules.
En face de lui, le colonel haussa un sourcil, surpris.
« Il me semblait que vos prérogatives se limitaient à la Grande-Bretagne, capitaine, lui rappela-t-il.
-En effet, concéda Jack Harkness. Toutefois, en l’occurrence, l’objet que vous avez trouvé représente un danger.
-Et lequel, je vous prie ? ironisa son interlocuteur.
-Eh bien, il me semble assez clair, fit-il en haussant les épaules. La venue d’aliens sur Terre, sans que nos radars ne puissent les détecter.
-Je vous remercie de votre sollicitude, mais la Stargate est parfaitement sous contrôle ! s’insurgea le colonel. Maintenant, je vous prie de m’excuser. J’ai du travail à faire, et je vous demanderai donc de sortir.
-Attendez ! le pria son collègue. Vous ne m’avez même pas laissé terminer.
-Et c’est sans importance, l’interrompit-il encore. Je ne céderai pas la Porte des Étoiles au premier démarcheur venu…
-Ce n’est pas ce que je vous demandais, argumenta le capitaine. J’aimerais juste que vous laissiez mon équipe l’examiner.
-Ah, si ce n’est que ça… se radoucit O’Neill.
-Ce n’est l’affaire que de quelques instants, en plus, ajouta-t-il.
-Eh bien, vous m’avez montré vos papiers, je ne vois pas pourquoi je refuserais », se résigna son locuteur. Suivez-moi. »
Jack Harkness appela une certaine Tosh par le biais de son oreillette. Il la retrouva devant l’entrée sévèrement gardée de la salle la plus importante. Il s’agissait d’une jeune Asiatique, japonaise, peut-être. Vêtue d’un manteau de cuir, ses cheveux noirs lui tombaient sur les épaules. Elle le salua d’un léger hochement de tête.
« Colonel, je vous présente Toshiko Sato. C’est notre experte en informatique et en examen d’objets extraterrestres.
-Enchanté, répondit-il.
-Voulez-vous bien demander aux soldats d’ouvrir, s’il vous plaît ? »
Il s’exécuta. Derrière la porte blindée, l’anneau orné de glyphes anciens les attendait. Tosh ne put retenir une exclamation d’émerveillement, tandis que Jack hochait la tête d’un air approbateur. D’une manière inexplicable, O’Neill ressentait une immense fierté, en présentant pour la première fois son projet à des personnes extérieures. Il savait bien qu’il n’était que le responsable, pas le créateur de cet édifice. Néanmoins, il en était extrêmement satisfait.
« Vous voici devant la Stargate », annonça-t-il d’une voix triomphante.
L’autre Jack s’était considérablement rapproché, à son insu. Maintenant, leurs épaules se touchaient presque.
« Magnifique, déclara-t-il, rayonnant.
-Sentez-vous libre de l’inspecter », les autorisa le colonel.
En lui jetant un dernier regard, ils s’exécutèrent. La jeune femme, surtout, commença des relevés détaillés. Pendant ce temps, Jack Harkness restait debout, juste devant la Porte des Étoiles, mains dans les poches. Son homonyme le considéra du coin de l’œil. C’était vraiment un bel homme. Il secoua la tête, confus. Qu’est-ce qui le prenait d’avoir des pensées pareilles, tout d’un coup ? Était-ce la fatigue de fin de journée ? Ou bien ce magnétisme mystérieux qui se dégageait de l’homme à ses côtés ?
Ce dernier, loin d’être aveugle aux réactions de son voisin, s’en amusait silencieusement. Afin de le troubler davantage, il lui prit la main, comme si c’était fortuit.
« C’est le début de notre collaboration, n’est-ce pas ? »
O’Neill acquiesça, perturbé, sans même penser qu’il devrait auparavant en parler à ses supérieurs. À quelques pas d’eux, Toshiko restait de marbre. Elle devait être habituée aux frasques de son supérieur, apparemment. De façon indisctincte, Jack l’enviait de travailler avec lui. Elle pouvait le voir tous les jours, alors qu’il devrait se séparer du capitaine, une fois leur décision prise. Quelle était-elle, d’ailleurs ?
« L’idéal serait de l’emporter avec nous… commença-t-il.
-C’est hors de question ! réagit le colonel en dégageant sa main de celle de son invité. Nous en avons besoin, vous dis-je !
-Même de manière temporaire ?
-Non. On ne pourra jamais vous permettre de la prendre, c’est impossible…
-Dommage, soupira-t-il. Vous ne me laissez pas le choix… »
Et soudain, le chef de Torchwood l’embrassa. Les sensations étaient si intenses que ses genoux se dérobèrent. Jack l’accompagna dans sa chute. Il se trouvait désormais au-dessus de lui, un sourire carnassier aux lèvres. Lorsqu’il captura une fois de plus ses lèvres, O’Neill répondit à ce second baiser de toutes ses forces. Il ne s’y attendait absolument pas, et pourtant, c’était tout ce dont il avait rêvé.
Les mains de Jack parcouraient son corps, à présent, à l’assaut de sa sobre tenue de militaire. Pour ne pas être en reste, le soldat attaqua lui aussi les boutons de la chemise. Maladroit, il en fit sauter quelques-uns. Après tout, c’était la première fois qu’il déshabillait un homme. Il fit glisser les bretelles bleues de son homonyme sur le côté, puis enleva totalement le vêtement léger. En-dessous, il restait encore un tee-shirt blanc. Et il fallait aussi déboucler la ceinture… Que d’ennuis !
Aussi impatient que lui, le capitaine s’était déjà débarrassé du treillis de sa proie. La veste kaki lui avait posé moins de problème. Fébrile, il souleva le haut noir qui se trouvait en-dessous, et le fit passer au-dessus de la tête de son amant. Brusquement, ce dernier se souvint tout de même de la présence de Toshiko Sato, mais celle-ci restait invisible. Il reprit donc son activité là où il s’était arrêté.
Il sentit une fois de plus la langue chaude de l’autre dans sa bouche, puis elle descendit lentement. D’abord jusqu’à son torse, en s’attardant à un téton, puis encore plus bas. Le colonel ferma les yeux et s’abandonna à la jouissance, en poussant tout bas des grognements étouffés. C’était encore meilleur que dans ses fantasmes les plus audacieux. Un songe devenu réalité.
Il grogna de nouveau lorsqu’un doigt de son homonyme s’introduisit dans son intimité, mais c’était cette fois de douleur et de plaisir à la fois. Peu à peu, il s’habitua à cette impression inédite, jusqu’à en demander davantage. Un majeur rejoignit alors l’index, puis un annulaire vint compléter l’extase. Jack se retint du mieux qu’il le pouvait pour ne pas jouir.
En comprenant qu’il était prêt, le capitaine le retourna tendrement et humecta son anus de salive en le léchant tendrement. Puis, sans plus attendre, il le pénétra enfin de son membre dressé. Une fois de plus, la souffrance avoisinait le ravissement, mais ce fut heureusement ce dernier qui l’emporta. Lorsque l’autre homme se mit à se mouvoir en lui, il ne résista pas davantage et éjacula longuement. Ensuite, il glissa à terre. Son amant le rejoignit, non sans s’être retiré, et l’enlaça avec douceur.
Ce fut dans cette position débraillée que les hommes du SG-1 le retrouvèrent. Il dormait encore. Lorsqu’il se réveilla à l’infirmerie, il tenta de s’expliquer à grand-peine, mais les autres secouèrent la tête, embarrassés. Il ne comprenait pas ce qu’ils tentaient de lui dire. Ce fut Daniel qui lui délivra la clef de ce qui s’était réellement passé.
« Ils ont retrouvé des hallucinogènes sur vos lèvres, colonel, lui expliqua-t-il, mal à l’aise.
-Des hallucinogènes ? s’enquit-il. Aïe, ma tête… fit-il immédiatement après, terrassé par une sourde migraine.
-Oui, confirma Teal’c.
-Peut-être que l’un d’entre eux s’est servi de rouge à lèvres hallucinogène sur vous… hasarda l’archéologue. Notre technologie n’en est pas encore là, bien que des aliens pourraient tout à fait mettre ça au point. Est-ce que la fille vous a embrassé ? »
Jack se sentit rougir. Pas tout à fait, non, mais comment expliquer ça à ses subordonnés ?
« Enfin, ce n’est pas ça, le plus important, reprit Daniel.
-Les visiteurs de tout à l’heure ont disparu ! l’interrompit Sam. Et la Porte des Étoile n’est plus là non plus. On les soupçonne de l’avoir prise avec eux… »
Le colonel Jack O’Neill retomba parmi les oreillers, abasourdi. C’était bien la dernière fois qu’il se laissait embrasser par un inconnu !
FIN