My naughty librarian (20/21)

Jan 03, 2015 12:10

Titre : My naughty librarian
Auteur : biditoche
Pairing : Sakumoto (Sakurai Sho x Matsumoto Jun)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : "Je suis Sakurai Sho, 24 ans, étudiant en master de Sciences Economiques et Gestion. Je suis délégué de classe, président du Conseil des Elèves et j’ai le meilleur bulletin scolaire de la promotion. Je suis en couple avec la fille la plus jolie et intelligente que j’ai eu l’occasion de rencontrer jusqu’à présent. Ma vie se résume donc à une petite-amie, des parents exigeants, du boulot, du boulot et du boulot ! Mais il suffit parfois d'un rien pour nous faire dévier du droit chemin..."



Chapitre 20 :


« J-Jun… »

Les deux mains posées à plat sur mon torse, je le vois reprendre son souffle et se retenir de tomber sur moi autant que possible. Toujours agréablement ancré en lui, je prends le temps d’apprécier les sensations qui me traversent et souris béatement. Il nous déboîte avec lenteur avant de se coucher sur mon torse, le visage aussi apaisé qu’un nourrisson en plein sommeil. Il pose sa joue sur le haut de mon torse et caresse mes bras qui restent idiotement allongés le long de mon corps. Je ne sais pas quel comportement adopter et je choisis de ne plus penser à rien, de laisser les choses se faire comme elles le doivent. Mes doigts se glissent alors dans ses cheveux et je les caresse jusqu’à sa nuque, lui tirant de petits soupires agréables.

« Merci. »

« …eh ? » Me remercier ? Pour quoi ?

« Je n’ai laissé personne me prendre de cette façon depuis Yuichi parce que j’avais peur de devenir faible et qu’on abuse de moi à nouveau. Mais avec toi, je me suis senti fort et aimé. Ça fait du bien… »

« J’espère que…je m’y suis bien pris…c’est la première fois que je me laisse autant aller en étant au-dessus… »

« C’était parfait. Et désolé d’avoir échangé à la fin, je n’ai pas pu m’en empêcher ! »

« J’ai aimé. C’était…une très belle vue. »

Je dis tout en rougissant et je sais que lui aussi le fait mais nous n’en disons rien l’un comme l’autre. Je continue de caresser sa nuque jusqu’à ce qu’il frissonne, nous indiquant qu’il est temps de nous couvrir un peu si on ne veut pas attraper froid. Après avoir remonté la couverture sur nos deux corps, il se positionne dos à moi et je colle mon torse à son dos, enfouissant mon visage près de son cou. Il sent si bon, mon bibliothécaire ! Nos doigts se lient sous les draps et je l’entends soupirer doucement.

« Sho ? »

« Mmh ? »

« Maintenant qu’on en est là…comment nous vois-tu ? »

« Que veux-tu dire ? »

« Dans l’avenir…Quel futur vois-tu pour nous deux ? »

Je n’y ai jamais clairement réfléchi. Quand il a fallu faire un choix, je l’ai pris lui c’est vrai. Mais je n’ai jamais cherché à dépeindre ce que serait notre avenir ensemble. Serions-nous un couple banal ? Excentrique ? Aimé ? Détesté ? Jalousé ? Ou un de ceux qui ne sont pas fait pour durer ? Non, ça m’est impensable. J’essaye d’y réfléchir sérieusement pour lui apporter une réponse sincère.

« Je nous vois ensemble. »

« C’est tout ? »

« Je n’ai jamais envisagé quoique ce soit avec personne. J’attendais d’avoir fini mes études pour ça mais maintenant que tu me poses la question…je ne sais pas, honnêtement. Mais je sais ce que j’aimerai par contre. »

« Et qu’aimerais-tu ? »

« Être avec toi. »

« C’est tout ? »

« N’est-ce pas suffisant ? »

« Et si ma profession me forçait à déménager ailleurs… ? »

Ah…j’avoue que ça, je n’y avais même pas pensé ! C’est vrai que c’est un gros problème, si ça devait arriver et si moi, de mon côté, j’avais un emploi stable et fixe. Mais par réflexe et sincérité, je réponds :

« Je te suivrai. »

Parce que c’est ce que je voudrais faire au plus profond de moi et même s’il faut être réaliste et que ce n’est pas possible dans la moitié des cas, j’aimerai le faire si un jour cela devait arriver. Je suis trop attaché à Jun pour le laisser partir sans moi quelque part et donner l’opportunité à quelqu’un d’autre de me le voler.

« Et toi ? Quelle est ta vision de notre futur ? »

« Elle est floue, mais je nous vois bien à ce bar, en train de discuter à une table avec passion. J’aime parler avec toi. J’aime t’entendre dire des choses, m’écouter et me répondre…on l’a si souvent peu fait. »

« J’aime t’écouter. »

« Tu sais que tu es le seul à être allé jusque là, n’est-ce pas ? »

Je ne réponds pas tout de suite et dépose un baiser sur son épaule, avant d’y poser mon menton.

« Je sais la chance que j’ai. »

Je le sens sourire et il serre un peu plus ses doigts autour des miens alors que nous optons tous les deux pour le silence. Mais pas un de ces silences pesant qui mettent mal à l’aise ! Non, celui-là est doux, affectueux et calme, un silence de partage et de bonheur.

Nous nous endormons peu après ça alors que pourtant, il n’est pas très tard dans la soirée. Mais j’ai tellement eu d’émotions éprouvantes dans cette journée que je n’ai pas vu le sommeil me tomber dessus. C’est un bruit à ma porte d’entrée qui me tire de ma douce torpeur. On toque. Jun grogne et s’étire à côté de moi et je sors du lit en tentant de ne pas le réveiller, alors qu’il se recouche au milieu du lit. Je m’habille en vitesse et j’ai bien envie d’aller engueuler la personne qui a osé me réveiller alors que je dormais si bien mais en voyant mon jeune frère dans le couloir, l’air perdu et hésitant, je me ravise et m’inquiète. Que fait-il ici, à une heure aussi tardive ?

Il n’a que douze ans et mes parents ne l’autoriseraient jamais à sortir seul la nuit, ou même tout simplement après le dîner. C’est insensé ! Surtout qu’il a école le lendemain et que fuguer, chez nous, est une chose prohibée, mal vue et sévèrement punie.

«  Shu ?? Mais que fais-tu là ? Où sont les parents ? Tu es venu seul ? »

« Oui, je…désolé Nii-chan, j’ai paniqué…je me suis engueulé avec papa et maman et je suis parti de la maison. Je ne savais pas où aller alors j’ai pris le métro clandestinement et je suis venu ici…tu m’en veux ? »

Bien sûr que non. Heureusement qu’il ne lui est rien arrivé, je m’en serai voulu… Je me dépêche de le faire entrer et le laisse m’accompagner au salon, où nous nous asseyons. Une discussion s’impose avant que je ne le ramène chez eux, même si je doute qu’il en ait vraiment envie !

« Qu’est-ce qu’il se passe ? »

« Mai m’a dit pour toi et pour les parents. J’ai trouvé ça nul, je me suis dit qu’il fallait bien qu’on dise quelque chose ! J’ai pas envie que tu sois loin de nous Nii-chan…ce n’est pas pareil sans toi. »

« Shu… »

« Ils n’étaient pas contents que je prenne ta défense alors ils m’ont puni, évidemment. Mais moi je suis parti en disant que s’ils ne voulaient pas de toi, alors ils ne m’auraient pas non plus. C’était idiot hein…maintenant je suis à la rue et je n’ai plus rien ! »

« Tu n’es pas à la rue, tu m’as moi ! Et puis ils ne vont pas te chasser comme ça, tu n’as que douze ans ! »

« Je ne veux pas que ce soit comme avec toi ! »

« Comment ça ? »

« Tu sais…ça se voit qu’ils comptent beaucoup sur ta réussite et…à table, ils ont dit que comme tu étais devenu un mauvais élément, c’était sur moi que tout reposait. Mais j’veux pas de ça moi, toute cette pression. C’est déjà bien difficile d’avoir les meilleures notes à l’école ! Et puis moi je veux être un rugbyman professionnel, pas un membre du gouvernement… ! Et… »

« Et ? »

« Non rien. »

« Si, dis-moi. »

« Non, je pensais à un truc mais ça n’a rien à voir. Enfin voilà…est-ce que je peux rester là, Nii-chan ? »

« Bien sûr. Mais il faut que je sois franc avec toi Shu. Tu devras retourner chez les parents dès demain. »

« Quoi ???!!! »

« Je sais que c’est dur pour toi, qu’avec tout ce que j’ai provoqué je t’ai mis dans une situation compliquée et je m’en excuse ! Je vais réparer ça, je te le promets. Mais pour l’instant, tu dois aller à l’école et ta maison, c’est là-bas. Tu es jeune, tu as besoin d’eux. »

« Mais je ne veux pas…s’il-te-plait…juste quelques jours… »

« J’ai peur qu’ils s’en prennent à toi si je te garde à mes côtés trop longtemps, tu comprends ? »

« S’il-te-plaît… »

J’ai du mal à lui dire non à nouveau, il semble vraiment triste et désespéré. Est-ce vraiment moi qui ai rendu la situation aussi catastrophique pour mon jeune frère ? Je m’en veux de lui infliger une telle chose alors qu’il a simplement souhaité me défendre. Soupirant, je tapote sa tête et dis avec un sourire :

« Ok pour quelques jours seulement, mais tu travailleras quand même tes leçons ! Hors de question de ne rien faire devant la télé tous les soirs ! »

« Hai ! Merci Nii-chan !! »

Il se jette dans mes bras mais aussitôt, se recule, le visage très pâle.

« Shu ? »

« …toilettes ? »

Je me relève rapidement, le prends par la main alors qu’il se bloque la bouche de l’autre et arrivé à la salle de bain, le laisse se vider. Une fois qu’il a terminé, je l’essuie et pose ma main sur son front.

« Tu es brûlant, baka. »

« Désolé, je te cause encore des soucis… »

« Tu vas aller te coucher et bien te reposer. Tu n’iras pas à l’école demain, j’appellerai pour t’excuser. Mais je dois aller à l’université donc tu seras probablement seul de longues heures…ça va aller ? »

« Oui. Je suis souvent seul à la maison. »

« J’essaierai de rentrer à ma pause déjeuner pour manger avec toi. »

« J’aurai le droit de regarder la télé alors… ? »

Je lève les yeux au ciel mais cède, sachant qu’avec mes parents, la télévision si ce n’est pas des informations est proscrite.

« Oui, mais demain soir on fera quelques révisions tout de même ! »

« T’es le meilleur ! »

« Sho ? »

On se tourne tous les deux pour voir Jun entrer dans la salle de bain, les yeux plissés à cause de la lumière, les cheveux ébouriffés à et moitié habillé, ce qui ne manque pas de me faire rougir. Je n’avais pas prévu de présenter mon petit-ami à mon frère de cette façon et surtout, aussi rapidement…

« Pardon, on t’a réveillé ? »

« J’ai entendu du bruit et…qui est-ce ? »

« Sakurai Shu, enchanté. Je suis le petit frère de Sho. J’ai douze ans. »

« Wow, si formel… »

Je souris et tapote le dos de mon petit frère, qui se met alors à bâiller.

« Shu est malade, il va dormir sur le canapé du salon. Shu, je te présente Matsumoto Jun, c’est… »

« Le garçon du magazine ! Avec toi non ? On dirait le même ! »

« Oui, c’est celui-là… » je réponds en rougissant un peu, mal à l’aise.

« Il est bien mieux en vrai. »

« Merci » fait un Jun en peu embarrassé, lui aussi.

« C’est mon compagnon. »

« Ça va Nii-chan, je suis malade, pas idiot ! »

« Ne parle pas comme ça à ton frère ! Non mais tu te crois où là… »

Je le pousse à avancer en riant et lui prépare rapidement de quoi se coucher, avant de lui faire prendre de quoi faire baisser sa température. Il s’endort en moins de cinq minutes et je pars retrouver Jun dans ma propre chambre, qui est déjà sous les draps. Il m’accueille d’un baiser tout en me lançant un regard interrogateur.

« Il a eu une grosse dispute avec mes parents et s’est enfuit de la maison. Je ne pouvais pas le laisser dehors…je lui ai promis de l’héberger quelques jours mais pas plus. Je n’ai pas envie de me mettre mes parents plus à dos… »

« C’est à cause de nous ? »

« Il semblerait. Je m’en veux de lui infliger ça, ce n’est pas évident d’être un fils Sakurai parfois. On a des attentes envers nous qui ne correspondent pas à nos rêves ni à ce que l’on est vraiment ! »

Jun sourit tendrement et me caresse la joue.

« Il n’ira pas à l’école demain et restera là toute la journée. »

« Si tu veux, je peux veiller sur lui. »

« Tu ne travailles pas ? »

« Je peux m’arranger. J’ai quelques heures sup’ à prendre et puis ça fait une éternité que je n’ai pas pris de vacances en dehors de mes jours de repos, alors…ça me fera le plus grand bien à moi aussi ! »

« Ce serait super…t’es sûr que ça ne te dérange pas ? »

« Si je te le propose ! »

« Merci de prendre soin de lui, ça me touche beaucoup. »

« Ta famille est ma famille…pas vrai ? »

Je vais l’embrasser à nouveau et glisse ma main dans sa nuque pour nous rapprocher un peu plus. Nous n’allons pas plus loin, souhaitant tous deux nous rendormir confortablement en présence de l’autre mais c’est un moment tendre que nous partageons.

Quelques heures plus tard, on me secoue doucement l’épaule et je m’échappe de ce délicieux sommeil pour ouvrir les yeux. Jun est au-dessus de moi, encore en pyjama et l’air bien plus réveillé.

« Debout, tu vas être en retard. Le réveil a sonné depuis un quart d’heure ! »

« Merde… »

Je grogne mais finis par me lever de mon lit alors qu’il s’y recouche. Arrivé vers la porte, il m’intercepte.

« Ne fais pas trop de bruit, il a eu une nuit mouvementée. »

« Comment ça ? »

« Des nausées. »

« Je n’ai rien entendu… »

« Je n’ai pas voulu te réveiller, comme tu bosses aujourd’hui. »

Je souris, tout de même embarrassé d’avoir laissé mon petit-ami s’occuper de mon frère malade à ma place.

« Et il va mieux ? »

« Il dort depuis trois bonnes heures alors je suppose que oui. »

« Tu dois être crevé… »

Je vois en effet qu’il papillonne souvent des yeux et se retient de s’endormir pour moi, alors je ne reste pas plus longtemps et vais me préparer. En effet, Shu dort profondément sur le canapé du salon et j’essaye d’être délicat et silencieux dans chacun de mes gestes. Heureusement que les murs sont plus ou moins épais ! Quand je reviens dans ma chambre, évidemment, Jun dort aussi comme un bébé, sa tête enfoncée dans l’oreiller. Je m’approche pour remonter les draps jusqu’à ses épaules et dépose un baiser sur sa joue, ce qui ne le fait même pas réagir.

« Merci. »

Je quitte l’appartement peu après ça et la mâtinée que je passe est affreusement longue et ennuyante. Je ne sais pas si elle aurait été plus amusante avec un enfant malade, mais j’ai plus qu’envie d’être avec eux plutôt qu’ici. Heureusement, la pause de midi finit par arriver et j’ai le temps de faire un saut chez moi. Comme espéré, Jun est en train de cuisiner quand j’arrive et Shu est accroupi sur le canapé, devant Disney Channel.

« Salut » je dis en m’approchant.

J’hésite un peu avant de passer mes bras autour de sa taille par derrière et de déposer un baiser sur sa joue. Il sourit avec le même air gêné que moi. Cela fait un petit temps que nous sommes ensemble mais ça me fait toujours bizarre - et à lui aussi - de partager ce genre de moment tendre et désintéressé de sexe. Jun, surtout, apprend à être câlin et on peut dire qu’il est bon élève…

« Je meurs de faim ! »

« Quand repars-tu ? »

« Dans moins d’une heure. »

Je vais mettre la table et m’assois ensuite à côté de mon frère, qui me sourit. Il a retrouvé quelques couleurs mais n’a pas non plus l’air vraiment en forme.

« Tout va bien avec Jun ? Et toi, comment te sens-tu ? »

« Ça va. Il est sympa ! J’ai encore un peu mal au ventre… »

« Ne reste pas trop longtemps devant la télé et repose-toi cet après-midi ! »

Il hoche de la tête et peu après ça, nous nous mettons à table.

Je repars aussi vite que je suis arrivé et cette fois, l’après-midi est encore plus longue. Je n’arrête pas de penser aux deux membres de ma famille seuls dans mon appartement et je me demande ce qu’ils font ensemble, si vraiment ils s’entendent ou si mon frère n’a dit ça que pour me rassurer. Ce serait horrible qu’au final, ils ne s’apprécient pas du tout…

Quand je rentre bien plus tard, en fin de journée, je les trouve en pleine discussion sur le canapé du salon, assis en tailleur l’un face à l’autre. Ça a l’air bien sérieux, surtout pour qu’ils ne m’aient pas entendu rentrer…

« …tu ne dois pas avoir honte de le lui dire, il comprendra maintenant. Ne t’inquiètes pas Shu-kun, on te soutiendra. »

« Soutenir quoi ? »

Ils sursautent tous les deux et mon frère baisse la tête pour éviter mon regard. Que se passe-t-il ? Que me cachent-ils, tous les deux ?

genre: amitié, genre: au, multi-chapitres, matsumoto jun, pairing : sakumoto, rating: nc-17, rating: r, sakurai sho

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