My naughty librarian (18/21)

Jan 01, 2015 12:39

Titre : My naughty librarian
Auteur : biditoche
Pairing : Sakumoto (Sakurai Sho x Matsumoto Jun)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : "Je suis Sakurai Sho, 24 ans, étudiant en master de Sciences Economiques et Gestion. Je suis délégué de classe, président du Conseil des Elèves et j’ai le meilleur bulletin scolaire de la promotion. Je suis en couple avec la fille la plus jolie et intelligente que j’ai eu l’occasion de rencontrer jusqu’à présent. Ma vie se résume donc à une petite-amie, des parents exigeants, du boulot, du boulot et du boulot ! Mais il suffit parfois d'un rien pour nous faire dévier du droit chemin..."



Chapitre 18 :



Je murmure plus pour moi que pour lui. Il baisse la tête et se tait de nouveau, me laissant seul avec mes pensées chaotiques.

« On ne fait pas toujours ce qu’on veut dans la vie. »

« Mmmmh… »

Un grand froid s’installe entre nous. Moi qui pensais qu’en faisant en sorte que Jun m’embrasse, tout rentrerait dans l’ordre et que nous n’aurions plus de problèmes…je me suis bien trompé. Ou alors j’ai surestimé le destin ? Mais nous sommes à peine passés par-dessus une situation compliquée qu’une autre pointe le bout de son nez. C’est injuste…tout ce que j’aimerai, c’est être avec Jun et qu’on passe de bons moments ensemble. Serait-ce trop demander ?

Je soupire et tout en me mordant l’intérieur de la joue, fais tourner un peu plus vite ce qui me sert de cerveau. Peut-être que je ne devrais pas attendre que la vie me fasse des cadeaux. Peut-être que, ces bons moments, c’est à moi de les prendre - ou du moins, les créer. Si je passe ma vie à attendre qu’on fasse les choses pour moi, je n’arriverai jamais à rien…A moi de rendre les choses plus belles ! Plein de bonnes résolutions, je commence par mon tout premier objectif : cette soirée. On peut dire - en toute justification - qu’elle n’est pas très réussie ! Du retard, des pleurs, des cris…on peut faire mieux ! Je regarde ma cuiller encore pleine de glace au caramel et, au lieu de la porter à ma bouche, la tends vers Jun avec un petit air ni trop amusé, ni trop ennuyé. Ma joue posée contre mon poing, je le regarde sans ciller alors qu’il affiche un air surpris. Puis, sans un mot, il rosit légèrement et ouvre la bouche. Après y avoir mis ma cuiller, je pioche à nouveau de la glace que je mange et la fois suivante, je la lui donne. Il commence à m’imiter et bientôt, dans un rythme régulier et ininterrompu par des paroles inutiles, nous partageons ce que j’appellerai…un bon moment. Je finis par sourire comme un bêta et lui aussi, alors que nous vidons petit à petit l’énorme coupe entre nous. Après une autre bouchée, Jun se met à lécher sa cuiller avant de la mettre dans sa bouche et de la sucer, si longtemps que ça en devient bizarrement…sensuel. Derrière ses lunettes, ses yeux sournois et sombres me fixent et me disent toutes les choses qu’il aimerait me faire et j’en frissonne. Je finis par ne plus quitter de mon regard cette langue qui navigue sur le couvert avec tellement d’habilité…que j’en oublie où je suis. Doucement, je me lève de ma place et contourne la table pour venir m’asseoir sur la même banquette que lui. Tout en me voyant faire, il fait glisser la cuiller entre ses lèvres avant de la retirer et me sourire de façon mignonne. Je m’approche un peu plus et nous nous regardons une minute ou deux, avant de nous jeter l’un sur l’autre. Le baiser que nous échangeons est fort de la tension sexuelle qu’il y a entre nous mais l’un comme l’autre, nous parvenons tout de même à nous dominer. Après tout, nous ne sommes pas seuls ! Dans notre petit box, au vu et au su de tous, j’embrasse mon petit-ami comme si c’était la dernière fois. Il recule dans le coin en m’emportant avec lui et je sens avec plaisir ses doigts caresser ma nuque et jouer avec mes cheveux, alors que j’approfondis notre baiser. Lentement, je glisse ma langue vers la sienne et ma main se pose sur ses divines hanches. Nous ne choisissons pas la rapidité, mais plutôt la douceur, prenant le temps de nous goûter, regoûter et de nous apprécier l’un l’autre. Ce n’est pas un baiser qui annonce une partie de jambe en l’air, plutôt de ceux qu’on pourrait se faire pendant des heures sans en avoir marre. Les fines mains de Jun reviennent vers mon visage et doucement, il m’écarte sans pour autant arrêter de picorer mes lèvres encore et encore, les mordillant de temps en temps. C’est ainsi que, petit à petit, nous nous séparons.

« En quelle honneur ? » me demande-t-il tout bas.

« J’en avais simplement envie… »

« J’aimerai que tu en aies tout le temps envie, alors… »

« C’est le cas. Après tout, j’ai attendu des mois entiers pour faire ça ! Tant de frustration, de souffrance, d’envie refoulée…ces lèvres, cette bouche sont miennes à présent et je ne les laisserai pas s’en aller de sitôt ! »

« Tu parles comme un pervers fétichiste. »

« Mais j’en suis un. Je m’appelle Sakurai Sho et je suis raide dingue de tes lèvres… »

Jun sourit et me repousse un peu avant de prendre une de ses dernières cuillerées de glace. Mais il fait exprès de s’en mettre au coin de la bouche et fait comme si de rien était. Amusé et voulant jouer le jeu auquel il m’invite, je me rapproche de nouveau.

« Attends » dis-je doucement, comme un parfait petit-ami attentionné. « Tu as… »

J’approche mon pouce de ses lèvres pour lui retirer la glace qui s’y trouve mais au dernier moment, je me saisis de son menton pour lui bloquer la tête et décide de me servir de mes lèvres pour effectuer cette tâche. Les déposant au coin de sa bouche, donc, je les entrouvre pour laisser pointer ma langue et ainsi, nettoie sa peau avec délicatesse et lenteur. Quand j’ai terminé et que je me redresse face à lui, j’aperçois avec satisfaction ses yeux briller d’excitation.

« Rentrons » dit-il d’une voix presque tremblante.

« Serait-on excité pour si peu ? » je réplique dans un murmure, appréciant de tenir un peu les rênes pour une fois.

« Tu ne paies rien pour attendre. »

Au final si, j’ai payé. La glace, mais aussi mon affront. L’une avec mon argent, l’autre…eh bien…vous le savez, n’est-ce-pas ? De mon corps. Allongé aux côtés de mon amant, sur son canapé que nous avons déplié, je n’arrive plus à trouver ça ‘étrange’. Faire l’amour avec un homme ou même, être possédé par lui. C’est presque devenu naturel maintenant et j’en oublie ce que les autres appellent la normalité, avec des rapports exclusivement homme-femme. Pour moi, la normalité c’est Jun…même si je ne serai pas contre l’idée d’échanger pour une fois. Ça aussi, ce n’est plus aussi étrange : l’idée de vouloir prendre un homme. Mais après tout, c’est différent non ? Ce n’est pas seulement UN homme que je veux, c’est CET homme. Mon homme…Je m’étire comme un chat, tirant un peu sur le plaid qui recouvre nos corps nus, ce qui fait râler Jun. Je le vois tendre le bras et récupérer ses lunettes au sol avant de les remettre sur son nez. Si mignon…J’embrasse sa joue sans crier gare et il me regarde sans comprendre, puis sourit. Nous calons des coussins dans notre dos pour nous relever un peu, allumons la télé et là, dans les bras de l’autre, passons la meilleure soirée de toute ma vie. J’aime la sensation de ses jambes comme liées aux miennes, ses doigts qui caressent ma paume de mains, ses petits regards en catimini et quand, doucement et furtivement, il m’embrasse la mâchoire avant de reprendre sa position de départ, comme si de rien n’était. Et je fais pareil avec lui, caressant sa nuque, le regardant avec admiration de temps à autres et déposant de légers baisers sur son front. Nous sommes tellement bien là, lui et moi l’un contre l’autre, que je prie pour que ça ne se finisse jamais. Et c’est ainsi que nous nous endormons, éreintés par cette journée éprouvante.

Les jours qui suivent sont plus agréables et se transforment en semaines presque parfaites. Nous nous voyons régulièrement pour des sorties en amoureux ou pour nous adonner à des activités qui ne manquent pas d’imagination. Il ne me serait jamais venu à l’esprit de le dire de cette manière avant mais…j’adore le sexe. Il m’arrive même de ne plus pouvoir m’en passer. Une ou deux fois par jour…c’est comme une drogue et il me faut ma dose. A la rigueur, c’est plus Jun qui est une drogue que le sexe lui-même mais l’un n’existe pas sans l’autre…je l’ai appris à mes dépends il y a quelques jours. On s’est disputés à propos d’une bêtise, une engueulade plutôt anodine pendant laquelle j’ai certifié haut et fort que je pouvais me passer de sexe avec lui.

Grossière erreur. Les jours interminables et douloureux qui ont suivis nous ont prouvé, à lui comme à moi, que j’étais bien trop accro à sa personne pour me passer ne serait-ce que d’un seul jour de lui. J’ai tenu cinq jours avant de craquer et j’étais tellement en manque que je l’ai laissé faire ce qu’il voulait de moi la nuit entière. Bien sûr, il a eu sa vengeance, cherchant à me faire crier à tue-tête que j’avais tort et lui raison, que je ne pouvais me passer ni de lui, ni de son pénis…ce qui n’est pas faux du tout, mais c’est toujours dur à avouer. J’ai pourtant pleinement conscience de cette dépendance que je ressens envers lui et au final, ça ne me déplaît pas tant que ça. Je sais que si on en vient à exploser dans notre relation, j’en souffrirai énormément mais aujourd’hui, à l’instant présent, cet attachement que j’éprouve envers Jun est la plus belle chose que j’ai et je la chéris.

Mais évidemment, cela n’aurait pas été normal que tout se passe sans problème ! Le premier est survenu à peine deux semaines plus tard, avec l’intervention de Taro qui a insisté pour que je pose à nouveau. Lui dire non a été difficile, surtout qu’il est assez têtu dans son genre ! Mais mes parents le sont bien plus et j’ai promis de ne plus retenter l’expérience. Ça m’a un peu déçu cependant de devoir le faire…Un autre problème s’est profilé à l’horizon lorsque mes amis de l’université sont venus me rendre visite chez moi…une visite surprise. Jun, qui était à ce moment-là nu dans mon lit, a dû courir dans la salle de bain et se cacher. Nous avons dû user de génie pour qu’il puisse s’échapper sans qu’on ne l’aperçoive et c’est dès ce jour que je me suis rendu compte qu’on ne pouvait pas continuer dans ces conditions. A partir de ce moment-là, j’ai réfléchis à la façon dont je devais annoncer la nouvelle à mes parents. Mais à ce jour, je n’ai toujours pas trouvé…

Reina, si. Sans annoncer réellement la couleur, elle a tourné les projecteurs dans notre direction et éveillé les soupçons. Nos connaissances ainsi que nos proches ont commencé à se poser de sérieuses questions et, surtout, à nous observer plus en détails. Détails qui ont fini par porter leur fruit puisque nous nous sommes fait remarquer au cinéma. Au cinéma !!! La salle n’était pourtant qu’à moitié pleine, il faisait sombre et nous étions au fond, à nous tenir la main et nous embrasser de temps en temps…c’était parfait, comme moment. Tellement parfait…mais il a fallu que la plus grande commère de tous les temps - la voisine de mes parents - s’assoit à la toute dernière rangée, dernière nous. Évidemment, elle m’a reconnu tout de suite et le fait que j’embrasse un garçon et non une fille ne lui a pas échappé.

Résultat…

Je sors tout juste de l’université et rejoins mon appartement avec insouciance. Mais celle-ci ne m’empêche pas de voir la belle berline noire garée devant mon immeuble et les personnes qui en sortent à mon arrivée ne me sont pas étrangères. Leurs visages austères, fermés et peu amènes me laissent parfaitement deviner quelle sera la suite des festivités et j’avoue que j’ai peur pour mon grade. Pourtant, c’est avec résolution que je m’approche d’eux. Après avoir vu mon ancienne voisine au cinéma la dernière fois, je ne peux que savoir la raison de la visite soudaine de mes parents…et je m’approche à peine d’eux, je n’ai pas le temps de leur faire un salut que la gifle de ma mère retentit autour de nous. Voilà bien longtemps qu’elle n’avait pas levée la main sur moi et à partir d’un certain âge, j’ai tout fait pour que ça ne se reproduise pas. Il faut croire que le fait que je sois gay est une bonne raison pour réitérer l’expérience ! Je ne proteste pas à cela et à la place, m’incline légèrement pour les saluer.

« Je connais la raison de votre venue » j’enchaîne directement après m’être redressé « et je vous présente mes plus profondes excuses. Si vous venez chez moi, on pourrait en parler calmement et je vous expliquerai le pourquoi du comment. »

« Nous n’allons nulle part, Sho et ne restons pas longtemps car la conversation va être brève. Quitte cet homme ou tu ne fais plus partie de la famille. »

« Non seulement tu poses pour des magazines de nu et homosexuels, mais en plus tu en es un !!! La pauvre Reina nous a raconté comment tu l’avais trompée ! »

« Reina ne sait absolument rien de ce qui s’est passé et vous non plus, d’ailleurs. Vous me jugez tout de suite sans chercher à connaître les raisons d’un tel revirement de situation. Si vous pensez que je fais ça pour vous défier, vous avez tort. Je n’ai fait que suivre mes envies et mes sentiments. Je n’ai pas choisi ce que je suis devenu et je n’en ai pas honte. Je ne regrette rien - à part le fait que vous ne puissiez pas m’accepter comme tel. J’aime un homme, c’est vrai. »

« Alors tu avoues ! »

« Bien évidemment. Je comptais vous le dire de moi-même prochainement mais je n’avais pas réussi à trouver le bon moment jusque là. Il y a eu les photos, d’autres événements…et sincèrement, je ne savais pas comment vous l’annoncer car je savais quelle serait votre réaction. Exactement celle que vous avez en ce moment. »

« Tu oses dire que c’est de notre faute ?! »

« Ce n’est de la faute de personne ! J’ai fait un choix sentimental et vous, vous avez vos convictions. Malheureusement, je tiens autant à cet homme que vous tenez à ces convictions-là. Je suis désolé mais…cet ultimatum ne me convient pas. »

« Tu oses nous renier pour une putain ???? »

Je blanchis à ces mots, avant de devenir rouge de colère. Comment lui, mon propre père, ose-t-il dire une chose pareille plutôt ?! C’est inhumain à mes yeux, je n’arrive pas à le comprendre. Je le fixe avec sérieux et presque mépris car ce qu’il a prononcé, comme paroles, est comme un couteau qu’il aurait planté dans ma poitrine.

« Je suis déçu et j’ai honte. »

« On le pense bien ! »

« De vous. Honte d’avoir des parents qui ont ce genre de propos. T’es-tu entendu ?! Une putain ?! Je ne laisserai jamais personne appeler l’homme que j’aime de cette façon ! Tu ne le connais pas. »

« Je sais qui il est et ce qu’il a fait. C’est un enfant-prostitué, avec une mère en prison et une dépendance aux narcotiques ! »

« N’importe quoi !!! Il prend un traitement contre une maladie très grave, sa mère est en prison parce qu’elle a abusé de lui et il n’a jamais choisi ce qu’elle lui a fait faire ! Vous êtes horribles, j’ai honte de vous deux !!! Je préfère être renié et banni de cette famille plutôt que de partager votre point de vue. »

« Tu ne le penses pas ! »

« Bien sûr que si. Les gens peuvent me juger sur ma sexualité, je m’en fous. Mais personne, je dis bien PERSONNE, n’a le droit de le juger lui sur son passé. Je me répète, vous ne le connaissez pas et même…vous ne ME connaissez pas. Je suis votre fils et vous n’avez même aucune idée de ce qui me passe par la tête, de ce qui m’arrive, des choses que j’aime ou déteste…J’ai accepté de jouer le fils parfait jusque là mais il y a une fin à tout et je vous annonce que c’est la fin de cet homme-là. Je ne veux plus être l’être parfait que vous recherchez. J’aime un homme, et alors ? Est-ce que ça fait de moi un homme mauvais ? Non. Est-ce que ça a baissé mon niveau scolaire ? Encore moins ! J’ai même écrit le mémoire ‘le plus prometteur’, selon mon professeur référent ! Ce n’est pas ça qui va me rendre plus bête ou nul qu’un autre ! Je trouverai quelqu’un qui me jugera sur mes capacités plutôt que sur le sexe de la personne qui partage ma vie. »

Je les fixe quelques secondes, avant de reprendre sur un ton plus doux.

« Ce qui est triste n’est pas que les autres me jugent là-dessus, mais plutôt que vous, vous le fassiez. Je suis votre fils et même si vous vous inquiétez pour mon bonheur, vous devriez voir quand j’ai réussi à le trouver et ce qui est le mieux pour moi RÉELLEMENT. Et être le premier en tout avec une petite-amie qui ne me rend pas heureux…non, ce n’est pas le mieux, désolé. Je ne suis plus un enfant, je prends ma vie en main. »

« Dans ce cas, prends-la seul. Nous ne t’aiderons plus en rien. Adieu Sho. »

« Quoi, vous êtes SÉRIEUX ???!!! »

Ils montent dans la voiture sans un regard pour moi et je me demande comment ils ont pu prendre une décision pareille. Me laisser seul, sans une once de regret tout ça parce que j’aime un homme ??? N’est-ce pas…délirant ?! Qu’ils me coupent les vivres, passe encore. Mais qu’ils renient jusqu’à ma propre existence…ça fait mal.

« Ah, et ne cherche pas à contacter ton frère et ta sœur. Si tu tentes quoi que ce soit, ce sont eux qui en subiront les conséquences » me dit ma mère par la vitre de la voiture.

« C’est n’importe quoi ! »

Je vais pour protester d’avantage mais l’automobile démarre et me laisse seul, devant mon immeuble à pester. Je n’arrive pas à y croire…Voilà pourquoi je voulais à tout prix me préparer !!! C’est un vrai fiasco…j’avais au moins imaginé que je resterai un membre de cette famille, même s’ils décidaient de m’ignorer quelques temps mais là…c’est carrément un rejet pur et dur. Je suis en colère contre eux et j’aurai aimé les suivre pour tenter de faire pencher la balance en ma faveur mais tout ce que je fais, c’est rentrer chez moi.

Note : Hohohoho les parents sont arrivés pour mettre la pagaille ! Le couple survivra-t-il ? Merci à vous et bonne année 2015 ! (déjà) ♥

genre: amitié, genre: au, multi-chapitres, matsumoto jun, pairing : sakumoto, rating: nc-17, rating: r, sakurai sho

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