Once upon a time...a Harem ~ Partie 2 (14/16)

Aug 15, 2014 18:57

Titre : Once upon a time...a Harem
Auteur : biditoche
Pairing : MotoGakuto (GACKT x Matsumoto Jun) ; Sakumoto (Sakurai Sho x Matsumoto Jun) ; Gakusho (GACKT x Sakurai Sho) ; Sakuraiba (Sakurai Sho x Aiba Masaki)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : Il était une fois...un pauvre garçon dont la mère venait de mourir. Son beau-père, avare et cupide, chercha à se débarrasser de lui et, pour une belle grosse somme, le vendit à un Inconnu. Cet Inconnu, il allait l'apprendre, devint son Maître et était le riche propriétaire d'une grande et discrète maison...abritant une dizaine d'autres garçons de son âge. Sans le savoir, Jun venait d'intégrer le Harem, un cercle fermé où la vie et les interdits sont différents. Caractériel et indépendant, Jun apprendra les us et coutumes des Dears, les membres du Harem et devra se faire à ces règles qui le dépassent.
Mais la vie n'est pas qu'un simple conte de fée et Jun apprendra vite qu'il ne faut jamais se fier aux apparences...



Chapitre 24 :


Il paraît réellement surpris par ma demande et on le serait à moins…sachant à qui appartient cet appartement.

« Je doute que Sho et Aiba aient envie de me voir chez eux. »
« Ils comprendront. De toute façon, il va bien falloir qu’ils s’y fassent, non ? »
« Pas forcément. » Je ne comprends pas. « A ton retour, tu viendras habiter chez moi, pas vrai ? »
« Mais tu es à l’hôtel… »
« Tu m’aideras à choisir notre appartement. »
« C’est un peu précipité… »
« Tu n’en as pas envie ? »
« Si mais…je n’ai retrouvé Sho et Aiba qu’il y a un mois à peine…j’aimerai profiter encore un peu d’eux. Juste quelques semaines de plus. »

Je me mords la lèvre, craignant de l’avoir blessé. En même temps, je ne m’attendais pas à ce qu’il me fasse une annonce pareille….

« Je comprends. »
« C’est vrai ? »
« J’en profiterai pour voir Hyde et l’aider. Et puis ce sera le temps nécessaire au choix judicieux d’un appartement ! »
« Mais on pourra toujours se voir jusque tard le soir… »

Il sourit malicieusement et hoche de la tête.

« Un verre alors. »

J’inspire profondément en tentant de refréner ce bonheur un peu trop grandissant et ouvre la marche. Nous montons les escaliers sans parler et je pense qu’il est aussi anxieux que moi de la réaction de mes colocataires…J’ouvre la porte et manque de tomber sur le cul en voyant Sho courir dans l’appartement, Aiba sur son dos qui pousse des « hiiiiha ! » joyeux, une peluche dans la main qu’il fait tournoyer autour de sa tête en riant.
Ok. Ils sont timbrés.

« Eh bien… » murmure Gackt à côté de moi.
« Ne te méprends pas, ils ne font pas ça normalement… »
« Ah non mais je ne critique pas. Chacun a sa manière d’occuper son temps en couple ! J’avoue que l’idée de Sho n’est pas mauvaise, d’ailleurs. Moi aussi j’ai toujours adoré quand tu me chevauchais… »

Je rougis violemment, comprenant parfaitement à quoi il fait allusion…et ça n’a rien à voir avec le jeu innocent de mes amis. Mais quel pervers ! Je ne réponds pas, détourne même le regard et racle ma gorge. Les deux visages souriants de mes colocataires se tournent vers nous…avant de se décomposer. Aiba descend du dos de Sho et se  place derrière lui. Il fallait s’y attendre, avec ce que Gackt lui a fait vivre…j’aimerai tellement que ça se passe bien. Que tout ça soit oublié…malheureusement, il y a des choses qu’on n’oublie pas si facilement. Et je sais que ça mettra un long moment avant que l’entente ne se fasse entre nous tous. Sauf que je ne perds pas espoir !

« Gackt-sama » fait Sho plus ou moins froidement, me jetant un regard qui veut dire ‘mais c’est quoi ce bordel ???’.
« Gackt suffira. »
« En quel honneur ? »

Je jette un regard avertisseur à mon ami, qui soupire. Le plus jeune d’entre nous lui murmure alors quelque chose à l’oreille et retourne se cacher derrière lui.

« Il demande pourquoi il est là. »
« Je l’ai invité à boire un verre avec nous. Etant donné que je pars demain… »
« Je crois qu’on a légèrement loupé une station… »
« Oh, euh…eh bien… »

Un portable se met alors à sonner et nous nous tournons vers Gackt qui fouille dans la poche de son  jean avant d’en sortir son téléphone.

« Je dois répondre. Le boulot. »

J’hoche de la tête et le laisser repartir dans le couloir. Sho me prend alors par le bras et me tire jusqu’à la cuisine.

« Explique. »
« Bon, je vais te la faire courte. Le Harem n’existe plus… »
« Stop ! Il n’existe PLUS ??? »
« Ouai. Hyde en a fait un centre d’aide à la réinsertion dans la société, un truc comme ça. En gros, ils aident toujours les gens dans le genre de Kame et tout ça, mais sans…ces règles bizarres et tout ce qu’il y avait autour. Et avec l’aide de médecins, en plus. Dans toute la légalité. Enfin je crois, ça m’a l’air légal. »
« Je ne m’attendais pas à ça... »
« Je t’avoue que moi non plus. Ça a été un choc. Enfin bref, il a dit qu’il avait fait ça pour moi. On s’est disputé, on a parlé  et…enfin…on a VRAIMENT parlé, je veux dire. Pas comme des sourds. On a eu une réelle discussion à cœur ouvert, comme on pourrait le dire et voilà. »
« Voilà ? Quoi voilà ? »
« Bah…euh…je crois qu’on peut dire qu’on sort ensemble… »

A vrai dire, je ne sais pas si c’est ça. Ça l’est, non ? Il a parlé d’emménager alors c’est forcément qu’on est ensemble. Le mot n’est pas sorti mais c’est évident.

« Quand tu dis : parler à cœur ouvert, ça veut dire quoi exactement ? »
« Eh bien, on a discuté de nos sentiments respectifs, plus ou moins. Il m’a dit quel genre de petit-ami il était et puis…bah… » Oh non, pourquoi je rougis comme une écolière maintenant ??? C’est complètement stupide…je pose mes mains sur mes joues pour les refroidir et Sho éclate de rire.
« Ma parole Jun, mais tu rougis !!! »
« Non ! »
« C’est parce qu’il t’a dit les trois mots, c’est ça ? »
« Ouai… »

Et merde, je rougis encore plus…Sho se moque encore plus de moi et Aiba le gronde en venant me faire un « câlin de récompense ». Je n’ai pas très bien compris le but mais je l’ai accepté avec plaisir.

« Ano… » dis-je un peu après. « Je sais que ce n’est pas évident pour vous, avec tout ce qui s’est passé…mais vous pourriez m’aider et tenter de faire abstraction du passé ? »
« C’est beaucoup demander, Jun. Masaki et moi avons beaucoup souffert de son traitement. »
« J’en suis bien conscient. Mais laissez-lui une seconde chance, ok ? Pour moi. Quand je serai revenu de Kyoto, j’aimerai qu’on passe un peu de temps ensemble et il arrivera forcément quelques soirs où il sera à l’appartement. J’aimerai que ça ne tourne pas en troisième guerre mondiale entre vous. Je ne pourrai pas choisir… »
« Et tu n’auras pas à le faire ! D’accord. On va essayer de rendre tout ça moins compliqué pour toi. Mais tu sais qu’au moindre problème, on est de ton côté ! »
« Je sais » je réponds en souriant.
« Masaki, tu seras gentil aussi, ne ? »
« Mmmmmh…hai…mais je ne veux pas qu’il s’assoit à côté de moi ! »
« Tu sais Ma-kun, il ne te fera plus jamais rien parce qu’il est avec moi, maintenant. Il était juste triste et en colère, il a fait une très très grosse bêtise avec toi… »
« Je veux bien croire JunJun mais… » Il fait ‘non’ de la tête et je ne le force pas plus. Je ne peux rien faire de plus, de toute façon ! Ce sera à Gackt de leur prouver qu’il est différent de ce qu’ils connaissent déjà.

Il finit d’ailleurs par revenir dans l’appartement et nous nous asseyons dans le salon. Je sers du thé à tout le monde mais ce n’est pas ça qui aide à rendre l’atmosphère plus chaleureuse…Aiba a peur, Sho est méfiant, Gackt est sur sa réserve et moi, je suis gêné. Quel beau tableau nous faisons…

« Sinon, Ma-kun travaille dans un magasin de jouets. C’est cool non ? » Je lance joyeusement pour essayer d’égayer un peu tout ça. Cette atmosphère pesante me rend malade…
« Oui. » Ok…il ne m’aide pas là.
« Et Sho dans une boutique de musique. Il veut être pianiste ! »
« Jun… »
« Il en a les capacités alors pourquoi pas. »

Mon ami le regarde bizarrement et recommence à boire sa tasse de thé. Après une éternité à nous regarder dans le blanc des yeux sans rien dire, je me racle la gorge et me lève de table.

« Bon, je vais finir de ranger deux-trois trucs dans ma chambre. »
« Je t’accompagne. »

Ce n’était même pas nécessaire de le dire…je doute qu’il veuille rester en tête à tête avec mes colocataires et ex-Dears ! Il me suit jusqu’à ma chambre et referme la porte derrière lui, avant de l’inspecter avec intérêt.

« Quoi ? »
« C’est coquet. »
« Ça n’a rien de ‘coquet’. C’est une chambre. »

Je fais mine de ranger quelque chose dans mon armoire alors qu’en réalité, je n’ai absolument rien à faire ici. Tous mes bagages sont terminés et dans l’entrée. J’ai juste pris ça comme excuse pour nous en aller et je sais qu’au fond, tout le monde s’en doute. Et qu’ils m’ont tous bénis pour avoir pris cette initiative ! Je referme les portes de l’armoire et me retourne pour dire quelque chose quand une bouche avide s’empare de la mienne et se met, sans préambule, à la martyriser. Je tente de le repousser mais sa prise autour de ma taille se fait plus ferme et sa langue, toujours plus habile. Il me plaque contre le placard tandis que ses mains descendent dans mon dos, m’agrippent les fesses et me poussent à enlacer sa taille de mes jambes. Je m’agrippe à lui comme un singe et, ayant de toute façon capitulé, je m’applique à lui rendre le centuple du plaisir qu’il est en train de me donner. Mais je me fais rapidement submerger par sa hargne, sa fougue et son évidente envie de moi. Il me porte pour me jeter sur le lit et j’ai à peine le temps de rebondir qu’il se jette à nouveau sur moi. Mes jambes accrochent les siennes, son torse se colle au mien et mes bras retrouvent leur place autour de son cou alors qu’il me donne tellement envie d’aller plus loin.
Pourtant ma raison l’emporte. Je sais que j’ai raison de vouloir attendre et je ne vais pas laisser son incroyable bouche sexy modifier ma décision. Je le laisse pourtant passer ses mains sous mon t-shirt et frissonne.

« T’as les mains froides… » je murmure alors qu’il me laisse enfin respirer.
« Réchauffe-les. »

Il caresse ainsi un peu plus ma peau et je me mords la lèvre, qu’il vient saisir pour jouer avec. Je dois avoir les joues toutes rouges à force ! Je finis par le pousser sur le côté et prends ma couette pour la remonter sur nous. Il a un drôle de sourire, s’en empare à son tour et nous repositionnant comme avant, nous en couvre. Nous voilà dans un agréable et chaud petit cocon et c’est après quelques secondes à nous regarder qu’il revient attaquer mon cou.
Malgré les baisers, les caresses et la furieuse envie que l’on a l’un de l’autre, je réussis à conduire ce petit moment douillet vers un sens plus…enfantin. Pas sexuel, quoi. J’en viens même à rire comme un dindon quand il me chatouille exprès au niveau des côtes. Et ça me fait tellement de bien de l’entendre rire un peu avec moi…j’ai l’impression qu’on est deux personnes normales. Presque comme des ados. Enfin moi je ne suis pas très vieux mais lui a déjà 31 ans…

« Tu rentres pour ton anniversaire ? »
« …comment tu connais la date de mon anniversaire ? » je demande avec un air réellement surpris.
« Je sais tout de toi… »

Il me le fait bien comprendre en caressant une zone de ma peau très, très sensible que seul lui a su trouver et je me mords la lèvre pour ne sortir aucun son de ma gorge.

« Normalement pile à temps. »
« Mon python t’accueillera donc avec plaisir… »
« Pervers » dis-je sans m’empêcher de sourire en lui tapant le torse.
« Je t’interdis de trouver quelqu’un d’autre là-bas. Tu es à moi, c’est bien compris ? »
« Je fais ce que je veux… » C’est tellement drôle de le taquiner !
« Ose faire une chose pareille et tu vas tâter de mon bâton. »
« Ouuuuh, c’est une promesse ça Master ? » je murmure tout en approchant mes lèvres des siennes pour le tenter. Mais dès qu’il s’approche, je me recule en souriant sournoisement.
« Je ne sais pas ce qui m’empêche de te punir maintenant pour te faire comprendre que tu m’appartiens. »
« Quelqu’un de plus têtu que toi. »
« Ce doit être ça. »

Je le laisse m’embrasser doucement.

« Cette interdiction est réciproque. Ce python est mon animal domestique à moi… »

Je passe ma main entre nous deux pour le caresser à cet endroit et il grogne, se mettant déjà à me dévorer le cou. Il croit avoir gagné mais je remonte son visage pour l’embrasser avant de lancer un joyeux :

« Bonne nuit ! »
« E-Eh ? »

Je me défais de ce cocon et sors du lit avant d’ouvrir la porte.

« J’ai besoin de dormir pour être en forme demain. »
« Petit…tu me le paieras. Sois en sûr. »
« Je paye toujours ce que je dois…Master. »

Il me toise mais je sais que ce n’est pas méchant. Pour une fois, j’ai eu les rennes et dieu que j’aime ça ! Il vient m’embrasser voracement une dernière fois et je le ramène jusqu’en bas de l’immeuble, où nous nous quittons. Je le regarde partir dans sa sublime voiture rouge pétante un peu trop voyante à mon goût et lui fais un signe de la main quand il passe devant moi.
Je passe le reste de la soirée avec Sho et Aiba qui, en l’honneur de mon départ, a tenu à rester éveillé le plus longtemps possible. Ils ne font aucun commentaire sur le temps que Gackt et moi avons passé ensemble mais le retour à ma chambre est dur. Demain, je vais m’en aller mais surtout, mon lit n’est plus qu’un simple lit quand je le regarde. C’est l’endroit où lui et moi avons partagé notre premier moment ensemble en tant que…couple ? Que c’est étrange…Il me faut bien pourtant me coucher et en enfonçant ma tête dans l’oreiller, je peux sentir son odeur qui s’y est incrustée. Ça calme mes angoisses et m’aide à m’endormir.
Le lendemain, je suis parti pour Kyoto.

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Cette formation m’a couté mes bras, mon énergie et mon dos mais dieu que c’était enrichissant ! Je n’ai jamais autant appris en si peu de temps et avec autant d’entrain et de volonté. L’ami d’Enzo est un maître pâtissier formidable. Stimulant, professionnel, ferme mais tout autant blagueur, je me suis rapidement senti à l’aise avec lui. Surtout qu’apparemment, Enzo lui aurait dit du grand bien de moi…là-bas aussi, mes ‘charmes’ comme il l’appelle ont fait effet. J’ai même eu deux ou trois propositions de rencard, que j’ai évidemment refusé. Ils étaient mignons (ou mignonnes) mais ce n’était pas Gackt. De même, on a voulu me prendre comme apprenti dans deux autres enseignes mais j’ai refusé. J’ai trop de respect et de sympathie pour Enzo pour le laisser tomber, lui, sa famille et sa boutique. Il est un peu comme un père pour moi à présent. Et puis, à Tokyo il y a Sho, Aiba et surtout lui…je ne peux pas tout laisser tomber. Je ne le veux pas, en fait.

Le retour en shinkansen se fait sans encombre - j’aurai presque envie de dire : normal. J’ai même failli m’endormir. Il faut dire que je n’ai pas dormi depuis un looong moment. Levé tôt, faire mon dernier jour, saluer tout le monde et ramener quelques cadeaux. Comme prévu, j’arrive en mi après-midi et mes deux amis/colocataires m’attendent à la gare, Aiba faisant de grands gestes de la main pour être sûr que je les repère. J’ai l’impression que je ne les ai pas vus depuis une éternité, ces deux idiots. Ils ont l’air toujours aussi amoureux. Les seules choses qui ont changées sont la coupe de Sho - qui lui donne un air vraiment sexy - et un piercing en haut de l’oreille pour Aiba. Ça me surprend un peu mais ça lui va bien.

« JunJun est revenu !!! JunJun est revenu !!! »

Il me saute dans les bras et me fait un câlin de bienvenue monstrueux.

« Eh oui, je suis revenu ! »
« Ça fait du bien de te revoir. »
« Vous aussi. »

Je regarde autour de nous avant de faire la moue. Il n’est pas venu ? Je lui avais pourtant laissé un mail avec la date et l’heure de mon arrivée…m’aurait-il oublié ? Sho saisit mon regard et sourit.

« Il est passé nous voir hier pour nous dire qu’il aurait un rendez-vous qui allait l’empêcher de venir. Le travail, apparemment. »
« Il t’a dit si on se verrait quand même aujourd’hui ? »
« Non, mais je pense que oui. Allons-y ! »

Je les suis sans rechigner et nous allons prendre un café pour discuter un peu. Je leur raconte mon séjour, ma formation et tout ce qui s’ensuit alors qu’ils font de même avec leur travail et leur relation. C’est rassurant de voir à quel point ils s’attachent toujours plus l’un à l’autre…Vers 17 heures, je prends congé pour aller voir mon patron, le saluer rapidement avant de les retrouver pour dîner ce soir. Je ne reprendrai le travail que demain mais j’ai comme…besoin d’aller saluer mon boss pour lui dire, au moins, que je suis bien rentré et que tout s’est bien passé. Il m’accueille à bras ouverts, ainsi que les clients présents et à lui aussi, je lui fais un bref résumé de ma formation - quoiqu’avec des termes plus techniques vu qu’il les comprend, lui. Peu avant la fermeture, ma cliente préférée (celle qui a un cancer) entre en catastrophe dans la boutique. Elle a les joues toutes rouges, le regard pétillant et un air aussi choqué qu’excité.

« Jun-kun, tu es rentré ! »
« Eh oui…je ne savais pas que ça allait vous mettre dans des états pareils ! »
« Oh non non non. Enfin si, je suis très contente de te revoir mais figure-toi que je marchais dans la rue pour venir ici, quand j’ai vu…mamma mia, j’ai encore du mal à m’en remettre. »
« Vu quoi ? » Enzo a l’air aussi curieux que moi.
« Un bel étalon. Mon dieu, ma culotte en serait tombée toute seule ! »
« Kazuko-san !!! » nous crions ensemble, choqués.
« Quoi ??? Tu le verrais, miam miam ! J’en ferai bien mon dîner. »
« Ce n'est pas une façon de parler... »
« Tu devrais sauter dessus Jun-kun. Beau comme tu es, il va forcément vouloir te croquer ! »
« Non merci. »
« Pourquoi ? Je t'assure qu'il est vraiment beau ! »
« Je vous crois mais...je suis déjà pris. »
« Ooooh voyons Jun-kun ! Un gars aussi mignon que toi n'est pas l'homme d'un seul... »
Je rougis mais hoche négativement de la tête. « Désolé mais...si. »

La voilà qui se penche pour regarder la rue avant de revenir vers nous en gloussant.

« Quelle démarche de félin ! Un vrai prédateur ! »
« Kazuko-san... » soupire mon patron.
« Et de beaux atouts en plus. »
« Kazuko-san ! Vous gênez Jun. »
« Pensez-vous, il a dû en entendre d'autres ! Et puis de toute façon, il a passé son tour. Si ce bel étalon entre ici, il est pour moi je vous préviens ! »

Je ris, amusé et lui tends ce qu'elle a commandé. Depuis quand suis-je passé de l'autre côté du comptoir ? C'est tellement habituel d'y être...

« Je vous le laisse volontiers. »

La voilà qui se rajuste la poitrine sans un regard pour nous et je bouge de ma place pour aider mon boss à déplacer quelques marchandises. Derrière moi, la clochette de la porte se met à sonner et bien avant qu'il n'entre...je sais qu'il est là.
Ça va peut-être paraître invraisemblable, mais je l'ai reconnu à son odeur. Cette odeur particulière qui a envahi toute la pièce au moment même où il y a mis un pied. Et j'ai failli tomber dans les pommes en entendant sa voix grave et suave lancer un « bonjour » respectueux à nous tous. Je ne me retourne même pas, je n'en ai pas besoin. Je sais que c'est lui. Ahah, le bel étalon ouai...il est soudainement hors de question que je laisse quoique ce soit à Kazuko-san ! Qui est en train de glousser comme une jeune fille de 15 ans devant MON amoureux. Je fais mine de ranger quelque chose, aux aguets.

« J’aimerai ceci, s’il-vous-plait. » J’essaye de voir de quoi il s’agit à travers ma vitrine mais impossible, il y a trop de reflets ! « Et un macaron à la mangue. » Mmmmmh la mangue…mon fruit préféré.
« Ce sera tout ? »
« Avec ceci. »
« Nous en avons des plus rigolos, si c’est pour un enfant. »
« Non non, ça ira. »

Mais de quoi ils parlent ???

« Mais…Monsieur, qu’est-ce que vous faites ??? »

Alerté par le ton choqué et paniqué d’Enzo, je me décide à me retourner et me retrouve nez à nez…à une part de gâteau au chocolat, surmonté d’un macaron orange. Sur le dessus a été plantée une petite bougie et je vois clairement Gackt ranger son briquet dans sa poche. La flamme frôle presque mon nez et j’écarquille les yeux alors que lui, sourit. Et doucement, il me dit…

« Bon anniversaire Honey. »  
Je perçois le regard surpris d’Enzo et Kazuko-san alors que je rougis comme une tomate mûre. « Je…merci » J’en perdrai mes mots !

Je prends le gâteau qu’il me tend entre les mains et il me susurre de sa splendide voix grave.

« Fais un vœu et je le réaliserai pour toi. »

Je rougis encore, réellement surpris et aux anges mais au fond, je n’ai pas besoin de vœu. J’ai déjà tout ce que je veux maintenant…je ne souhaite pourtant qu’une chose : que lui et moi, ça dure éternellement. Ouai, gnangnan, je sais…Je ferme les yeux et souffle sur l’unique bougie avant qu’il ne me prenne le gâteau des mains pour venir m’embrasser. Un simple et léger baiser mais je suis tout de même embarrassé. Tout ça m’a franchement retourné…je n’arrive plus à parler ! Gackt me fait manger mon macaron (à la mangue, comment a-t-il su ???) et se décide enfin à s’écarter un peu de moi pour me laisser respirer. Je dois être tout rouge tellement j’ai chaud ! Aussitôt, Kazuko-san m’attrape par le poignet et me tire vers elle comme un sac. Elle me force à me pencher avant de me murmurer, tout en regardant mon petit-ami qui paye son dû :

« Ton petit-ami, c’est l’ÉTALON ??? »
« Kazuko-san, vous me gênez… »
« Pas étonnant que tu ne veuilles pas aller voir ailleurs, vu ce que tu as déjà !!! Je retire ce que j’ai dit ! Et je me vois forcée de m’incliner… »
« Je suis sûr que vous auriez eu toutes vos chances ! »

Elle m’ébouriffe les cheveux et Gackt choisit cet instant pour revenir vers moi et m’enserrer possessivement la taille.

« Tu me présentes à cette charmante et coquette dame, Jun ? »

Quel beau parleur…n’empêche qu’il a réussi à lui rabattre le caquet et à la faire rougir encore plus que moi ! On dirait qu’elle a dix ans de moins…

« Gackt, Kazuko-san. Kazuko-san, Gackt. »
« Enchantée ! Jun-kun ne nous a jamais dit qu’il avait un partenaire aussi mignon que lui. »
« Kazuko-san ! »
« Vous m’en voyez flatté. Alors c’est vrai ça ? Tu me caches ? »
« Je…non ! »

Ils ont l’art de me mettre dans une position gênante, ces deux-là ! D’ailleurs ils continuent de me taquiner comme ça un long moment avant qu’Enzo ne mette la ola, fermant sa boutique. Kazuko-san a bien du mal à s’en aller et je me tourne vers Gackt.

« On se retrouve dehors ? »
« Mmh. J’emporte ce gâteau, tu seras forcé de venir si tu veux le manger. »
« Je n’ai pas besoin de ça…mais ok ! »
« Je t’attends. »

J’ai un sourire encore plus niais sur les lèvres et me dépêche d’aider mon patron même si je ne suis pas censé travailler. Quelques minutes plus tard, je rejoins mon petit-ami dehors. Il est si cool, avec son pantalon noir moulant, son t-shirt moulant - tout moulant quoi - ses lunettes de soleil, ses cheveux d’ébène frisottés et sa superbe voiture rouge…adossé contre la portière, il ressemble à un mannequin ! Il ferait pâlir d’envie le soleil lui-même… Je m’approche de lui et il m’ouvre la portière sans un mot. Quoi, c’est tout ? Étonné, je n’en monte pas moins à l’avant et apprécie le contact du cuir beige contre ma peau. Eh, c’est que c’est confortable ! Il referme sa propre portière et brusquement, se saisit de mon visage pour m’embrasser avec une telle passion que je me consume littéralement. Au point que je finis même par gémir dans ce baiser langoureux. Quelle ordure, oser me faire ça…

« Désolé de ne pas avoir été là à la gare. J’avais un rendez-vous impossible à déplacer » murmure-t-il presque contre mes lèvres.
« C’est pas grave… » je réponds sur le même ton, quémandant un autre baiser qu’il se décide…à ne pas me donner.
« Tu as prévu quelque chose ce soir ? »
« Un restaurant avec Sho et Aiba…tu viendras ? »
« C’est prévu. »
« Comment tu sais pour la mangue ? »
« Je te l’ai dit…je sais tout de toi » susurre-t-il encore contre ma bouche, la frôlant sans cesse jusqu’à me rendre fou. Il passe sa main sur ma cuisse et la caresse tout en remontant.
« Gacchan… » je gémis, totalement à sa merci. Merde, c’est mauvais ça ! Suis-je autant en manque que ça ???

Il me fait son sourire étincelant avant de caresser ma lèvre inférieure de l’index, puis s’écarte pour se repositionner correctement au volant. Je suis tout patraque…avant de sursauter, paniqué.

« Merde ! J’ai oublié mon sac dans le magasin ! »
« Il est sur le siège arrière. »
« … »
« Quoi ? Tu avais la tête ailleurs alors je me suis permis de le ranger en lieu sûr pour toi. »
« Il faut passer à l’appart, j’aimerai déposer mes affaires et me changer. »
« Tu risques d’en avoir besoin demain, mieux vaut les laisser dans la voiture. »
« Je ne vois pas en quoi. Et puis même, je ne vais pas me changer ici ! »
« Pourquoi pas ? » Il sourit et je vois une lueur de malice dans ses yeux bleus. « Mes vitres à l’arrière sont teintées et je promets de ne pas regarder. »
« Ça sent l’entourloupe. »

Il hausse les épaules et ferme les portes de la voiture, nous enfermant.

« C’est un kidnapping ? »
« Tu es entré de ton plein gré. »
« Mais je ne peux pas en sortir ! »
« Et je ne bougerai pas d’ici tant que tu ne te seras pas changé. »

Je peste avant de me glisser à l’arrière, sentant parfaitement son regard me reluquer le derrière au passage. Mais quel pervers !

« Pas un regard, je te préviens ! » Je menace en le pointant du doigt à travers le rétroviseur.
« Voyons Jun, j’en ai déjà vu bien plus que ça de ta personne… »
« Oui mais…raison de plus ! »

Il rit et allume l’auto-radio pendant que je me dépêche de troquer mes affaires plutôt classiques pour quelque chose de plus sexy et saillant. Je range tout avant de me faufiler vers l’avant cette fois et me recoiffe dans le petit miroir du pare-soleil.

« Mais oui tu es beau. »
« La ferme. »

Je sens une de ses mains accompagner les miennes pour remettre mes cheveux en place et soudainement, il me les agrippe à la base de la nuque pour me tirer vers lui. Je geins de douleur au début mais je l’oublie bien vite alors qu’il me donne LE baiser du siècle. J’aurai carrément envie de lui monter dessus tout de suite pour qu’on en finisse…C’est lui qui me repousse à ma place et il se lèche les lèvres.

« Ça va mieux. »

Ouai, moi pas. Tout ça m’a tellement chamboulé que je n’ai rien trouvé à dire et nous démarrons dans le silence.

Note : Je suis revenue :D J'espère que cette suite vous plait, hihi ;) Jun est revenu de sa formation et il a été bien accueilli...moi aussi je veux ça Y.Y *snif* Et un bon programme l'attend...pour le prochain chapitre ;)
Merci à vous et n'hésitez pas à commenter ♥

pairing: motogakuto, genre: amitié, genre: au, multi-chapitres, pairing: gakusho, romance, gackt, matsumoto jun, pairing : sakumoto, rating: nc-17, aiba masaki, sakurai sho, pairing: sakuraiba

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