Merci
drakys pour cet arbre à drabbles! Plein d'occasions d'écrire des trucs!
Par contre, niveau fandoms, je me suis surpassée. Je vais vous mettre ça par ordre de popularité estimée?
[Harry Potter - Percy, Oliver - G]
Le sourire aux lèvres
Une longue journée l'attend demain au Ministère, et ce n'est pas vraiment raisonnable que Percy veille aussi tard un soir de semaine. Mais Oliver a si peu de temps libre et en sa présence, Percy devient presque l'écolier espiègle qu'il n'a jamais été la première fois.
« Allez, Ollie, dis-moi tout, » insiste-t-il, enfonçant son doigt dans les côtes du joueur de Quidditch qui se défend à peine.
Tandis que la nuit tombe autour d'eux, anecdotes, confidences et verres de vin se succèdent, et c'est finalement au doux son des ronflements d'Oliver que Percy s'endort dans son fauteuil, le sourire aux lèvres.
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[Harry Potter - Ali Bashir (Ali/Gellert) - PG]
Auprès de moi toujours
Sa mémoire, c'est le dernier endroit où Ali peut retrouver Gellert.
Un temps, Ali s'est autorisé à espérer que le jeune allemand reviendrait, mais Gellert n'est resté à Alexandrie que le temps de cicatriser de vilaines blessures toujours à vif. Une fois suffisamment remis, il est reparti comme il était venu, sans rien emporter avec lui qu'un morceau du cœur d'Ali.
Sa paie du jour vient s'ajouter à ses économies et Ali affiche un sourire sans joie. Dans un mois maintenant, il devrait pouvoir se payer sa boule à souvenirs.
Alors lui aussi pourra reprendre le cours de sa vie.
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[Harry Potter - Ali Bashir (Ali/Gellert) - PG]
L'au revoir
Ses souvenirs dansent dans la petite boule de verre. Ali se sent apaisé. Il sait qu'il a enfermé dans cet artefact des moments heureux, mais il y a mis aussi toute la douleur qui le rongeait silencieusement depuis des mois. Il regarde les filaments de pensée s'enrouler, chaque souvenir trouvant sa place au creux d'un autre, avant que l'ensemble ne se dépose au fond, presque tranquillement.
Avec d'infinies précautions, Ali pose la boule à souvenirs en bas de l'étagère. Il ne tient pas à ce que son regard s'y arrête trop souvent.
Il a dit au revoir à Gellert maintenant.
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[Inception - Cobb, Eames, Arthur, Mal - G]
Pronostic ou diagnostic ?
L'intérieur déjoue tout pronostic. Le plissement d'yeux de Cobb est encore plus prononcé que d'habitude, Eames affiche une mine dégoûtée et Arthur ne peut retenir un mouvement de recul instinctif. Mal exulte. « Oh, » lance-t-elle de sa voix sucrée, « c'est précieux ! »
C'est une façon de dire la chose, certainement. Ça, ou alors ils admettent qu'ils sont dans l'appartement de quelqu'un de fort dérangé psychologiquement. Le mauvais goût ou le daltonisme ne suffiraient à expliquer ça.
« On ne va pas entrer dans l'esprit de ce type, » marmonne Eames.
Cobb regarde Mal qui regarde Cobb.
Il détourne le regard.
Bien sûr qu'ils iront.
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[Inception - Eames/Arthur - G]
Cogitations
Tordre la réalité, utiliser les émotions comme des armes, décider de ce qu'il veut et se servir - Eames est très doué pour tout ça, et Arthur le sait.
Il l'a vu faire dans les rêves des autres, dans ses propres rêves. Il l'a vu faire au dessus aussi, dans la vraie vie, quand ses talents d'arnaqueur se révélaient au moins aussi indispensables que ses capacités de faussaire.
Comment convaincre Arthur qu'il est sincère, quand l'autre homme l'a vu tant de fois jouer la sincérité ?
« Chut, » chuchote l'organisateur. « J'ai envie de te croire. Parfois, il n'en faut pas plus, tu sais ? »
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[Hikaru no Go - Sakamaki, Kuwabara Honïnbo, Hikaru - G]
Traitement de faveur
Une réponse suffisante, ça ? 'Il a repris du poil de la bête', et c'est tout ? Certainement pas ! Mais c'est toujours tellement difficile de questionner Kuwabara Honïnbo, qui vous sort des demi-réponses zen puis passe à autre chose, comme s'il avait fait le tour de la question.
L'Honïnbo accepte le retour de Shindo, et comme par miracle, le gamin va s'en tirer avec une réprimande et à peine une tape sur les doigts.
Sakamaki aurait bien aimé voir régner un peu plus de discipline. Mais il fallait le reconnaître, le gamin était doué. Et son ascension, depuis son retour, proprement vertigineuse.
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[Jumper - Griffin, mention de David - PG-13]
Nouvelle donne
Il continuerait à le protéger, même si ça le faisait chier. David se croyait peut-être suffisamment fort pour s'en sortir tout seul, mais Griffin ne lui donnait pas un mois sans son aide. Et bon, ça faisait peut-être un peu plus longtemps que Griffin se colletait les Paladins.
Il haussa les épaules. Quand il pensait que ce type avait passé tout ce temps à surfer et à draguer dans les bars... Enfin, c'était fini tout ça. Maintenant qu'il avait été repéré par les radars du camp d'en face, David allait devoir montrer de quoi il était réellement capable pour survivre.
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[High Fidelity (movieverse) - Rob/Barry - G]
La méthode Barry
« Fais comme si tu n'existais pas, » demande Barry.
Rob le dévisage, les yeux écarquillés « Hein ? »
Barry secoue la tête, claque la langue, clairement désapprobateur.
« Non. Tu réfléchis. Tu calcules. Tu te demandes comment, pourquoi, et ce que moi je vais faire. Tu ne me fais pas confiance ? »
Il n'y a pas à réfléchir à ça. « Si. Bien sûr. Entièrement.
- C'est tout ce que tu as besoin de savoir. Ferme les yeux si c'est plus facile. Donne-moi la main. »
Rob ferme les yeux et s'abandonne, laissant son instinct prendre les commandes.
Dans leur appartement noyé de pénombre, en silence, ils dansent.
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[High Fidelity - Rob/Barry - PG]
Il n'y a que des preuves
« Je t'aime, pauvre con, ça te suffit comme raison ? »
Rob le dévisage, comme s'il pouvait y avoir un doute sur ce qui vient de lui être lancé à la figure.
Barry ne serait pas Barry s'il se laissait démonter pour si peu.
« Oui, bon, tu t'en doutais bien, non ? Je veux dire, je te laisse dormir de mon côté préféré du lit, je t'empêche de mettre tes vêtements trop moches, et je te laisse même écouter la musique que tu veux. »
Le visage de Rob s'éclaire. Venant de Barry, il n'existe pas de plus grande preuve d'amour que cette dernière.
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[How I Live Now - Daisy - PG]
Le seul choix
Dans cette situation, je suis sûre que vous auriez fait pareil. C'était le seul choix possible.
Ma belle-mère me déteste, et ça ne changera pas. En plus, maintenant qu'elle est enceinte, il faut quand même faire attention, je ne peu plus lui pourrir la vie comme avant. Et une fois que le foutu bébé sera là, c'est clair qu'ils n'en auront plus rien à faire de moi de toute façon.
Alors même avec ce qu'on entend aux infos, les risques d'une guerre imminente, tout ça, ce billet pour l'Europe, c'est une chance. Et j'ai sauté dessus, plutôt deux fois qu'une.
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[Le Fil de la Vie - Ghrak, le Kahro - PG]
Cauchemars
« Vous ne vous détestez pas ? » demande Ghrak, apparemment incapable de parler d'autre chose.
Le Kahro tourne la tête vers lui, mais ses yeux regardent bien plus loin. Vers le passé, vers le lac. Lui aussi revoit ces images encore et encore.
« Nous sommes en guerre, » parvient-il à affirmer d'une voix forte.
Le général retient un soupir. La guerre, bien sûr. Il est content, quelque part, d'avoir été démis de ses fonctions. Aussi humiliant que ce soit, ça lui épargnera d'avoir à revivre ça.
Il a suffisamment de matière pour alimenter ses cauchemars. Il ne tient pas à retourner au combat.
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[Le Fil de la Vie - Zita, le Sahro - G]
Important
« Aimer ? » Zita rit de bon cœur. C'était donc ça le secret qu'elle cherchait depuis tout ce temps !
Le sourire de son grand-père est indulgent, mais quelque chose dans son regard interpelle Zita. Elle cesse de rire, et ses doigts se posent sur le bras d'Agra. « C'est important ? » demande-t-elle, connaissant d'avance la réponse.
Il incline la tête. « Oui. Quand tu sauras aimer la Création, quand tu comprendras que chaque vie est liée à la tienne et que tu es liée à chaque vie, alors tu pourras espérer voler. »
Elle ancre son regard dans celui du Sahro. « Je n'oublierai pas, » lui assure-t-elle.
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[From Eroica With Love - Le Major, une grande et belle femme - G]
Pas si quelconque
Deux fois déjà qu'une grande et belle femme d'un certain âge traverse le hall de l'hôtel. C'est au moins une fois de trop pour un esprit aussi méfiant que celui du Major pendant cette opération furtive. Si les services russes avaient la moindre suspicion de ce qui se préparait, des têtes tomberaient. Littéralement.
Le Major passe le relais à B puis se dirige nonchalamment vers le salon de thé, prêt à prétendre avoir entraperçu une quelconque connaissance.
Son nez renseigne le Major avant que ses yeux ne confirment. Cet entêtant parfum de rose puissant et pourtant si délicat. Eroica. Évidemment.
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[From Eroica With Love - James, Eroica - G]
Les habits neufs du comptable
Pour les curieux, Eroica est l'identité secrète de Dorian. Mais chut !
« Des chutes de tissu, » répète Dorian d'une voix blanche.
« Oui, une douzaine, de chez les meilleurs tailleurs, » exulte James, sortant les coupons de son sac. « Pour mon nouveau costume, vous voyez ? »
Tout ce qu'Eroica voit, c'est le contraste entre les couleurs du gris-vert au brun, les rayures, fines, épaisses, les carreaux et les chevrons.
« James ! » s'exclame-t-il, désespéré.
« Pour une bouchée de pain, » répète le comptable, au bord de l'extase.
Les doigts d'Eroica se referment sur les exquises manchettes de dentelle de sa chemise sur mesure, au risque de les froisser durablement. Il déglutit. « Mais James, de l'argent, on en a ! »
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[From Eroica With Love - Eroica (Eroica/Klaus) - PG]
Même si ce n'est que folie
Depuis des mois, les sentiments qu'éprouve Eroica pour le Major ont évolué. Il s'agit toujours d'amour, d'un amour sincère, bienveillant et profond, mais s'y mêle maintenant autre chose. Une envie folle de le protéger contre le monde, de lui servir de bouclier pour que plus rien, jamais, ne puisse le blesser.
Iron Klaus rirait certainement de bon cœur s'il savait ce qu'ambitionne l'audacieux voleur. Mais quand il s'endort le soir, ses prières volant vers l'élu de son cœur, Eroica ne peut s'empêcher d'espérer que l'inflexible Major serait touché s'il venait à connaître l'étendue de la dévotion qu'il a su inspirer.
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[Georgette Heyer [Frederica] - Alverstroke, Frederica, mention de Félix et Jessamy - G]
Partie de plaisir
« D'un bout à l'autre de la ville, Frederica ! Je n'ai plus l'âge de courir comme ça ! »
Elle sourit d'un air indulgent. C'est vrai qu'il a l'air fatigué.
« Est-ce que les garçons se sont amusés ? »
« Attends que Félix te raconte par le menu l'exposition des sciences, j'ai cru que nous ne retrouverions jamais l'air libre. »
« Heureusement que Jessamy est venu vous rejoindre, » glisse-t-elle.
« Mais on a dû retraverser tout Londres pour aller voir ses fichus chevaux ! »
« Tu exagères, tu aimes les chevaux autant que lui. »
« Heureusement qu'il n'y a qu'une seule dernière journée par séjour, » grimace-t-il en s'effondrant dans un fauteuil.
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[Georgette Heyer [The Nonesuch] - Lizzie > Tiffany - G]
Tant de questions
Le cœur d'une jeune fille est un organe bien mystérieux, y-compris pour l'intéressée.
Par exemple, si Lizzie se comporte toujours de façon tellement convenable avec Courtenay, ce n'est pas uniquement parce que sa maman lui a inculqué les usages depuis son plus jeune âge.
La vérité, c'est que seule une infime partie de l'esprit de Lizzie est occupée par son prétendant, tandis qu'elle a tant à penser au sujet de sa belle cousine. Est-ce que Tiffany lui battra froid lorsqu'elles se reverront ? Se verront-elles demain ? Et quand leurs mains se toucheront, le cœur de Lizzie s'emballera-t-il de nouveau, sans raison ?
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Sans compter le drabble racine, qui ne compte pas parce qu'il a été écrit longtemps avant, mais que je partage ici quand même parce qu'il n'a pas été crossposté:
[Aïno - Aïno (Aïno/Claire) - G]
Pardon
Ces paroles que j'ai lancées sous le coup de la colère, je ne les pensais pas. Je t'ai vue quitter la pièce, superbe de dignité, et c'est seulement quand j'ai voulu bouger que je me suis rendue compte que cette douleur que je t'infligeais me blessait tout autant.
Ce n'est pas de ma faute, tu sais, si j'ai dû apprendre à me protéger et à tenir les gens à distance. Le monde envers moi a toujours été cruel et dangereux.
Pardonne-moi, ma petite Claire.
Je veux fendre l'armure et te laisser approcher. Mais d'ici là, tu devras beaucoup me pardonner.