Auteur : ???
Titre : Un chemin à tracer
Prompt : Harry/Luna - J'aimerai bien du fluff, plein de fluff (mais il peut aussi y avoir du hurt ou du angst... du moment qu'il y ai du fluff ^^). Oh et le tome 7 n'existe pas. Merci ^^
Pour l'époque du texte ou du dessin : après la chute de Voldemort quand Harry et toute la clique sont adultes.
Résumé : Il avait suivi le chemin tout tracé qu'on lui avait imposé. Il n'avait aucun choix. N'est-ce pas ?
Votre invité(e) :
sofi_ceriseRating : PG
Mot du chef cuisinier : J'espère que cela te plaira, même si j'ai conservé le tome 7.
Sa vie avait largement été tracée avant même qu’il ne naisse. Un mage noir avait décidé qu’il était celui qui devrait être assassiné pour qu’il puisse s’assurer un pouvoir immense. Il ne l’avait pas tué, mais ses parents étaient décédés avant même ses six mois.
Alors, pour qu’il ne soit pas éduqué dans le culte de sa personne, il avait été confié à des moldus qui le haïssait pour ce qui avait fait de lui la cible du mage noir : sa magie. Il avait été relégué sous un placard comme un objet cassé, un cadeau encombrant, un problème. Tout cela pendant dix longues années.
On lui avait finalement annoncé qu’il était un sorcier, que des gens le respectaient pour ce qu’il était, que des inconnus l’aimaient ! On lui avait dit qu’il devait partir et aller à Poudlard. Une école de sorcier.
Sauf que le mage noir n’avait pas réellement été tué et qu’il avait dû le combattre. Et après cela, plutôt que lui donner du temps pour aller mieux, on l’avait renvoyé chez ses moldus qui le haïssaient tant.
En seconde année, il avait dû combattre un serpent qu’il pensait légendaire. Un serpent qui avait manqué de tuer sa meilleure amie. Il avait eu droit à la défiance de tout le monde, même de son meilleur ami. Et il avait été renvoyé comme un brave petit soldat chez les moldus après tout ça.
En troisième année, personne n’avait eu le courage de dire non, quand il avait été imposé dans un concours qui le dépassait largement, dans lequel il n’avait pas sa place. Et il avait encore affronté le mage noir. Il l’avait vu tuer sous ses yeux, un autre élève de l’école. Mais on lui avait gentiment tapé sur la tête et on l’avait renvoyé chez lui pour les vacances. Avec ses moldus qui le haïssaient toujours plus.
En quatrième année, il avait découvert qu’il avait un parrain, que ses parents avaient des amis, dont l’un aurait été assassiné par ce même parrain qui les aurait donné au mage noir. Son parrain n’y était pour rien, il avait été enfermé pour rien, le soi-disant ami mort était en réalité le traitre et le dernier ami, celui qui aurait pu lui permettre d’aller loin de ses moldus qui le haïssaient n’avait rien fait et continuait à ne rien faire.
En cinquième année, une « enseignante » avait voulu le faire rentrer dans le droit chemin et elle l’avait torturé d’une manière tellement perverse avec une plume qui le faisait souffrir de toutes les morts. Il avait été traqué par un groupe d’élèves de son âge, par son… ennemi. Celui qu’il respectait pour ne pas s’incliner face à cette vie toute tracée. Et son parrain était mort par sa faute, parce qu’il était manipulé depuis le tout début et qu’il avait entrainé les autres là-dedans. Et on l’avait encore renvoyé chez ses moldus.
En sixième année, on avait cessé les faux-semblants et on l’avait traité comme le petit soldat qu’il devait être. Presque. Parce qu’on ne lui avait jamais dit que son ennemi allait au plus mal, à cause de sa famille menacée. Parce qu’on ne lui avait pas dit que celui qui le manipulait depuis toujours allait se faire tuer de son propre gré.
Alors, il était rentré chez ses moldus pour mieux en repartir dès qu’il le pourrait. Il était allé se battre puisque tel était sa destinée. Il était presque mort de le faire et il avait pourtant survécu. Alors tous s’étaient attendus qu’il épouse la sœur de son meilleur ami, que le héros épouse son amour d’enfance. Il l’avait presque fait.
Il avait fait le choix de vivre la vie qui le rendrait heureux. Aujourd’hui, il n’était pas Auror, il avait des enfants qui faisaient des bêtises. Cela lui crevait le cœur, mais ils allaient tous aller à Poudlard l’an prochain. Il était heureux et peu importait qu’on le prenne pour un fou.
Il paressait au lit avec sa femme jusqu’à pas d’heures le matin, lisait jusqu’à pas d’heure le soir. Il sortait au restaurant dans des tenues bizarres. Il n’allait jamais aux fêtes du Ministère et ne lisait jamais la Gazette.
Il buvait de la soupe pour le petit déjeuner et du chocolat pour le repas du soir. Ses cravates avaient des radis dessinés dessus et il avait souvent la trace d’un baiser de rouge à lèvre dans le cou.
Il n’avait jamais été aussi heureux de toute sa vie et ses proches le voyaient très bien.
Après une vie toute tracée, il avait décidé de défricher le monde devant lui pour trouver son propre chemin. Il ne s’était pas attendu à trouver sa femme sur son chemin. Il n’aurait jamais cru possible de vivre avec elle, de l’intéresser, parce qu’il était si… Si peu original.
Pourtant, un soir, elle lui avait proposé de rester vivre chez elle et elle avait ri quand il lui avait demandé pourquoi. Son rire… Il était encore sources de frisson de désir, même vingt ans après leur mariage.
Elle savait qu’il l’aimait et cela était réciproque. Pourquoi se compliquer la vie ?
Alors, quand tous les autres imposaient leur nom à leur femme, lui, il était devenu Monsieur Luna Lovegood.
Et il n’avait jamais été aussi heureux de sa vie.