Disclaimer : L'univers de Harry Potter appartient à J.K Rowling
Titre : Le dieu du Stade
Défi : infidèle de
bingo_fr et superstar de
30_baisersPersonnages : Severus, Hermione, Ron
Rating : K+
Genre : Romance
Nombre de mots : 1589
Bêta : aucune
Le dieu du stade
Le dieu du stade
Dans une taverne bien miteuse de l'allée des embrumes, une foule de personnages plus ou moins recommandables est scotché à l'écran, scrutant avec attention les prouesses sportives de l'équipe nationale anglaise de Quidditch. Ce n'était pas tous les jours que la nation sorcière pouvait s'enorgueillir d'être en finale de la coupe mondiale de Quidditch. Chaque joueur avait fait son entrée sous les hourras de la foule du stade, mais aussi sous les sifflets appréciateurs des clients de la taverne, ravis de voir leurs poulains et parfois même leur futur gagne-pain. Parce qu'ici, les clients avaient certes la fibre patriotique mais le portefeuille crissant d'impatience de commencer les paris. Moins de deux minutes après le coup d'envoi, tous se précipitèrent vers celui qui faisait office de bookmaker pour d'une part notifier l'équipe gagnante et le joueur le plus méritant. Si pour l'équipe gagnante les paris furent mitigés, le joueur a remporté l'adhésion la plus forte fut le capitaine Ronald Weasley, qui en était à sa cinquième sélection en équipe nationale. Si l'on savait aussi que depuis son arrivée, l'obscure équipe nationale anglaise avait gravi peu à peu les échelons, gagnant au passage la coupe européenne et le trophée de l'île face à la redoutable équipe écossaise, on pouvait affirmer que Ronald Weasley avait bien gagné ses lauriers de superstar. D'ailleurs son image ne se retrouvait pas seulement sur les journaux sportifs mais aussi dans la presse people et même dans la presse dites plus sérieuse : il était le célibataire le plus en vu.
Seules deux personnes ne semblaient pas participer à cette liesse générale, le premier tapi dans l'ombre sirotait avec indifférence un whisky pur-feu, marmonnant des incompréhensible mots dans sa barbe brune où ressortait arrogant gryffondor, notamment lors du passage sur l'écran de la superstar Ronald Weasley. La seconde, attablée au bar sirotait un petit breuvage alcoolisé avec une langueur qui pouvait faire rougir un jeune étudiant échaudée ou énervéer un barman soucieux de faire du chiffre d'affaire, mais heureusement pour elle, aucun de ses élèves n'étaient présents et l'alcool coulait tant à flot que personne ne songerait à la remarquer, sauf une personne dont la consommation de breuvage alcoolisés était aussi limité.
L'homme barbu s'approcha de la jeune femme qui cachait ses cheveux sous un foulard.
"Mademoiselle, il me semble que vous ne prêtez guère d'attention à ce moment historique, commença avec ironie l’interlocuteur
- C'est madame, monsieur et elle se retourna"
"Professeur, pardon Monsieur, cela faisait bien longtemps que je ne vous avais vu !
- Et je compte que cela reste ainsi, ne vous avisez pas de sonner à tout vent une nouvelle que je ne préférerais pas s'ébruiter
- Je comprends. Je suis vraiment ravie de vous savoir en vie. Harry ne cesse de chanter vos louanges
- Je m'en suis malheureusement rendu compte, j'ai ma statue en effigie dans le hall du Ministère ! Si vous avez vu mon nez, on dirait une péninsule
- Le portrait est ressemblant, ce n'est pas votre physique qui est votre principal atout- Merci mademoiselle Granger, quel dommage que je ne puisse pas vous remercier de cette remarque par une centaine de points de moins pour votre Maison, quoique le règlement interdise que l'on enlève des points aux professeurs.
- Vous savez que j'ai repris votre poste ?
- Bien sûr, j'ai encore à Poudlard, des amis qui m'informent des faits importants. Il semblerait qu'en trois ans de pratique, un seul élève ait fait exploser son chaudron, ce qui vous place dans le rang des professeurs les plus attentifs et non pas celui des meilleurs
.- Oh merci, votre grandeur pour cette opinion !
- C'est vous qui avez commencé les hostilités en me traitant de laid
- Je n'ai jamais dit cela ! Vous n'êtes pa s laid, vous êtes juste
- légèrement plus proche de la frontièrede la laideur que de la beauté, c'est cela
.- Non vous êtes un homme avec un certain charme, une voix envoutante et un courage et une personnalité hors pair, mais vous avez un trop sale caractère pour laisser une personne vous aimer, ne serait-ce que pour une journée
.-...
.- Professeur, vous ne dites rien, vous allez bien ?
- Regardons la fin du match, il ne reste qu'une poignée de minutes, peut-être vivons-nous un moment historique !"
Pendant près d'un quart d'heure, les clients de la taverne restèrent scotchés à l'écran poussant des cris de joies au fur à mesure que l'équipe anglaise, qui combattait au coude à coude prenait peu à peu de la distance avec la dextérité de Ron Weasley qui parvenait à percer les défenses de l'adversaire et après une nouvelle feinte qui portait aujourd'hui son nom, il mettait un nouveau but, creusant peu à peu l'écart en faveur de son équipe et lorsque Cho, l'attrapeuse se saisit du Vif d'or, la victoire se solda par une écrasante victoire anglaise.Porté en triomphe par tous les supporters les joueurs étaient acclamés comme les dieux vivants du stade. Ronald lui fut mis à l'écart pour commenter à chaud et donner ses impressions sur ce moment historique. Près de lui, une jeune femme radieuse se tenait près de lui, souriante. Et après quelques mots où il mit en avant les valeurs du Quidditch, sa famille et sa joie de se retrouver ici, parmi cette foule pour ce moment historique, sa-dite voisine s'approcha de lui pour lui donner un doux baiser qu'il s'empressa d’approfondir sous les sifflets de son équipe. Demain, ce baiser de la victoire ferait la une. On se demanderait qui était cette belle inconnu, la future fiancée de Weasley, lui l'éternel célibataire.Hermione, elle pâlit en voyant ce baiser. Ce n’était pas pour elle celui de la victoire, mais celui de la trahison, celui des années de silence où elle s'était mis en retrait, avait accepté de cacher son union avec la superstar pour favoriser sa carrière. Non, elle ne pouvait pas s'être trompé autant. Elle n'avait pas été assez naïve pour croire qu'il l'aimait elle et rien qu'elle. Le baiser passionné qu'ils échangeaient lui donnait l'impression de recevoir mille petits coups de poignards s'enfonçant dans sa poitrine. La tête lui tourna et elle n'eut qu'une seule envie c'est de prendre une bouchée d'air frais pour tenter de retrouver son souffle."Madame, vous allez bien ?"
Hermione ne sut pas ce qui déclencha un flot de larmes trop longtemps retenu, le madame qui ne lui sied plus et d'ailleurs n'avait jamais été usité sauf lors de la cérémonie ou la sollicitation inattendue dans la voix de ce professeur si ironique, si blessant et cassant. Elle se contenta de se blottir au creux de son épaule et de pleurer. Rogue l'entoura de ses bras, faisant preuve d'une compassion qui lui avait été étrangère pendant toutes ses années où son unique objectif avait été de mettre fin au règne de Voldemort en tentant de minimiser le nombre de victimes, dans la mesure où son rôle ne serait pas dévoilé.
- Mademoiselle, s'il vous plait
- Je suppose que vous n'avez pas choisi l'insupportable Potter mais votre autre camarade, je suppose. Depuis combien de temps êtes vous mariés ?
- Cela devait faire sept ans aujourd'hui et comme vous avez pu le voir, j'ai eu une fort agréable surprise.
- Ce n'était pas le première fois, non ?
- Mais c'est un homme très sollicité, il se retrouve parfois dans des situations où les fans abusent beaucoup et le harcèlent- Stupide Gryffondor, vous lui cherchez des excuses ! Chaque homme est responsable de ses actes même les plus futiles comme l'adultère. Si j'avais épousé la femme que j'aimais, je n'aurais jamais songé à la tromper. Quand on aime, on ne cherche pas ailleurs des plaisirs futiles.- Mais comment faire si on ne peut avoir le personne que l'on aime ? Doit-on cesser de vivre ?
- On meurt un peu, beaucoup, je ne vous le cacherais pas, mais vous vous n'avez pas perdu votre amour, c'est lui qui vous a perdu, poussé par une vanité enflée par ses succès sportifs. Parce que vous n'allez pas revenir avec lui ?
- Je ne sais pas, je , et croisant ses yeux noirs, non je ne crois pas. Il ne m'aime pas autant que je pourrais l'espérer, je dois cesser cette relation qui n'en est pas une. Mais où vais-je aller, je me sens si perdu !
- Prenez ma main, je vous emmène dans un autre lieu"
Ils transplanèrent devant une petite maison, en bordure de plage à Brighton. Severus ouvrit la porte et porta une tasse de thé et tous deux s'assirent devant un théière où s'échappait une fumée odorante et mentholé. Ils discutèrent pendant toute la nuit. Au matin, Hermione signifia à Ron son désir de mettre fin à un mariage qui n'en avait que le nom et elle rentra chez elle récupérer ses affaires pour s'installer chez Severus, non pas qu'elle eut un coup de foudre à son égard, mais parce que même si elle ne parvenait pas à définir ce sentiment, elle avait confiance en lui et savait qu'il était assez direct et peu diplomate pour l'empêcher de sombrer dans une dépression d'auto-apitoiement. Et qui sait si une amitié sincère entre les deux ne pourrait naître. Et c'est avec un élan naturel qu'Hermione posa un baiser sur la joue de Severus sur le seuil de sa nouvelle maison.