Fandom : Monk
Disclaimer : Tout appartient à Anne Perry
Titre : La nuit de l'oubli
Genre : biographie
Pairing/ personnages : William Monk
Rating : PG-13
Nombre de mots :
Thème : Le lendemain matin
Note d'auteur : écrit pour la nuit drabbles de la Saint-Patrick de
frenchdrabble La nuit de l'oubli
Dans sa tête résonne mille battements de tambours, sa vue est trouble comme sous l'effet d'une nuit d'ivresse. Pour un être rationnel comme lui, c'est la seule explication quoiqu'il ne sait pas. Il se souvient du nom latin des plantes venimeuses utilisées dans les poisons, mais rien de sa propre existence. Il a oublié son nom, sa vie est une page vierge.
Il se relève péniblement, ses jambes sont cotonneuses, engourdies. Il est dans une ruelle sombre, seule l'astre de nuit et la fée électricité lui donnent des repères. Il se dirige vers le lampadaire et rejoint une place aux petits pavés. Il titube, s'accroche au mur pour rester droit. Il sent qu'il aime avoir une posture élégante, racée. Il n'aime pas se soumettre ou bien est-ce seulement parce qu'il désire être ce genre d'homme ?
Un policier s'approche de lui, affolé
"Inspecteur Monk, que vous-est-il arrivé?
- Pardon, vous avez dit ?
- Votre tête, elle dégouline de sang. Il faut aller à l'hospice tout de suite"
Monk, ainsi c'est son nom. C'est étrange, la saveur métallique qui est sur le bord de ses lèvres ne le perturbe guère, son nom oui. Une piste mais si mince, si étroite. Comment arriver à tirer le fil de ses souvenirs pour retrouver la mémoire ?
Le cocher fouette son cheval, pressé par l'agent de police. Monk lui reste enfermé sur lui-même. Il ne veux pas parler de crainte de ne pas se reconnaître dans sa voix. La carriole s'arrête. Les infirmières s'empressent pour le soigner, guidées par le médecin de garde, un homme âgé avec une odeur âcre d'alcool.
On nettoie son visage, désinfecte sa plaie, la recoud et on bande sa tête comme s'il portait un de ses turbans orientaux. On lui donne des somnifères.
Monk se repose, s'éveille dans un endroit inconnu. Il faudra qu'il s'habitue à ce sentiment-là.
Sur le mur, en dessus d'une cuvette servant pour la toilette, il voit un miroir. Il s'approche, esquisse un rictus. Il est un étranger dans la glace.
En italique, un emprunt au titre de H.F Thiéfaine