Disclaimer : Les personnages appartiennent à l'œuvre originale de JK Rowling
Défi sur le couple Hermione/Severus pour
30_baisersThèmes : médicament (28), le bruit des vagues (29)
Genre : Romance / tragédie
Pairing : Severus/ Hermione
Nombre de mots : 4583
Rating : NC-17
Avertissement : Lemon Hard
Bêta :
lilas666Résumé : Quatre saisons pour construire une relation, pour que deux êtres dissemblables apprennent à s'apprécier
Chapitre 3 : neige de printemps, Ton souffle a enluminé mon âme 1
Pour les élèves de Poudlard, une nouvelle année qui commence au mois de janvier n'a que peu d'importance, seul compte le mois de septembre avec la rentrée et ce fameux emploi du temps qui les informe avec quelles autres maison, ils vont partager les cours de Métamorphoses ou de Potions.
Mais cette année-là donna des sueurs froides à de nombreux élèves qui avaient du mal à comprendre le comportement du terrible professeur de Potions.
Il lui arrivait pendant ses cours d'avoir l'esprit ailleurs, ne répondant pas aux questions des téméraires qui osaient lui demander conseils. Parfois, il n'abreuvait pas de sarcasmes l'incompétence de ce jeune élève qui avait été incapable de faire prendre à la potion la teinte adéquate, d'autres fois il avait son comportement habituel.
Mais ce qui terrifia ses élèves fut le souvenir de cette journée où James Sirius Potter fit une de ses petites blagues habituelles au détriment du professeur Trelawney et l'affubla des signes de la voyance en lui donnant un troisième œil au milieu du front pendant quelques heures. L'éclat de rire qu'émis le professeur Rogue en voyant sa collègue dans un tel état, traumatisa tous les élèves présents, surpris et effarés de voir cet homme taciturne joyeux.
Une seule personne semblait avoir compris les raisons de ce changement de comportement, la Directrice, le Professeur McGonagall qui avait remarqué les petits coups d'œil discrets que s'échangeait Severus et Hermione lors des repas et cette heureuse coïncidence qui faisait que chaque fois qu'elle devait se rendre chez son adjoint, elle croisait le Professeur Granger.
Les romances entre professeurs n'étaient pas interdites, mais n'étaient pas non plus encouragées. Quel exemple Poudlard pourrait-il bien donner si on s'apercevait que deux professeurs étaient épris l'un de l'autre ? Mais le problème était qu'en tant que Directrice, elle devait s'assurer de donner à ses élèves une éducation véhiculant certaines valeurs et l'amour physique ne faisait pas partie de celles qu'attendaient les parents d'élèves. D'un autre côté, elle voyait bien que ses deux administrés faisaient beaucoup d'effort pour rester discrets et l'épanouissement qui se lisait sur chacun de leurs visages la convainquirent qu'elle ne devait pas chercher à les séparer.
Face à ce dilemme entre ses devoirs de Directrice et son affection pour eux, elle se résolut un soir de mars à avoir une conversation à cœur ouvert avec Severus.
Comme elle s'y attendait, Hermione était là, assise près du feu, un ouvrage à la main. De nombreux coussins étaient éparpillés sur le sol, mais l'empreinte qui se dessinait suggérerait la présence d'un autre corps près d'Hermione, quelques instants plus tôt. Severus attendit que la Directrice veuille bien l'informer des motifs de cette visite à cette heure tardive, il n'était pas assez naïf pour ne pas avoir compris que la présence d'Hermione en ces lieux, à ce moment là indiquait que leurs rapports étaient plus que professionnels et il attendait le couperet avec une indifférence et un calme feints.
" Severus, si je viens vous trouvez à cette heure-ci, c'est qu'un problème d'ordre éthique me préoccupe vous concernant, vous et Hermione"
Hermione, qui avait été surprise par cette arrivée, prit une joli teinte écarlate en comprenant à ce que le professeur McGonagall faisait allusion.
"Pourriez-vous être plus précise dans vos propos, je crois avoir saisi mais je pense qu'un éclaircissement ne serait pas superflu
- Vous avez raison, en tant qu'ami je me dois d'être avec vous le plus clair possible. Je sais que vous et Hermione entretenaient une liaison, je pense qu'elle a dû débuter en ce début d'année et j'en ai la confirmation la semaine précédente de mes soupçons
- Mais, nous avons été très discrets, professeur, répondit timidement Hermione
- Hermione, combien de fois devrais-je vous dire que je ne suis plus votre professeur, sermonna gentiment la Directrice
- Si vous saviez à quel point, il fut difficile pour elle de me tutoyer et de m'appeler par mon prénom malgré notre intimité, vous devriez prendre l'habitude qu'elle vous appelle encore professeur lorsqu'elle est émue, lui fit remarquer Severus
- C'est de cela que je dois vous parler, votre intimité. Malgré votre discrétion, j'ai pu découvrir votre liaison et si d'autres personnes l'apprenaient cela pourraient nuire à la réputation de Poudlard.
- En quoi mon affection pour Hermione serait préjudiciable pour cette école, la seule qui devrait souffrir d'un quelconque préjudice est Hermione elle-même à cause de mon passé de mangemort, de ma mauvaise réputation et de mon âge avancé
- Severus, je crois que vous avez une trop mauvaise image de vous-même et à voir le regard d'Hermione, lors de votre tirade, il ne fait aucune doute qu'elle souhaite exprimer ses sentiments à votre égard en privé. Mais auparavant, je me dois de répondre à votre question.
La liaison entre deux professeurs n'est pas interdite, mais vous savez que la reconstruction de Poudlard a demandé beaucoup de fonds et que nous sommes redevables à nos concitoyens d'avoir une attitude irréprochable. Une liaison entre deux professeurs non-mariés ne doit pas sortir de Poudlard. Qu'arriverait-il si un de vos élèves vous prenaient dans une position compromettante dans une tenue légère ? Le scandale que cela provoquerait pourrait nuire à cette Ecole.
- Vous voulez dire que vous avez peur qu'une personne puisse nous surprendre dans le plus simple appareil et soit traumatisé ? Hum, je peux comprendre vu mon âge, mais pour Hermione, je ne pense pas que les élèves seraient si traumatisés que cela, surtout les septièmes années.
- Je ne fais que donner un exemple. Je dois m'assurer de votre discrétion la plus totale envers les élèves, je ne voudrais pas avoir à choisir entre mes obligations et l'affection que je vous porte. En tant que Directrice, je me devais vous avertir et m'assurer que vous comprenez les possibles conséquences de votre liaison. Elle les salua d'un mouvement bref de la tête, apprêta à sortir, sur le pas de la porte, elle ajouta « En tant qu'amie je vous adresse toutes mes félicitations. Nul couple aussi improbable, ne paraît aussi bien assorti »
Lorsque la Directrice sortit, Hermione se tourna vers son ami et lui dit :
"Je crois que nous avons beaucoup de choses à nous dire, installons-nous sur le canapé"
Severus s'assit à côté d'elle, gardant une certaine distance avec elle, comme s'il souhaitait se préserver des mots qui allaient suivre.
"Severus, je ne sais pour quelle raison tu penses que le fait que nous n'ayons pas eu des relations intimes ensembles serait parce que j'éprouverais une certaine honte vis à vis de toi
- Ce n'est pas le cas ? Je ne suis ni jeune, ni séduisant et on ne peut pas dire que mon aimable caractère m'ouvre les portes d'une grande sociabilité.
- Tu sais que tu es un parfait imbécile quand tu t'y mets, j'en arriverais presque à douter de ton intelligence, soupira Hermione.
- Merci, je suis ravi que tu le prennes ainsi, marmonna Severus en se levant"
Hermione, le retint par la main en esquissant un sourire
" Tu anticipes toujours ce que je veux dire, mais tu te trompes. Je vois dans ton regard, dans ta manière de fuir que tu crains que je t'avoue mon désamour pour toi.
- C'est le cas, non ?
- Au contraire, je crois que nous sommes tous les deux peu doués pour exprimer clairement nos sentiments, mais aujourd'hui j'ai compris la méprise quand j'ai saisi toutes les implications de ta réponse à Minerva.
Je n'ai pas eu de relations intimes avec toi, non pas parce que je ne te désire pas et arrête de lever ironiquement tes sourcils, tu devrais comprendre que contrairement à toi, moi je te vois d'une autre manière, mon regard est celui d'une femme amoureuse.
- je... tu es amoureuse de balbutia Severus, stupéfiée de cette révélation
- Tu crois vraiment que je m'amuserai à embrasser le premier homme venu, à passer mes soirées avec lui à discuter des nouvelles théories en matières d'Atithmancie ou élaborer de nouvelles potions, à supporter ton humour qui manque parfois de légèreté si je n'étais pas amoureuse de toi !
Il m'a fallu du temps pour accepter la mort de Ron et comprendre mes sentiments à ton égard. Sept ans que nous sommes collègues et je n'aurais jamais cru un jour m'éprendre de toi, je t'avouerais que je ne fantasmais pas sur toi quand j'étais élève
- Ah et je pourrais savoir quel était l'heureux élu de la gente masculine qui avait tes faveurs fantasmagoriques.
- Et bien, j'ai éprouvé un grand faible pour Gilderoy, je le trouvais très beau et j'aimais beaucoup la gentillesse de Remus, mais je ne fantasmais pas physiquement ou maritalement sur lui."
Severus fut pris d'une quinte de toux en l'entendant
"Je crois que si tu avais voulu m'achever, tu n'aurais pu mieux faire, me dire que tu m'aimes et m'apprendre que je suis sur une longue liste avec Lockheart"
Dans un petit éclat de rire, elle dit
" Longue, tu exagères. Mes prétendants et mes coups de cœurs doivent tenir sur les doigts de mes deux mains
- Mes coups de cœurs eux n'ont besoin que de deux doigts
- Lily et ...? "
Hermione ne finit sa phrase, attendant qu'il la complète. Elle avait fait le premier pas en lui révélant son affection, et lui que pensait-il de cela ?
- Une insupportable, fascinante, envoûtante et merveilleuse personne qui par le plus grand des hasards se trouve dans cette pièce
- Severus serais-tu en train de me faire une belle déclaration d'amour ou me révéler ton amour invétéré pour mon demi-fléreur ?"
Severus s'approcha d'elle et tendrement l'embrassa, tentant avec son baiser de transmettre toutes ses émotions, son amour pour elle. Lorsque le baiser prit fin, Hermione murmura en regardant Pattenrond.
"Hum, je crois que Severus préfère ta maîtresse à toi"
Severus émit un joli rire grave, celui qui était spontané et que peu de personne au monde avait eu le privilège d'entendre. Il s'emparait avec avidité de ses lèvres, quand elle posa quelques doigts sur ses lèvres en l'arrêtant dans son élan.
"Severus, je ne veux pas le faire ici. Je ne pourrais pas le faire à Poudlard, ce lieu est trop chargé de souvenirs, je veux que l'on aille dans ta maison à Brighton. Je veux que ma première nuit avec toi, soit dans cette maison."
Severus se recula, ne prononça aucun mot et se précipita dans sa chambre, sous le regard contrit d'Hermione qui craignait d'avoir fait une bévue et ressortir moins d'une minute après avec un petit sac de voyage.
"Comme, aujourd'hui c'est vendredi, nous devrions profiter de ce week-end. On transplane ?
Hermione rit de son empressement
"Et moi, je dois faire mon sac, je..
- Pas la peine, je t'achèterais des tenues si nécessaire au centre commercial
- Si nécessaire ? Compterais-tu me laisser dans cette robe tout le week-end ?
- Mais non ma chérie"
Et il lui prit la main pour transplaner en pensant que si cela ne tenait qu'à lui, elle ne porterait rien du tout ce week-end.
Ils atterrirent, non pas comme d'habitude sur la plage, mais derrière la maison dans une petite cour, bien à l'abri des regards extérieurs. Ils s'apprêtaient à faire le tour de la maison pour enfin consommer leur amour quand Severus la prit dans ses bras et lui demanda si elle accepterait de faire une ballade avec lui sur la plage.
Il lui avoua avoir besoin de lui parler avant de céder à ses pulsions. Hermione accepta, partagée entre son envie de franchir une nouvelle étape avec lui et le sentiment qu'une telle conversation pourrait être bénéfique pour leur couple.
Le printemps commençait à éclore sur la ville. Les premiers bourgeons fleuris embellissaient Brighton et le parfum iodé de la mer se mêlait aux senteurs printanières des arbres et arbustes.
La lune s'était levée et le soleil à cette heure avancée avait fini son dur labeur. Sur la plage, seule la silhouette d'un autre couple d'amoureux, près de la carcasse du vieux hôtel permettait d'infirmer le fait que l'on puisse la qualifier de déserte.
Severus prit place près d'elle et contempla la mer.
"Tu sais les sentiments que j'éprouve pour toi. Je n'ai ressenti cela qu'une seule et unique fois avec Lily. Je pensais qu'on ne pouvait connaître qu'un seul grand amour dans sa vie et je doutais même qu'un jour je puisse éprouver de l'amour et surtout être un homme que l'on puisse aimer
- Severus, tu...
- Hermione, ce n'est pas très flatteur pour moi ce que je vais te dire, alors s'il te plait laisse-moi finir."
Elle hocha la tête
"Merci. Je ne suis pas un Don Juan, comme tu as pu le constater, je n'étais pas comme Potter ou Black une personne très populaire et si le tournoi des trois sorciers avaient eu lieu à mon époque, aucune cavalière n'aurait accepté de m'accompagner de son plein gré. Mon premier baiser, c'est une professionnelle qui me l'a donné lors d'une de nos virées dans un bordel. La première fois que j'ai fait l'amour, j'ai payé pour cela.
Ensuite, je n'ai pas résisté aux avances de certaines femmes mangemorts parce que j'étais flatté de l'intérêt qu'elle me portait et j'en éprouvais une certaine jouissance. Depuis la chute de Voldemort, il m'arrive encore quelquefois d'assouvir mes besoins avec des femmes de petites vies, certaines sont même devenus presque des amies. Je m'occupe de leur fournir les médicaments dont elles ont besoin, de m'assurer qu'elles ne sont pas maltraitées et parfois je me contente de dormir seulement dans leurs bras.
- Tu as fait l'amour avec elles quand nous, enfin quand...
- Non, je n'ai pas touché une femme depuis notre premier baiser et je n'ai pas eu réellement de relation sexuelle depuis plusieurs années. Je ne pourrai pas faire l'amour avec une autre femme quand mon esprit est obnubilé par toi. Ce que j'essaye de te dire, c'est que je n'ai jamais fait l'amour et je ne sais pas si j'en serais capable. J'ai peur que tu sois déçu par ma manière de te toucher, de t'aimer."
Hermione se serra contre lui et lui murmura d'une voix taquine "Rentrons, maintenant, je crois que ce soir je vais être ton professeur"
Ils étaient arrivés près de la jeté, quand elle se retourna vers la mer et observa les vagues s'échouer avec un léger bruit dans la pénombre
"Tu crois que l'on pourra retourner voir la mer, en été. J'ai envie de la connaître ainsi" Severus lui prit sa main, la baisa et d'un ton que prenne les jeunes garçons pour jurer leur allégeance à la Dame de leur cœur, il lui dit "Je te le promets"
Severus ouvrit la porte d'un mouvement de clé et d'un coup de baguette magique. Ils se retrouvèrent, tous deux dans le couloir d'entrée, un peu gêné de ces derniers mètres à parcourir jusqu'à la grande chambre. Severus hésitait toujours entre la pulsion qui lui chuchotait de soulever Hermione dans les bras et de la mener jusqu'au lit comme le ferait un heureux époux franchissant la porte de sa maison et celle de lui proposer du thé ou bien une partie de bavboules. Il allait avoir dans quelques mois cinquante ans et son esprit réagissait comme celui d'un adolescent boutonneux.
Hermione lui prit la main et avec délicatesse, elle l'amena devant sa chambre. Elle ouvrit la porte, se tint sur le seuil et se haussa pour poser en douceur ses lèvres sur les siennes.
Severus encercla sa taille de ses bras et savoura ce baiser qui ne semblait jamais vouloir s'interrompre. Les quelques légers souffles ou gémissements qu'Hermione émettait pour montrer son approbation émoustillèrent Severus qui laissa ses mains vagabonder sur le corps de son aimée, à travers le tissu de sa robe. Hermione se rapprochait de lui, réduisant à néant l'espace entre leurs deux corps.
Elle pouvait sentir contre son bas-ventre l'érection de Severus, qui prit une légère teinte cramoisie lorsqu'elle lui murmura "J'espère que ce n'est pas ta baguette que je sens là, sinon je serais vexé".
Severus continuait à se délecter du contact de son corps contre le sien, ses mains se posaient sur l'arrondi de ses fesses et les malaxaient délicatement, tandis qu'instinctivement il poussait Hermione vers lui pour pouvoir encore plus imbriquer son corps dans le sien. Il laissa momentanément ses lèvres pour délicatement poser une succession de baisers papillons au creux de son cou. Hermione appréciait ce traitement, la douceur de ses lèvres qui la faisait frissonner et ce contraste avec ce massage de plus en plus insistant de sa croupe qui éveillait son bas-ventre.
Elle le repoussa gentiment, au grand déplaisir de Severus qui poussa un petit grognement d'insatisfaction. Elle plongea son regard dans le sien et commença à déboutonner sa robe, guettant la moindre de ses réactions sur son visage. Severus, lui ne cessait de faire un rapide balayage entre ses prunelles noisette et son décolleté qui se révélait lentement à lui.
Il se mordit la lèvre inférieure, tant la lenteur excessive avec laquelle Hermione se déshabillait le frustrait et en même temps l'excitait. Il voulait d'un geste brusque arracher ces morceaux de tissu pour enfin jouir de la beauté sans artifice de son amour, mais l'éclat qu'il voyait dans son regard le dissuada de se comporter en homme trop avide.
Sa robe était enfin déboutonnée, elle la laissa glisser sur son corps et d'un léger mouvement de cheville, elle l'envoya valser un peu plus loin. Severus qui n'avait cessé de la regarder dans les yeux pendant ce moment précis, descendit son regard sur le corps qui s'offrait à lui.
Elle était juste magnifique, tous ces petits détails, ces imperfections qui la priverait de toute prétention à défiler sur un podium de mannequins anorexiques et à la plastique parfaite, la faisait l'aimer encore plus. Il eut juste un instant de colère dans son regard quand il vit la couleur de la grande cicatrice qui se dessinait sur son ventre et cette zébrure blanchâtre qu'il pouvait deviner sur sa poitrine, encore recouverte de tissu rose. Il éprouva une haine passagère mais virulente pour tous ses anciens camarades qui avaient osé marqué de leur violence le corps d'une femme, qui à cette époque était encore une enfant.
Il s'approcha d'elle et tendit sa main vers elle, comme s'il avait peur qu'en l'effleurant elle ne vienne à disparaître comme par enchantement. Hermione entrelaça ses doigts dans les siens, caressa avec son pouce le dos de sa main et l'invita d'un mouvement de tête à s'installer plus confortablement sur le lit.
Severus se laissa guider, son regard errait sur ses courbes, il voulait graver chaque détail de sa physionomie. Ce petit grain de beauté qu'elle avait au creux de ses reins, la petite tâche de naissance de la grosseur d'un grain de café qu'elle avait juste sous son avant-bras gauche et son petit ventre légèrement rebondit qu'il voulait caresser. Non pas ce ventre, tout son corps. Il voulait effleurer chaque parcelle de sa peau, la voir légèrement frissonner dans l'anticipation de ses caresses tactiles.
Elle était là, à demi-couché sur le lit attendant qu'il se déshabille mais Severus, ne songeait pas une seule seconde à se dévêtir. Il voulait couvrir son corps de baisers, respirer le parfum de chacun de ses pores, découvrir ses points G, voir son corps réagir à ses attentions. Il ne pensait qu'à elle.
Il se pencha vers elle, l'incitant par sa position à s'allonger complètement sur le lit, de sa main droite il effleurait la bretelle de son soutien-gorge, tentant de la faire glisser sans brusquerie tandis que sa bouche soufflait doucement au creux de son cou. Le dernier rempart qui préservait les seins d'Hermione, petit à petit cédait sous les assauts des doigts habiles de Severus. Lorsque sa poitrine fut révélée, il cessa ses caresses pour couvrir de baisers chaque mamelon, faisant frissonner sa belle qui émettait des petits grognements d'approbation. Il prit alors un des mamelons dans sa bouche en faisant de petits mouvements de succion et en s’amusant à l'enserrer de ses dents sans pour autant chercher à faire une marque, juste pour qu'elle sente qu'à cet instant, elle lui appartenait. Hermione, instinctivement, écarta un peu ses cuisses, heurtant la poitrine de Severus qui était de côté et émis un petit cri de douleur.
Elle se redressa et avec un petit sourire lubrique, elle lui dit :
"Severus, je crois bien que tu devrais te mettre dans une tenue plus confortable, extrêmement confortable si tu vois ce que je veux dire ?
- Je vais éteindre les lumières"
Severus se leva pour prendre sa baguette, posée sur la table de chevet quand elle le retint d'une main et le força à s'installer de nouveau sur le lit. Elle était à demi-agenouillée sur le lit, lui faisant face. Elle ne le quittait pas des yeux, guettant chacune de ses réactions lorsqu'elle commença à le déboutonner. Elle pouvait percevoir sa gêne, cette envie de reculer qui se voyait à cette cambrure instinctive, ce sentiment de peur qui ombrait son regard. Elle le déboutonna lentement, le laissant s'habituer à son contact. Elle commença par le quatrième bouton, laissant les trois premiers fermés car Severus avait arrêté son action d'un mouvement brusque du poignet. Chaque fois qu'un morceau de chair se révélait à elle, elle le caressait avec son pouce et son index, comme si elle cherchait à apprivoiser cette peau qui semblait craindre les attentions bienveillantes. Elle quitta son regard pour se consacrer aux derniers boutons, juste en dessus de son bas-ventre. Severus au-dessus d'elle respirait rapidement. Elle défit le dernier bouton du bas, découvrant sa virilité tendue vers elle et encore dans l'écrin d'un tissu sombre. Elle effleura doucement cette partie intime et de nouveau se redressa pour finir de le déshabiller.
Lorsqu'elle commença à s'attaquer aux premiers boutons, Severus vaincu ferma les yeux. Elle acheva son déboutonnage, faisant glisser la volute de tissu sur ses hanches. Elle comprit pourquoi il ne souhaitait révéler son corps à la lumière, pourquoi il portait toujours des robes sévères avec un col montant. A la naissance de son cou, une cicatrice ou pour être plus précis une vilaine boursouflure, descendait d'une quinzaine de centimètres sur sa poitrine. Severus continuait à fermer les yeux, sur cette cicatrice il pouvait sentir les doigts de son aimée dessiner le contour. Jamais personne ne l'avait touché ainsi, il s'arrangeait toujours dans ces moments d'intimité pour cacher cette marque dans l'obscurité ou par un charme le dissimulant.
Aujourd'hui, il n'avait rien fait de tout cela, il ne savait pourquoi. Peut-être parce qu'il voulait la dégoûter de suite, de peur qu'un jour elle ne le quitte et qu'il ne puisse le supporter. Mais pensa-t-il avec ironie, c'était déjà trop tard, il était trop épris d'elle.
"Severus, ouvre les yeux. J'ai besoin de te voir"
Severus obéit. Etait-ce par courage ou simplement parce que sa voix était comme celle d'une sirène captivant et enivrante ? Il n'osait la regarder de peur de voir l'aversion dans les yeux et tenta de fixer son regard sur le tableau ancien accroché contre le mur, une nature morte sans grand intérêt. Hermione le prit par le menton et le força à le regarder en lui disant juste trois mots. Les seuls qui pouvaient le rassurer. Elle posa ses lèvres sur lui et l'embrassa avec douceur.
Ses mains glissaient le long de son torse, faisant dresser sous son passage les poils, et descendirent jusqu'à son membre. Il émit un gémissement devant les caresses d'Hermione. Elle le rendait fou. Elle écarta le morceau de tissu et l'effleura. Elle encercla la circonférence et entreprit de léger mouvement de va et vient avec son poignet. Il dévorait sa bouche, la pressait contre lui pour que sa peau s'imprègne de son parfum.
Elle continuait à lui faire plaisir, son érection en devenait douloureuse. Il voulait être en elle, se soulager de ce trop-plein de plaisir mais elle ne cessait de la cajoler, de bercer sa virilité entre ses doigts.
Il ne voulait pas, il ne devait pas, mais c'était trop d'émotions pour lui. La pression était trop forte, il poussa un râle de plaisir et sa semence dégoulina sur les doigts d'Hermione qui cependant attendit que son membre devint mou pour cesser de l'entourer de cet écrin de chair. Elle lui souriait. Lui se sentait gêné de ne pas avoir su se retenir, de se comporter comme un puceau incapable de se maîtriser. Elle se leva. Il crut qu'elle voulait mettre fin à leurs ébats à cause de piètre performance, mais à sa grande surprise, elle descendit son dernier morceau de tissu pour ensuite grimper sur le lit et l'inviter à se coucher sur elle.
Elle voulait encore de lui, il saisit sa baguette pour se jeter un sort de magie sexuelle afin de redresser son membre et pouvoir enfin la combler mais Hermione l'arrêta.
" Non, pas avec ce genre de magie, juste avec notre propre magie, celle de deux êtres qui enfin se trouvent et se complètent"
Severus écarta doucement ses cuisses, avec sa langue, il descendit du creux de son cou où les hommes ont la pomme d'Adam jusqu'à l'origine du monde. Il écarta avec ses doigts les lèvres, regardant chacun de ses plis et les dessinant avec son index. Avec son pouce et son majeur il titillait son clitoris, le pinçant, le caressant. Les lèvres d'Hermione gonflaient sous l'excitation, il rapprocha son visage et entreprit une exploration gustative de son essence. Elle remuait légèrement du bassin, avançant encore plus son sexe vers sa bouche. Elle sentait sa langue la parcourir, la pénétrer. Son appendice nasal la chatouillait et l'excitait encore plus, son essence qui s’écoulait doucement d’elle, était avalé goulûment par Severus.
Elle prit sa tête, le repoussa gentiment et émit le souhait qu'il vienne en elle. Son membre était à demi-érigé, elle se pencha pour lui prodiguer les mêmes attentions mais il refusa. Il n'était pas prêt à ce qu'elle lui fasse ce qu'habituellement ses précédentes relations lui faisaient. Elle se contenta de lui prodiguer de nouveau une masturbation manuelle qui parvint à faire dresser en quelques minutes le membre. Elle s'étendit de nouveau, écarta ses cuisses et l'attira vers lui. Il se positionna à son entrée et attendit qu'elle lui fasse signe. Elle leva son bassin vers lui, le gland la pénétra. Elle émit un petit cri de surprise, de douleur peut-être. Il s'arrêta, elle le pressa de continuer. Centimètres par centimètres, la verge gagnait du terrain, pressée par les parois du vagin et la contraction des muscles d'Hermione. Severus ne bougeait pas, il laissait son corps s'habituer à son intrusion, il parsemait son visage de baisers, lui murmurait enfin ces quelques mots qui scellèrent leur union.
Lorsqu'il sentit que son vagin se détendait, il entreprit de léger mouvement de va et vient tout doucement et accéléra ensuite pour suivre les indications d'Hermione qui le guidait dans leur recherche mutuelle de la jouissance. Il guettait dans son regard, dans ses gémissements, sur son visage les signes du plaisir. Quand il sentit qu'elle faisait des mouvements de bassin insistant vers lui, il accéléra.
Il sentit que la fin était proche. Il voulut se retirer avant d'exploser en elle, mais elle l'emprisonna de ses jambes l'obligeant à jouir en elle. Leurs deux râles se confondirent. Leurs essences se mélangèrent pour ne former qu'un. L'autre était celui que chacun, toute sa vie, avait recherché
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1Un emprunt à Sybille Rembard, Primevère de printemps
L'obole d'un commentaire ne sera pas refusé ^^