Coucou!!!!
Bon allez, ça faisait trèèèèèèès longtemps que je n'avais pas posté quelque chose de plus long sur mon LJ... Enfin faut dire que j'ai quand même posté pas mal de DRABBLES (dont tout le monde s'en fout, certes^^), non?
Non? OO
Ca rattrape pas le fait que je vous en dois encore tout plein??? -_-
Autant pour moi!:p
Bref... Je continue donc sur ma lancée de "conneries"...
Et voici une petite (ahahahahaha!!! Qui est-ce qui y a cru ne serait-ce qu'une seconde?Oo) histoire sur Tuti et Nagayan...
Ce sont à nouveaux deux acteurs de la comédie musicale de Prince of Tennis.
Nagayan est le deuxième Eiji et Tuti le premier Oishi (mais ils ont joué, dancé, chanté...et plus si affinités^^ ensemble!)
Je vous conseille par ailleurs tout particulièrement le First Live qui est EXTRA! (Et sous-titré anglais en plus!^^)
Mais je réussirai à amener d'autres personnes à regarder ces splendeurs de danses, de chorégraphies et de chansons envoûtantes!!! D'ailleurs, c'est prévu pour l'emménagement hein!!! :p:p:p
Qui m'aime me suive!:p
Au fait, je m'oublie!^^
Ce texte a été écrit pour ma petite
namoony!!!^^ Merci pour tout et au plaisir de te voir bientôt au Japan!!!!^___________________^
French Kiss (TutixNagayan)
Title: French Kiss
Characters: Tuti x Nagayan
Rating: PG or PG13
Summary: When Nagayan is jealous of a bunch of French Girls.
Les Françaises. Une espèce dangereuse. Très dangereuse. Tentatrices et joueuses, dont l’art de la timidité et de la retenue était inexistant. Elles pouvaient bien être très jolies, grandes et élancées, la peau opaline, les cheveux plus clairs et le sourire ravageur, il n’en restait pas moins qu’elles ne savaient pas se tenir en public. Avait-on idée de porter pareils vêtements qui laissaient longues jambes fines et poitrines opulentes ainsi découvertes ? Un maquillage discret, qui leur donnait des joues à peine empourprées et des lèvres plus généreuses. De grands yeux pâles colorés mis en valeur par un fin eye-liner et de longs cils, qu’elles faisaient papillonner à outrance ! Et LUI, il se laissait avoir par ça !
Il n’aurait jamais cru que Tuti puisse céder aux avances de pareilles filles ! D’accord, elles étaient étrangères, Françaises - rien que ça !-, elles étaient très certainement très jolies et très avenantes ! Mais ce n’était pas une raison pour qu’elles se permettent de le dévorer ainsi des yeux, qu’elles se collent ainsi à lui, le laissant pleinement profiter de leurs féminités ! Quelles pestes ! Et lui alors ? Il était invisible, c’était ça ?
Pour une fois que Tuti et lui-même avait un jour de repos qui coïncidait et qu’ils avaient décidé de se faire une sortie pour passer du bon temps ensemble, il avait fallu qu’ils tombent sur des touristes françaises à Shinjuku ! Et pire que tout, car elles n’auraient pu que croiser leur chemin et dévorer le grand Tuti de leurs yeux de prédatrices, mais non !, il avait fallu en plus qu’elles le connaissent ! Il fallait que les seules Françaises qui aient jamais vu Tenimyu à l’étranger soient celles-là ! Bien sûr c’était très flatteur de se dire que l’on était connu et cela par delà les océans, pratiquement à l’autre bout du globe… Elles lui avaient aussi demandé un autographe, il devait le reconnaître, mais ensuite elles s’étaient jetées sur Tuti comme des chattes affamées dans un bol de bon lait frais. Les pestes !
Il n’était pas jaloux, bien sûr. Mais ne devaient-ils pas passer la soirée tous les deux, entre amis ? Cela faisait si longtemps qu’ils ne s’étaient vus ! Et Tuti lui avait beaucoup manqué. Travailler et courir tous les jours était son quotidien, et il aimait ce qu’il faisait, il ne se plaignait pas. Mais il était difficile de trouver du temps libre pour voir ses amis, tout particulièrement Kimeru et Tuti, qui eux-mêmes avaient des horaires très chargés. Alors était-il trop demandé que Tuti cesse de plaisanter avec ces prédatrices, en anglais qui plus est, l’excluant d’office de la conversation vu son niveau plus que moyen, et qu’il s’occupe un peu plus de lui ?! Cela devait bien faire un quart d’heure qu’il les écoutait ricaner et qu’il devait supporter de voir ces filles se coller ainsi à Tuti et à se tortiller à outrance ! Cela ne le dérangeait donc pas d’avoir ces filles qu’il ne connaissait même pas pendues à ses bras ?
D’accord, elles étaient très jolies, même lui ne pouvait le nier ! Mais le physique n’était pas tout dans la vie ! Elles ne savaient pas se tenir ! Peut-être qu’en France c’était normal de tripoter comme ça les gens que l’on ne connaissait pas, mais au Japon ça ne se faisait pas ! Et elles étaient au Japon, alors Nagayan aurait tout simplement voulu qu’elles respectent leur façon d’être et de cesser de peloter Tuti de la sorte ! Apparemment les biceps de ce dernier semblaient les passionner alors qu’elles prenaient une énième photo !
Elle n’en avait pas pris une seule avec lui ! Est-ce que les Français étaient donc si friands d’Oishi ? Pourtant tout le monde disait qu’Eiji était plus mignon ! Alors que les Japonaises ne piaillaient que pour voir Oishi et Eiji réunis, les Françaises semblaient tout faire pour les séparer. Les françaises étaient le mal, elles étaient l’ennemi de la Golden Pair ! Et quand est-ce que ça arrêtait de glousser et de se pavaner une Française ?
Et Tuti ? Pourquoi ne disait-il rien ? Il ne pouvait leur dire qu’il avait quelque chose de mieux à faire ? Enfin, tout simplement qu’il avait affaire ? Non, Monsieur se comportait comme un coq au milieu de sa basse-cour ! Traître ! Lui préférer trois petits canons qui se déhanchaient devant lui !
Nagayan soupira et sa moue boudeuse et légendaire commença à prendre place sur ses traits presque encore juvéniles malgré son âge.
Bien sûr les hommes étaient tous le même, il aurait été très mal placé pour dire le contraire, mais tout de même, l’amitié était aussi une chose très importante, non ? Il n’aurait jamais pensé que Tuti puisse faire passer avant lui des filles qu’il ne connaissait même pas. En plus, il pensait lui avoir manqué, au moins tout autant que lui lui avait manqué. Il savait qu’il n’était pas bon qu’il pense ainsi à Tuti, il avait essayé de se dire qu’on ne pensait pas aussi fréquemment à un simple ami, que son absence ne nous rendait pas malheureux comme la pluie et que son seul sourire ne devait pas être capable à lui seul de nous ouvrir les portes du Paradis, tout comme un seul de ses touchers amicaux ne devait pas nous rendre un paix intérieure si intense. Il essayait de chasser tout cela de son esprit car quoiqu’il pensât, Tuti ne le voyait pas comme ça, et son amitié était la chose la plus importante à ses yeux.
Il avait fait une croix sur cette chaleur qui irradiait son corps quand il était en présence de Tuti, il avait abandonné l’espoir de connaître la chaleur de ce dernier, il avait renoncé à tous les frissons et les battements de cœur, qui ne lui procuraient que moments d’euphorie brefs. Il était prêt à faire semblant, à se convaincre lui-même que ce n’était rien, uniquement que pour rester auprès de Tuti, pour avoir le droit d’être en sa compagnie et d’être son ami le plus précieux.
Mais ça ? Etait-il réellement obligé de subir CA ? Tuti ne le voyait plus. Il le détestait.
« Tuti… » l’interpella-t-il.
Il ne fut pas surpris de ne pas avoir de réponse. Monsieur était trop occupé à jouer les jolis cœurs pour se soucier de lui. S’il en était ainsi, il n’avait plus de raison de l’attendre là comme un imbécile, qu’il était, il irait donc au Café où ils avaient décidé au départ de passer la soirée et il y attendrait dignement le temps qu’il point enfin son nez ! Enfin, s’il décidait de venir, peut-être préfèrerait-il une nuit d’orgie avec ces trois harpies ! Cette seule pensée mit fin à la dernière once de patience qu’il lui restait et il sentit une bouffée de chaleur l’envahir. Il lui paierait ça très cher ! Sa vengeance serait terrible ! Il ne savait pas encore ce qu’il lui ferait, mais il lui ferait !
« J’y vais… », grogna-t-il entre ses dents alors qu’il tournait les talons et qu’il abandonnait son Tuti à ces pestes Françaises ! Il ne pouvait malheureusement pas lutter contre la génétique qui était à son désavantage.
« J’arrive !!! », l’entendit-il lui lancer dans un sourire qu’il devinait.
Don Juan ! pensa-t-il amer car cette seule voix et le sourire qu’il lui adressa suffirent à lui faire battre le cœur, il battait d’ailleurs tellement la chamade qu’il sentit ses joues s’empourprer. Voilà ce qu’il en était. Il était comme un pauvre chiot qui attendait que son maître fasse attention à lui, attendant une caresse qui ne viendrait jamais, et qui remuait la queue au moindre regard attentionné. Voilà ce que Tuti avait fait de lui ! Imbécile de Tuti ! Et lui qui ne voyait rien !
« Sorry, but I have to go, my friend is waiting for me so… » l’entendit-il baragouiner dans cette langue extra-terrestre que beaucoup disait internationale. Apparemment il leur annonçait son départ… C’était pas trop tôt, pensa Nagayan.
« You wouldn’t leave us without a little kiss, would you ? »
Nagayan avait beau ne pas comprendre grand chose à la langue shakespearienne, le mot KISS ne lui échappa pourtant pas le moins du monde. Là, il était furieux ! Il accéléra le pas ne souhaitant plus entendre ces faux rires gênés et encore moins la réponse de Tuti.
Alors qu’il était déjà à deux pâtés de maison de là, il entendit les pas pressés de Tuti avant même que celui-ci ne l’interpelle.
« Hey ! Takashi ! Attends-moi! On peut savoir où tu cours ? » lui demanda-t-il avec cet énorme sourire qui lui était si habituel plaqué sur les lèvres. Mais ça ne marcherait pas cette fois-ci ! Oh non ! Un petit sourire par-ci, une plaisanterie par-là, n’y suffirait pas cette fois-ci ! Oh, non, non, non !
Tuti arriva à sa hauteur et le chahuta gentiment en le poussant de l’épaule.
« Tu boudes ? » lui demanda-t-il un sourire presque tendre sur les lèvres.
N’importe qui aurait pu dire que Nagayan boudait, c’était visible comme le nez au milieu de la figure et dessiné sur le moindre trait de son visage. Il avait le nez un peu retroussé et ses lèvres avaient cette adorable petite moue boudeuse qu’elles savaient dessiner à la perfection.
« Nan… » répondit-il clairement en boudant.
« Je vois ça… » continua Tuti toujours aussi souriant et conciliant en pinçant doucement la joue de Nagayan.
« Aieuh ! » exagéra ce dernier en posant théâtralement la main sur sa joue meurtrie.
« Qu’est-ce qu’il y a, Takashi ? » demanda Tuti un peu plus sérieux.
Même si ses lèvres souriaient toujours, Nagayan savait lire dans les yeux de Tuti - depuis le temps qu’il le connaissait et vu leur « proximité », il pouvait au moins s’enorgueillir de cela - lorsque celui-ci changeait d’humeur. Et là, Tuti était sérieux.
« Rien… C’est juste que j’adore voir l’un de mes meilleurs amis se faire mener par le bout du nez, pour pas dire autre chose, par des filles faciles ! » grogna-t-il presque.
« Filles faciles ? » se moqua Tuti « Me mener par le bout de la chose ? Takashi… Elles m’ont juste demandé un autographe ! Tu sais ce qu’il t’arrive habituellement à presque tous les coins de rue! »
Et voilà, encore une fois Tuti prenait tout à la légère et n’écoutait pas ce qu’il avait vraiment envie de lui faire entendre. Mais pourrait-il le lui dire par ailleurs ? Reconnaître qu’il avait eu envie de les chasser à coups de pieds dans le derrière pour lui avoir accaparer Tuti !
« Juste un autographe, ouais c’est ça ! »
Nagayan se tourna vers Tuti et lui mima les demoiselles qu’ils venaient à peine de quitter et du point de vue de Nagayan dont ils venaient enfin de se débarrasser. Il marchait en tortillant son petit derrière, qu’il savait pour beaucoup de fans « à croquer » et en imitant les gloussements qu’il avait eu à subir. « A kiss ? Kiss ?? Kisskisskisskiss » continua-t-il en se tournant vers Tuti et en lui lançant des baisers fictifs, accompagnés du bruitage qui se devait.
Tuti ne put retenir son rire. Nagayan était définitivement trop adorable ! Et il ne comptait pas le nombre de personnes qui auraient pu tuer pour le voir se déhancher ainsi et leur faire des mamours aussi adorables et pourtant séduisantes. Ce garçon faisait des ravages partout où il passait. Et c’est ce même garçon qui lui faisait une petite scène de jalousie parce que, pour une fois, il n’avait pas été le centre d’intérêt. C’était attendrissant. Tuti ne se fâchait pas. Il savait que Nagayan aimait à être apprécié et regardé, ce qui n’avait jamais été son cas. Peut-être tout simplement car il n’en avait jamais vraiment eu l’habitude mais aussi car ses traits étaient loin d’être aussi hypnotisant que ceux de son ami.
« Le jaloux ! » lâcha Tuti un énorme sourire plaqué sur les lèvres.
La réaction de Nagayan ne se fit pas attendre, bien qu’elle soit quelque plus virulente que ce à quoi il se serait attendu.
« Moi ? Jaloux ? Ca me ferait mal ! » éructa-t-il.
Tuti se tue un instant et emboîta le pas à Nagayan qui s’était remis à marcher. N’avait-il pas compris qu’il plaisantait ? Qu’il le taquinait comme toujours ? C’était rare qu’il réagisse ainsi. Peut-être qu’il avait passé plus de temps qu’il ne lui avait semblé avec ces filles, peut-être avait-il donné à son ami l’impression qu’il le laissait en plan ? Il s’était juste montré aimable, c’est tout.
« Je vois pas pourquoi je serais jaloux » reprit Nagayan, qui avait senti comme un certain malaise s’installer chez son camarade et qui s’en sentait responsable, il n’avait pas à passer ses nerfs sur lui alors qu’il n’était en rien responsable. Il avait juste fait mouche ! Oui, il était jaloux ! Mais pas pour les misérables raisons qu’il semblait penser.
« Moi aussi j’ai tout plein de fans qui se battent dans la rue pour pouvoir m’approcher, s’agripper et se frotter à moi ! Prendre plein de photos, me faire des tonnes de bisous… » continua-t-il sur le ton de la plaisanterie pour alléger l’atmosphère, il n’allait pas gâcher l’une de ses rares soirées avec Tuti pour des bêtises !
« Bon, ok, je dois admettre que ce soir tu as été plus fort que moi, les French Kiss, je n’y ai jamais eu le droit… Mais je suis sûr qu’en demandant sur mon blog je dois pouvoir me trouver des fans en France… Sinon je démissionne ! »
Le rire cristallin de Nagayan résonna dans la petite rue piétonne qu’il venait à peine d’emprunter et Tuti se surprit à rire en écho. Voilà qu’il en faisait trop ! Nagayan ne pouvait marcher dans la rue sans que les têtes ne se tournent sur son passage !
« Takashi, c’est malhonnête ! Tu sais que je ne peux pas faire le poids contre toi à ce jeu-là ! Tu as beaucoup plus de fans et bien plus enthousiastes que les miennes ! Moi je n’ai jamais eu le droit à des sous-vêtements en cadeau ! Jouons sur un terrain plus équitable, comme un court de tennis, par exemple ! »
« Un court de tennis ? C’est toi qui triche ! Je ne tiendrais pas deux minutes face à toi, grosse brute ! » Nagayan semblait presque sérieusement outré, il devait se rappeler quelques uns de leur entraînements un peu plus poussés pour la comédie musicale « Tenimyu ».
La bonne ambiance était revenue entre eux mais Tuti sentait comme une distance entre lui et son ami, quelque chose de nouveau et de profondément gênant.
« Bon, c’est toi qui paie ce soir » reprit Nagayan. Il ne perdait définitivement jamais le Nord.
Tuti lui sourit tout simplement. Cela n’avait jamais été un problème pour lui d’inviter Nagayan et apparemment ce soir il devait faire profile bas et amende honorable pour avoir osé monopoliser des fans. Quel petit capricieux !
« D’accord, d’accord ! » lui sourit-il l’air vaincu « mais franchement qu’ai-je fait pour mériter pareil traitement ? »
« Comment ça ? Mais tu plaisantes, Tuti » s’exclama Nagayan en se plantant face à lui de toute sa hauteur, c’est-à-dire qu’il lui arrivait à peine au menton, et ça se voulait effrayant avec ces grands yeux de chaton, couleur de chocolat au lait !
« Tuti ! On avait dit que cette soirée était pour nous deux ! Une soirée rien que pour nous deux, en tête-à-tête ! Et toi tu t’en vas draguer toutes les midinettes qui passent ! Tu devrais avoir honte ! »
Voilà qu’il jouait à nouveau. C’est qu’il allait mieux. Tuti se contenta de sourire en se disant tout simplement qu’encore une fois Nagayan aurait eu raison de lui. Ce jeu était étrange, mais il aimait quand Takashi remettait cela sur le tapis. Il ne plaisantait avec aucun autre de ces amis sur ce sujet, mais aucun autre de ses amis n’était Nagayama Takashi. Aucun autre de ses amis n’avait ce sourire radieux et malicieux à la fois. Un sourire auquel, il devait l’admettre, il ne pouvait refuser grand chose.
« Désolé, désolé, je ne le ferai plus, je serai sage comme un image ! » lui répondit-il à son tour magistralement.
« Plus de French Kiss ? » lui demanda Nagayan, cette petite moue boudeuse à nouveau sur ses lèvres pleines.
« Plus de… Mais Takashi ! Quel French Kiss ?! C’était juste la bise qu’elles voulaient ! » se défendit Tuti. Il voulait bien reconnaître que ces jeunes femmes avaient été quelque peu familières ! Mais il n’y avait jamais rien eu de tel ! Elles ne pensaient très certainement pas à mal, cela était une de leur coutume de se saluer ainsi, en se faisant la « bise ». Il ne fallait pas voir le mal partout, il n’en avait donc très certainement pas profité !
« Ne me prends pas pour un idiot ! C’était des Françaises ! » le regarda son ami le plus sérieusement du monde. La conversation s’annonçait laborieuse car…Il était de notoriété publique que Nagayan avait toujours raison, surtout quand il avait tort !
« Je ne vois pas le rapport… » tenta Tuti.
« Si tu embrasses une Française, c’est un French Kiss » conclut Nagayan le plus sérieusement du monde. Comme s’il venait de réinventer la loi de la pesanteur ! Où allait-il chercher syllogisme pareil ? Il n’y avait que Nagayan pour annoncer des logiques pareilles auxquelles il était quasiment impossible de répliquer.
« Hein ? Takashi ! Tu es de mauvaise foi ! » l’interpella Tuti.
« C’est ça ! » lui répondit sur-le-champ son ami qui venait de glisser les mains dans les poches étroites de son jean un peu trop moulant pour être tout à fait décent, le faisant glisser un peu plus sur ses hanches étroites, « C’est à moi que tu veux donner des leçons de French Kiss, peut-être ? »
A quoi jouait-il à la fin ? Il était étrange ce soir. Bien sûr Nagayan l’avait toujours taquiné, titillé, il n’y avait rien de nouveau là-dedans. Mais ce soir il était plus insistant, plus braqué. Il sentait définitivement cette tension électrique entre leurs deux corps qui tentait de les séparer, de mettre une distance entre eux. Et cela ne lui plaisait pas. Il ne voyait pas d’autre solution que de rentrer dans le jeu de Nagayan, même s’il ne savait clairement pas où cela pouvait le mener. Il en était effrayé, mais une idée avait déjà germé dans son esprit et son sang n’avait fait qu’un tour lorsque celle-ci avait pris forme dans son esprit. Il savait déjà qu’il ne pourrait plus faire marche arrière. Il soupira lourdement et rattrapa Nagayan qui marchait toujours en tête dans cette petite ruelle qui se faisait de plus en plus étroite.
« Je crains de m’y retrouver contraint face à autant de mauvaise foi et d’inculturisme évident! » lâcha-t-il tel un homme qu’on mènerait à l’échafaud.
« J’aimerais bien voir ça ! »
Nagayan s’était emporté. Jamais il n’aurait été celui à reculer en premier ou à revenir sur quoi que ce soit qu’il aurait pu dire. Il savait que Tuti, plus réservé et plus maintenu que lui, surtout pour tout ce qui concernait les sentiments, serait le premier à faire marche arrière ou à signer un traité de paix. C’est pourquoi il fut plus que surpris lorsque, se tournant abruptement, son petit nez retroussé vint s’abattre sur le torse de Tuti, qui était bien plus proche de lui qu’il n’aurait pu le croire.
Il se recula à peine pour frotter son nez qui venait d’être sauvagement agressé par les pectoraux de son ami, qu’il n’aurait jamais imaginé, même dans ses fantaisies les plus poussées, car il en avait eu à maintes reprises, pauvre de lui, aussi développés. Il cachait bien son jeu le Tuti !
Toutefois, il ne pouvait se décider à reculer d’avantage. Dans cet espace protecteur que formait le corps robuste de Tuti, il se sentait bien. Il sentait comme une douce chaleur l’envahir et sa gorge se fit sèche. Il avala difficilement sa salive et inspira un bon coup pour permettre à ses poumons de se gorger à nouveau de cet oxygène qui s’était soudainement raréfié. Grossière erreur, conclut-il, il eut mieux fait de s’étouffer, car se faisant il put humer l’odeur de Tuti. Son parfum si viril et séducteur. Cette touche épicée et pourtant fraîche qui émanait de lui le fit trembler de tout son corps. La senteur à peine boisée éveillait ses sens et Nagayan dû se retenir fermement à sa raison pour ne pas se laisser aller contre ce corps qui était devenue une tentation à l’état pure. Cet homme lui faisait perdre la tête !
La seule solution, baisser les yeux, les fermer seraient mieux par ailleurs, et ne plus respirer. Oui ce serait parfait ! Mais ce plan aurait été parfait sans l’initiative inattendue de Tuti.
Nagayan sentit des doigts hésitants se poser sur sa joue devenue cramoisie. Il étaient si chauds et si doux qu’il en laissa échapper un petit soupir de contentement.
« Tuti… ? » murmura-t-il à peine.
Pour une fois Nagayan était perdu et ne savait plus vraiment quoi faire. Tuti plaisantait-il ? Ce n’était pas son genre… Mais il n’aurait peut-être pas dû le provoquer autant car il le savait que parfois même lui, son si proche ami, parvenait à le surprendre.
« Shuuut » le fit-il taire « La mise en condition en premier lieu, car un French Kiss ne saurait être volé » se justifia Tuti avant de poser ses lèvres sur les siennes.
Nagayan se raidit. Jamais il n’aurait pu croire que ce dont il rêvait depuis de si longs mois aurait pu arriver, surtout comme ça. Aussi simplement. Mais surtout que ce soit Tuti qui fasse le premier pas ! Ses lèvres tremblèrent en écho avec tout son être et il resta là sans bouger, raide comme un piquet, ne sachant pas s’il devait se laisser aller à cette douce caresse qu’il n’osait même plus espérée ou bien reprendre sa raison là où elle était partie s’exiler et se rendre à l’évidence que ce n’était qu’une partie de leur jeu.
« On avait dit un French Kiss il me semble ? » murmura Tuti, à peine audible, en laissant leurs lèvres ses caresser voluptueusement et en ancrant ses yeux de charbon ardent aux siens « Sois plus coopératif pour ta première leçon. »
Et c’est ce moment précis où Nagayan perdit pied avec la réalité.
La langue de Tuti s’était mêlée de la partie et il ne put lutter contre le gémissement honteux qui lui échappa. Leur baiser à peine né s’interrompit un court instant et Nagayan se maudit instantanément pour sa faiblesse craignant d’avoir effrayé Tuti. Mais il n’en fut rien. Sa bouche chaude et douce était à nouveau sur ses lèvres tremblantes. Le Paradis. C’est à ça que devait ressembler le jardin d’Eden et Nagayan crut même entendre le chant des Séraphins résonner à ses oreilles quand la douce chaleur de Tuti conquit sa bouche. Pas qu’il eut une longue bataille à mener pour s’en emparer. Dès que Nagayan avait senti cette douce caresse, cette tendre danse qu’avait ébauchée la langue agréablement experte de Tuti, il s’en était emparée sans attendre. Il n’avait jamais été connu pour sa patience, malheureusement.
Dans son enthousiasme, il agrippa ses épaules convulsivement et le poussa, pas aussi tendrement qu’il l’aurait voulu, contre le mur où il le bloqua entre le dur béton encore humide et son corps en émoi. Il ne se contrôlait plus et n’en avait aucune envie. Il laissait ses mains vagabonder et se saisir de ce corps qu’il avait depuis si longtemps eu auprès de lui, sous ses yeux, parfois sous des toucher « amicaux », et dont il n’avait jamais pu vraiment se saisir. Il faufila sa jambe derrière celle de Tuti et s’en servit comme appui pour avoir un meilleur accès à cette bouche, à cette langue et à ces dents dont il aimait déjà dessiner le contour. Il voulait absolument découvrir tout de la bouche de Tuti, en goûter les moindres recoins, en lécher toutes les saveurs qu’il pouvait y découvrir, même celle un peu amère de la cigarette qu’il avait dû fumer avant de le rejoindre, sucer et mordre cette chair si tentante et tendre. Plutôt mourir asphyxié que de le lâcher à présent qu’il le tenait. Il en voulait encore, encore et encore.
« Ouah… » finit par souffler Tuti, quand il lui fut à nouveau accordé de respirer par lui-même, franchement impressionné par tant d’ardeur, et que Nagayan le libéra à contre cœur cherchant à récupérer son propre souffle.
« Tu vois… » reprit Nagayan pantelant ayant du mal à reprendre son souffle mais aussi à revenir à ses esprits « Tu n’as pas besoin de ces French Girls pour le French Kiss »
Il avait cet air malicieux et rayonnant que Tuti aimait tant. Jamais il n’aurait pu imaginer Takashi aussi entreprenant, mais cela n’était pas pour lui déplaire. Il était toujours fermement tenu entre le mur et ce corps élancé et ce cœur battant la chamade, à peine éclairé par un lampadaire qui grésillait. Un sourire coquin naquit sur ses lèvres encore rougies par le traitement qu’elles venaient de subir, Tuti était certain qu’elles n’avaient jamais été ainsi molestées jusqu’à ce jour.
« Et ça c’est la prise japonaise ! » taquina Tuti alors qu’il se saisissait de ces fesses qu’il avait déjà remarquées quelques instants auparavant, déambulant outrageusement dans ce petit jean délavé et bien trop sexy.
« Oh ! » Hoqueta Nagayan avant d’afficher un sourire de contentement et de lui ronronner à l’oreille « Quelle clé redoutable ! »
Tuti se contenta de sourire. Après un court instant de silence où tous deux ne surent que dire, peut-être quelque peu embarrassés, les choses étaient arrivées si vite, Tuti tenta de parler au jeune homme qui venait de réduire, il ne savait pas comment, plus encore l’espace qui séparait leurs deux corps.
« Je… »
« Shuuut » l’interrompit Nagayan, posant tendrement son doigt sur les lèvres encore humides de Tuti « Plus tard ! »
Il ne voulait pas parler pour le moment. Ils avaient mieux à faire que de parler ! Beaucoup mieux !
« Encore » articula enfin Nagayan, ses lèvres frôlant le nez de Tuti qu’il aimait tant, prononçant ce seul mot de la langue française qui ne lui soit pas étranger. Les Françaises étaient des pestes, des créatures à éviter à tout prix et très dangereuses ! Toutefois il devait bien reconnaître une chose à la culture française, outre ses délicieuses pâtisseries et viennoiseries dont il s’empiffrait tous les dimanche matin, leur French Kiss était la chose la plus exquise qui soit.
Tuti (Yuichi Tsuchiya) à droite et Nagayan (Takashi Nagayama) à gauche, respectivement Oishi et Eiji.
Merci à
namoony pour la photo!
Voilà!!!!
Maintenant il ne me reste plus qu'à finir tout ce que j'ai commencé!!!^^
C'est-à-dire que dans un an j'y suis encore!!!^^
BISOUS!
BabyD!