Sex Is Not The Enemy - 2nd Edition

Oct 25, 2010 20:23

Cette année j'ai décidé de prendre part à ce petit défi^^
Vous trouverez le masterpost ICI, chez miya_tenaka

Voici l'image-prompt que j'ai reçue




Contribution : Fic
Fandom : Original
Pairing : Original
Rating : R



Elle pouvait sentir la bonne odeur de café lui titiller les narines. Elle s’étira langoureusement, tel un chat qui se complet au soleil, emmêlant ses longues jambes dans le drap du lit. Elle dormait toujours comme un bébé chez lui.
Elle sut qu’il était dans la chambre avant même de sentir le matelas s’affaisser. Son parfum était unique. Cédrat et notes musquées.
Il glissa ses doigts dans sa longue chevelure, jouant avec les boucles d’ébène. Elle ronronna.
- Bien dormi ? lui demanda-t-il.
- Comme un ange, lui répondit-elle en ouvrant ses paupières encore lourdes.
Il lui sourit. C’était l’un des rares hommes qu’elle ait jamais rencontré dont le sourire illuminait toujours les yeux. Des yeux d’un bleu impénétrable.
- Je ne vais pas être en retard ? lui demanda-t-elle alors que ses doigts ingénieux avaient trouvé la courbure de sa nuque.
- Si tu te lèves tout de suite, non, lui sourit-il à nouveau, taquin.
Elle grogna.
Pourquoi fallait-il qu’elle travaille ? Ah oui, pour payer ses factures et accessoirement pour se nourrir.
Elle se leva bon gré, mal gré, suivant l’odeur du café jusqu’à la cuisine.
N’était-ce pas une merveilleuse manière de commencer la journée ?

*****

Le travail. Un euphémisme pour désigner un terme plus barbare ; l’esclavagisme.
Certes, elle était payée pour son labeur, mais supporter tous ces abrutis au téléphone à longueur de journée frôlait la sainteté.
Quel mal lui avait-il pris de venir travailler dans les assurances religieuses ? Il était bien connu qu’un bon prêtre était un prêtre sans permis. Ils avaient la fâcheuse tendance à attirer les arbres violents et les trottoirs méchants comme des aimants.
C’était l’heure de la prière et elle leva les yeux au ciel.
Elle donnerait son premier-né pour un café !
Son portable vibra discrètement dans sa poche, elle avait reçu un message.
- Café, maintenant ?
Ciel !
- Tu es un saint ! tapa-t-elle à la hâte.
- lol
Quelques instants plus tard, la porte de son bureau s’ouvrit et il entra.
- Mon sauveur ! Que ferais-je sans toi ? plaisanta-t-elle alors qu’elle embrassait goulument ces lèvres ourlées.
- Hmm, fut la seule réponse qu’il put lui donner.
Le café était presque froid quand il quitta son bureau à la hâte.

*****

Ils s’étaient rencontrés sur leur lieu de travail.
Quand elle l’avait vu participé aux séminaires des ecclésiastiques, elle avait conspué tous les saints de la voix lactée. On n’avait pas le droit de faire vœu de chasteté quand on était chaud comme la braise ! Certes, il semblait éthéré avec sa chevelure blonde et ses yeux bleus, pourtant son petit jean délavé et moulant racontait une toute autre histoire. Une autre histoire qu’elle aurait aimé qu’on lui conte, soir après soir.
Elle avait rougi jusqu’à la racine des cheveux quand leurs yeux s’étaient croisés pour la toute première fois. Son sourire, lui aussi, avait tout d’angélique.
Haïr Dieu parce qu’il piquait les quelques garçons bien qu’il restait sur le marché était mal. Très mal.

*****

Il avait toujours été un gentil garçon, doux et attentionné.
C’était sa nature.

*****

Pourtant, la nuit, lorsque ses bras se nouait autour de sa nuque, que ses lèvres se perdaient sur ses seins, que ses dents dévoraient sa chair, elle le voyait vraiment.
Des mains si douces qui laissaient indubitablement des bleus et des griffures sur ses hanches pleines. Il la saisissait brutalement, la possédait corps et âme, la rendait tremblante sous son corps, quémandeuse sous sa langue.
Elle n’avait jamais connu tel amant. Un homme qui prenait plaisir à la torturer de caresses, lui faisant presque perdre la raison, la rendant haletante, éperdue, offerte.
Elle se donnait toute entière et il la possédait.
La dévorait.

*****

Il lisait paroles d’Evangiles aux messes.
Il murmurait sacrilèges au creux de son cou.
Il disait paroles d’or aux paroissiens.
Il susurrait blasphèmes au creux de ses reins.
Il clamait l’amour de Dieu.
Il criait désir entre ses cuisses.

*****

Tous aimaient le père Bastian, elle l’aimait bien plus que tous les autres.
Tous voyaient en lui un saint, elle savait qu’il était démon.
Il pardonnait leur faute, elle le faisait criminel.
Un agneau et un loup.

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