First Kiss

Mar 08, 2009 12:41

Well...
I promised to write some drabble/one-shot a loooooooooong time ago.
And I will!^^
But having new friends perhaps some of you would like to take part!

So here you are:

Give me the name of two characters and I'll tell you (write a sentence, drabble, one-shot) how was their first kiss.

* morelindele asked for Hayren/Serban (Original characters) -
C’est d’une démarche assurée, élégante mais dangereuse que Serban s’avançait vers ce carnage fumant qu’avait créé son élémentaire le plus fidèle. Il pleuvait à torrent, ce qui ne faisait que renforcer sa force de frappe déjà puissante. Blitz, le tout premier à avoir rejoint ses troupes, savait contrôler les éclairs et par temps aussi cléments pour lui, les lumières qui zébraient le ciel et s’écrasaient sur terre dans un vrombissement sourd ne pouvaient être que fatales.
C’est une musique que Serban avait appris à aimer, si impétueuse, si éphémère, si différente de lui. Pourtant elle déchirait le ciel comme ses mains avaient appris à déchirer l’âme des Hommes qui le combattaient. En vain. Alors qu’il s’avançait toujours plus sombre, un prédateur aux couleurs de nuit et de sang, toujours plus menaçant, les pans de sa tunique claquaient sinistrement, suivant la danse électrique du vent qui lui fouettait le visage, s’alourdissant à peine au contact de ces lourdes gouttes. Le ciel pleurait lui aussi. Mais aucune larme ne l’avait jamais fait reculer. Il avait toujours été de l’avant, ne se tournant jamais vers ce passé insouciant et heureux, il n’existait plus, il avait toujours mis un pied ferme et décidé devant l’autre écrasant tous ceux qui se mettaient au travers de sa route.
Et il avait fallu que lui aussi en face partie. Il avait fallu qu’il le trahisse à nouveau. Il ne pouvait plus lui pardonner, il lui était devenu impossible de l’épargner. Son ami d’enfance, cette pâle couleur qu’il voyait à peine vibrer au cœur de ce chaos, cette âme déchiquetée qui continuait à combattre, Hayren, son Hayren. Il avait ce besoin violent de l’écraser, de le broyer, de le détruire comme il l’avait lui-même fait en l’abandonnant. En le trahissant encore et encore. Il avait espéré malgré toute sa haine, toute cette rancœur qui le dévorait à petit feu qu’il ne viendrait pas, qu’il ne le combattrait pas, qu’une fois encore il ne s’opposerait pas à lui.
Mais il était venu. Pour sa Melysandre il avait combattu ses puissants élémentaires, mais affaibli par tant de tumultueux assauts il n’avait pu tenir tête à Blitz. Et maintenant, il était là, petite créature fragile, gisant au cœur d’un cratère fumant, reposant au sein d’une faible fumée âcre alors que les arbres aux alentours étaient calcinés ou finissaient de brûler dans un gémissement plaintif et presque sourd.
Il était arrivé au bord ce trou béant et ses yeux de charbon s’étaient ancrés à ce corps inerte. Il ne ressentait plus rien. Il était vide, comme une carapace que la flamme vitale aurait quittée. Pourtant, il était le feu. Ce feu impétueux, ce feu insaisissable, cette arme incandescente que seul cet être à présent meurtri avait su rendre pareille à un âtre tranquille et chaleureux. Il remonta le col de sa tunique, ne supportant plus la froideur de ces gouttes qui glissaient le long de sa nuque et qui lui rappelaient ô combien il était humain.
Alors qu’il s’approchait de cette forme qu’il avait sommé Blitz d’épargner, personne n’achèverait cet homme, il ne laisserait personne prendre cette vie, ce privilège lui revenait à lui seul. Cela avait toujours été entre eux deux. Ses longues bottes de cuir s’étaient à peine aventurées en cette terre boueuse, étouffées par le cri de la pluie, que le corps se mit à trembler. Il avait su qu’il en fallait plus que cela pour venir à bout de la témérité, de la volonté de celui qui avait été l’être le plus cher à son cœur.
Arrivé à sa hauteur, il le trouva tremblant frénétiquement, le souffle court, tenant à peine sur des genoux de coton, mais il continuait à lui tenir tête. Jamais il ne cesserait de se dresser face à lui, jamais il ne renoncerait à ruiner ses objectifs qui devaient être jonchés de bien trop de victimes, de bien trop de sang.
Le bleu roi de sa tunique légère s’était assombri, le velours alourdi par la pluie, la lumière teinté de sang. Sa longue chevelure de lune était plus brillante et lumineuse que jamais, ayant capturé les gouttes cristallines, si vivante alors que l’être qui était face à lui était aussi blême et aussi froid que la mort. Il ne put retenir ses mains, gantées de longs brassards en cuir épais, où de longs doigts puissants tremblaient bien malgré lui, de se saisir durement de ces mèches rebelles.
Seul un gémissement plaintif répondit à l’assaut.
Serban se redressa de toute sa hauteur, ayant déjà ruiné son pantalon dans ce bourbier immonde où l’odeur du sang était trop imprégnée, et entraîna ce corps sans volonté avec lui. Ce corps lui était devenu intolérablement docile dans sa fragilité, dans sa peine.
« Regarde-moi » Siffla-t-il enfin, furieux.
Hayren, depuis le jour où ils avaient libéré ce démon étant enfants, ce monstre qui avait tué sans pitié les sorciers qui étaient accourus à leur secours, les parents de cette douce Melysandre dont il se chargerait personnellement, n’avait plus jamais levé les yeux vers lui. Plus une seule fois n’avait-il toléré de soutenir son regard. Il l’avait renié comme le pire des assassins, il l’avait rejeté tel un jouet brisé dont on s’est lassé, il l’avait effacé de sa vie comme s’il n’en avait jamais fait partie.
Le corps trembla, mais le jeune homme n’obtempéra pas.
« REGARDE-MOI ! » Lui cracha-t-il enfin avec toute la haine qu’il ressentait à son égard. Et ce cri haineux sembla tirer ce corps de sa léthargie et deux orbites pâles et floues se posèrent enfin sur lui et brisèrent ses dernières défenses. Il allait devenir fou.
Ce doux visage était en sang, sale et perdu. Pourtant c’était ces mêmes yeux. Il resserra la poigne déjà douloureuse sur cette chevelure trempée.
« Serban… » Souffla cette voix qui ne lui avait plus été familière depuis si longtemps et qu’il n’avait jamais pu oublier pourtant. Cette voix, ces rires, ces secrets.
« Tu ne peux …pas… » Reprit cette même voix tremblante alors que ces yeux, deux boutons d’églantine sauvage le fixaient intensément.
« Vraiment ? Tu crois cela ? » Le nargua-t-il de cette voix suffisante qui l’avait toujours exaspéré, alors qu’un rictus déformait ses lèvres fines, assombrissant ce visage d’albâtre sur lequel coulait cette courte chevelure d’encre de chine.
« Serban… Tu ne comprends pas… Je ne veux pas te combattre… » Murmurèrent des lèvres bleuies et tremblantes.
« Tais-toi ! » Cracha-t-il alors qu’il se saisissait de cette gorge presque trop fine pour être masculine. Il ne le croyait pas. Il ne le croyait plus.
« Laisse-moi t’aider, s’il te plait… » Fut la supplique de cette voix brisée, étouffée, la prière de ces yeux qui fleurissaient enfin.
Ce seul regard, cette seule voix, éveillèrent en lui une douleur aiguë. Il avait besoin de lui faire mal, de le briser. Il avait bafoué sa confiance, traîné dans la boue leur amitié. Plus jamais !
Il réduisit l’espace qui restait entre leurs deux corps, créant une bulle intime qui n’existait qu’un moment fugace entre la victime et son bourreau, et laissa son soufflé erratique et fou s’abattre sur cette peau de lait. Il allait le réduire en poussière de nacre.
Il ne savait plus ce qu’il faisait. Son corps et son esprit n’étaient plus sien.
C’est trop possessif qu’il se saisit de ces lèvres tremblantes, cherchant à étouffer le hoquet de surprise de leur propriétaire, cherchant à le faire céder enfin. Mais c’était un combat sans adversaire qu’il obtint. Au lieu d’écraser une bouche belligérante et abusive, c’est des lèvres bien trop tendres et affectueuses qu’il posa sur ces pétales clairs qui ne lui montrèrent aucune résistance ou dégoût. Cherchant à les rassurer malgré lui, les goûtant pour la première fois et y découvrant une senteur sucrée, un parfum de rose et de magnolia. Ses mains, tremblantes, se mirent à caresser une gorge offerte dans laquelle naissait un gémissement guttural et consentant.
La flamme impétueuse qui était en lui se ralluma et il laissa ses mains errer, presque comme folles, sur ce corps qu’il avait toujours désiré, et quand de petites mains tremblantes se posèrent sur son torse il ne put retenir un grognement possessif de le submerger. Il était à lui, enfin. Il lui cédait. Une langue inexpérimentée mais si douce s’empara à son tour de son souffle, et il ne put que souffler le nom de son mage, encore et encore, comme une litanie. Encore une fois il avait perdu face à lui, il lui cédait, il se donnait.
Il laissa sa flamme puissante les inonder afin de réchauffer ce corps transi de froid mais qui lui avait apporté, et lui apportait à nouveau, bien plus de chaleur que tous ses pouvoirs, que toutes ses conquêtes, que toutes ses gloires.
La pluie s’était enfin arrêtée. Tout comme leur baiser. Il était temps pour lui de faire un choix, c’est ce que lui disaient les deux églantines soyeuses le fixaient intensément, alors que des mains magiques et décidées tenaient les siennes étroitement serrées. C’était une merveilleuse cage dorée ou la liberté des mages. C’était lui ou son rêve.
* meish_kaos asked for Frodo/Sam (The Lord of the Ring) -
L’horizon argenté, une mer d’étoiles, le sempiternel murmure des hauts chênes centenaires éthérés. Des décennies que ce paysage paisible et idyllique est son berceau, des lunes que sa vie s’écoule paisiblement sans s’assécher en ce havre luxurieux.
Frodon Sacquet n’a jamais regretté que ces petits pas de Hobbit lui aient permis de suivre les hautes silhouettes nobles et diaphanes des Elfes en cette île, leur terre sacrée. Il y a trouvé le repos. La sérénité.
La longue barque apparaît au loin, déployant une ondée d’étoiles cristallines tel un auguste cygne fait danser ses longues ailes blanches, orchestrant un ballet cliquetant de vagues onctueuses. Le cœur de Frodon bat en rythme avec les cahots, avec chaque note que lui apportent les flots complices.
« Il arrive » lui chante l’eau de l’Enchanteresse, « enfin » lui répond son cœur en émoi.
Quand l’équipage met pied à terre, pieds nacrés foulant l’herbe éternelle dans un murmure, ses yeux ne se perdent pas dans la contemplation de ces êtres immaculés, ils ne s’égarent pas dans la caresse de ces voluptueuses mousselines, ils ne voient que lui.
Lui. Celui qui l’a enfin rejoint dans la Lumière. Sam Gamegie.
Celui-là même qui avait refusé jadis cet honneur, celui-ci qui, aujourd’hui, est là.
Frodon s’avance vers son ami, impatient. Il n’a que trop attendu. Mélancolie qu’a été la sienne toutes ces années ! Arrivé à sa hauteur, il s’empresse de glisser des doigts fébriles dans cette lourde capuche d’un velours sombre et la fait tomber sur ces petites épaules pour redécouvrir le visage souriant de celui qui n’a jamais cessé d’être son ami, celui qui, malgré les mers et les terres qui les séparaient, a toujours été à son côté.
Ses doigts tremblants se perdent dans la contemplation de ce visage fissuré de ridules avant que ses lèvres, fraîches et roses telles des bégonias à peine écloses, ne s’emparent, assoiffées mais pas moins chastes, passionnées mais pas moins tendres, de cette bouche flétrie.
« Bienvenu » murmure-t-il les yeux humides sans s’éloigner de son ami, sentant enfin cette douce mélancolie le quitter.
Pour toute réponse Sam se saisit de sa main, tendrement, doucement, déjà en harmonie avec le chant des feuilles et le ballet des ondées. Sans le quitter des yeux, noisettes rieuses illuminant les bleues mélancoliques, il baise avec révérence la phalange blessée.
Pour la toute première fois depuis que cette faible punition l’a amputé de son crime Frodon sent une vague de chaleur le submerger à cette réminiscence et non plus la douleur de ce lourd fardeau et de sa trahison. Celui qui l’a sauvé jadis est celui qui l’amende aujourd’hui, celui-là même qui le fixe de ses yeux vieillis. Des yeux pourtant toujours aussi vivants, aussi pétillants.
« Qu’il est bon être chez soi, maître Frodon » murmure son ami fidèle, celui qu’il a attendu malgré lui, celui qui l’a rejoint. Son Sam.
* le_mouton asked for RPG-Blaise/Draco (Harry Potter)
* namoony asked for Nagayan/Tuti (RPS - Tenimyu)
* laede asked for Cedric/Oliver (Harry Potter)
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* florejedi asked for Hiei/Kurama (Yu Yu Hakusho)
* utako04 asked for Isumi/Waya (Hikaru no Go)
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* ckll asked for Dean/Sam (Supernatural)
* rose_walker22 asked for Arthur/Merlin (Merlin)

[- to be done -]

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