ADVENT CALENDAR - DONE !! ^O^

Jan 02, 2009 16:36

Hiya!!!

So I'm rather proud to say that I have finished my Advent Calendar! ^______________^
Sur I was a little late but hey I tried my best! ToT
I hope you enjoyed it as much as I did and that you liked the little drabbles I wrote.
I really tried to write them according to the Prompt Songs and it was really nice for me!
So THANK YOU SO MUCH for all of you who took part! It was a beautiful month! ^O^

And now I wanted to thank all of you who gave me a present back!
You really made me so happy, guys!!!♥♥♥
(I hope I won't forget anyone. Let me know if I do -___________________-)

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2. morelindele Thank you so much my BestPartEver^^ for that so beautiful and cute Green Arrow drawing!!! I'm just in love you know that? xD Fear the Green Arrow right

FEAR THE CUTTIE GREEN ARROW DRAWING by my Gentle morelindele



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4. heera_ookami Thank you so much, Hon, for the beautiful and so cute avatars from Smallville and DCComics your created for me! Because I always need my Green Arrow and my little Speedster and ALL my Robins! ÖÖ Hots Guys Love me right

HOTS GUYS LOVE ME AVATARS by my lovely heera_ookami







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11. le_mouton Thank you so much WhoolySheepySheep for that so awesome and cute drawing of Arthur and Merlin!!! Arthur&Merlin right

AN ARTHUR & MERLIN DRAWING by my sheepysheepgirl le_mouton



12. alohomoraa Thanks a lot for that great Oliver & Dick crossover! I like it a lot! ^___________^



Titre : Wikipedia ne sait pas tout.
Fandom : Smallville
Prompts : Le Louvre et un ordinateur portable.
Disclaimer : Les personnages sont la propriété de la DC et de la CW. Je ne fais que les emprunter, je les rends dès que j’ai fini, sans dommages, ni intérêts. Je ne touche aucun argent avec ce texte.
Rating : PG (pour quelques grossièretés)
Résumé : Encore une soirée mondaine ennuyeuse dans la vie d’Oliver Queen.
Note : Fic écrite pour babydracky en remerciement de la fic sur Castiel qu'elle m'a écrite.
Nombre de mots : <1300

Une flûte de champagne à la main et la veste déboutonnée, Oliver circulait sereinement dans les vastes couloirs. Ses pas résonnaient sur les dalles et remontaient le long des murs de pierres. Il avait fui les mondanités, les politesses, les plateaux argentés et les harpes dorées.

Oh la harpe !

Il n'en pouvait plus des soirées rythmées par les vibrations d'une harpe.

Ou d’un piano à queue pour les plus audacieux.

Oliver aurait aimé une soirée mondaine aux sons des guitares électriques et des basses nerveuses et des batteries agacées. Un sourire passa à l'idée des réactions des sénateurs très policés, des douairières bienséantes, des héritières apprêtées, des hommes d'affaires très affairés si la bande son de leurs mondanités ronflantes changeait brusquement. Surtout dans un tel endroit. Le Louvre. Très beau cadre pour un rassemblement de beaux linges (costumes Givenchy et robes Chanel). Seule note discordante dans la gamme : les festivités avaient été organisées pour lutter contre la pauvreté dans le monde. A grand renfort de très petits morceaux de pain grillés recouverts de quelques grains de caviar.

Oliver n'aimait guère le caviar.

Oliver s'arrêta pour contempler une toile. Il avait quelques notions d'Histoire de l'Art, suffisamment pour briller en société et impressionner l’héritière gourde standard. Quelques généralités sur le Romantisme et le Baroque, une ou deux anecdotes sur Vinci ou Picasso. Mais en réalité rien très profond.

Au détour d'un couloir, Oliver se retrouva face à l’imposant escalier Daru en haut duquel était exposée la Victoire de Samothrace, s'il ne s'abusait.

Une statue toutes ailes déployées, décapitée et privée de ses bras. Oui, il s'agissait bien de la Victoire. Cette bonne vieille Victoire.

« Vous ne vous êtes jamais demandé à quoi elle pouvait bien ressembler ? »

Oliver sursauta et se retourna. Personne.

« Si ça se trouve, c'est un vrai cageot la Samothrace ! »

Oliver leva la tête et découvrit un garçon assis un étage plus haut sur la rampe de pierre. Il avait les yeux très bleus et les cheveux très noirs, coupés courts et luisants de gel. A un moment de la soirée, probablement au début, les mèches avaient dû être domptées et plaquées sagement en arrière ; c’était maintenant une véritable révolution capillaire. Le gamin était enferré dans un costume trois pièces, moins une : sa veste reposait à côte de lui, sur la rambarde. A côté de la veste, il y avait une paire de chaussures brillantes et neuves, bien alignées. Le gamin était en chaussettes. Sur ses genoux, était posé dans un équilibre un ordinateur portable. Il devait avoir douze ou treize ans. Pas plus de quinze en tout cas.

« Sur le site du Louvre, il y a un jeu grâce auquel on peut mettre une tête sur la Victoire. Avec la tête de la Joconde, elle a l'air parfaitement ridicule ! continuait le gamin, amusé.

- C’est toujours mieux qu’un autoportrait de Van Gogh, souligna Oliver, sourire en coin et flûte de champagne au bord des lèvres.

- Trop cool comme idée ! s’exclama le gamin. Il faut que j’essaie ! »

Et le voilà plongé dans les clics et les pianotements. Oliver se retourna vers la Victoire. Ailes déployées, face aux embruns, face aux aventures…

« Vous avez fui le bal des pingouins ? »

Oliver s’arracha de sa méditation.

« Je croyais que les pingouins ne pouvaient pas survivre s’ils étaient seuls, continua-t-il. Rapport au froid. »

- Je ne sais pas, répliqua Oliver. Je ne suis pas trop Nature et Découvertes.

- Non, vous êtes plutôt Technologie et Découvertes, acquiesça le gamin. Queen Industries est une entreprise d’électronique basée à Star City et fondée par Robert Queen, lisait-il sur l’écran de son ordinateur. Elle est actuellement dirigée par son fils Oliver Queen. Robert et Laura Queen furent tu… »

Le garçon se tut et releva le nez de l’écran, l’expression désolée. Oliver hocha la tête.

« On trouve vraiment tout sur Wikipedia. »

Il y eut un silence gêné aux pieds de la Victoire de Samothrace. Un ange passait, comme on dit.

« Queen ? reprit le gamin de nouveau occupé à cliquer. Heureusement que vous êtes riche, parce qu'avec un nom pareil vous auriez pu vous faire abîmer votre joli tronche à la récré. »

Oliver sourit. Sourire un peu amère. Un peu Acide. C’est lui qui cassait les tronches à la récré.

« Vous avez fait votre scolarité avec Lex Luthor à Excelsior Academy et…

- On va peut-être arrêter là la lecture, non ? Tu sais, ma bio, je la connais déjà. »

Le gamin se fendit d’un sourire moqueur.

« Comment tu t’appelles ? » demanda Oliver.

- Vous ne trouverez aucune page sur Wikipedia à mon nom.

- J’ai la présomption de croire que Wikipedia ne sait pas tout.

- Effectivement, vous êtes présomptueux. Et bientôt vous direz que… »

Oliver ne sut pas ce qu’il dirait bientôt car quelqu’un approchait en faisant claquer ses semelles de crêpes sur le sol dallé.

« Dick ? appelait ce quelqu'un. Dick, où es-tu ? »

Oliver avait très nettement l’impression que « le bordel » n’était pas très loin. Probablement coincé entre les dents du quelqu’un.

« Merde ! grommela le gamin. Mon boss et maître s’est souvenu que j’existais et a retrouvé ma trace. Il a peut-être envie de m'exhiber à vos confrères pingouins. »

Un jeune homme vêtu d'un costume noir trois pièces (complet) surgit dans le hall, les sourcils froncés, les mâchoires serrées et le pas nerveux. Il s’arrêta quand il vit Oliver. Brusquement, toute son attitude changea. Sa présence sembla s’émousser, rétrécir, s’affadir.

« Je cherche… »

Tout en finissant sa coupe, Oliver pointa le doigt en l’air. L’homme suivit la direction indiquée et trouva le dénommé Dick perché sur sa rampe. Le garçon lui adressa un grand sourire et agita sa main en signe de bienvenue.

« Qu'est-ce qu'il y a, patron ? Que puis-je faire pour vous ? »

Il avait la voix onctueuse, mielleuse, désagréablement fausse. L'homme soupira, lassé.

« Dick, tu ne peux pas déambuler ainsi dans les couloirs du Louvre.

- Il le peut, lui, répliqua Dick en désignant Oliver.

- Lui, c'est Oliver Queen. (Excusez-le !)

- Alors parce qu'il est riche, il peut faire ce qu'il veut ?

- Il peut se déplacer où bon lui semble car c'est sa fondation qui loue le Louvre, ce soir.

- Facile. Moi aussi, je pourrais louer le Louvre si j'étais riche. »

L'homme secoua la tête, puis il retrouva soudain ses manières.

« Je vous prie de bien vouloir excuser les manières de mon...

- … de son animal de compagnie, l’interrompit Dick.

- … de mon protégé, Mr Queen. Je suis Bruce Wayne. Et le moineau posé sur sa branche est Richard Grayson. »

Oliver posa sa flûte de champagne sur la rampe et tendit la main.

« Je sais très bien qui vous êtes, Mr Wayne. Je suis ravi de faire enfin votre connaissance. »

Dick Grayson posa son ordinateur à terre et sauta du haut de sa rambarde. Salto avant en prime. Oliver n’eut pas le temps d’être surpris que le gamin était déjà à terre, entier sur ses deux pieds, à quelques pas d’eux.

« Whoa ! s’exclama-t-il. Tous les riches ne se connaissent pas dès le berceau alors ?! » Il fit une moue impressionnée et tendit la main à Oliver Queen.

« Dick ! s’écria Wayne. Ça ne va pas de faire des acrobaties pareilles ! Et en chaussettes dans le Louvre en plus.

- Parce que si j’avais été en chaussettes à Orsay, ça aurait été moins grave ? » demanda Dick avec malice.

Wayne leva les yeux au plafond. Oliver sourit et saisit la main tendue.

« Dick Grayson, acrobate en chaussettes et animal de compagnie d’un pingouin depuis dix jours. Enchanté. »

Fin.
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22. souzoukyukestuu Thank you so much for that wonderful one-shot!! ArthurxMerlin right

A MERLIN ONE-SHOT by my adorable souzoukyuketsuu

She asked me for a prompt, I gave her "dampe cave" ;p;p;p

À première vue, leur mission était assez simple. Rien qui ne change vraiment de leur petite routine. Des problèmes à Camelot auxquels la science de Gaius ne pouvait apporter de réponse rationnelle, alors, forcément, la faute était imputée à un phénomène magique qu’Arthur, sur l’ordre de son père, était chargé de « régler ».
C’est ainsi qu’ils étaient partis à la chasse d’une créature qui semblait plutôt inoffensive - même si elle tapait dans les réserves en céréales du royaume. Créature qui, si l’on en croyait les traces laissées sur le sol, avait deux pattes plus courtes que les autres.
Pas d’escorte nécessaire, à part bien entendu Merlin qu’on ne pouvait apparemment plus séparer de son maître.

Ils étaient donc partis en plein hiver à la recherche d’un animal que Merlin lui-même pensait imaginaire, et même si le sorcier en était venu à se convaincre que tout cela n’était qu’une mauvaise blague à leurs dépens, ou une manière plus ou moins habile de déguiser un vol, ils avaient persévéré. Tout ce qu’ils avaient obtenu jusqu’à présent, c’était de se retrouver coincés dans une grotte, sans leurs chevaux qu’ils avaient laissé dehors, trempés par les gros flocons qui tombaient au dehors, sans un rayon de lumière depuis qu’un gros amas de neige s’était abattu devant l’entrée.
Une grotte froide, humide, à l’atmosphère lourde, et cela tenait du miracle que Merlin ait réussi à réunir du petit bois pour faire un feu.

Arthur passa la main sur la neige avant de pousser un soupir de frustration et retourna s’asseoir auprès de son serviteur.

« Si c’est vraiment une blague qu’on nous a faite, je ne trouve pas ça drôle.
- Si tu m’avais écouté, « Sire », on ne serait jamais partis.
- Oh parce que toi, tu contesterais un ordre direct de mon père.
- Ce n’aurait pas été la première fois.
- C’est bien ce que je croyais.
- Quoi ?
- Tu es vraiment atteint. »

Merlin se contenta de sourire, affichant un air qui se voulait innocent. Arthur secoua la tête avant d’ébouriffer les cheveux de son serviteur. Le jeune homme avait tenté d’éviter sa main - sans succès.
Le sorcier était en général troublé par les gestes de son maître, et il sentait ses pommettes brûler. Peut-être invoquerait-il un rhume pour masquer son trouble. Ces gestes… tout insignifiants qu’ils pouvaient être, ces fois où leurs peaux se rencontraient totalement par hasard, ou bien ces fois où Arthur posait délibérément la main sur lui et l’y laissait trop longtemps, cela le remplissait d’une chaleur indescriptible dont il craignait de connaître la cause. Chaque décision d’Arthur lui faisait ressentir une indicible fierté. Et parfois des élans qu’il n’était pas certain que le dragon avait présagés… Comme si, quelque part, comme venaient le lui confirmer ces regards qu’Arthur décochait dans sa direction chaque fois qu’il disait ou faisait quelque chose d’intelligent, le Prince cherchait l’approbation de son humble serviteur, comme s’il faisait tout cela pour lui…
Merlin savait qu’il ne faisait que rêver. Mais c’était bien.
-
Merlin était parvenu à allumer un feu, touillant les braises avec un bâton comme s’il voulait inviter les flammes à se réchauffer, à les réchauffer. Le jeune homme gardait les yeux résolument fixés sur le petit foyer, la tête légèrement rentrée dans les épaules. Le blond lui jetait des regards étranges depuis quelques temps ; des regards songeurs. Calculateurs. Dans la chambre du Prince. Pendant les banquets. En forêt, à la chasse. Arthur se mettait à le regarder sans rien dire pendant de longs moments, à diverses occasions, sans raison apparente. Il en oubliait parfois même le fil de ses conversations. Ça faisait frissonner le mage qui n’était pas sûr de savoir si ces frissons émanaient d’un certain plaisir ou d’une terreur atroce. Lorsqu’il sentait ce regard sur lui, il lui fallait toute sa contenance pour ne rien laisser paraître de ses émotions.
Et là, le futur roi s’y remettait. Arthur recommençait à le dévisager en silence et ça mettait Merlin mal à l’aise. Ce qui, forcément, forçait sur les traits du prince un grand sourire comme s’il savait pertinemment que reluquer Merlin de la sorte le mettait mal à l’aise…
Quoi…
Reluquer ?
Merlin secoua la tête.
D’un autre côté, ils étaient coincés depuis longtemps, à présent, et ce n’était pas comme si le serviteur avait pensé à amener un jeu d’échecs, alors si ça distrayait Arthur de le regarder au moins il s’occupait suffisamment pour ne pas avoir à se distraire en l’humiliant ouvertement ou en lui balançant des insultes. Et s’il voulait être franc - ce que Merlin se refusait à être en cet instant précis - Arthur avait beaucoup progressé de ce côté-là et s’il continuait à le taquiner à la moindre occasion, il ne l’insultait plus qu’en public.
Les chevaux étaient dehors ; avec un peu de chance, ils seraient retournés au château. Quelqu’un viendrait à leur recherche. Mais même s’ils avaient épuisé un certain nombre de sujets de conversations, le jeune sorcier n’avait pas tellement envie qu’Arthur le regarde comme ça trop longtemps. Qu’avait-il de si captivant ? Il savait qu’il avait de grandes oreilles. Et alors ? Ce n’était pas comme si c’était la première fois que son futur roi les voyait.
-
Au bout d’un moment, un long moment, alors que Merlin avait manqué par deux fois de laisser s’éteindre le feu, Arthur ricana.

« Tu peux y aller, tu sais Merlin. Je connais ton *graaaand* secret… »

Le mage fronça les sourcils.

« De quoi tu parles ?
- Ton grand secret. Tu sais ce que je crois, Merlin ? »

Le brun leva à peine le nez, même s’il regardait le prince du coin de l’œil.

« Euh… Non… et je ne suis pas certain d’avoir envie de savoir... »

Le sourire d’Arthur s’élargit, même s’il devenait un peu pincé. Un peu dangereux. Comme si Arthur était partagé entre l’amusement et une émotion bien plus sinistre. Bien entendu, savait Merlin, Son Altesse pas si Sérénissime que ça n’en ferait qu’à sa tête. Il continua donc à remuer les braises en silence.

« Je crois que tu es un sorcier… et que tu pourrais nous sortir de là si tu y mettais du tien. »

Touché.
Merlin se figea, le dos crispé, n’osant se tourner vers Arthur. Il rêvait, n’est-ce pas ? Comment pouvait-il lui sortir ça, comme ça ? Il se tourna vers son prince qui le regardait avec un sourire bizarre. Pourquoi ? Avait-il été si terrible que ça, en tant que serviteur, qu’Arthur se réjouisse à ce point à la perspective de le voir décapité ?
Il se força à rire.

« Enfin, Arthur, c’est ridicule.
- Tu trouves ?
- Oui… Enfin je veux dire… Si j’étais un sorcier… vu le nombre de sorciers qui en veulent à ta vie, tu serais mort, non ?
- Je n’sais pas… peut-être que tu veux autre chose de moi… Et tu sais tout ça bien mieux que moi, non ? Vu que tu es un sorcier. Tu sais quelle doit être l’attitude d’un sorcier par rapport à son Prince. »

Merlin avait eu froid auparavant (sans compter qu’il avait glissé près de l’étang et que la glace peu profonde avait cédé sous le poids, le trempant jusqu’à la cuisse avant qu’Arthur ait le temps de le rattraper et de le hisser hors de l’eau), mais à présent, il était frigorifié. Leur aventure s’arrêtait-elle ici ? Dans cette grotte humide ? Arthur avait-il voulu être seul avec lui pour se séparer d’un serviteur gênant sans faire éclater de scandale à Camelot ?

« Nous sommes coincés dans le froid depuis plus d’un jour, protesta Merlin, et nous arrivons à bout de nos vivres… Si j’étais un sorcier, je nous aurais déjà sortis de là. Je me serais séché plus vite et je n’éternuerais pas toutes les trois minutes. À moins que je ne sois un idiot doublé d’un masochiste…
- Peut-être que tu n’en as pas envie… Ou peut-être que tu ne veux pas utiliser tes pouvoirs devant moi parce que tu as peur de ma réaction. »

Malgré l’air sévère qu’il affichait, Arthur semblait avoir envie de rire et ça perturbait grandement Merlin. Jamais il n’aurait imaginé que celui qu’il considérait comme un… « ami » puisse se montrer aussi cruel à son encontre. Le Prince s’amusait clairement à ses dépens (ce qui n’était pas quelque chose d’inhabituel) mais étant donné le sujet de sa moquerie, il ne savait vraiment pas comment réagir.
Arthur se redressa, et s’approcha de lui, empiétant sur son territoire. Le dos de Merlin se raidit à mesure que le Prince approchait, son cœur battant à tout rompre. L’avancée du prince le força à pencher légèrement le buste en arrière, les yeux rivés sur ceux de son souverain, qui semblaient fixer ses lèvres.
Minute.
Pourquoi Arthur irait-il fixer ses lèvres ?
Merlin fronça les sourcils.

« Tu sais… plus j’y pense et plus je crois que… peut-être que… vu que tu m’as « ensorcelé »… que tu m’as jeté un sort pour me séduire… Peut-être que tu comptes profiter de cette occasion pour te réchauffer autrement, mh ?
- Mais de quoi tu parles ? Pourquoi je voudrais te séduire ?
- Tu sais exactement de quoi je parle. Tu respires trop vite. Trop fort. Et tu es rouge jusqu’aux oreilles.
- Tu veux bien arrêter de passer d’une ineptie à l’autre comme ça ? »

Arthur papillonna des cils.

« Je ne vois pas du tout de quoi tu parles.
- Tu vois très bien.
- Tu reprends mes répliques ? »

Merlin reprit également le roulement d’yeux d’Arthur.

« Écoute, je sais que ça t’agace d’être coincé ici, tout autant que moi, mais tu… »

Arthur était à quatre pattes devant lui, le visage assez près du sien, les yeux toujours rivés sur ses lèvres. Merlin fronça les sourcils.

« Quoi. Tu essaies de me montrer comment ramper devant la royauté ? »

Au lieu de s’éloigner ou de rétorquer une réplique cinglante, tout ce que fit Arthur fut de sourire légèrement.

« Tu es vraiment un idiot, Merlin, tu sais… »

Et, juste comme ça, il l’embrassa.
Ce n’était pas un de ces baisers bouche ouverte que Merlin avait surpris Arthur échanger dans le feu de l’action avec une serveuse qu’il besognait contre le mur, les mains sous ses cuisses, retroussant ses jupes, pendant qu’il portait encore son armure - ça devait être douloureux. Pas un de ces baisers sensuels qui durent des heures et des heures, se prolongent, qui mêlent lèvres et langues et salives. Genre ceux qu’ils échangeaient dans ses propres rêves, la nuit. Seulement la simple pression sur sa bouche de deux lèvres écorchées par le froid, trois battements de cœur, un souffle, et il se reculait déjà, sa lèvre inférieure collée quelques instants à la lèvre inférieure de Merlin, comme si elle répugnait à l’idée de devoir s’en séparer.

Lorsqu’il se recula, Arthur, un léger sourire aux lèvres, ne fixait plus celles du mage. Il le regardait droit dans les yeux. Ses prunelles brillaient. Merlin y lisait de l’amusement, mais une tendresse au-delà de tout ce qu’il aurait pu espérer venant de son prince.
Et il réalisa avec un frisson qu’Arthur le regardait depuis longtemps de la sorte. Ils avaient peut-être tous raison. Peut-être était-il vraiment un idiot.
Arthur leva la main et la posa sur sa joue, le pouce caressant doucement ses pommettes. Merlin tressaillit. Même s’il ne s’en était pas souvenu au réveil, il en avait rêvé, il en était certain. Peut-être rêvait-il encore. Ce baiser… Ce regard… Cette chaleur…

« Tu…
- Mmh ?
- Tu m’as… embrassé ? »

Merlin esquissa un sourire furtif, qui dévoila ses dents l’espace d’un instant et sembla forcer Arthur à l’embrasser juste là, sur le coin de la bouche.

« Quel sens de l’observation. Comme tu vois… tu m’as séduit… avec un sort, bien entendu…
- Bien entendu…
- Je veux dire… Morgana est plus que séduisante… Et je ne compte pas les jeunes filles qui voudraient partager ma couche… Alors… Toi, Merlin ? Un simple serviteur ?… Un homme ?… Pourquoi je me sentirais attiré par toi comme je le suis si tu ne m’avais pas ensorcelé, hm ? »

Merlin n’en croyait pas ses oreilles ; se sentir attiré par lui ? D’accord, le prince venait de l’embrasser. Un peu. Façon de parler. Mais de là à se sentir attirer par lui, il y avait une marge. Heureusement qu’il était assis, parce qu’il se serait sans doute retrouvé par terre. Un avantage à la déclaration d’Arthur : il avait au moins chaud au visage. Même dans l’estomac. Voire même un peu plus bas.

« M… Mais enfin… »

Arthur se mit à rire et s’assit à côté de Merlin avant de l’attirer vers lui.

« Tu sais quoi ? Si tu ne veux pas utiliser ta magie, je connais des moyens plutôt efficaces de nous réchauffer tout en laissant sécher nos vêtements…
- Je ne suis pas sûr de comprendre.
- Certains jours, Merlin, je me demande si tu fais semblant d’être stupide ou si tu l’es vraiment. »

Merlin fronça les sourcils et le repoussa légèrement. Il devait tirer certaines choses au clair.

« D’une, si j’étais sorcier, tu es la dernière personne que j’ensorcellerais. »

Ce qui était un peu faux. Voire complètement. Sauf qu’il ne faisait pas tomber les gens amoureux de lui. Surtout les Princes de Camelot qui se comportaient comme des cons vingt-trois heures sur vingt-quatre. Ou du moins était-ce ce qu’il se plaisait à croire.
Arthur sembla douter quelques temps.

« Pourtant tu ne m’as pas repoussé.
- C’est parce que… je n’ai pas tes abdos en acier et que si je reculais un peu plus, je me casserais la figure », répliqua Merlin, rouge de honte.

Son excuse était minable, mais au moins, elle fit rire son Prince.

« Ris tant que tu peux. Et puis d’abord on ne peut pas vraiment appeler ça un baiser. »

Merlin était certain que ses oreilles étaient aussi cramoisies que les braises à présent. Il vit Arthur tendre le cou comme pour lui prouver qu’il pouvait aussi embrasser correctement, et l’arrêta avant qu’il ne le fasse.

« De deux, je ne suis pas un sorcier, et si je l’étais, je ne vois pas du tout comment tu pourrais le savoir.
- Oh mais si, Merlin. Je sais que tu es vraiment un mage. En fait… Je crois que je l’ai toujours su. Pendant longtemps j’ai préféré ignorer mes soupçons, mais au bout d’un moment je n’ai plus été capable de faire semblant. Alors j’ai interrogé le médecin de notre cour. Et après que je l’ai menacé de l’emmener lui sur le pilori, Gaius me l’a avoué… C’était il y a… quoi… deux mois ? »

Merlin tourna le visage vers lui, les yeux ronds.

« D- Deux mois ? Et tu ne m’a rien dit ? Tu ne m’as pas dénoncé ? Enfin je veux dire… Oh merde… »

Il se leva, s’arrachant à l’étreinte du Prince et se mit à tourner en rond, une main dans les cheveux, les yeux cloués au sol.

« Merde… »

Arthur fronça les sourcils. Quant à savoir si c’était parce que son ami lui avait (temporairement ?) échappé ou parce qu’il commençait à perdre patience, c’était difficile.

« Tu me prends pour un abruti, imbécile ? J’ai toujours su que tu étais spécial… Peut-être pas à ce point… »

Merlin baissa les yeux et Arthur soupira, avant de se lever, de marcher vers lui et de glisser un doigt sous son menton pour l’obliger à le regarder. Le jeune sorcier déglutit.

« J’aurais préféré que ce soit toi qui me le dises… Et pas simplement parce que comme un idiot, parce que forcément il a fallu que tu déteignes sur moi et pas l’inverse, bah je suis tombé amoureux de toi. Mais la vérité… Ta confiance… Je mérite bien ça, non ? Ça, ça m’a fait du mal… Au début… Que tu ne me fasses pas confiance… Après tout ce qu’on a vécu…
- Je ne pouvais pas… Je ne pouvais pas te le dire…
- Parce que tu n’as pas confiance en moi. »

Le visage d’Arthur s’était refermé un peu, le regard dur.

« Non ! Jamais… Mais… entre un serviteur et ton père… Ta loyauté irait vers qui ? »

Merlin semblait avoir marqué un point, mais ça le laissait amer. Il baissa la tête. Bien sûr, la loyauté d’Arthur allait au roi. À quoi pensait-il ? Suffisait-il vraiment que son prince lui marque son intérêt pendant quelques minutes pour qu’il perde la tête, oublie sa place ?
Arthur le regardait encore, mais son silence prolongé était plutôt éloquent.

« Laisse tomber, soupira le jeune homme, défait.
- Merlin… C’est… compliqué…
- C’est pour ça que je ne te l’ai jamais dit… parce que je ne voulais pas que tu aies un choix à faire… »

Arthur claqua la langue et posa une main sur sa joue pour le forcer à le regarder de nouveau ; il la fit glisser sur le côté de son cou, une présence ferme, inébranlable.

« Merlin… En ce qui me concerne… Il n’y a pas vraiment de choix à faire…
- Ton père exécute tous ceux qui utilisent la magie et…
- Pour faire le mal. À ce que j’en sais, tu n’es pas capable de blesser une mouche. À part pour Lady Helen. Ce lustre n’est pas tombé tout seul. Et le Griffon. Lancelot n’a pas pu le tuer tout seul. Et du coup je me demande si Sofia et son père sont simplement… « partis ». Mais je refuse de croire que tu me ferais du mal à moi. Sciemment. Pourquoi crois-tu que mon père a préféré me croire moi quand tu t’es dénoncé à la place de Gwen ? »

Merlin fronça les sourcils.

« Justement. Il allait exécuter Gwen. Je ne pense pas qu’elle soit capable de faire du mal à une mouche.
- Mais la situation était différente. Il cherchait un coupable.
- Tu savais qu’elle était innocente. »

Arthur se tut quelques temps, avant de soupirer.

« Oui. J’avais les mains liées. Et c’est vrai que le décret de Père ne fait aucune discrimination entre les bons et les mauvais sorciers.
- Donc la prochaine fois que ton papa chéri partira à la chasse aux sorcières… tu vas me livrer ? »

Arthur eut un sourire amusé, même si Merlin pouvait lire dans son regard que sa dernière remarque l’avait blessé.

« Non. Comment pourrais-je te livrer, Merlin ? »

Il s’amusait à glisser les doigts dans ses cheveux noirs, les yeux de nouveaux rivés sur les lèvres de son serviteur.

« Je te l’ai dit, non ? … Tu m’as ensorcelé, insista-t-il dans un murmure. Tu es… C’est comme si tu étais tout pour moi… Comme si… Comme si tu me complétais… Comme si toi et moi… On ne faisait qu’un… »

Merlin ne savait pas d’où venait sa propre timidité ou son inaptitude à sauter sur l’occasion. Il a beau paraître l’innocence-même, les meules de foin à la campagne restent attrayantes, malgré les insectes qui vous rampaient sur la peau et les coupures sur la peau qui grattaient pendant des jours. Si cette personne avait été quelqu’un d’autre qu’Arthur, n’importe qui, il serait déjà à son cou, ou suspendu littéralement à ses lèvres embrassant, goûtant, les jambes autour des hanches peut-être… Cependant, cette fois, les enjeux étaient trop importants. Pas simplement à cause de la prophétie d’un dragon. Mais parce qu’il était Arthur.
Et parce qu’il ressentait exactement ce que ressentait Arthur.
Il se mordit la lèvre, cherchant à trouver les mots justes, et posa à son tour la main sur la joue du jeune homme, comme pour tirer son courage de ce simple contact.

« Si c’est ça ensorceler quelqu’un », répond-il dans une voix étranglée, « alors le fils d’Uther est le mage le plus puissant que je connaisse… »

Déconcerté, Arthur ne mit pas bien longtemps à dépasser sa surprise. Ils se regardèrent quelques secondes, se jaugeant, échangeant bien plus qu’ils n’oseraient l’avouer. Et d’un seul coup, sans savoir qui vraiment en avait pris l’initiative, ils s’étaient retrouvés dans les bras l’un de l’autre, échangeaient un baiser presque sauvage, qui n’avait plus rien de la douceur de leur premier mais qu’ils trouvaient tous deux tout aussi magique… Ils grognaient, semblaient chercher à se fondre l’un dans l’autre, et Merlin commençait déjà à déshabiller Arthur lorsque le Prince le repoussa, s’écarta de lui avec un « Non ! » sonore.
Merlin, surpris, écarquilla les yeux.

« Non ?
- Non. Pas ici. Ton pantalon est à peine sec et si je ne t’avais pas déchaussé un peu plus tôt, je me demande si tu n’aurais pas perdu un orteil ou deux… »

Merlin n’était pas peu fier d’entendre à quel point son seigneur était essoufflé. C’était lui qui avait provoqué ça, non ? Alors qu’il s’essoufflait à peine après de longues chevauchées… Il serait sans doute plus humble lorsque Merlin le chevaucherait, lui…
Il esquissa un sourire avant de se mordre la lèvre.

« Euh…
- Mh ?
- C’était gentil… Mais… »

Il grimaça.

« J’ai utilisé ma magie pour ne pas que ça arrive, justement… »

Arthur le regard un moment, l’air un peu hagard - et délicieusement débraillé, et Merlin se dit que vraiment, ça vaudrait le coup, une fois de voir à quoi il ressemblait après une escarmouche dans les ballots de paille… Lorsqu’il ferait un peu plus chaud, bien entendu.
Et d’un coup, il éclata de rire.

« Bien entendu. Et le feu, je suppose que tu l’as aidé à prendre si facilement. J’aurais bien aimé voir ça. Te voir utiliser ta magie. »

Merlin ne répondit pas. Arthur sourit, quelque chose proche de l’adoration dans le regard, et Merlin sentit ses oreilles chauffer de nouveau.

« Eh bien Merlin… continua le roi en se penchant vers lui pour le prendre dans ses bras et poser un baiser dans son cou. J’ai l’intention de te montrer à quel point je suis attaché à toi… Mais dans un vrai lit… Et donc… Si tu peux faire quelque chose à cette neige, je te conseille de le faire rapidement, avant que la garde ne nous retrouve et ne te prenne en flagrant délit. Je n’ai pas envie d’avoir à me séparer tragiquement d’une dizaine de chevaliers pour être sûr qu’ils n’aillent pas rapporter le miracle à mon « cher papa »… »

Merlin lui sourit, un sourire en coin, faussement sûr de lui, alors qu’il inclinait un peu la tête, comme pour regarder son maître par en-dessous.

« Pour ça j’aurais besoin d’être un peu motivé, tu sais… »

Arthur roula des yeux et l’embrassa.
-
Plus tard, ce soir-là, lorsqu’ils purent se libérer des mondanités de la cour pressée de connaître les dernières aventures de leur prince et après de longues heures passées à prouver à Merlin à quel point Arthur était attaché à lui, le jeune Prince laissa courir ses doigts sur la peau du jeune homme allongé nu sur sa couche.

Il se pencha sur lui, déposa un baiser sur son épaule, sentit sa peau frissonner sous ses lèvres. Il se drapa à moitié au-dessus de lui, comme pour le protéger du monde.

« Merlin… je te jure… murmura-t-il. Je ne laisserai jamais mon père te faire du mal… Jamais… »

Merlin le regarda dans les yeux pendant un long moment. Il se demandait ce qui en ce prince le faisait vibrer à ce point, lui serrait autant la gorge. Il lui répondit par un sourire avant de se coller un peu plus contre lui.
Ils avaient raison, tous. Il était vraiment un idiot.
Parce qu’à regarder ainsi son amant dans les yeux, il ne pouvait que le croire.

Finis.
23.
24.
25.
25..

♥I LOVE YOU♥

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