Fics MaldwynHyun

May 26, 2007 23:27

La plupart ont déjà été postées sur 31_jours mais il y en a 2 ou 3 qui sont en exclusivité ici ^_^

Auteur : babel121
Fandom : AU de l’univers du forum RPG Fleur de Lys
Personnages : Maldwyn et Hyun
Rating : de PG à PG-13
Disclaimer : Maldwyn est à moi et Hyun est à Kaya Kunami ;p


Cochon qui s'en dédit

Si ça avait été un gros cochon rose, Maldwyn se serait fait une joie de le mettre en pièce à coup de marteau pour récupérer ce qu’il y avait dedans.
Mais la tirelire que Noland leur avait demandé de vider se tenait devant eux sous la forme d’un gros coffre métallique noir.
Ils étaient censés l’ouvrir comment celui-la ?
Il était bien beau, le vieux, de leur donner cette mission, mais ça aurait peut-être été mieux de leur donner également toutes les données nécessaires ! Il aurait ramené des explosifs ou des trucs comme ça. Surtout qu’Artémis devait pouvoir lui trouver ça facilement… Ou alors, il aurait pris des cours de crochetage avec Usagi ! Mais nan, Môsieur le Grand Chef, Noland de son petit nom, n’avait pas jugé nécessaire de lui expliquer que la tirelire qu’ils cherchaient était un coffre.
Il cherchait encore comment ouvrir ce fichu bloc de métal quand il entendit un bruit connu. Hyun venait de dégainer ses flingues et visait la serrure. Maldwyn eut juste le temps de se jeter par réflexe sur le côté que son coéquipier faisait feu et défonçait allégrement la porte du coffre. Maldwyn ne savait pas quelles balles Noland avait bien pu accepté de lui donner mais elles étaient efficaces… Un gruyère rougirait d’envie devant les trous qui parsemaient la porte maintenant ouverte. Le vieux allait entendre parler de ce favoritisme envers Hyun, il avait même pas eu le droit à un nouveau paquet de clopes lui !
L’alarme de la baraque se mit bien entendu à sonner, un des gardes avait dû entendre le vacarme des coups de feu. Ils devaient se tirer rapidement mais Hyun prenait son temps pour ranger ses armes soigneusement dans leurs gaines. Maldwyn jura et plongea ses mains dans le coffre maintenant ouvert pour y récupérer tout ce qu’il y avait dedans.
Il n’en ressortit qu’une chose.
Un truc gros, assez rond, rose, et ayant une petite queue en forme de tire bouchon. Elle était là cette putain de tirelire !
N’ayant pas vraiment le temps de voir ce qu’il y avait dedans, il la prit sous le bras tel un ballon de rugby et choppa son coéquipier par la main pour l’entraîner après lui par la fenêtre. Courir sur les toits sous un déluge de balles était un sport national pour eux.

Maldwyn ne savait pas comment ils avaient faits mais ils étaient rentrés entiers. Et la tirelire aussi.
Posé sur le bureau du Papy, le cochon semblait le narguer de ses petits yeux noirs faits au marqueur. Oh, il l’aurait bien volontiers écrasé encore et encore, jusqu’à ce que sa porcelaine ne soit plus que poussière. Mais Noland semblait assez content de l’avoir récupérée entière.
Leur chef prit l’affreux porc dans ses grandes mains et le retourna pour ouvrir le petit capuchon de plastique noir sous le ventre.
Maldwyn allait enfin savoir ce pour quoi ils avaient une nouvelle fois risqué leur vie. Il donna un coup de coude discret à Hyun qui s’endormait assis à côté de lui et commençait à dodeliner de la tête mais ne lâcha pas du regard les mains de son chef tout du long de l’opération de vidage de tirelire.
Noland tapa d’un léger coup sec sur la tête du cochon et un bout de papier roulé en tube en sortit d’un seul coup. Il reposa la tirelire et le déplia doucement, ses sourcils se fronçant légèrement au fur et à mesure.
Maldwyn le sentait mal, très mal. C’était pas ce qu’ils devaient chercher ? Ils allaient devoir y retourner ? C’était hors de question, la baraque devait être sous haute surveillance à présent !
Noland lui tendit le papier et il s’en empara fébrilement. Hyun se pencha sur son épaule pour également pouvoir le regarder et laissa échapper un long bâillement.
Maldwyn n’en croyait pas ses yeux. C’était… Quoi ce truc ?! Mais pourquoi avaient-ils foutu un truc pareil dans une tirelire en forme de cochon rose ?! Le coffre, il pouvait comprendre, ça planquait bien cette affreuseté mais le cochon ?! Il était encore pire que le truc qu’il contenait, celui-la.

« C’est votre prochaine mission. » Fut tout ce que Noland leur dit.

Hyun acquiesça sans poser aucune question et se leva pour partir. Maldwyn le regarda faire, stupéfait. Il avait compris ce qu’ils devaient faire ? Parce qu’il devait l’avouer, lui était très beaucoup perdu… Il allait poser une question au vieux quand Hyun revint vers lui et l’attrapa par sa queue de cheval. La douleur l’empêcha de dire quoi que ce soit à part un cri étranglé et son coéquipier le tira à sa suite, comme un chien en laisse.

Une fois hors du bureau, il allait se jeter sur Hyun pour bien lui faire comprendre qu’il n’aimait pas trop se faire traiter comme du bétail mais celui-ci avait déplié à nouveau le papier qui avait été contenu dans la tirelire pour l’observer. Maldwyn se contenta donc de l’approcher et de passer à son tour son visage par-dessus l’épaule de son partenaire pour voir ce qui s’étendait sur le document.

« Tu sais ce que c’est ? » Demanda-t-il finalement, en ayant assez d’être à la masse.
« Absolument pas. »

Il hésita un instant entre étrangler Hyun ou s’étrangler lui-même pour ne plus avoir à subir ça.

« Et tu comptes faire quoi alors ? »
« On va chercher. »
« On aurait déjà dû demander au vieux ! »
« Et tu crois qu’il t’aurais répondu ? »

Maldwyn eut un moment de flottement.
Non, bien sûr, il n’aurait pas eu de réponse et aurait juste perdu du temps à regarder la face impénétrable du Papy. Hyun avait eu raison de partir aussi vite. Celui-ci le regardait d’ailleurs d’un air morne et ensommeillé.
Il fallait qu’ils se bougent où Hyun tomberait de sommeil.
Le jeune coréen marchait uniquement à l’adrénaline, étant la plupart du temps, l’homme le plus mou que la Terre n’ait jamais porté quand celle-ci n’indondait pas ses veines.

« Allez, viens, on va chercher ce que c’est que ce truc ! »

Il l’attrapa sous le bras et l’embarqua à sa suite. Il savait déjà par qui ils pouvaient commencer les interrogatoires pour en apprendre plus sur le sujet.

A suivre…


Cicatrice

C’est la première fois que les lèvres de Hyun touchent sa peau.
Mais ce n’est pas vraiment de la manière dont Maldwyn l’aurait souhaité.
Elles se sont posées loin des lèvres, sur sa paupière. Non, pas vraiment sur la paupière. Plutôt sur cette cicatrice qui la strie verticalement.
Maldwyn se maudit. Il n’enlève pas si souvent que cela son cache, ça ne le gêne pas normalement pas pour dormir ; mais certaines fois, il aime se sentir plus libre, ne pas sentir cette barrière entre l’air et sa peau.
Et il a fallut que ce soit une de ces nuits pour que Hyun se réveille. Pour que cette marmotte qui peut dormir jusqu’à vingt heures par nuit se lève alors que la Lune est encore haute dans le ciel.
Maldwyn ne comprend pas. Pourquoi Hyun s’est-il réveillé ? Encore un cauchemar ? Mais surtout, pourquoi l’a-t-il embrassé ? Pourquoi sur cette paupière ?
Comme il est toujours le dernier couché et le premier levé, Hyun ne peut pas savoir qu’il dort à peine la nuit, toujours perclus d’insomnies. Hyun ne peut pas savoir que derrière ces paupières closes, son cerveau tourne à dix mille tours/minutes pour essayer de comprendre ce geste. Hyun pense le faire dans le secret de la nuit.
Peut-être que son coéquipier voulait lui donner le ‘baiser magique’, celui qui guérit tous les bobos des enfants. Mais Maldwyn est trop vieux pour croire à cela et la blessure a cicatrisé depuis déjà longtemps, lui laissant un œil éternellement aveugle.
Peut-être que son partenaire voulait lui présenter des excuses, Maldwyn ayant été blessé alors qu’il le sauvait. Mais Maldwyn lui a déjà pardonné depuis longtemps et n’en garde aucune rancune, Hyun le sait.
Peut-être alors que Hyun voulait lui faire comprendre par ce geste qu’il l’aime autant que Maldwyn l’aime. Mais dans ce cas, Maldwyn ne peut y répondre sans briser son masque de sommeil, sans avouer qu’il passe ses nuits à faire semblant de dormir les moments où il n’observe pas son coéquipier voyager dans le pays des songes.
Mais si Hyun l’aime, peut-être peut-il le lui avouer ? Peut-être peut-il ouvrir les yeux et regarder son partenaire dans les yeux pour essayer d’y lire ce qu’il voulait vraiment.
Ses yeux s’ouvrent brusquement et il se redresse mais ne trouve nulle part trace de Hyun dans son champ de vision. Un léger son attire son regard à sa gauche et là, Hyun est confortablement blotti sur les draps, roulé en boule un oreiller entre les bras.
Maldwyn a-t-il rêvé le geste de son coéquipier ? Ce doux frôlement était-il l’effet d’un rêve alors qu’il avait enfin réussi à s’endormir ?
En même temps, Hyun avait très bien pu se rendormir le temps qu’il cogite sur le pourquoi du comment de ce geste. C’était même bien plus crédible que le fait qu’il se soit lui-même endormi.
Poussant un léger soupir, il se rallonge et passe un bras au dessus de sa tête. Après ceci, il est vraiment impossible pour lui de songer à dormir. Les yeux grands ouverts, l’un brun, l’autre blanc, il observe le plafond d’un regard morne. Il saura bien un jour les sentiments de Hyun à son égard, ce n’est pas un simple bisou sur cette cicatrice même pas maudite qui le lui apprendra. Il l’entendra des propres lèvres de son coéquipier, que ce soit un rejet ou une acceptation, il l’entendra et l’acceptera, quelque que ce soit.
Car il est prêt à tout accepter de la part de Hyun, cicatrice, amour, haine.
Tout. Absolument tout.


Tourner la page

Où qu’ils aillent, il ne le quittait pas des yeux - enfin, de l’œil. Dans la rue, au resto, au bureau, chez eux, en mission, …
Dès que Hyun sortait de son champ de vision limité, il s’inquiétait pour lui, sachant très bien de quoi était capable le coréen. Genre s’endormir en plein milieu d’une rue très fréquentée ou se laisser mourir de faim par flemme de manger.
Hyun mourrait s’il ne s’occupait pas de lui. Il ne lui avait pas sauvé la vie qu’une seule fois, mais Hyun ne semblait pas s’en rendre compte. Il continuait à traîner sa mauvaise humeur dans tout leur appartement. Maldwyn s’était habitué aux coups et aux insultes, à être ignoré ou au contraire trop surveillé.
Hyun n’était vraiment pas facile à vivre… Parfois, Maldwyn pensait avoir affaire à un petit frère mal élevé, d’autres fois à un grand con en pleine crise d’adolescence, d’autre encore à un vieux grincheux souffrant d’arthrose… Hyun était un peu tout ça à la fois.
Parfois, il se demandait s’il ne devait pas tourner la page, se tirer de cet appart, montrer bien haut son majeur à Noland et aller gambader dans d’autres prés peut-être un peu plus fleuris que les siens en ce moment. Ca le tentait vraiment vraiment des fois…
Et dans ce genre de cas, il se demandait pourquoi, mais pourquoi donc il restait avec Hyun. Et il savait toujours pourquoi.

Tout simplement parce qu’il l’aimait, ce petit con.


Rebelle

Il est dur d’accepter d’être adopté par quelqu’un qui n’a que trois ans de plus que soi. Surtout quand on en a quinze et que notre « père » n’en a que dix huit.
Bien sûr, au début, désorienté comme il l’était, il n’y avait pas vraiment fait attention.
Mais chez les amnésiques comme chez les autres, sous le développement des hormones, l’incontournable crise d’adolescente finit par montrer le bout de ses boutons d’acné.
Et en bon mec qu’il était, il n’allait pas se laisser faire par un type de seulement trois ans de plus que lui. Même si celui-ci faisait déjà deux têtes de plus que lui et le double niveau carrure.

Le pire fut que Noland le laissa faire.

Il apprit à boire et à fumer et en devint vite accro mais ne toucha pas aux drogues même si ce n’était pas l’envie qui lui manquait parfois. C’était si tentant de se dire qu’un simple cachet pouvait vous faire oublier tous vos soucis, mais des cachets, il en avait déjà bien assez avec l’aspirine qu’il prenait pour ses maux de crâne. Et puis des drogues, il en avait déjà bien au assez quand il était encore à l’hôpital. Entre la morphine pour apaiser la douleur de ses blessures et les différents calmants pour ses crises, il en avait déjà été assez bourré pour ne pas vouloir connaître à nouveau cette sensation de détachement total de son corps et de perte de contrôle.
Il s’était fait tatoué également, d’abord sur l’épaule, puis dans le bas du dos sous les conseils d’un de ses amants. Car il avait aussi connu les joies des plaisirs physiques, mais ceux-ci lui semblaient tout de même moins indispensables que la cigarette.
Il avait fait tout ce qu’il voulait pendant pas mal d’année quand même, gagnant du fric comme il le pouvait car il ne voulait pas dépendre de Noland. Par contre, crécher chez lui quand il n’avait pas d’autres endroits où aller, ça, il n’hésitait pas.

Puis cette vie finit par le lasser.

Un jour, il s’était assis sur un des canapés du salon de leur maison et avait cherché ce qu’il avait fait de sa vie pendant tout ce temps. Une seule réponse lui vint : que dalle. Il n’avait aucun passé, pas vraiment de présent et sûrement aucun avenir si ça continuait comme ça…
Noland entra dans la pièce et s’arrêta pour le regarder.
Noland avait évolué, lui… Non seulement en taille et carrure, mais surtout en charisme. Y’a pas, un costume, ça change un homme…
Pendant que lui perdait son temps, Noland avait travaillé dur et avait monté sa propre entreprise. Il ne savait pas trop de quoi ça parlait mais ça semblait être un truc de l’ombre, pas fait pour être trop connu…

La voix de Noland le fit sursauter.

« Ca y est, tu t’es calmé ? »

La question ne l’étonna même pas de la part de son ‘père’. Celui-ci avait toujours su tout sur tout. Il se contenta de répondre d’un hochement de tête.

« Alors lève-toi, j’ai du boulot pour toi. »

Il ne chercha même pas à poser une question et se leva pour le suivre jusqu’à la chambre de Noland. Avant d’entrer dedans, Noland s’arrêta, la main sur la poignée.

« Juste une chose. Je ne tiens pas à ce que tu m’appelles papa ou un truc comme ça. »

Il eut un petit rire.

« C’est pas comme si je comptais le faire un jour, Papy. »

Le regard qu’ils échangèrent ce jour là fut ce qui se rapprocha le plus de la relation Père-Fils qu’ils pouvaient avoir l’un avec l’autre.


Bracelet à tête de mort

A peine Hyun avait-il ouvert la porte de leur appartement que Maldwyn l’avait collé au mur et que ses lèvres s’écrasaient presque douloureusement sur les siennes. C’était toujours ainsi entre eux quand ils se retrouvaient après une longue absence. Ils ne se séparaient pas souvent, il fallait toujours une raison des plus importantes - du genre que Noland n’avait en fait pas de mal à trouver.
Leur baiser de retrouvailles était dur, demandeur, loin de la chaleur que l’on aurait pu s’attendre de deux amants. Mais cela leur convenait.
Leurs lèvres se quittèrent et leurs regards se croisèrent.

« Tu m’aurais presque manqué… »
« Je peux très bien repartir si tu tiens tant que ça à ce que je te manque. »
« Hors de question. »

La main de Maldwyn se referma fortement sur son poignet et le châtain laissa échapper un cri de douleur vive.

« C’est quoi ce truc ?! »

Il retira promptement sa main et la regarda pour voir ce qui lui avait fait mal ainsi. Trois petits points rouges s’affichait sur sa paume et commençaient à saigner légèrement.

Hyun leva son poignet pour que Maldwyn puisse bien voir ce qui lui avait fait ça. Là, sur la peau blafarde du coréen, une tête de morte grimaçante entourée de pointes d’acier le regardait droit dans l’œil.

Maldwyn resta un instant interdit devant le bracelet.

« Tu portes ce genre de truc toi ? » Demanda l’américain.
« Bah, ouais. » Fit Hyun en haussant les épaules.
« Ah… »
« Ca te plaît pas ? »
« Ca pique. » Répondit Maldwyn en faisant la moue.
« Bien fait pour toi. » Répliqua le coréen avec un sourire en coin.
« Ca fait juste un truc de plus à enlever, c’est tout. »
« Pervers… »
« Comme si tu t’en plaignais. »
« J’ai jamais dis que je m’en plaignais… »

Hyun passa ses bras autour du cou du borgne et reposa ses lèvres sur les siennes.

« Tu comptais m’emmener où alors ? » Lui demanda-t-il d‘un air taquin.
« Devine… » Lui répliqua Maldwyn en un murmure à l’oreille.
« Je crois que je sais… »

Prenant à son tour le poignet de Maldwyn, celui-ci non piégé, il le tira à sa suite jusque dans la chambre.

« C’était bien là ? » Demanda-t-il en le relâchant pour se rapprocher du lit.
« Bingo. »

Maldwyn ne perdit pas un instant et se rejeta sur lui pour l’allonger sur les draps.

« Aaaaiiiieeeuuuh !!! »

Il se redressa aussitôt, et regarda à nouveau sa main. De nouveaux petits trous s’étendaient sur la paume déjà meurtrie.

« Hyun, ton truc, je t’interdis de le remettre ! » Fit-il en soufflant sur sa peau abîmée.
« Pas doué… » Répondit le coréen en enlevant son bracelet pour le poser sur la table de nuit avant de se redresser à son tour et de passer ses bras autour de la taille de Maldwyn. « Je ne le mettrais plus en ta présence… Sauf quand tu m’énerves. » Ajouta-t-il en plongeant son visage dans le cou de l’américain pour y mordiller affectueusement la peau.

Les mains de Maldwyn retrouvèrent leur place sur les flancs du coréen.

« Ca va devenir un bracelet indic-humeur ? »
« Pourquoi pas… »
« Ca me plaît bien, ça. Je me ferais peut-être plus frapper comme ça… »

Une des mains de Hyun quitta l’endroit où elle s’était nichée pour venir taper le bras de l’américain.

« Aieuh ! »
« Tais-toi et embrasse-moi. »
« Pour ça, y’a pas de problème… »

Leurs lèvres se rencontrèrent à nouveau, plus tendrement qu’à l’arrivée de Hyun. Lentement, ils basculèrent sur le lit et bientôt, toutes histoires de bracelets à tête de mort et à piques furent oubliées.


Citron acide

Hyun s’installa au bar juste à côté de Maldwyn et poussa un long soupir en voyant le verre posé devant son coéquipier.

« J’ai même pas mis une minute à arriver et t’a quand même trouvé le temps de commander un truc ? »
« On a pas le même sens du temps, tes minutes en durent dix chez moi. Et t’as rien à dire, c’est même pas de l’alcool ! »
« Naaaan ?! »

Hyun lui lança un regard halluciné, comme s’il venait de voir un extraterrestre prendre la place de son partenaire.

« Fais pas cette tête, j’aimais juste le nom de ce truc, j’ai voulu essayer. »
« T’as cru qu’y’avait de l’alcool dedans, hein, c’est ça ? »
« Même pas vrai… Mais j’m’en fous, c’est bon quand même. »
« C’est à quoi ? »
« Goûte. »

Maldwyn lui tendit la paille qui flottait dans le grand verre et Hyun se pencha pour en prendre une petite gorgée.
Immédiatement une grimace s’afficha sur son visage et il eut un mouvement de recul qui manqua de le faire tomber de son tabouret.

« Eh ! Hyun ! Ca va ? » S’inquiéta l’américain.
« Beurk beurk beurk ! C’est trop acide ton truc ! »
« C’est juste du citron hein. »
« C’est dégueulasse ! »

Hyun continuait à faire des grimaces et lança un regard noir à Maldwyn, comme si c’était de sa faute qu’il avait dû goûter à ce truc atroce.

« C’est bon, fais pas cette tête, je vais t’aider. Tire la langue. »
« Quoi ? »
« Vas-y, fais-moi confiance, tu sais très bien te défendre de toutes façons, tu sais très bien que je vais rien faire qui puisse risquer ma propre vie. »
« Mouais… »

Peu convaincu, Hyun leva un sourcil mais tira quand même la langue.
Sans lui laisser le temps de se raviser, Maldwyn passa une main dans la nuque de son partenaire et le rapprocha de lui pour caresser sa langue de la sienne.
Hyun eut d’abord un léger mouvement de recul mais bien vite, sa langue se glissa à son tour dans la bouche de Maldwyn pour l’embrasser passionnément.
Ils se séparèrent légèrement essoufflés, l’américain ayant un grand sourire sur les lèvres.

« Alors, ça va mieux ? »
« Nan, ta bouche a le même goût que ce truc. Pire encore avec l’arrière goût de cigarette. »

Maldwyn en eut un air choqué.

« Eh ! Dis tout de suite que ça t’a pas plu ! »
« J’ai jamais dis ça, juste, ça sera mieux quand y’aura pas le goût de ce sale machin. »
« La prochaine fois, j’en prends un à la pêche blanche. »
« Ca existe ça, au moins ? » Se moqua le coréen avec un air désabusé.
« J’en sais rien, je demanderais. »
« La prochaine fois, prends comme d’hab… J’y suis habitué à force. »

Puis sans laisser le temps à Maldwyn de répondre, il se pencha sur lui et posa à nouveau ses lèvres sur les siennes mais sans les entrouvrir, pour ne pas sentir à nouveau ce goût atroce. Il se redressa rapidement et descendit de son tabouret haut.

« Allez, grouille-toi, on va être à la bourre. »

Voyant l’heure, Maldwyn ne put le contredire et termina rapidement son verre avant de le rejoindre.

« Mais quand même, la prochaine fois, je tente la pêche blanche… »

Hyun l’attrapa par le poignet et l’entraîna à sa suite, ils allaient vraiment être à la bourre - et pour une fois, ça serait pas de sa faute.

« Crétin. »

Mais un sourire amusé ne lâchait pas ses lèvres. Après tout, Maldwyn se souvenait de son fruit préféré alors qu’il n’avait dû le lui dire qu’une seule fois…


Péché mignon

On pouvait appeler ça une drogue, la raison de sa future mort, des tubes à cancer.
Il préférait appeler ça son péché mignon.
Il ne demandait pas grand-chose dans la vie, juste une cigarette de temps en temps lui suffisait. S’il pouvait avoir un bon repas et un bon verre d’alcool en même temps, c’était le top, mais juste une cigarette lui suffisait.
Il ne désirait qu’une chose, pouvoir sentir la fumée salvatrice emplir ses poumons. Il s’en foutait que ça le tue petit à petit, ça le ressourçait, ça le calmait, ça lui permettait de réfléchir à tête reposer dans les pires moments.

Mais depuis peu, il s’est trouvé une nouvelle addiction, toute aussi mortelle.
Quelque chose capable de le faire passer du plus grand des bonheurs au désespoir le plus profond en quelques secondes, digne de la meilleure des drogues, bad trip inclus.
Mais ce n’est pas quelques choses qu’il peut consumer, même s’il aimerait bien parfois.
Mais cette drogue là, ce nouveau péché mignon, il est déjà bien content de seulement pouvoir l’approcher, de pouvoir lui parler…
Quand il peut le toucher, son cœur en fait tout un cinéma, même pour pas grand-chose.

C’est un nouveau péché mignon, apparu dans sa vie sous la forme d’un coréen aux courts cheveux blancs, auquel il ne peut rien refuser.


Pain au lait

Ils étaient juste de passage en France, juste une journée, le temps d’avoir la correspondance de leur avion. Ils auraient faire un aller direct à l’hôtel, y dormir puis revenir direct à l’aéroport, sans arrêt, mais c’était sans compter sur Hyun qui s’arrêta brusquement en plein milieu d’une rue piétonne pour se coller à une vitrine d’une boutique.

« Je veux ça. »

Maldwyn soupira et l’attrapa par le bras.

« Hyun, on a pas d’argent de ce pays, ça m’étonnerait qu’ils acceptent les yens ici. »
« M’en fout, je veux. »

Nouveau soupir.

« Tu comptes quand même pas braquer la boutique juste pour ça ? »
« Eh, bonne idée ! »

Ses mains montèrent vers le bas de son dos où se trouvaient ses éternels flingues.

« Mais arrête ça ! T’es complètement malade ! Allez vient, on va essayer de trouver un moyen d’avoir un peu d’argent, c’est pas cher. »

Au cas où, Maldwyn fouilla le fond des pochettes de sa ceinture fourre-tout et réussit à y dénicher quelques piécettes.

« J’crois qu’elles sont encore bonnes… T’as du pot que je sois venu en Italie y’a pas longtemps quand même… »

Mais ça ne suffisait quand même pas.

« Tu m’auras vraiment tout fait faire, crétin… »

Il s’arrêta près d’un mur au milieu de la rue piétonne et piqua la casquette que Hyun portait pour la poser par terre.

« Eh ! Qu’est-ce que tu fous ?! »
« Tais-toi et laisse-moi faire, c’est pour pouvoir t’acheter ton truc. »

Il commença alors à s’adresser en français à la foule, étonnant ainsi Hyun qui ignorait que son coéquipier connaissait cette langue également. Toujours sous ses yeux étonnés, il vit Maldwyn sortir un harmonica d’une de ses pochettes. L’américain commença à en jouer un air rapide et entraînant, battant la mesure avec un de ses talons.
Hyun ne mit pas longtemps à reconnaître que c’était de la country, il n’en avait pas entendu souvent mais l’ambiance s’y prêtait et il ne manquait plus qu’un chapeau de cow-boy et des santiags pour que Maldwyn passe pour le parfait petit américain qu’il était.
D’abord ignoré, le borgne finit par rassembler autour de lui une petite foule de personne et quelques pièces finirent par tomber dans la casquette.
Cinq mélodies plus tard, Maldwyn s’inclina devant son public improvisé et distribua des sourires et des « merci » à la volée. Il récupéra la casquette et laissa les pièces glisser dans sa main avant de la reposer sur la tête de son coéquipier.

« Voilà, on a de quoi te payer ton truc. »
« Je savais pas que tu savais jouer de l’harmonica… »
« Y’a des tas de trucs que tu sais pas sur moi. »

Le sourire énigmatique qu’avait l’américain l’énerva au plus haut point.

« T’as la le monopole du mystère ! »
« Tant mieux, ça serait pas marrant sinon. Allez, viens, j’vais t’acheter ton truc. »

Maldwyn s’engouffra dans la boutique, suivi de près par un Hyun qui ne parlait pas un mot de la langue de ce pays et se sentait quand même perdu dès que son partenaire s’éloignait.
L’américain plaisanta un moment avec la serveuse - sous le regard noir de Hyun - et finit par payer avant de donner un sachet au coréen.

« Tiens, t’as intérêt à le déguster hein, j’referais pas ça deux fois ! »

Hyun sortit du papier blanc une pâtisserie encore toute chaude.

« Merci… » Murmura-t-il avant de croquer dedans.

Maldwyn lui sourit en retour et reprit le chemin vers l’hôtel.

« Tout ça pour un pain au lait quand même… » Souffla-t-il avec un petit rire.

Y’a pas, il était vraiment prêt à tout pour les beaux yeux de Hyun…

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