Hier, je discutais avec
camille_miko et elle m'a envoyée sur ce challenge :
30 day writing challenge: small to large.
Ça ne peut pas me faire de mal. J'ai du mal à écrire en ce moment.
On verra bien jusqu'où j'arrive à aller. Avec un peu de chance, jusqu'au bout !
En français aujourd'hui. Je ne posterai probablement pas tout...
Le choc lorsqu'on franchissait le sas était réel. L'accueil était clair, moderne, fraîchement remis à neuf - tout ce que n'était pas le reste de ce bâtiment officiel.
La première chose qui frappait le visiteur était l'amoncellement de cartons disparates à moitié éventrés au bas des escaliers. Il n'avait pas le temps de s'en étonner car aussitôt la porte se refermait-elle derrière lui qu'une odeur repoussante de friture et d'égout venait lui chatouiller les narines.
Personne ne s'arrêtait là : il n'y avait pas de bureaux au rez-de-chaussée, juste l'accès à la cave et à l'ancien appartement du gardien qui servait maintenant de réserve.
Il fallait emprunter l'escalier couvert d'un vieux tapis dont on voyait à présent plus la trame que les motifs. Le visiteur avait le temps d'admirer le papier peint qui datait sans doute de la fin des années quatre-vingts et qui pelait par endroit. Parfois, une affiche aux couleurs vives réveillait le beige insipide des murs. Fort heureusement, plus on montait, plus on échappait aux odeurs et les gens qui travaillaient là avaient pris l'habitude de fermer les portes les jours de fortes pluies.
Le plus étonnant était pourtant l'animation qui régnait dans cette vieille bâtisse : ces voix qui s'échappaient des bureaux, ces gens qui s'interpellaient d'un étage à l'autre comme sur un marché pour un café, une cigarette ou un dossier, ce coup de téléphone énervé à peine étouffé par une porte close, ces talons qui martelaient le carrelage, ces rires d'enfants, ce sifflement si particulier qui rappelaient les troupes à l'ordre ou leur demandait de se rassembler.