Titre : Plic-Ploc
Disclaimer : Je me contente d'emprunter les personnages qui n'appartiennent qu'à JKR
Rating : R
Avertissement : inceste, harcèlement et détournement de mineur On est chez les Black, hein, pas chez les bisounours
Type : tryptique de drabbles
Défi : Couples insolites
Personnages: Bellatrix
Nombre de mots : 3x200 si j'en crois word
Note: Dire que cela fait des semaines que je me casse la tête sur une idée et qu'il a suffi d'un robinet qui gouttait tout à l'heure pour que je trouve le fil rouge... Il y a une société de protection des muses ou on peut les pendre par les tripes de temps en temps, pour leur apprendre la vie ?
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Plic-Ploc… Plic-Ploc…
Les tâches carmin tranchent désormais sur le parchemin pâle et disent le destin scellé. Les humeurs se mêlent au son de la formule prononcée fermement par les deux hommes. Le temps de terminer le rituel, le sang est sec. Il dessine un joli motif compliqué au pied du document. Tandis qu’un elfe aux oreilles toutes chiffonnées de peur arrive avec un plateau supportant du thé pour ces dames et une carafe au contenu nettement plus viril pour ces messieurs, ils referment les plaies de leurs poignets d’un sort avant de se congratuler. Voilà un accord promptement scellé et également satisfaisant pour les deux parties.
Gracieusement assises dans leurs fauteuils, Druella et Walburga échangent un sourire. Cette dernière tient dans ses bras un nouveau-né somnolent qu’elle berce machinalement. Appuyé au fauteuil de sa mère, de l’autre côté de la table basse, une petite fille de dix ans aux cheveux noirs et au regard intelligent observe le bébé, songeuse. Sa mère caresse ses nattes impeccables.
« Que se passe-t-il Bellatrix ? »
La fillette a une petite moue hésitant entre mépris et inquiétude.
« J’espère qu’il aura l’air plus éveillé le jour de notre mariage. »
Les adultes rient.
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Plic-Ploc… Plic-Ploc…
Une flaque d’eau glacée commence à s’étendre aux pieds d’un Regulus immobile au milieu de la chambre. Dans la crâne bêtise de sa presque adolescence il a voulu prouver qu’il pouvait tenir en équilibre sur le garde-corps qui surplombe le lac. Evidemment, il est tombé. Sa mère a chargé Bellatrix de choisir sa punition, non pour sa fanfaronnade idiote, mais pour son échec. Ils sont rentrés seuls à la villa. Bella lui a interdit de bouger. Alors il reste là, les bras ballants. Elle tourne autour de lui comme un fauve autour de sa proie.
« Voyons… Que vais-je faire de toi ? »
Il soupire. Elle sait exactement et n’attend aucune réponse.
« Nous allons jouer un peu. Déshabille-toi. Nous ne voudrions pas que tu prennes froid. »
Il n’hésite qu’une seconde : refuser serait signer pour pire.
Il frissonne trempé et gêné, essayant de cacher ce qu’il y a à cacher comme il peut. Sa cousine rit et prend sa main pour la poser sur son sein au travers du corsage. Elle murmure, inquiétante jusque dans son sourire :
« Tu as de la chance, Petit Black. Ce soir, tu seras un homme envié… »
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Plic-Ploc… Plic-Ploc…
Regulus serre les dents pour ne pas crier grâce lorsque les gouttes de potion enflamment la plaie de son torse. Personne ne lui avait dit que ces raclures de sang-mêlés savaient se servir avec précision d’une baguette ! Au moins a-t-il désormais la satisfaction de les savoir sous quelques bonnes tonnes des gravats de leur maison. Cela devrait nettement diminuer la qualité de leur riposte…
La douleur cuisante de sa poitrine s’apaise un peu, cantonnée maintenant à un feu couvert qu’il ne faudrait que peu de chose pour aviver. Il relève les yeux vers son infirmière. Le fin sourire qu’elle arbore fait battre son cœur plus vite.
« Bella… » Murmure-t-il.
Elle se penche sur lui et son parfum, capiteux et lourd, le crucifie. Il entrouvre les lèvres à la recherche d’un air que celles de sa promise leur refusent. Sa langue prend possession de cette bouche qui lui appartient Des doigts connaisseurs courent sur sa peau nue. Il ferme les yeux, le corps tendu d’anticipation. Soudain, avec la vivacité et la précision du cobra, les ongles soigneusement manucurés plongent dans la blessure.
Regulus hurle tandis que Bellatrix se lèche les doigts, un air d’extase démente au visage.