Auteur :
l_booz Titre : Comment la vie des Black reprit son cours.
Disclaimer : Si j’étais JKR, Théodore et Neville seraient les personnages principaux, Dumby serait ouvertement gay et Snape serait le roi du monde !
Rating : PG-13 pour quelques allusions
Type : enchainement de drabbles
Défi : Couples insolites
Personnages: Regulus, Percy, Sirius et les autres.
Nombre de mots : 2100 (21 x 100)
Note: Je pensais ne pas réussir à faire plus que la fois précédente et pourtant ... 21 Drabbles de 100 mots tout rond et donc d’une qualité très inégale. J’ai préférée privilégier l’histoire du coup niveau écriture c’est pas tip-top, je ferai mieux pour la dernière partie promis !
Voici donc la deuxième partie d’une trilogie de suite de drabbles qui vise à mettre Regulus et Percy ensemble. La dernière partie arrivera d’ici la fin du défi et sera certainement plus courte.
Edit 1 : Je crois que mon texte est trop long, je fais le couper en 3 parties de 7 drabbles.
Edit 2 : LJ c'est une femme : elle aime entretenir le mystère ! Je ne sais pas pourquoi mais il un seul Cut à suffit (même si j'ai tapé trois fois sur l'icône, persuadée que j'en ferai trois). Bref je ne sais ni pourquoi, ni comment mais mon texte se trouve sous le titre de 3.
LJ : 4 - Booz : 1
Bonne lecture.
Comment la vie des Black reprit son cours.
Il fallu deux jours à Sirius pour assimiler tout ce qui s’était passé durant son absence - il refusait de parler de mort, cela équivaudrait à admettre qu’un simple Stupefix avait vraiment eu raison de lui. Regulus, mis plus de temps. Le monde qui l’entourait n’était plus le sien, il était déboussolé. Lorsqu’il était arrivé à Grimaud Place, il avait paniqué et s’était raccroché de toutes ses forces au bras de Percy - qu’il n’avait pas lâché depuis sa sortie du voile. C’est comme ça que l’ancien Préfet en Chef se retrouva à emménager chez les Blacks, pour le bien de Regulus.
***
Au début, rien n’avait été facile. Regulus le regardait avec un mélange d’adoration et de méfiance qu’il n’arrivait pas à dissimuler, Sirius ennuyait tout le monde avec ses problèmes de jeune acquitté qui ne savait que faire de l’héritage rendu par la justice, Fred s’était métamorphosé en mère poule depuis que Percy avait quitté leur appartement et Harry le jalousait parce que Sirius passait trop de temps avec lui - il fallait bien que les reflexes d’enfants que le Survivant n’avait pas connu dans son enfance fassent leur apparition. Heureusement pour Percy, il avait déjà rangé des dossiers bien plus compliqués.
***
- Tu devrais lui proposer de sortir, lui faire découvrir le cinéma, l’emmener voir Charlie, les forêts Roumaines sont très roman …
- Fred !
- Quoi ! vous vous tournez autour depuis huit mois !
- Il est psychologiquement instable une relation ne lui …
- Il est psychologiquement instable, une relation sérieuse lui permettrait de se stabiliser.
- Depuis combien de temps t’es psychomage toi ?
- Depuis combien de temps t’es plus aveugle en amour ?
Ils ne se quittèrent plus du regard. Fred avait raison comme toujours, mais comment retrouver ce courage reconquis juste avant de voir Georges mourir sous ses yeux ?
***
Si au début Regulus ressemblait à l’enfant ne voulant se détacher de sa mère pour aller à l’école, il avait rapidement laissé sa personnalité Serpentard prendre le dessus. Si Sirius avait été effaré face à ce comportement, Percy, lui, avait sourit devant l’air froid et le ton dur de son nouveau protégé mais si Regulus semblait moins troublé par son retour à la vie et son environnement, il ne souhaitait pas le brusquer d’avantage. Regulus devait s’habituer à son nouveau monde, et alors, peut-être, s’il semblait réceptif, si Sirius n’y voyait pas d’inconvénients, Percy lui proposerait d’aller au cinéma, peut-être.
***
- Tu devrais lui proposer de sortir, d’aller au cinéma, de lui faire découvrir les joies des draps de soie de …
- Sirius !
- Ce n’est pas comme s’il n’en mourrait pas d’envie.
- Il me prend pour un demeuré.
- Ce n’est pas vrai !
- Ne joue pas sur les mots !
- Demeuré et personne à la psychologie instable ce n’est pas la même chose.
- Sirius !
- Tu es pathétique ! Qu’est-ce qui vous pose problème à vous les Serpentards ! C’est si compliqué de mettre de côté son amour propre pour …
- Sors !
- Déjà à l’époque Snape …
- SORS !
***
Sirius était allé trop loin, il n’aurait pas dû parler de Snape, son nom était devenu tabou depuis leur retour, même Percy évitait de le mentionner. Cependant, ce dernier pouvait dire ce qu’il voulait, personne ne peut assimiler une absence de dix-neuf ans aussi vite. Comment s’en remettre lorsque ses amis avaient vieillis - pour les plus chanceux - lorsque la plupart d’entre eux étaient soit mort soit en prison, lorsque le monde que l’on avait connu n’existe plus ?
Pendant un instant Sirius chercha le regard de Remus, avant de se souvenir... Lui aussi ne s’était pas remis de leur retour.
***
Lorsque Sirius lui relata sa dispute avec son frère, Percy se chargea d’abord de le rassurer et d’appeler Harry avant de rejoindre Regulus. De ses heures passées avec le Serpentard, il ne retint que deux choses :
1) Regulus avait assez confiance en lui pour lui parler ouvertement
2) Regulus et Snape avaient été amants
Ce jour là, Percy quitta Grimmaurd Place plus rapidement qu’à son habitude sans remarquer les sourcils interrogateurs de Sirius et Harry installés dans le salon. Il devait emballer un cadeau pour Regulus et persuader un personnage sec et acariâtre du bien fondé de ses actes.
***
- Weasley, vous être peut-être celui que j’apprécie le plus de votre interminable fratrie, mais cela ne signifie pas que je vais vous encourager dans vos stupides choix.
Le ton était glacial, la posture sévère, le regard sombre, en un mot tout était parfait. Percy regrettait simplement de ne pas avoir pu le rendre plus jeune.
- Et qu’est-ce qui vous semble si stupide ? Il a besoin de vous et…
- Foutaises ! il n’est pas encore prêt, vous vous…
- Il a besoin de vous. Il a vraiment besoin de vous.
Snape vit les larmes de Percy alors il hocha la tête.
***
Lorsque Percy arriva les bras chargé d’un paquet plus grand que lui le visage de Sirius pâlit.
- C’est trop tôt Percy, il supporte à peine d’entendre prononcer son nom.
- Tu crois que je ne le sais pas ? Tu crois que je ne vois pas sa tristesse ? Merlin Sirius ! Je respire sa tristesse à chaque fois que je lui rends visite, je me retiens de fuir cette tristesse, je me retiens de pleurer pour lui même lorsque je suis seul, alors je refuse que tu me dises qu’il est trop tôt. Cela ne peut que l’aider à avancer.
***
- Tu as vieilli.
- J’aurais aimé que tu me voies sous un meilleur jour.
- Tu es magnifique Sev, tu l’as toujours été.
- Je suis mort R. Si tu es revenu de ton absence ce n’est pas pour que tu passes le reste de ta vie à fantasmer sur un portrait.
Regulus sourit à la mention de son absence.
- Comment es-tu au courant du tabou de Sirius ?
- Weasley m’en a fait part.
- Oh.
Le silence n’est pas pesant, juste calme. Ils se regardent encore, Severus ressentant une étrange satisfaction à voir Regulus en vie.
- C’est quelqu’un de bien tu sais.
-
-
- Oui.
***
Sirius devait le reconnaitre, l’état de Regulus s’était amélioré depuis que Percy avait apporté le portrait de Snape. S’il était heureux de voir son frère serein, il ne s’en inquiétait pas moins pour Percy, dont les visites s’espaçaient de plus en plus et lorsqu’il passait les voir ce n’était que pour les tenir informé des recherches effectuées sur l’arche et malheureusement, il n’était pas le seul à l’avoir remarqué ; Fred avait essayé de « refaire le portrait à ce connard de Black » lorsqu’il en avait eut assez de vivre avec un zombie. Si seulement Remus était là !
***
- On se croirait presque revenu des mois en arrière.
- Percy en moins.
- Moi en plus
- Je ne suis pas certain que le group gagne au change Black.
- Qui veut des gâteaux ?
- Ginny, ce n’est pas parce que tu es enceinte que tu dois …
- Harry pourquoi tu as voulu descendre les portraits.
- Mme Potter je vous félicite. Sa venue est prévue à quelle date ?
- Snape rappelle moi pourquoi je tolère ta présence dans ma maison ?
- C’est Fred qui à insisté, il a dit que la chauve-souris était indispensable !
- Début avril Professeur
- Je suis indispensable Black, Indispensable !
***
Deux sorciers essayaient de se cacher derrière les buissons de Grimmaurd Place. L’un d’eux tenait dans les bras un gros chat roux et observait avec attention la porte d’entrée du numéro 12. Lorsqu’un jeune homme brun en sortit, l’animal fut lâché et courut immédiatement vers sa cible. Le sorcier soupira tendis que sa compagne posait un bras sur son épaule.
- Tu es certaine que Pattenrond saura quoi faire Hermi ? Tu sais il n’est plus tout jeune alors il …
- Pour la centième fois Ron, oui je suis certaine de mon plan ! et Pattenrond n’est pas vieux !
***
- Aïe !
- C’est fini.
-
- Tu es sur de ne pas l’avoir provoqué ?
- Tu crois que je m’amuse à agacer les chats pour qu’ils me griffent ?
- Non. Mais admets que c’est étrange qu’un chat vienne te griffer avant de repartir comme si de rien n’était.
Regulus le savait. Bien sur que c’était étrange, d’ailleurs il n’était même pas certain qu’il s’agissait d’un chat vu la taille de la bête.
- Fais attention à l’avenir.
Regulus aurait aimé lui dire de rester, parler, prendre un thé, mais c’est les épaules basses et la bouche close qu’il regarda Percy fermer la porte.
***
- S’ils agissent comme deux idiots nous n’y pouvons rien !
- Parce que tu croyais vraiment que ça allait marcher ?
- Tu aurais voulu quoi ? Qu’on lui lance un doloris ?
- Ce n’est pas ce que je voulais dire mais…
- Il y a des gâteaux au citron et au chocolat, le thé arrive.
- Il vaut mieux les faire se croiser inopinément.
- Inopinément ? Fred tu crois vraiment qu’ils sont cons ?
- Tss-tss mon petit Harry, il suffit de bien choisir les entremetteurs.
Le regard de Fred se posa sur Sirius avant de venir sur le portrait de Snape.
- Oh !
***
- Il m’a montré où se trouvait la trousse à pharmacie, j’ai roulé des yeux quand il m’a dit qu’il n’utilisait pas la magie pour des choses aussi futiles, et il m’a soigné.
- Hum-hum
- Et il est parti, comme ça ! Pouf ! Alors que j’allais lui demander de rester prendre le thé, ou des gâteaux, ou…
- Ou toi ?
- C’est ça, mais il ne m’a même pas laissé … Eh ! Non c’est pas ça, je ne voulais pas … je n’ai pas bien … et toi tu dis toujours des … on arrive jamais à parler avec toi !
***
Percy attendait depuis deux heures déjà le retour des autres. Quand Sirius avait proposé un week-end au Terrier, tout le monde s’était enthousiasmé et il avait suivi le groupe. Quand Severus - qui avait été apporté par Harry - avait parlé de cette histoire de plante rare ne poussant que dans les alentours et que Fred avait proposé une chasse au trésor, il s’était contenté de froncer les sourcils, mais comme Sirius n’était pas encore arrivé, il ne songea pas à mal. Ce n’est que lorsqu’il sentit un poids lui tomber dessus qu’il comprit être le meilleur pigeon de tous les temps.
***
Le souffle chaud et rapide de Regulus, l’odeur entêtante de Regulus, les cheveux longs de Regulus, la bouche de Regulus ; il avait l’impression de respirer, de se noyer dans une masse de sensations liées à Regulus.
Regulus ne lui était pas tombé dessus depuis une minute que déjà Percy avait l’impression de suffoquer. Il maudit Sirius et Fred et leur combines toutes moins subtiles les unes que les autres. Il n’en avait pas cru ses yeux en voyant Pattenrond s’éloigner du 12 Grimmaurd Place après s’être jeté sur Regulus, mais là trop c’était trop. Ils allaient l’entendre ce soir.
***
- Vous vous amusez avec mes sentiments ! Sans vous rendre compte que vous blessez, toujours pareil, jamais eu un moment calme, pourtant après la guerre, tu me déteste vraiment ? Pourquoi moi hein ? Sirius, irresponsable, pense qu’à s’amuser, faites la paire, blesser son propre frère…
- A peine.
- Tais-toi ! Je suis en colère, plus bas que terre, humilié. Pas compris que je ne l’intéresse pas, que je suis rien à côté de Snape et que…
Percy s’arrêta pour reprendre son souffle, mal lui en prit :
- Maintenant que vous avez cessez de geindre Mr Weasley, vous allez m’écouter attentivement.
***
Le salon était silencieux, sort de silence oblige.
- Si seulement Fred m’avait laissé sa nouvelle paire d’Oreilles à Rallonges…
- Je pense que Sirius et Mr. Weasley ont sous-estimés Mr. Weasley.
- Heureusement que vous éclaircissez la situation Professeur Dumbledore.
Sur son fauteuil, un peu à l’écart des autres, Regulus caressait distraitement Pattenrond avec qui il s’entendait parfaitement bien une fois les présentations faites et la situation expliquée. Il aurait aimé s’énervé pour avoir été manipulé aussi grossièrement, mais il avait préféré réfléchir à ce qui lui avait été dit et plus le temps passait, plus un sourire rusé ornait ses lèvres.
***
Après le discours de Snape, Percy sortit dans le jardin et se dirigea vers le ruisseau derrière la maison. Il fut surpris de voir une silhouette sur les bords de la rive et allait faire demi-tour en reconnaissant Regulus quand celui-ci lui fit signe de venir.
S’asseyant à ses cotés, Percy remarqua Pattenrond ronronnant dans les bras de Regulus.
- Il parait que ça apaise de caresser un chat.
Percy posa sa main sur le pelage roux et frissonna quelques instants plus tard lorsque la main de Regulus recouvrit la sienne. Qui aurait cru qu’un chat était le meilleur des entremetteurs.
Fin, merci d’avoir lu.