Afin de faciliter la lecture du schmilblick et de susciter de nouvelles envies de jardinage, nous vous compilons ici une quatrième histoire issue du défi L'Arbre à drabbles dont vous êtes le jardinier.
Cette entrée sera mise à jour à chaque ajout d'un nouveau drabble. De votre côté, vous pouvez continuer d'ajouter des suites - alternatives ou non - dans le post général du défi.
En revanche, toutes vos remarques et reviews concernant l'histoire en général, ou un drabble en particulier, sont les bienvenues en commentaires à cette entrée. Si vous avez participé à la rédaction de cette histoire, n'hésitez pas à tracker ce post pour recevoir les commentaires de vos lecteurs !
Défi : L'arbre à drabble dont vous êtes le jardinier
Auteurs (dans l'ordre) :
taraxacumoff,
jaakublue,
archea2,
ally_ashes,
tama_abi,
ally_ashesDisclaimer : Les personnages appartiennent à l'heureuse JKR. Les situations et les péripéties appartiennent aux auteurs respectifs (précisés en en-tête de chaque drabble)
Rating (susceptible d'être modifié selon la tournure des évènements) : G
Personnages : Regulus, Sirius, Minerva McGonagall, Albus
Ce couloir est d'une longueur absurde - quasi inhumaine, à l'échelle de cette trop vaste école.
Regulus avance sans un bruit, nimbé d'un silencio qui étouffe le claquement froid des chaussures sur la pierre, le bruissement de sa cape aussi noire que l'ombre dans laquelle il se faufile... jusqu'aux battements de son coeur qui semblent résonner follement à ses propres oreilles malgré tous ses efforts de maîtrise.
Ses doigts le conduisent, frôlant le mur, suivant les aspérités de la pierre, comptant les portes de bois sculpté.. Il y est presque... Puis soudain, un bruit de course, juste derrière lui, l'immobilise.
*
L’adolescent a juste le temps de se jeter dans une salle dont il repousse la porte sans la fermer. Il garde l’œil collé à l’entrebâillement. Voir sans être vu, surveiller ses arrières, prévoir les coups de l’adversaire… Des expressions qui sont devenues son quotidien. Les pas sont tout près maintenant. Il retient son souffle, la main crispée sur sa baguette.
Les ombres passent, rapides. Il les a reconnues sans peine malgré la pénombre : la haute silhouette austère de McGonagall serrant l’épaule de son frère au visage défait.
Il hésite. Les suivre ? Poursuivre sa propre mission ?
*
La tentation est forte, mais ne tient pas durablement face à l'autre perspective. Le rendez-vous depuis si longtemps annoncé, si minutieusement préparé, infiniment plus important que ces gamineries...
Il attend quelques minutes encore, puis lorsque l'écho des pas s'est évanoui dans le silence nocturne, se glisse hors de sa cachette.
Une autre porte. Une niche dans le mur, où loge une vieille coupe d'argent. Pièce suivante : un heurtoir de bois profile sous ses doigts la forme d'un poing fermé.
Trois coups infimes, que la magie répercutera, selon un rythme précis.
La porte s'ouvre sans un murmure, sur une haute silhouette bien connue.
*
Pincé par le Directeur, tu parles d’une veine.
« Monsieur Black, vous aussi, vous ne savez résister à un sorbet à la violette en cas d’insomnie ? »
Pourquoi est-ce qu’on confie leur éducation à un vieux cinglé, déjà ?
« C’est une bonne chose que je vous croise ainsi…Le Professeur McGonagall aurait pu croire que vous étiez debout, à une heure où un jeune garçon devrait se reposer, pour monter un mauvais coup. »
Oui, mais elle lui aurait mis deux heures de colle et basta, alors que là….
« Je voulais, de plus, vous parler …. »
Aïe….
*
-D'ordinaire je vous aurais fait monter dans mon bureau, mais j'ai le sentiment qu'à cette heure-ci, nous serons tranquilles.
Malgré ses yeux pétillants, comme toujours, Regulus sentit que le directeur était on ne peut plus sérieux.
-Il me semble, monsieur Black, qu'en ce moment, vous vous occupez d'autre chose que de vos études, n'est-ce pas ?
Son regard empreint de perspicacité le mit tant mal à l'aise qu'il en détourna le sien. Bien que le jeune Serpentard tentait de n'en rien montrer, comme aurait agit n'importe quel Black digne de ce nom, il se sentait immanquablement pris au piège.
*
D'un coup de baguette, le vieil homme fait apparaître deux pliants et une table basse, puis un service à thé complet, jusqu'à la pince à sucre. Regulus, de plus en plus déconcerté, le voit s'asseoir devant la table et lui désigner l'autre siège du doigt.
- J'ignore qui a dit qu'une discussion sérieuse ne devait jamais se mener le ventre creux, mais c'est un axiome auquel j'adhère. Asseyez-vous donc, jeune homme. Crumpet?
Regulus s'asseoit donc au milieu du couloir, le dos raide et, automatiquement, déplie la petite serviette d'une secousse élégante du poignet. Education Black oblige, même si son estomac est déjà pris d'assaut par un vol de phalènes.
Devant lui, le Directeur glisse trois sucres dans sa tasse avant de relever la tête. Un regard bleu cherche le sien, soudain sérieux.
- Voyez-vous, j'ai reçu aujourd'hui une lettre vous concernant. Une lettre... non-signée.
*
- Ah…
Il était incapable de prononcer une phrase construite, mais Dumbledore ne semblait pas avoir perçu son malaise.
- Mais je me targue de connaître l’écriture de tous mes élèves.
- Puis-je… puis-je savoir ce qu’elle dit ? Ce dont on m’accuse ?
- Vous accuser ? Pourquoi vous accuserait-on de quoi que ce soit ?
- C’est-à-dire que…
Il ne continua pas. Il était en train de le piéger, c’était évident.
- Etrange chose que le sorbet à la violette. Jeune je la dévorais et elle me laissait un goût amer dans la bouche. Alors que si on la déguste en prenant le temps d’y réfléchir, on peut y trouver des parfums étonnants.
Le regard bleu le fixait à nouveau.
- Mais je vous ennuie… il est tard et Miss McGonagall est de service ce soir. Vous savez combien elle est sévère avec les Serpentards, même ceux qui ont une petite faim nocturne. Souhaitez-vous que je vous raccompagne ?
Le sous-entendu était clair, mais il ne se laisserait pas faire.
- Au sujet de cette lettre…
- Monsieur Black, rien ne se passera ce soir grâce à cette lettre. Vous avez des amis, à votre insu, alors réfléchissez
*
Le message n’est pas bien dur à comprendre, et tout laisse à supposer que son rendez-vous de ce soir est fortement compromis.
- Il me semble évident que j’ai des amis, Professeur, je…
- Je pensais mettre en place une option jardinage. Vous devriez vous y inscrire, ainsi que certains autres de vos camarades Serpentards, cela vous ferait le plus grand bien.
Regulus fixa les yeux pétillants du directeur, éberlué.
- Les fleurs ont bien souvent des vertus apaisantes, vous savez… Je vous raccompagne ?
Regulus hoche distraitement la tête, l’esprit plein de tulipes et de jonquilles, se demandant où l’autre veut en venir.
- De plus, acheva Dumbledore en se levant, cela permettrait aux cuisines d’être alimentées régulièrement en violettes.
L’élève, déconcerté, regarde table, chaises, service de thé et pince à sucre disparaître en se disant que le directeur de Poudlard est définitivement fou.
*
Fou ou pas, il doit aller jusqu’au bout. Il lui suffit d’attendre qu’il s’endorme, il aura encore le temps de subtiliser la carte de ces quatre idiots. Celle qui lui gagnera les faveurs des Autres.
Avec un sourire forcé, il suit Dumbledore, espérant pouvoir le semer lorsque leurs chemins se sépareront. Mais il commente le dernier match de Quidditch avec passion, sans s’interrompre lorsqu’ils passent devant l’escalier qui mène à ses appartements. Lorsqu’ils parviennent à la porte du dortoir, tout espoir s’évanouit.
- Je parle, je parle, et il est déjà fort tard. Bonne nuit, Monsieur Black., et souvenez-vous de mes conseils.
Regulus marmonne un « bonne nuit » et regagne son lit, où il prépare sa prochaine escapade.
Au petit-déjeuner, il est prêt à assiéger la tour des Gryffondors, en plein jour s’il le faut. Il se rend à peine compte de ce qui se passe dans le Grande Salle, jusqu’à ce que son voisin lui donne un coup de coude.
- Qu’est-ce qu’elle a à te regarder comme ça ?
Sans y penser, Regulus suit la direction indiquée. Lily Evans le toise un instant avant de baisser les yeux. Lily… Une fleur.
La lettre.
A SUIVRE
Si vous souhaitez prendre la suite de cette histoire, le dernier drabble en est
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