Hors défi - Les vacances sont presque finies.
Titre : Les vacances sont presque finies.
Disclaimer : rien n’est a moi, tout est à JKR. Vous vous doutez bien que je n’aurais pas tué ainsi les meilleurs ! Je les aurai juste séquestrés dans ma chambre.
Rating : PG
Type : drabble
Défi : Hors défi
Personnage : Sirius
Nombre de mots : 331 mots
Note : J'avais écrit ça pour le défi vacances. Et au moment de poster, je me suis souvenu des mots obligatoires. (Oui, je suis un boulet !). Et comme je suis un feignasse, je n’ai pas eu le courage de modifier mon texte. Je crois que je l’aime bien tel quel.
Merci
rebecca_vonbird qui a corrigé tout ça!
Les vacances sont presque finies. Il sera bientôt seul.
Cette maison a besoin de cris d’enfant pour être vivable.
Sans les rires et les chamailleries, plus rien ne lutte contre contre l’angoisse épaisse et boueuse qui suinte le long des plinthes. Quand les visages encore ronds ne repoussent plus les murs avec leurs sourires, la maison se referme inexorablement, elle s’affaisse sur vos espoirs, creuse la terre autour de vous.
Les enfants vont repartir et cette maison va redevenir un tombeau.
Il le sait, il l’a déjà vécu. Il l’a appris, il y a longtemps, quand le rire clair de son frère s’est éteint. Quand ils sont devenus des soldats, des ennemis…
C’est arrivé sans prévenir, soudainement.
Il s’est mis à courir et Regulus n’a pas suivi. Il a glissé le long d’une rampe et Regulus a fermé la porte de sa chambre.
Il a lutté, il a ri pour deux. Il a menti, pour faire croire à la maison qu’il était encore le plus grand, le plus fort, l’aventurier sans peur avec une épée de carton.
Mais la maison n’est pas dupe. Elle sait quand le rire est feint, elle s’en nourrit. Elle sait quand le jeu est un fardeau, et elle vous ronge. Elle fouille. Elle creuse lentement et déterre la petite cassette si bien enfouie qui contient vos peurs. Elle vous tient par les tripes.
Alors, lui, il y a longtemps, il est parti. Il a fui. Il a laissé le frère sombre qui ne rit plus. Il a claqué la porte bien fort. Mais les murs n’ont même pas tremblé, ce jour là, il est le seul à avoir eu peur.
Aujourd’hui, les enfants sont sortis, ils préparent leur rentrée. La maison est calme.
Elle patiente sans bruit. Elle attend son heure.
Les vacances comme l’enfance n’ont qu’un temps. Elle, assise sur ses fondations, est éternelle, aussi tenace, aussi implacable que la mort.
Il croit l’entendre rire.
Les vacances sont presque finies. Le répit de Sirius aussi.