Défi : 1ère manifestation de magie - La crainte du cracmol

[felisoph]

Titre : La crainte du Cracmol

Disclaimer : l’univers et les personnages appartiennent à JKR, la situation décrite à mon imagination

Rating : G

Type : Ficlet

Personnages : Sirius, Phineas Black (guests : Bellatrix, Narcissa, Andromeda, Kreattur)

Nombre de mots : 3396 (selon word, mais là, je renonce à compter, je vais lui faire confiance !)

Notes : L’

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[felisoph]

Tout à leur excitation, les deux nouvellement-sorciers s’approchèrent à nouveau du garde-corps, visiblement décidés à retenter l’expérience. Ayant désormais éprouvé la technique, ils parvinrent en un temps record à s’asseoir au-dessus du vide et, main dans la main, se jetèrent à l’instant où la voix forte de Phineas tonnait dans leur dos :
- « Vous n’avez plus assez peur, paire de décérébrés ! »

Comme prévu, il n’y eut pas de « plop » magique, cette fois-ci. Les deux gamins s’amusaient bien trop pour qu’une émotion assez intense les étreigne et les protège. Phineas se résignait déjà à voir s’éteindre cette branche de la Noble et Très Ancienne Maison des Black tout en envisageant un séjour prolongé dans son cadre de Poudlard quand les petits corps atterrirent au sol dans un bruit sourd mais moins violent que prévisible. L’aïeul maudit sa condition qui l’empêchait d’aller se pencher par-dessus la rambarde pour faire un inventaire des dégâts. A la seconde de l’impact, des pleurs éclatèrent. Il pencha un peu la tête, dubitatif. Ils ne s’étaient donc pas écrasés comme des moucherons sur les dents d’un attrapeur de Quidditch volant sourire aux lèvres.
A peine cette réflexion formulée in petto, il entendit la voix hystérique de son arrière petite-fille.
- « Mais qu’est-ce que vous avez dans la tête tous les deux ? Qu’est-ce qui se serait passé si vous n’aviez pas crié et que je n’étais pas arrivée ? Qu’ai-je donc fait à Salazar pour hériter de deux têtes de trolls comme vous ! »

Phineas n’eut nul besoin de la vue pour identifier clairement les deux paires de gifles qui balayèrent les quatre joues humides de larmes. Les sanglots redoublèrent tandis que la mère faisait le tour des bleus et des éraflures en commentant d’une voix aigre.
- « Ton genou te fait mal, Regulus ? C’est bien fait et tu t’en tires encore bien. Oui, ta main saigne, Sirius, j’ai vu. Estime-toi heureux que ce ne soit pas pire. »

Petit à petit, à mesure que la mère, excédée et rétrospectivement folle d’angoisse, soignait les plaies et les bosses, les pleurs se calmèrent dans un concert de reniflements et de gros soupirs. Finalement, Phineas entendit les premiers mots distincts de Sirius :
- « Mère, on est des sorciers. »

Regulus renchérit :
- « Et des super forts, en plus. »

Dans son cadre, le patriarche de la Noble et Très Ancienne Maison des Black laissa s’épanouir le sourire aussi amusé que fier qui gagnait ses lèvres avant d’opérer une retraite prudente vers Poudlard. Walburga ne serait peut-être pas tout à fait convaincue du bien fondé de son intervention dans cette découverte du potentiel de ses fils.