Promis juré... ou presque

Jan 23, 2009 07:47


Titre : Promis juré...ou presque
Auteur : aylala 
Catégorie : Question du mois "Tu la tiendras cette promesse?"
Membres de la famille : Molly et Arthur
Rating : G
Disclaimer : Tout à JKR


Promis juré… ou presque

Arthur était satisfait de sa soirée, il avait avancé encore plus qu’il l’avait imaginé. Il se redressa et observa son œuvre avec tendresse. Ses mains étaient pleines de cambouis et il imaginait que son visage devait être dans un piteux état. Impossible de rentrer chez lui dans cet état. Il lança  alors avec soin de nombreux sort de nettoyage et lorsqu’il se fut assuré qu’il était présentable, sortit du garage pour rejoindre la maison.

Il y avait encore de la lumière dans la cuisine, Molly n’était donc toujours pas couchée. Il était pourtant très tard et elle lui avait paru fatiguée et soucieuse au dîner…

En entrant dans la pièce, se fut le bruit de vaisselle que l’on manipule avec force qui l’inquiéta en premier. Sa femme était en train de nettoyer l’argenterie qu’ils avaient reçu à leur mariage et qui n’avait servit que pour les baptêmes des enfants. D’aussi qu’il se souvienne, ces couverts ne quittait pas le buffet du salon, sauf quand Molly avait besoin de se défouler. Elle entamait alors une série de grands nettoyages. A voir la manière dont elle manipulait les fourchettes, Arthur eut des difficultés à déglutir. Qu’est-ce qui avait pu la mettre dans un tel état ?

- « Euh… Mollynette… Tout va bien ? » demanda-t-il alors d’une toute petite voix.

Il y eut un bruit d’argenterie posé avec force sur le rebord de l’évier puis Arthur vit son épouse se tourner vers lui en fronçant les sourcils. Il tenta d’esquisser un faible sourire qui s’évanouit bien vite.

- « Non ! Non tout ne va pas bien ! » gronda-t-elle d’un air menaçant et la voix pleine de colère.

Arthur haussa le sourcil d’un air surpris. Que c’était-il donc passé pendant qu’il était dans le garage ? Il voulu faire un pas vers elle mais elle le dissuada en levant vers lui son index menaçant.

- « Et tu sais pourquoi ça ne va pas bien Arthur Weasley ? Tu veux savoir pourquoi ? Parce que cela va faire une semaine que chaque soir après le dîner, tu files t’enfermer dans le garage sans dire un mot ! »

Ce n’était que cela ? Arthur se sentit soulagé. Un temps, il avait cru avoir fait quelque chose de mal. Il se détendit un peu, mais ce n’était pas une bonne idée car le regard de Molly se fit de plus en plus dur.

- « Une semaine que tu n’es pas là pour coucher les enfants, une semaine que tu n’as pas discuter un peu avec tes fils, une semaine que tu n’es pas au courant des dernières bêtises des jumeaux ou du dernier bobo de Ginny ! Une semaine que tu me laisses passer mes soirées toute seule pour aller t’enfermer faire Merlin sait quoi ! Et bien ce soir, j’en ai assez Arthur ! »

- « Mais Molly… »

- « Non ! Il n’y pas de « mais Molly » ! » s’emporta-t-elle alors.

Et Arthur cru voir des larmes se former dans le coin de ses yeux. Cela le désola. Il n’avait jamais voulu lui faire de peine. Il ne s’était pas rendu compte qu’elle puisse mal prendre à ce point le temps qu’il passait dans son garage.

- « Je ne te vois pas de la journée et quand tu rentres le soir c’est à peine si tu m’embrasses ! Tu englouti ton dîner sans l’apprécier et tu files te cacher… Alors excuses moi de me poser des questions ! Tu ne m’aimes plus, c’est ça ? »

Arthur fut soufflé. Comment pouvait-elle penser des choses pareilles ? C’était inconcevable ! Il la fixa avec de grands yeux ronds.

- « Je… Je… Molly… c’est… non ! »

- « Oh arrête ! Je ne suis pas idiote ! » souffla-t-elle d’une voix tremblante « Tu m’évites ! »

- « Non, je ne t’évites pas… »

- « Si ! »

- « Mais bien sûr que non Molly ! Voyons, ma Mollynette, comment peux-tu croire un seul instant que je puisse ne plus… »

- « Alors qu’y a-t-il de plus important que moi pour toi dans ce garage ?! » lui demanda-t-elle avec colère.

Arthur se sentit rougir, soudainement mal à l’aise. Il aurait préféré qu’elle évite cette question.

- « Rien… » murmura-t-il sans conviction.

- « Ben voyons ! » siffla Molly avec colère « Alors comme ça tu préfères être avec rien plutôt qu’avec moi !

- « Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire… »

- « Alors réponds Arthur ! Qu’est-ce qu’il y a dans ce garage qui m’arrache mon mari tous les soirs ? »

Elle était menaçante, lui faisait un peu peur. En tout cas, il était incapable de lui dire non quand elle le fixait ainsi. Et bien qu’il sache pertinemment que ce n’était pas une bonne idée, il soupira et hocha la tête. Il tendit la main dans l’espoir qu’elle la saisisse, mais Molly l’ignora superbement et passé devant lui, le nez en l’air dans une imitation de dédain qui ne lui allait pas du tout. Arthur soupira.

Ils quittèrent donc tous les deux la cuisine illuminée pour parcourir la cour sombre et se retrouver devant la porte du garage. Molly se figea et Arthur vint se placer à ces côtés.

- « Ce n’est pas aussi grave que tu le crois » murmura-t-il « Mais je pense que cela ne va pas te plaire… »

Son épouse lui répondit par un grognement indistinct et après avoir pris une grande inspiration, Arthur se décida à ouvrir la porte.

- « Lumos… » murmura-t-il tandis que s’ouvrait devant lui ce qu’il aurait tant préféré cacher à sa femme.

S’il avait su, il se serait montré plus discret, mais maintenant il n’avait plus le choix. La lumière de sa baguette éclairait son œuvre qu’il fixait avec obstination, refusant de regarder Molly.

- « Non mais… Qu’est-ce que c’est que ce truc !!! » s’indigna-t-elle à cet instant.

Arthur grimaça légèrement.

- « Ce n’est pas grand-chose, vraiment, une broutille… »

- « Qu’est-ce que c’est ? » demanda une nouvelle fois Molly en insistant bien sur chaque mot.

- « C’est… une voiture… » avoua Arthur, très mal à l’aise.

Il tordait nerveusement ses mains.

- « Tu te rappelles, il y a eu une grande perquisition il y a une dizaine de jour chez les Fetjen. On a retrouvé plein d’objet moldu qu’il trafiquait pour les revendre. Il avait à peine commencer à essayer de la faire voler… »

- « Arthur Weasley ! Ne me dis pas que tu as volé cette voiture lors d’une de tes perquisitions !!! » s’indigna Molly.

- « Non… Non… Je l’ai racheté au Ministère… » murmura-t-il.

Mais sa voix n’était pas assez basse pour qu’elle ne l’ait pas entendu et il sentit monter en elle une colère qu’il aurait préféré éviter.

- « C’est légal tu sais !! » se défendit-il « Et je l’ai eu pour trois fois rien, elle ne fonctionne presque plus… »

- « Alors ça… Je croyais que tu avais atteint ton maximum en rachetant les pièces détachées de la moto volante de cet assassin de Black pour ta collection, mais voilà que maintenant tu… Attends…. Attends un peu… »

Arthur grimaça. Sa femme avait toujours été tellement vive d’esprit.

- « Ne me dis pas que tu as l’intention de trafiquer cette voiture pour la faire voler ?! » s’indigna-t-elle « Ce serait stupide Arthur ! Tu le sais n’est-ce pas que ce serait tout à fait ridicule !!! »

- « Il vaut mieux voir ça comme une expérience scientifique… » tenta-t-il .

- « Une expérience scientifique ?! » s’étrangla Molly « Et après on se demande encore d’où tes fils tiennent leurs penchants pour les bêtises ! »

Arthur baissa les yeux.

- « Il n’y aura pas de voiture volante dans cette maison, tu m’entends, jamais ! » menaça-t-elle.

- « Mais Molly… »

- « Non ! C’est dangereux, c’est stupide et quoi que tu en dises, je ne suis pas sure que ce soit autorisé ! »

- « Je te promets que… »

- « La seule chose que tu vas me promettre Arthur, c’est de te débarrasser de ce truc ! »

- « Mais j’ai presque réussit à la faire démarrer l’autre jour… Ce serait dommage de laisser tomber maintenant ! »

- « J’ai dit : « pas de voiture volante chez moi ! » » insista Molly avec courroux « Promets moi que tu vas me jeter tout ça aux ordures ! »

Arthur soupira. Il songea un moment à lui tenir tête, mais vu l’état dans lequel elle était, cela n’aurait été que pure perte.

- « Je te promets de m’en débarrasser » murmura-t-il, résigné.

- « Bien ! » lança Molly « Je suis soulagée que tout cela soit fini… Rentrons-nous coucher maintenant! »

Et elle quitta le garage d’un pas décidé. Arthur lui, se tourna vers son œuvre, sa voiture presque volante, son projet insensé auquel il tenait tellement et fronça les sourcils.

Il faudrait lui trouver un autre endroit pour terminer ses travaux. Pourquoi pas la vieille grange moldue un peu excentrée. Elle ne se trouvait qu’à quelques kilomètres. Il parviendrait bien à la faire croire hantée pour être tranquille…

Il soupira une nouvelle fois. Cela lui poserait des problèmes supplémentaires, c’était certain, mais il n’abandonnerait pas. Il touchait presque au but ! Ce serait criminel d’arrêter maintenant.

Quand à la promesse faite à Molly, il la tiendrait plus tard.

Après tout, il lui avait promis de s’en débarrasser… mais il n’avait pas précisé quand…

fic, molly, question du mois, arthur

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