Aspirine, ou comment se cogner la tête contre un mur en une leçon
Comment se cogner la tête contre un mur en une leçon: allumer un ordinateur.
Même si je suis censé être né au début du vingtième siècle, je me demande si je ne suis pas un handicapé de l'internet. niaaaah! Comprends rien, moi!
Je vous raconterai mes malheurs, et après, je retournerai dormir, je crois que finalement, rester éveillé est une épreuve trop difficile pour un somnambule tel que moi.
Il y a quelques temps déjà, j'ai, dans un instant de folie, créé un compte sur Live Journal. Ce fut là que tout s'écroula, que ma vie en noir et blanc devint grise et sans espoir. Ce fut à cet instant précis que je compris que je me damnai pour l'éternité. Et, comme l'a si justement dit Jean Sol, "l'éternité c'est long, surtout vers la fin".
Je n'acceptai pas cette malédiction, et je cherchai par tous les moyens à la contourner. Je décidai alors de tenter de comprendre le fonctionnement mystique de ce site pour le moins obscur... Mal m'en prit. Lorsque je me lançai, plein d'espoir, dans la personnalisation de mon journal, je sentis que je ne m'en remettrais pas. J'entrai dans un monde au langage étrange, et, il faut bien le dire, absolument incompréhensible. Je ne résiste pas à vous en donner un échantillon (mais si, c'est gratuit!): layout, lj-cut, friends, entry...
Mes amis, le croirez-vous? Je surmontai cet obstacle, tant ma détermination était grande! Je choisis ce fameux "layout": nebula. Ne vous demandez pas pourquoi j'ai choisis celui-là. Je crois que c'est celui dont le nom s'apparentait le plus à mon état d'esprit. Je choisis le "language": french! oh, oui, français je te retrouve enfin, après des semaines d'errance dans le site maudit! Je choisis mon "userpic": c'est celui qui se trémousse au début de ce message, il me semble...
Vint enfin le choix des couleurs. Fatale seconde! Mes amis, c'est bien simple, je ne comprenais rien. Une âme charitable que je rencontrai le long de mon calvaire m'offrit l'outil qui me manquait. Aimable dame! Je n'ose vous bénir, mais vous le méritez, ô combien! Vous pouvez admirer lecteurs, le résultat de longues heures de veille... Mon journal est enfin lisible!
Mais la malédiction, toujours, me poursuivait. Je me rendais bien compte que tous mes efforts seraient vains tant qu'aucun message ne serait posté. Ah! Cruelle désillusion! Je me mis en chantier alors, et, par miracle, accomplis ma tâche. Oui! J'y étais parvenu! Mon premier message! Imaginez, frères, la joie du pauvre somnambule, à la vue de ce prodige! La fortune me souriait. L'avenir me paraissait moins noir...
C'était sans compter l'ardeur presque passionnelle du sort, qui s'attachait à moi.
J'avais cru conquérir le monde fou du Live Journal. Naïf! Je n'en avais que forcé la porte!
La première quête fut celle du LJ-cut. Combien de fois, frères, l'aurai-je vainement tenté? Il me semble pourtant que cette tentative va bientôt être couronnée de succès. Oui, mes amis, lorsque je posterai ce message, l'heure de vérité aura sonné, il sera temps de voir si je serai effectivement damné à jamais.
Comment? Vous ne connaissez pas l'histoire de Cesare, le somnambule diseur de bonne aventure? Je vous la conterai tantôt. Il me faut à présent regagner mon humble paillasse.
Ne vous inquiétez surtout pas de mon état de santé, l'infirmière est derrière moi, et au moindre geste violent, elle a cette chemise étrange à me mettre. Et puis, le douches ne sont pas bien loin!
A bientôt pour de nouvelles aventures! ("playmobil..." non, mademoiselle, pas tout de suite la chemise!!)
Cesare