Au Royaume de nos Âmes, Chap 7 (WIP)

Sep 25, 2006 20:51


Warnings du chapitre : No Voldie mais entrée en scène d'un autre serpent (que deviendrait Harry sans son serpent ? Lol) Aucune prétention, Ze Pet n'arrive certainement pas à la cheville des légendaires Smitty, Sylarana ou Argutus mais il m'appartient <3

CHAPITRE VII

Seul au monde… En quelque sorte.

« Qu’est-ce que tu crois être en train de faire, à traîner dans les couloirs comme ça, gamin ! Tu ne vois pas que tu gênes tout le monde ! »

Pétunia inclina légèrement la tête de côté sans pour autant quitter l’écran de la télévision du regard en entendant son mari gronder l’enfant une fois de plus. C’était la quatrième fois depuis ce matin, mais après deux mois, on pouvait aisément affirmer que la routine s’était installée au sein du 4, Privet Drive. Elle pouvait même prédire avec exactitude quelle serait la réponse de la petite forme sans nulle doute à terre.

« Dé-désolé, on-oncle Vernon. »

Depuis quand est-ce que l’enfant s’était mis à bégayer ? Est-ce qu’il bégayait déjà avant ? Elle ne saurait le dire, mais une chose était sûre, aucun incident ne leur avait été rapporté depuis.

Depuis que Vernon avait décidé de prendre les choses en main.

Plus question d’ignorer l’enfant, vivre comme s’il n’existait pas. L’enfant devait savoir qu’ils étaient au courant de tout ce qu’il faisait.

Qu’il serait puni à la moindre anomalie.

Ainsi, seul un appel la veille des vacances de Noël leur apprenant que la punition de l’enfant avait été levé considérant son… Attitude repentante leur avait confirmé que l’enfant n’avait plus osé rejouer un de ses mauvaistours, restant au contraire discret à l’école.

« File dans ton placard que je ne te revois plus avant le dîner ! »

« Ou-oui, on-oncle Vernon. »

Le changement d’attitude de l’enfant était une preuve incontestable que leur méthode pour le rendre normal fonctionnait à merveille. Ils avaient eu tort autrefois de le laisser aussi libre et maintenant, en le remettant à sa place à la moindre infraction et en toute occasion, l’enfant ne commettait plus aucune erreur.

Il savait qu’ils veillaient.

À chaque seconde de la journée.

Remontant machinalement ses lunettes qui lui glissaient constamment sur le nez, Harry essuya avec difficulté la sueur qui perlait de son front et réprima les frissons qui lui traversaient le corps. Il pouvait sans difficulté sentir sur sa peau, et à travers le chandail trop large qu’il portait, l’air glacé de décembre. La monture de ses lunettes était un peu trop grande pour son visage fin, mais elle était la moins chère du magasin, et donc la seule que sa tante avait consenti à acheter pour lui.

« Les garçons à cet âge grandissent tellement vite, demain elles lui iront comme un gant. »

Sa tante avait gloussé en disant ces quelques mots avec un grand sourire, mais Harry se souvenait encore de la poigne de fer qui avait pris son épaule en étau.

Il avait gardé la tête baissée et avait dû se mordre la lèvre inférieure pour ne pas laisser échapper le gémissement de douleur qui avait menacé de le trahir.

Il ne fallait pas attirer l’attention. Surtout pas. C’était une leçon qu’il avait appris par cœur depuis l’incident du préau qui avait chamboulé sa courte vie.

Évitant avec soin le nain de jardin en porcelaine au sourire dément qui poussait joyeusement sa petite brouette, Harry se baissa à nouveau pour creuser la terre à ses pieds.

C’était désormais les vacances de Noël, et Harry devait aider à la décoration pour les fêtes. Tante Marge devait arriver dans la semaine c’est pourquoi tout devait être parfait pour l’accueillir. Son oncle avait d’ailleurs l’intention de planter un grand sapin devant la maison pour l’occasion et montrer ainsi aux voisins que les Dursley ne lésinait certainement pas sur les dépenses quand il s’agissait de telles fêtes.

Mais c'était à Harry que revenait la tâche de s'occuper du futur emplacement de l'arbre. En fait, tante Pétunia était en train de préparer des cookies et, méfiante, avait ordonné à Harry de sortir s’occuper du jardin.

De se rendre utile.

Il aurait cent fois préféré rester à l’intérieur où il faisait plus chaud mais Harry savait que cela n’aurait servi à rien de protester.

/Fffffroid.../

Le garçon acquiesça distraitement de la tête et murmura de sa petite voix son accord.

« Un peu, oui. »

Tout à coup, il sentit quelque chose d’humide lécher sa main et sursauta malgré lui. Reculant d’un pas, Harry baissa la tête et ce qu’il vit aurait dû l’horrifier s’il n’était pas si étonné de l’entendre parler.

/Ffffroid…/

Un serpent.

Un petit serpent, certes, mais un serpent tout de même, et parlant qui plus est, en plein exercice de contorsionnisme. La langue fourchue sortait et retournait dans la cavité buccale à une vitesse folle et semblait cherchait quelque chose.

Le bout de chair rose toucha une fois de plus sa main et les yeux d’Harry s’agrandirent de stupeur en entendant le petit reptile pratiquement ronronner de bonheur.

/Chhhhhaud…/

Que… ?

Curieux et faisant preuve d’un courage que seuls les enfants semblaient capable d'avoir en de telles occasions, Harry toucha du bout des doigts la tête du reptile à l’air somme toute inoffensif, et vit avec surprise l’animal se tortiller encore plus sur lui-même et s’enrouler tout doucement autour de son fin poignet pour finalement disparaître sous la manche de son chandail.

/Chhhhaud…/

Et un léger ronflement suivit la déclaration de pur bonheur du reptile.

Mais… ?

« HARRY ! »

Sursautant fortement, Harry sentit le serpent resserrer sa prise autour de sa nouvelle perche comme pour se réajuster à sa nouvelle position, et se releva, la manche de son trop grand chandail masquant totalement le bracelet vivant qui ornait désormais son poignet.

Mais pourquoi est-ce que c’était toujours sur lui que ça tombait ?

/Umm, encore une, elles sssssont déliccccieuses./

Harry lui tendit avec précaution une araignée vivante et gesticulante qui disparut aussitôt dans la gueule du serpent.

/Déliccccieuse./

« Co-comment tu fais p-pour parler ? »

Délaissant la proie potentielle dans le coin supérieur droit du placard sur laquelle il lorgnait depuis un moment en digérant sa dernière victime, le reptile reporta son regard hypnotisant sur sa nouvelle source de chaleur.

/Ccc’est toi qui parles, petit…/

/Qu-quoi /

/Tu sssais, tu es mon premier Deux-Pattes qui ssssais parler./

/Je-je parle anglais./

/Anglais ? Est-cccce le langage des Deux-Pattes ? Tu sssiffles comme nous, mon petit Sssserpent à deux pattes./

/Cccc’est p-/

Pour la première fois depuis le début de la conversation, Harry remarqua la différence dans les intonations qui sortaient de sa bouche. C’était à peine perceptible à ses oreilles, mais il pouvait en effet distinguer le léger sifflement qui accompagnait ses paroles, comme une sorte d’accent.

/Co-comment /

Le serpent ne lui prêtait plus aucune attention, s’enroulant agilement autour de son poignet comme si c’était une habitude cultivée depuis des années.

/Shhh... Chhhhaaud… Shhhh/

/M’sieur Ssserpent /

Mais seul un léger sifflement-ronflement lui répondit.

/Cccc’est vrai que les Deux-Pattes ne ssssavent pas parler normalement, tu dois être sssspéccccial… Tes parents étaient-ils des sssserpents ? Ou es-tu un Faiseur d’étinccccelles ? Ils font toujours des trucs bizarres cccceux-là…/

/Umm… Mes parents étaient humains ausssi. Enfin, je crois./

/Logique, ssssinon je le ssssaurais./

/...Umm, oui, sssûrement. Ccc’est quoi un Faiseur d’étincccelles /

/Un Deux-Pattes qui joue avec un bâton et fait de la magie./

/La-la magie n’existe pas./

/Shhh… tu n’es encore qu’un nourrisssson… ne ssssais-tu donc rien /

/Je ssssais lire. Et écrire. Et on a commenccccé les divisions aussssi /

/Je te parle de vraies connaissssances… Il est évident que tu ne ssssais encore rien. J’ai vu des Deux-Pattes faire de la magie avec des bouts de bois… et ccccertains de mes congénères ssssont sssspécccciaux aussssi… J'ai un cousin qui a fait route avec un Runespoor au Burkina Faso une fois... Tu te rends comptes ? Un Runespoor... Monsieur se croyait spéccccial avec ses trois têtes et ses écailles oranges... mais pondre des oeufs par la bouche, qu'est-ce que t'en penses ? Moi je dis que-/

/Euh.../

/Shhhh... je disais ? Oui, toi, tu es sssspécccial aussi, mais c'est évident, mon petit Deux-Pattes à moi. Tu ssssens comme moi. Ccc'est pour ça qu'on s'est rencontré alors que j'avais ssssi froid. Cccc'est le dessstin... Tu devais me réchauffer... Shhh, mon Deux-Pattes à moi.../

/Mais je suis Harry. Juste Harry. Un humain, un petit garçon comme les autres /

/N’as-tu jamais rien fait d’extraordinaire, mon petit sssserpent ? N’y a-t-il rien d’extraordinaire chez toi /

/…/

/Tu vois que tu le ssssais. Tu es sssspécccial. Je vais rester avec toi. Tu as besoin de quelqu’un comme moi, cccc’est évident. Shhh… Tu es à moi maintenant. Mon Deux-Pattes, mon humain. Donne-moi encore une de cccces ssssi déliccccieuses araignées./

/Comment tu t’appelles /

/Je suis Ssserpent. Un ssserpent est un ssserpent./

/Mais tu dois avoir un nom pour toi, non ? Un nom pour te différencccier des autres./

/Bien sssûr que nous sssommes touss différents les uns des autres alors pourquoi as-tu peur de ne pouvoir nous différencccier ? Pourquoi avoir besoin d’une chose aussssi futile qu’un nom ? Je sssuis moi, et toi, tu es mon humain donc différent des autres Deux-Pattes…/

/Mais je suis Harry./

/Sssi tu veux, mon Harry./

/Est-ccce que… est-ccce que je peux te donner un nom /

/Est-ce ssssi important ? Ummm… Pourquoi pas, comme ççça les autres rampants sans ccccervelle sauront que tu es à moi. Je veux quelque chose de brillant… Mais cccce n’est vraiment pas ssssi nécccessssaire. Quel autre sssserpent aurais-tu besoin d’appeler de toute façon ? Tu n’as besoin que de moi./

/…/

Doc (parce que Doctissimus était vraiment impossible à dire) n’était pas un chien comme il aurait bien aimé en avoir.

L’année dernière, Harry avait envié Dudley pour avoir eu un chiot qu’il réclamait à grands cris depuis des semaines pour son anniversaire malgré les protestations de sa tante. Il avait bien vu que la simple idée de poils de chien sur le canapé ou sur le tapis éveillait un rictus dégoûté sur son visage sévère, mais cette dernière n’avait pas eu le cœur à refuser le dernier objet de désir de son fils.

Ils avaient enfermé l’animal - nommé Brutus, bien sûr, parce que c'était normal qu'un chien pareil soit un Brutus - jour et nuit dans sa cage cependant que Dudley s’était amusé toute la première semaine à provoquer la pauvre bête avec une baguette qu’il passait à travers la cage.

Dudley avait ri des grondements impuissants de l’animal.

Oncle Vernon avait félicité son fils pour ses méthodes de dressage.

Et l’animal avait profité de la première ouverture pour s’enfuir, à la grande joie d’Harry qui n’avait souhaité que ça.

C’était comme si un de ses vœux s’était exaucé ce jour-là.

Doc n’était pas un chien, mais ce n’était pas important. Tous les deux pouvaient se comprendre à merveille et depuis qu’il avait à s’occuper du serpent, Harry se sentait moins seul.

Mais infailliblement, Doc lui faisait penser à M’sieur Tom.

Après ce jour-là, Harry avait tenté d’oublier jusqu’à l’existence même de M’sieur Tom. S’il l’oubliait, il ne pourrait pas le détester, n’est-ce pas ?

Tel était le problème d’Harry, il ne voulait pas détester M’sieur Tom mais c’était la chose à faire , n’est-ce pas ? Il avait tué ses parents après tout !

Alors en l’ignorant, Harry espérait prouver que M’sieur Tom n’avait jamais été que son ami imaginaire, que ses parents avaient bel et bien péri dans un accident de la route et non pas à cause de son meilleur ami.

M’sieur allait disparaître… Mais il pourrait toujours rappeler son ami plus tard… Non ? Il se souvenait de ses yeux rubis, de ses cheveux toujours bien coiffés, de sa peau aussi blanche qu’une feuille de papier, de sa manie de lire trois ou quatre livres à la fois près de la cheminée…

Secouant de la tête, Harry se reprit. Il ne savait pas, ne savait plus quoi penser c’est pourquoi ces derniers mois, il avaient préféré adopter la fameuse technique de l’autruche.

Se voiler la face. Ignorer le problème en espérant qu’il s’en aille ou se règle de lui-même.

Mais la réalité ne semblait pas vouloir le laisser tranquille et le voilà avec un nouveau compagnon qui le forçait à faire face à sa plus grande crainte.

/La magie existe vraiment /

Il reçut un regard fixe accompagné d’un sifflement réprobateur et peut-être même un brin exaspéré voulant certainement dire quelque chose comme : ‘Duh. Tu le fais exprès ou quoi ?’

M’sieur Tom lui adressait souvent ce regard quand il lui posait une question de toute évidence stupide.

/Qu’est-ce qui te retient de croire en la magie /

/ Tan- / S’interrompant brusquement, Harry baissa la tête, embarrassé. Il savait bien que les paroles de sa tante étaient rarement vraies quand elles s’appliquaient à lui.

/Qu’est-ce qui te fait peur /

/Je ne veux pas que M’sieur Tom soit méchant./

/Umm… et l’existence de la magie détermine si ce Tom est méchant ou pas /

/Je- ça voudrait dire qu’il ne 'm'a pas menti et-/

/Et ce M’sieur Tom a osé faire du mal à mon humain /

/NON ! C’est-c’est pas ça. Il-il m’a dit qu’il a- il a fait quelque chose de mal avant. »/

/Avant cccc’est avant, maintenant cccc’est maintenant et demain ssssera un autre jour. Je ne pourrais pas te dire combien d’araignées j’ai mangé hier ou comment j’ai tué mes frères et sœur parce que j’étais le plus fort et le plus rusé et… Ce M’sieur Tom t’a fait du mal ? Dis-moi où il est que je le morde un peu…/

Le garçon secoua fortement de la tête, mais murmura d’une voix brisée.

/Il-il est dans ma tête. C’est-c’était mon meilleur ami. Il m’a dit qu’il a- qu’il a tué mes parents. Et qu’il m’aurait tué… moi aussi./

Ignorant le reste de la phrase, Doc siffla d’un air ennuyé.

/Shhh... ça va être difficile de le mordre s’il est dans ta tête./

/Je ne veux pas que tu le mordes…/

/Mais il t’a blessé. Et tu tiens toujours à lui./

Se souvenant du mauvais rictus que lui avait adressé M’sieur Tom, Harry baissa la tête désespéré.

/Je ne peux pas aimer M’sieur Tom s’il est méchant./

/Les Deux-Pattes sont bien compliqués… Les morts n’ont plus leurs mots à dire et tu l’aimes. Qui est M’sieur Tom pour toi /

/C’est mon seul ami…/

Un petit cri interrompit sa phrase tout à coup lorsqu' une pression trop forte sur son poignet se fit sentir là où le reptile était enroulé.

/Aïe ! Pourquoi tu as fait ça /

/Tu appartiens aussi à moi maintenant./

/Euh... toi aussi tu es mon ami./

Une langue touchant sa joue.

/Ne l’oublie plus. Est-ce qu’il a essayé de te faire du mal depuis ? Je vais lui montrer qu’on ne fait pas du mal à mon humain./

Harry nia doucement de la tête.

/Non./

/Est-ce qu’il aurait pu te faire du mal /

/Je-non-je-je ne sais pas./

/Shhh, je vais le mordre quand je le verrais./

« Tu te rappelles de ce que tu dois faire, n’est-ce pas ? Je ne veux rien d’étrange sous mon toit, Potter ! La moindre bêtise, et tu passeras Noël dans le placard, compris ? »

« Ou-oui, On-oncle Vernon. »

/Shhh, un.../

« Bien. Je veux que tu t’occupes des bagages de Marge et de ses chiens. Fais bien attention ! »

« Ou-oui, On-oncle Vernon. »

/Shhh, deux.../

« Attends-nous dans le jardin, comme ça tu seras déjà prêt ! Nous serons de retour dans une heure ! »

« Ou-oui, Oncle Vernon. »

/Shhh, trois.../

Poussant un petit soupir de soulagement en voyant la voiture emmenant le reste de la famille à la gare chercher tante Marge, Harry passa ses bras autour de lui pour retenir un peu de chaleur et alla s’asseoir sur les marches de la porte.

/Shhh, lui, je vais le mordre trois fois, plus tard... Elle, deux fois... Le Troll Rose, deux fois aussssi.../

/Non, Doc, ils-ils ssssont ma famille./

/Mais tu ne tiens pas à eux./

/Bien s- Un peu./

/Les humains ssssont sssi étranges. Aimez-vous tous souffrir ? Tu accorde plus d’intérêt à ccceux qui te négligent et à cccceux que tu n’as jamais connu au nom des liens du sssang. D’après ce que tu m’as dit, il n’y avait que cccce Tom pour ssss’être un peu occupé de toi. Et tu veux le détessster. Je ne comprends pas. Pour un ssserpent, tu n’as pas un sssens très développé de la survie./

/Je- Les Dursleys me puniront.../

/Shhh... ççça sssera jussste une toute petite petite morsure... Les ssserpents ne se font pas prendre. Je ne me ferais pas prendre, pas comme ccccette gourde de Salamandre avec sa queue en flamme et son-/

/Euh... du moment que tu fais attention à toi... Et repensant à M'sieur Tom : Et si… Et s’il ne m’aimait pas non plus ? Pourquoi est-ccce qu'il sss'est occupé de moi ? Qu'est-ccce qu'il veut ? Je-/

/Lui as-tu demandé /

/Ca-ça fait longtemps que je ne l’ai pas vu. Et s’il me mentait /

/Tu es naïf mon humain. Je suis avec toi, je te le dirais s’il te mentait./

/Mais Tom est dans ma tête./

/Tu es ssspécial mon Harry, sssi tu veux que je t’accompagne, je sssserais là./

/Promis /

/Ccc’est évident. Tu es à moi./

Peut-être que les choses pouvaient s’arranger après tout… Mais Harry n’était pas sûr que M’sieur Tom tenait à lui autant qu’Harry avait d'affection pour lui... Il n’avait pas cherché à le retenir ou à lui parler depuis.

Et ça, ça faisait encore plus mal.

Tante Marge ressemblait beaucoup à Oncle Vernon, ou plutôt Oncle Vernon aurait été la copie conforme de sa sœur aînée s’il avait été une fille. La même corpulence, la même absence de cou et la même tendance à virer au rouge lorsqu’elle voyait quelque chose qui lui déplaisait, pour ne pas dire dégoûtait.

« Encore là, toi ? Prends ce sac et occupe-toi bien de Roger et Rénette. Pas de mauvais tour compris ? »

« Ou-oui, Tante Marge. »

/Shhhh, cinq morsures pour la Montagne.../

Tante Marge renifla et reporta toute son attention sur Dudley.

« Viens ici mon Duddy, tu m’avais promis de me montrer ta chambre, non ? »

Harry aurait bien voulu déposer le sac bien trop lourd pour sa petite personne à terre, mais un seul regard de sa tante le convainquit de s’abstenir et de laisser passer tout le monde à l’étage avant de les suivre et de ne pas traîner derrière.

Passant discrètement un doigt sur la tête de Doc pour l'apaiser, il sentit la prise du serpent sur son poignet se relâcher un peu, signe que le serpent s'était endormi. Il ne savait pas comment il arrivait à faire ça mais il était certain qu'il avait un effet calmant sur son compagnon lorsqu'il le souhaitait.

Rassuré qu'aucun incident ne se produirait maintenant que l'animal facilement excitable était hors course, Harry se concentra sur la tâche à accomplir : il devait mettre les affaires de Tante Marge dans la chambre d’ami pendant que celle-ci était occupée avec Dudley.

Montant lentement les marches à la suite des autres, Harry tourna la tête en direction de Roger et Rénette dont il aurait la charge pendant une semaine et eu un frisson d’appréhension. Ces chiens étaient vraiment massifs et lui montraient des crocs impressionnants alors qu’ils grondaient dans sa direction.

« Ne traîne pas dans les escaliers comme ça ! » siffla hargneusement sa tante devant lui.

Deux morsures de plus pour Elle, pensa distraitement Harry désormais habitué aux commentaires de son compagnon.

Resserrant sa prise sur le sac dans ses bras, le petit garçon détourna son regard de leurs gueules ouvertes et leur tourna le dos avec réticence. À ce moment-là, il souhaita plus que tout au monde entendre une familière voix sarcastique de son esprit lui murmurer à quel point il était stupide d’avoir peur de ces sales cabots seulement bons à grogner.

La semaine s’annonçait bien longue.

fics, royaume

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