Un ami

Jan 08, 2016 22:03

Titre: Un ami
Fandom : Mézérhían
Personnage : Maeron - Rashkánn
Rating : G
Disclaimer : Tout à moi ^^
Nombre de mots : 2014 mots


Maeron essuya son front avec sa manche avant de se pencher au dessus du minuscule étang pour récolter de l'eau dans sa gourde. Il but ensuite de longue gorgées savourant la fraîcheur de l'eau descendant dans sa gorge.

Il remplit plusieurs gourdes en peau qu'il glissa dans sa sacoche qui pendait sur son épaule et retourna à son campement. Il n’avait pas voulu s'établir trop près d'un point d'eau car il savait que les animaux sauvages, tout comme lui, devaient s'hydrater. Et il ne souhaitait pas vraiment avoir de visiteurs nocturnes.

Quand il fut revenu à la cabane qui lui servait de refuge, il posa son eau contre le mur bancale fait de rondin de bois. Maeron songea qu'il allait bientôt devoir fortifier son refuge car la neige ne tarderait plus à tomber et qu'il n'était pas décidé à mourir de froid.

Il attrapa des petites bûches qu'il avait rassemblées auparavant. Il était temps de faire du feu pour faire cuire l'oiseau qu'il avait attrapé quelques heures auparavant. Il se retourna pour le plumer et se rendit alors compte qu'il ne se trouvait plus à l'endroit ou il l'avait posé.

« Eh merde ! » s'exclama t'il en envoyant valser ses bûches d'un coup de pied.

Il avait été stupide et il était fou de colère contre lui même. Il aurait du attacher son dîner en hauteur. Hors de portée des prédateurs. Voilà que maintenant à cause de son idiotie, il se retrouvait sans repas et qu'il était trop tard pour repartir à la chasse.

Il attrapa néanmoins son couteau qu'il glissa à sa ceinture, glissa son carquois sur son épaule et ramassa son arc. Avec un peu de chance un dindon se promènerait peut être dans les environs. Il entendit son ventre grogner comme pour signaler son espoir à lui aussi de trouver un repas.

Maeron marchait déjà depuis quelques minutes dans la foret, l'oreille à l’affût quand un terrible hurlement déchira le crépuscule. C’était un cri animal mais pas un appel comme ceux des loups qu'il entendait souvent dans le coin, c’était un cri de souffrance.

Maeron se mit à courir, oubliant son estomac, vers l'animal en détresse. Les feuilles mortes étaient nombreuses sur le sol et il faillit tomber à plusieurs reprises. Il sauta soudain par réflexe au dessus d'un trou creuser dans le sol. C’était l'un de ses piège que les hommes cachaient parfois dans la foret. Un trou profond parsemé d’épieux et recouvert de feuille. Les animaux ne le décelaient pas et se retrouvaient empalés.

Maeron avait toujours trouvé cela odieux. Il fallait tuer pour se nourrir. Ça il en était conscient et depuis trois mois qu'il était livré a lui même dans cette foret, il avait déjà tué de nombreux oiseaux et lapins. Mais l'empalement ne causait pas chez eux une mort rapide. Les animaux agonisait parfois des heures dans la foret. Lui les tuaient d'une flèche dans le cœur. C’était net et sans... souffrances.

Le jeune garçon se pencha dans le trou ou des plaintes moins sonores résonnaient toujours. Il fut alors surprit de découvrir une petite boule de poil noire au fond du trou. Un louveteau. Ce dernier ne devait pas avoir plus de deux mois. Dans son malheur il avait eu la chance de tomber au bord du trou et d’être petit. Seul son antérieur avait été transpercé par l'un des pieux tranchants. Le reste de son corps était intact.

Des que le louveteau l'aperçut, il se mit a grogner, découvrant de petites dents pointues. Maeron se redressa pour regarder aux alentour. Il allait aider se louveteau sans aucun doute mais il ne voulait pas que sa meute lui tombe dessus. Il n'y avait aucuns mouvements aux alentours ni aucun bruit hormis les gémissement apeurés et les grondement de colère de la petite créature prisonnière. Maeron se laissa glisser doucement dans le trou aux coté de l'animal en évitant soigneusement les épieux. Le petit loup avait eu de la chance ce piège n’était pas bien confectionner. Les épieux bien que tranchants étaient trop espacé pour être pleinement efficace.

Des qu'il fut descendu les feulements du louveteau se firent plus fort. Il se mit à bouger élargissant la plaie à son antérieurs.

« Ne bouge pas bonhomme. » murmura Maeron d'une voix qu'il voulait apaisante.

Bien que l'animal ne soit pas dangereux, il n’était pas vraiment avenant. Maeron jeta un coup d’œil à la plaie. La chaire était bien déchirée mais l'os ne semblait pas touché. Maeron tendit la main pour attraper la patte de l'animal mais ce dernier referma sa mâchoire sur son poignet.

Maeron poussa un grognement. Bien que petite ses dents étaient très pointues. Il du attraper la mâchoire du louveteau avec son autre main pour lui faire lâcher prise. Son poignet saignait maintenant abondamment.

« Tu mériterais que je te laisse crever dans ton trou. » cracha t'il à l'animal qui claquait des mâchoires comme pour l'intimider.

Le jeune garçon déchira la manche de sa chemise et entoura son poignet du tissu pour arrêter le saignement.

« Tu as de la chance que je sois têtu. » grogna Maeron en détachant sa ceinture.

Rapidement pour ne pas que l'animal comprenne ce qu'il faisait, il glissa la ceinture autour du museau de l'animal et serra. Ainsi il était hors de portée de ses dents.

« Je t'ai eu. » dit il d'un ton enjoué.

Maeron sourit en étendant le louveteau continuer à grogner malgré son bâillon.

« ça risque de faire un peu mal mais il faut en passer par la. » assura t'il d'une voix douce.

Il caressa doucement le dos du louveteau. Il fut surprit se sentir des poils très doux sous ses doigts. Il aurait cru que le poils de loup serait plus rugueux. Il souffla un grand coup et attrapa la patte qui était empalée sur l’épieu.

« Un... deux...trois ! »

Tirant d'un coup sec vers le haut, il dégagea la patte du louveteau. Ce dernier poussa un glapissement de douleur. Ses flancs se soulevaient très rapidement au rythme de sa respiration saccadée. Maeron le caressa une nouvelle fois que ce qui provoqua de nouveau grognement. Il souleva le corps du louveteau qui était étonnamment léger. Il ne devait vraiment pas être vieux. Il le posa hors du trou et se hissa à la force des bras pour sortir lui aussi de se détestable piège.

Le louveteau se remit sur ses patte et fit un pas avant de s’écrouler. Il ne pouvait pas marcher.

« Attends je n'en ai pas fini avec toi. » lui dit Maeron.

Il fit quelque pas et écarta un buisson. Il ramassa quelque feuilles d'Acanthe qu'il avait repérée en arrivant. Cette plante avait des propriétés cicatrisantes et anti inflammatoires. Il lissa les larges feuilles vertes de la plante et les appliqua sur la plaie du louveteau. Il déchira ensuite une nouvelle partie de sa manche et noua un pansement autour de la patte blessée.

-  «  Et voilà. Tu seras bientôt comme neuf. » assura t'il au petit animal.

Ce dernier le regardait de son œil jaune et brillant. Il avait cessé de gronder. Maeron réfléchit un instant. Si il laissait ce louveteau qui semblait déshydrater ici, il serait sûrement dévoré très rapidement par un chat sauvage ou une autre bestiole. Il soupira et se pencha pour ramasser son arc et hisser sur son épaule le petit loup. Ce dernier ce remit à gronder contre son oreille.

« Tais toi ou je te laisse sur place. » dit il plus pour lui même que pour l'animal.

Il fut alors très surprit d'entendre les grondement du louveteau cesser.

« Tu vois quand tu veux. »

Il fit quelque pas en direction de son campement quand il croisa une carcasse. C’était le dindon qu'il avait chassé quelques heures auparavant et qui lui avait été volé. Il avait été partiellement dévoré.

« J'y crois pas ! » vociféra Maeron «  C'est toi qui m'a volé mon repas ! »

Ses cris provoquèrent de nouveaux grondements chez le loup ce qui calma aussitôt le jeune garçon. Il caressa doucement l’échine de l'animal qui cessa ses protestations

« Tu aurais mériter que je te laisse dans ton trou. »

Il marcha quelque minutes pour rejoindre sa cabane. Il était étonné de ne croisé aucun autres loups sur le chemin. Il était étrange que les loups, qui sont des animaux de meute, laisse l'un de leur petit dans le pétrin. Il déposa doucement le louveteau à l'entrée de la cabane et l'observa un instant. Tout les loups qu'il avaient rencontré était gris. De différentes nuance certes mais gris et pourtant ce dernier avait un pelage d'un noir de jais. Ses yeux étaient vairon. L'un était d'un bleu très clair, l'autre d'un doré profond, les deux ne le lâchait pas. Maeron comprit alors pourquoi ce petit était seul. Il était différent. Il avait de tout évidence été rejeté par sa meute ce qui expliquait qu'il traîne seul dans la foret et qu'il doivent voler pour se nourrir. Un élan de pitié le tenailla et il se pencha a nouveau pour caresser le pelage soyeux de cette petite boule de poil.

« Toi non plus personne n'a voulu de toi ? » demanda t'il

Le loup se contenta de le fixer de ses étranges yeux brillants.

Maeron rempli un bol de l'eau qu'il avait puisé dans le petit étang un peu plus tôt. Il le positionna à coté de l'animal et lui ôta rapidement la ceinture qui fermait sa gueule. Le petit animal se traîna vers le bol d'eau et bu à grandes lampées. Il vida rapidement le bol et se recoucha.

Maeron entreprit d'allumer un feu. Il fut surprit de ne pas voir l'animal reculer quand les flammes commencèrent à crépiter. Les loup étaient connus pour avoir peur du feu, mais celui la ne semblait pas effrayé. Le jeune garçon entreprit de nettoyer le reste de la carcasse du dindon. En temps normal, il n'aurait pas manger une viande touchée par un animal. Mais son estomac grondait de plus en plus fort et il n'avait pas vraiment le choix. Il pluma le coté intact du dindon et fit rôtir les morceaux de viande.

Quand il commença a dévorer la viande juteuse, il aperçut le louveteau ramper difficilement jusqu'à lui. Il resta a environ un mètre de lui.

« Tu ne crois pas que tu as déjà mangé ta part ? » demanda t'il

Le louveteau se lécha alors le babines en fixant le morceau de dindon qu'il tenait entre ses doigts. Maeron soupira avant de lui lancer un petit bout de viande. L'animal l'attrapa au vol le mâcha rapidement et l'avala. Maeron mangea copieusement car il ne savait pas vraiment quand serait son prochain repas et il ne pouvait garder plus longtemps cette carcasse. Le petit loup s’était doucement rapproché et il sentit soudain une langue rappeuse sur ses doigts.

« Ne te gène pas. » grogna Maeron en fixant le petit envahisseur.

Il sentit alors les dents pointue se refermer sur son petit doigt. Mais ce n’était pas une morsure douloureuse plutôt une sorte de marque d'affection. Le louveteau ne montrait plus de trace de méfiance. Maeron songea soudain a tenter une expérience. Il présenta sa main au louveteau avant de la lever doucement pour la poser sur son dos. Il restait aux aguets prêt a enlever sa main a tout moment si l'animal lui montrait des dents. Mais la peluche ne broncha pas. Il se déplaça un peu sur le coté pour venir coller son petit corps maigre au sien.

Maeron sentit un sourire naître sur ses lèvres. Ce contact lui faisait du bien.

-  « Alors finalement tu reste avec moi ? » l'interrogea t'il en caressant toujours l'étrange fourrure noire «  Alors il va falloir te trouver un nom.

Le louveteau leva sa tête pour poser son museau sur sa cuisse et ferma ses étranges yeux bicolores. Il semblait s’avouer la chaleur du feu crépitant auprès d'eux.

«  Rashkánn »

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