Mezerhian - Eiw'draàn

Jul 02, 2020 21:20

Titre: Eiw'draàn
Fandom : Mézérhían
Personnage : Canthaïr - Maeron
Rating : PG-13
Disclaimer : Tout à moi ^^
Nombre de mots : 3199 mots

Maeron passa délicatement la porte de la chambre du Seigneur Rhiàn et y jeta un rapide coup d’œil pour s'assurer que le blessé dormait, ce qui était le cas. Il entra et referma la porte avec douceur avant de se diriger vers la commode ou il avait laissé les plantes médicinales trouvées dans la pièce du Laarkï. Il avait finalement décidé de suivre Aodhaàn. Après de longues minutes de réflexion pendant lesquelles il s'était occupé les mains en brossant Essyrä il avait décidé de se laisser un peu de sursis. Même si il n'était pas prêt à prendre une décision définitive Aodhaàn avait au moins raison sur un point : abandonner ce serait piétiner son honneur et la promesse qu'il avait faite à Tea.

Maeron avança à pas de loup pour récupérer le mortier et le pilon qu'il avait déniché avec les plantes et s'appliqua à écraser les feuilles de thym le plus silencieusement possible.

Ce n'est pas la peine de prendre tant de précaution, je ne dors pas.

La voix faible mais amusée du Seigneur Rhiàn le fit sursauter et il se retourna vivement vers le lit. Le Seigneur avait ouvert les yeux et un petit sourire barrait son visage tuméfié

Comment vous sentez-vous ? lui demanda Maeron en le dévisageant d'un œil critique

Les hématomes, faute de ne pas être reconduit, commençaient à pâlir ce qui était une bonne chose. Le regard du Reyr'en se fit plus perçant jusqu'à ce qu'une quinte de toux le secoue.

C'est à vous que je devrais poser cette question.

Maeron inspira lentement. Il était hors de question qu'il perde son sang froid devant le Seigneur Rhiàn comme il l'avait fait avec Aodhaàn. Même si il se sentait épuisé et terrassé par la douleur il ne pouvait plus la laisser prendre le dessus. Il ne s'adressait plus à Aodhaàn, il ne s'adressait plus à un ami, il s'adressait à un Seigneur de province qui s'il le souhaitait pouvait très bien ordonner sa mise à mort sur un coup de tête.

Je ne voudrais pas me montrer discourtois, commença-t-il sur un ton plus dur qu'il ne l'aurait voulu. Mais je n'ai pas vraiment envie d'aborder le sujet.

Le regard noisette de Canthaïr Rhiàn ne le lâchait pas et là ou il s'attendait à le voir se mettre en colère il le vit plutôt sourire.

Lieutenant Rashkaàn vous n'êtes pas soldat de métier, n'est ce pas ?

C'était plus une affirmation qu'une question et Maeron hocha la tête se demandant bien ce qu'il allait répondre au Seigneur. Allait-il lui avouer qu'il vivait comme un exilé depuis son enfance ou allait-il mentir en s'inventant un métier de paysan ?

Non, répondit-il finalement indécis. Je suis...

Mais le Seigneur ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase, visiblement la réponse lui importait peu.

Très bien, alors sachez que je ne suis pas le genre de Seigneur qui attend de ses soldats des courbettes et des ronds de jambes. Je me contenterai de paroles honnêtes, surtout de la part de l'homme qui est entrain de me sauver la vie.

Maeron resta un instant stupéfait. Il était agréablement surpris par les propos du Reyr'en. Dans un coin de sa tête il se souvint que Tea lui avait affirmé bien s'entendre avec Canthaïr Rhiàn et il comprenait maintenant pourquoi. A cette seule pensée son cœur se mit à saigner et il se racla la gorge pour se reprendre.

Bien, dit-il en se redressant. Je refuse donc d'aborder le sujet.

Il ne voulait surtout pas que le Seigneur le bombarde de questions à propos de sa réaction étrange et de ce qui en avait découlé. Il était encore loin d'avoir fait son deuil et s'il avait décidé de reprendre les soins des blessés il n'était pas encore fixé sur ce qu'il ferait ensuite. Pour l'instant il cherchait surtout à s'occuper pour éviter à son esprit de dériver vers Tea et détourner la douleur physique qu'il ressentait.

Je le conçois, admit Canthaïr en hochant faiblement la tête.

Maeron se mit à douter un instant avant de comprendre. Le Seigneur Rhiàn ne se pouvait pas un seul instant deviner qu'il aie pu côtoyer Tea. Il devait songer que son comportement avait été entraînée par l'annonce de la perte de la famille royale dans sa globalité. Cependant la détresse de Canthaïr n'était pas feinte. Si Tea s'était bien entendue avec lui c'était que leur amitié était réciproque, il avait côtoyé Tea, ils étaient amis et son frère avait failli l'épouser. Si ce mariage avait eut lieu ils auraient été de la même famille. La perte de Teagan Mézérhian était aussi une épreuve pour Canthaïr Rhiàn. Maeron fut tiré de ses pensée par l'ouverture de la porte. Dalaigh passa l'encadrement en tenant devant lui une bassine.

Je vous amène de l'eau chaude mon Lieutenant, dit-il de son ton servile qui le caractérisait.

Maeron se mordit la lèvre en voyant le fauconnier se tendre à son approche. Dalaigh n'osait pas le regarder et se dirigea vers à table ou il posa la bassine avant de s'incliner profondément vers le Seigneur Rhiàn et de disparaître.

Merci Dalaigh, souffla Maeron alors que la porte se refermait déjà.

Une nouvelle quinte de toux secoua le Reyr'en à qui la situation n'avait pas échappée.

- Cet homme est effrayé, constata-t-il une fois qu'il eut repris son souffle. Il a peur de vous.

Maeron sentit la brûlure de la honte lui meurtrir la nuque. Il s'en voulait, son comportement avec le fauconnier n'avait pas été très agréable ces dernier jours et cela n'avait fait qu'empirer. Son comportement soumis.

Il se peut que dans ma … colère je me sois montré un peu dur avec lui, admit-il en se dirigeant vers la bassine fumante.

Il se rappelait vaguement avoir hurlé sur Dalaigh alors qu'il prenait la fuite, rongé par la douleur, la peine et la colère qui l'avaient saisi à l'annonce de la mort de Tea. Il s'en voulait d'avoir rejeté le fauconnier qui bien que légèrement trop naïf était néanmoins toujours serviable et s'était toujours montré respectueux envers lui

Ce sont des choses qui arrivent, tempéra Canthaïr depuis son lit. Je suis certain qu'il ne vous en tiendra pas rigueur.

Maeron hocha la tête en espérant que le Seigneur du Reyr aurait raison. Il fouilla dans le panier ramené des appartements du Laarkï, son attention totalement reportés sur les plantes qu'il contenait. Ils les observait, les sentait, touchait leurs feuilles pour bien identifier les formes et les nervures. Il en connaissait certaines, d'autres lui étaient parfaitement inconnues et il les mit de coté. Il récupéra les feuilles de thym qu'il avait pilé et les jeta dans la bassine d'eau chaude avant de prendre un linge dans la commode pour l’immerger à son tour.

Puis-je vous dénuder ? demanda-il de but en blanc à Canthaïr en retournant à son chevet.
Je vous en prie, toussota ce dernier.

La toux du Seigneur était toujours rauque mais elle n'inquiétait plus Maeron. Le fait qu’elle se soit considérablement améliorée en si peu de temps était plutôt encourageant, un peu d’hygiène et du repos viendrait facilement à bout de sa respiration caverneuse. De plus dès qu'il en aurait fini avec l'infusion de thym pour soigner les plaies il lui ferai faire des inhalations qui assainiraient ses poumons.

Comment vous sentez-vous ? demanda à nouveau Maeron en délassant la chemise propre que Sellod avait fait enfiler au blessé.

Canthaïr mit quelques secondes avant de répondre, comme s'il évaluait son propre état.

Reposé, finit-il par souffler. Ce sont les premières nuits de sommeil auxquelles j'ai droit depuis... je ne m'en rappelle même pas.

Maeron lui adressa un sourire. Le corps de Canthaïr avait subi de nombreux dommages et son esprit avait également besoin de repos. La meilleur guérison possible dans son cas passait par le sommeil.

Le chasseur se pencha sur le torse de son patient pour l'examiner. Le repos avait fait du bien au corps de Canthaïr, sa peau était plus rose et malgré le fait qu'il aurait eut besoin d'un bon bain il semblait plus sain. Les hématomes sur sa gorge et sa poitrine commençait à changer de couleur, passant d'un noir profond à un violet rosé. Les petites coupures réparties un peu partout sur son torse avaient commencé leur cicatrisation et celles plus importantes que Sellod et lui avaient recousu restaient propres. Ce qui l'était moins c'était la brûlure. La plaie longue de trois pouces et passant à ras du téton gauche était purulente. Une croûte jaune tirant vers le brun s'étendait sur toute la blessure avec une épaisseur qui déplaisait à Maeron. Ce type de cicatrisation était malheureusement monnaie courante sur les brûlures et cet excès de sécrétion était souvent le signe d'une infection sous-cutanée.

Je vais devoir gratter le surplus de cicatrisation, finit par lâcher Maeron alors que Canthaïr le laissai finir son inspection en silence.

Le seigneur laissa échapper un soupir résigné.

Très bien, grommela-t-il avec fatalité. Je vous serai gré de trouver un sujet de conversation qui m'occupera l'esprit durant les soins.

Maeron retourna jusqu'à la commode pour s'emparer de la bassine qu'il approcha du lit avant d'offrir une grimace à son patient.

Je suis plutôt du genre taiseux, lui avoua-t-il
C'est bien la veine !

Maeron lui offrit un sourire avant de récupérer la dague accrochée à sa cheville et de la frotter avec le linge trempant dans la bassine. Il pouvait lire l'angoisse dans le regard du Reyr'en et il devinait que ce n'était pas réellement de la peur mais plutôt de l’appréhension face aux douleurs qu'il allait devoir affronter. Maeron n'était pas du genre bavard et il ne se fiait pas encore assez au Seigneur du Reyr pour pouvoir se confier à lui mais il reconnaissait sa bravoure face aux soins prodigués et il voulait lui faciliter la tâche autant que possible.

Vous avez un Eiwoarn si je ne me trompe, dit-il tout en s'installant sur le lit en tailleur.

Canthaïr tourna son regard vers lui alors qu'il posait sa main sur son pectoral

En effet, confirma-t-il. Un grand étalon gris fer.

Maeron ferma un instant les yeux avant de se rappeler avoir vu la bête en question.

Il est dans les écuries, lui assura Maeron.

Il ne pouvait avouer au Seigneur Rhiàn qu'il avait passé la nuit en ces lieux pour encaisser la peine liée à la perte de Tea. Il n'avait pu que remarquer l'immense animal qui piaffait dans l'une des grandes stalles de pierres. La bête avait d’ailleurs bondit contre les grilles lorsqu'il était passé devant la stalle et les crocs impressionnants qu'il avait dévoilé avait assuré à Maeron sa véritable nature.

Je n'en doutais pas, répondit Canthaïr en grimaçant lorsque Maeron posa sa lame sous la croûte cicatricielle de sa brûlure. Les Estiens ne font jamais de mal aux eiwoarns.
C'est étonnant.

Maeron se pencha un peu plus en avant et gratta de la pointe de sa lame la croûte purulente. En dessous les chaires étaient à vifs mais d'un joli rose qui le satisfaisait. Le chasseur se pencha pour tremper sa lame souillée dans la bassine et retint un grognement lorsque le muscle de son épaule se tendit.

D’où venez vous Lieutenant Rashkaàn ? lui demanda soudain Canthaïr.

Le chasseur figea son geste un instant avant de reprendre sa position initiale.

Maeron..., souffla-t-il. Appelez moi Maeron.
A ta convenance. D'où viens tu ?

Maeron repris sa tâche, ravi de voir ce vouvoiement désagréable s'estomper. Un instant il songea à s'inventer une vie, à ne pas dire la vérité pour être certains que Canthaïr Rhiàn ne ferait pas le lien entre lui et Tea comme l'avait si justement fait Aodhaàn, et puis il se souvint douloureusement que toutes ces précautions ne servaient plus à rien.

Du Romerdhael, répondit-il avec franchise. C'est la première fois que je pénètre sur les terres d'autres provinces.

Canthaïr hocha brièvement la tête avant de serrer les dents alors que Maeron faisait sauter un amas de tissus cicatriciel. Il savait la détersion douloureuse et admirait le seigneur Rhiàn qui supportait ce traitement sans hurler.

Sais-tu comment ont commencé nos conflits avec les Estiens ? lui demanda-t-il soudain.

Maeron suspendit un instant son geste, surpris.

J'avoue ne jamais m'être posé la question mais je suppose que c'est une question de frontières et de propriété sur certaines terres.
Pas seulement, continua Canthaïr. Les Estiens sont un peuple cavalier et nomade. Ils parcourent les terres de l'Est en horde, se déplaçant inlassablement. Ce sont des guerriers redoutables à cheval et ils vénèrent les équidés. Lorsque les Eiwoarns ont commencé à apparaître sur nos terres, je te parle de ça des dizaines de générations avant la nôtre, les Estiens en ont eut vent. Pour eux c'était leur dieux qui envoyaient ces chevaux combattants sur nos terres et il était de leur devoir de les récupérer. C'est dans ce but qu'ils ont commencé à passer nos frontières mais ils n'ont pas la même manière de vivre que nous.

Maeron jeta sa lame dans la bassine et se leva pour attraper le tissus baignant dans l'eau. Il essayait d'imaginer d'immenses troupeau d'Estiens balayant les terres herbeuses dans les contrées de l'Est.

Sur leurs terres lorsque deux troupeaux nomades se rencontrent il n'y a pas d'entente possible, reprit Canthaïr alors que Maeron apposait le tissus imbibé de thym sur la plaie. Ils s'affrontent et l'un en ressort vainqueur et s'approprie les biens du vaincus. Ils ne sont pas habitué à demander, il prennent ce dont ils ont envie et c'est ce qu'ils ont fait sur nos terres.
Et bien évidemment cela a créé des conflits, se douta Maeron en posant ses deux mains bien à plat sur la poitrine du blessé.

Ce dernier fut secoué par une quinte de toux alors que Maeron vérifiait les points de suture fait par Sellod.

Imagine un instant : tu es éleveur dans le Reyr et ta famille élève ce bétail depuis des générations. Toi et ta famille vivez dans une petite maisonnette aux pieds des montagnes, à la belle saison tu emmènes ton troupeau dans les pâturages d'été sur les flancs des montagnes mais l'hiver tu rassemble tes bêtes dans les plaines et les enfermes si tu en as les moyens dans des étables de bois. Ta vie est rustique mais tu es en vie.

Maeron n'avait aucune difficultés à imaginer cette vie. Avant qu'il ne s'exile dans la forêt de Dunvel et bien qu'il soit fils de chevalier il n'avait pas une vie luxueuse. La maison ou il avait vécu dans Rivalön était entretenue avec courage par sa mère alors que son père dépensait sa solde dans l'alcool et non dans la décoration ou dans un apport correct de nourriture. Lorsqu'il s'était enfui il était parti de rien pour construire sa cabane, toutes ses possessions ils les devaient à la sueur de son front et à son talent pour sculpter le bois et travailler le cuir. Rien ne lui était tombé du ciel et il connaissait la valeur d'une vie simple.

Lorsque les Estiens passent nos frontières il ne suivent que leurs us et coutumes, reprit Canthaïr dont les mâchoires serrées trahissait sa colère. Ils s'emparent de ton bétail, prenant ce dont il ont besoin et tuant les autres bêtes pour le sport. Ils brûlent ton étable et ta maison avant de violer ta femme et ta fille devant tes yeux et ce avant de les tuer. Il en va de même pour la vie de ton fils puis la tienne. Ils n'ont aucun respect pour notre population, nous sommes encore moins que du bétail pour eux.

Maeron ferma les yeux un instant pour encaisser les images de violences naissant dans son esprit.

Ma famille lutte contre les Estiens depuis des générations, tentant de les garder hors de nos frontières pour protéger les Reyr'ens.

Il était facile de deviner l'amertume du Seigneur du Reyr. Encore une fois Maeron sera les dents pour ne pas dévoiler le fond de ses pensées. Les Seigneurs des provinces frontalières comme l'Handor, l'Odenaith ou le Reidar, sans parler de Canthaïr Rhiàn, étaient livrés à eux même pour défendre les invasions du Royaume. C'était certes leur devoir mais ils étaient sous la protection du royaume de Mézérhian et c'était à Aelred Mézérhian de prendre les choses en mains. Il aurait dû garnir les provinces frontalières en troupe ce qui aurait éviter au Seigneur de sacrifier tout leurs hommes ou même au villageois des zones les plus proches de l'Est d'avoir à se défendre seuls. Les situations qu'avaient vécu Sellod, Aodhaàn et Daleròn n'auraient jamais eut à se produire si le Roi avait fait les choses correctement.

Leur attirance pour les Eiwoarns est donc religieuse, reprit Maeron bien décidé à changer de sujet avant de laisser échapper le fond de ses pensées.
Les Eiwoarns sont pour eux l'incarnation dans ce monde de leurs dieux. Pour eux il est inadmissible de les monter. Dans leur vision des choses ils sont sacrés et doivent caracoler dans les vastes terres en totale liberté. C'est pourquoi lors des combats ils ne les tuent pas, font de leur mieux pour ne pas les blesser et surtout se les approprient s'ils sortent vainqueurs.

Maeron hocha la tête, il comprenait que ce peuple puisse vénérer ces animaux. Dans son esprit il revoyait la robe éclatant d'Adrahil, sa force, sa vélocité et surtout sa propre terreur lorsque ce dernier avait sorti ses crocs pour l'attaquer.

Je croyais qu'un Eiwoarn n’obéissaient qu'à son cavalier, fit remarquer Maeron qui n'avait justement jamais eut la moindre autorité sur l'étalon de Tea.
A son Eiw'draàn, le corrigea Canthaïr. En effet mais lors des prises d'otages, comme ça à été mon cas, l'Eiwoarn suit docilement pour ne pas quitter son Eiw'draàn.

Maeron resta un instant interdit. Il voyait mal une bête comme celle qu'il avait vu dans les écuries suivre docilement un ennemi, même pour sauvegarder son cavalier.

Et si son …. Eiw'draàn est tué ?

Le regard de Canthaïr se voilà, la tristesse marquant ses traits bleuit par les hématomes.

L'animal devient fou de douleur, la plupart des Eiwoarns succombent à la mort de leur Eiw'draàn. Ils dépérissent et finissent pas se laisser mourir.

Le cœur de Maeron se serra. C'était ce qui avait dû arriver à Adrahil. Il sentit la nausée le gagner et se redressa pour respirer lentement. Son cœur semblait se déchirer en deux. L'intégralité des conversations qu'il entretenait semblait le ramener à Tea. Il se demanda combien de temps pouvait durer un tel deuil car la souffrance qu'il ressentait en ce moment était difficilement tolérable.

Ces questions sur les Eiwoarns ont elle un but ou est-ce juste pour détourner mon attention des soins que tu me prodigues ? demanda Canthaïr alors que Maeron ôtait le linge humide de son torse.

Maeron expira lentement, ressassant sa nuit dans les écuries et les questions que malgré sa douleur il s'était posées à propose d'Essyrä.

Je ne suis pas encore sûr, se décida-t-il finalement à répondre.

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