Des intrus

May 07, 2018 20:35

Titre: Des intrus
Fandom : Mézérhían
Personnage : Maeron - Ser Ourzhàl - Ser kenelm - Ser aodhaàn - Daleron - Dalaigh
Rating : G
Disclaimer : Tout à moi ^^
Nombre de mots : 1662 mots

Maeron retint un grognement en voyant Rior écarter ses pieds. Il venait de lui faire une remarque sur sa position un instant auparavant et dû se mordre l’intérieure des joues pour ne pas la réitérer. Il décida de se concentrer sur la main du petit garçon qui tremblait sous le poids de la lourde épée en métal. Il savait qu’il devait se montrer indulgent mais ce n’était pas pour autant facile, son caractère incisif et acariâtre ne lui facilitait pas les choses avec son jeune apprenti. L'enfant faisait de son mieux et ses progrès étaient déjà éclatants pour son age.

- Sers tes doigts sur la garde, lui indiqua Maeron d’un ton qu'il ne voulait pas trop sévère. Et regardes moi !

Le petit garçon obéit et sa lame vint frapper la sienne avec cependant trop peu de force pour la faire ployer. Maeron allait répliquer par une attaque basse pour que Rior songe à se déplacer quand un mouvement derrière son “adversaire” attira son attention. Les chevaux qui tentaient d'arracher les quelques brins d'herbe sèche du sol redressèrent brusquement la tête pointant leurs oreilles en direction de la colline Nord.

- On fait une pause Rior, lâcha Maeron en se tournant vers la colline concernée. Vas boire un coup.

Le petit garçon obtempéra et se dirigea d'un pas bondissant vers les autres hommes rassemblés auprès du feu. Maeron, bien décidé à aller vérifier le flanc de la colline pour savoir ce qui avait attiré l'attention des chevaux se figea lorsqu’un hennissement furieux retentit dans la nuit.  Le chasseur se précipita vers les deux chevaliers qui discutaient tranquillement un peu à l'écart du feu.

- On à des invités ! Grogna-t-il en sautant sur son arc qu'il avait laissé prêt de son paquetage.
- Qu’est ce que tu racontes, grogna Ser Ourzhàl en lui jetant un regard désabusé
.
Maeron pour sa part lui offrit un regard noir en récupérant son carquois qu’il jeta sur son épaule.

- La colline, siffla t-il en encochant une flèche. On n'est plus seul

Ser Kenelm fut plus rapide à comprendre et il se leva brusquement en dégainant son épée alors que Maeron tirait sa première flèche. Il n’entendit aucun cri signe qu’il avait n’avait touché personne mais c’était plutôt une attaque dissuasive ayant pour but de déloger leurs “invités”. Cela porta ses fruits car aussitôt une haute silhouette se redressa suivi de deux autres moins massives. Maeron remarqua tout de suite l’arc que tenait le second assaillant et il pointa la seconde flèche qu'il venait d'encocher dans la direction de son ennemi.

- STOP! cria soudain Ser Kenelm

Maeron ne relâcha pas sa flèche mais garda l’archer en joue. Le chevalier pensait ce qu’il voulait cet homme restait menaçant cependant le chasseur faisait désormais assez confiance au chevalier pour obéir à son ordre.

- C’est Ser Aodhaàn, grogna Ser Kenelm en rengainant son épée dans le fourreau à sa ceinture.

Maeron attendit que l'archer sur la colline détente son arc et finisse par ranger sa flèche dans son carquois avant de baisser son propre armement.

- Qui est-ce? grogna-t-il à Ser Kenelm qui s’avançait vers eux d’un pas assuré
- Ils sont des nôtres.

Maeron retint un nouveau grognement en voyant l'homme à la stature massive faire un signe derrière lui. Il portait en effet la broigne reconnaissable des chevaliers du Royaume de Mézérhían. Il ne fallut que quelques instants pour que trois autres hommes et sept chevaux ne les rejoignent

- Ser Aodhaàn vous nous avez fait une belle frayeur le gronda Ser Ourzhàl en lui administrant une bourrade amicale à l'épaule
- Nous n'étions pas plus avancés que vous, répondit le chevalier d'une voix rocailleuse

Maeron prit un instant pour dévisager le soldat. Son rang était facile à deviner car il portait la broigne noire ornée de l’Eiwarn doré identiques à celles de ses compagnons de voyage.   Il était de haute stature et tout en muscle. Ses traits étaient épais et ses cheveux noirs coupés court coiffés en bataille. Il avait un air taciturne malgré son évident soulagement de se retrouver face à des amis.

- On à bien failli s’entre tuer, railla l’archer qui l’avait suivi.

Cet homme était tout le contraire du premier. Plus petit et très fin il semblait taillé pour prendre la fuite. Ses cheveux blond mi longs lui tombaient sur le visage et ses yeux gris le dévisageaient accompagné d’un sourire énigmatique

- Que fais t-on, chef ? demanda-t-il en se tournant vers le chevalier. On casse la croûte avec eux
- Dessellez les chevaux. On va profiter d’une nuit au chaud tant qu'on le peut.

Maeron resta indécis alors que le chevalier suivait Ser Kenelm et Ser Ourzhàl aux coins du feu. Le blond quand à lui rejoignit ses comparses qui menaient leur chevaux prêt des leurs. Le regard de Maeron fut aussitôt attiré par leur jument de bats. Elle était d'une taille supérieures aux autres animaux et sa musculature puissante lui donnait une allure plus altière. Mais c’était sa robe d'un gris parsemé de pommelure argentées qui l’attirait. Il n'était pas connaisseur en chevaux mais l'on devinait tout de suite que c'était une belle bête.

- Tu peux rester planter là ou venir nous aider, lui lança le blond avec un sourire amusé.

Maeron jeta un œil aux chevaliers qui s'étaient assis près du feu alors que les prisonniers s'étaient tous réfugiés aux abords de la roulotte. Il décida qu'il n'avait rien à perdre à leur donner un coup de main et tenta de refréner sa nature maussade avant de s’avancer.

- Tu nous as manqué sur la colline, ricana le blond en dessellant rapidement son cheval
- Peut être que je ne te visais pas vraiment, répondit Maeron en croisant ses bras sur sa poitrine

Il voyait bien que le blond essayait de le provoquer et il n'avait pas l'intention de rentrer dans son jeu.

- C’était un très beau tir en cloche en tout cas, reconnu-t-il en attachant sa monture noire au cordage tendu entre deux arbres. Je me présente, je m'appelle Daleròn
- Maeron, répondit simplement le chasseur en adressant un signe de tête au guerrier

Daleròn semblait être quelqu'un de franc n'ayant pas sa langue dans sa poche. Si Maeron appréciait la première qualité, il détestait les gens qui parlaient pour ne rien dire. Il s'approchait de sa monture dans le but de faire de la place aux nouveaux arrivant quand il entendit un grognement exaspéré.

- Tu vas avancer sale bourrique !

Maeron se retourna pour découvrir un autre jeune homme blond, un peu plus carré que Daleròn mais tout de même moins musclé, tirer la jument grise par la bride. Cette dernière avait fermement plantée ses antérieurs dans le sol et refusait d’avancer.

- Dalaigh est notre fauconnier, lui précisa Daleròn en se positionnant à côté de lui un sourire amusé plaqué sur les lèvres. C’est le protégé du chef et c’est le pire cauchemar de cette jument.

Maeron lui adressa un regard perplexe

- Tu ne vas pas l'aider? s’enquit il
- Non, ricana le blond. J’aime beaucoup trop le voir s'énerver pour rien. Il est amusant quand il se met en colère. Il lui arrive même de taper du pied

Maeron leva les yeux au ciel devant l'attitude infantile du soldat et avança d’un pas décidé vers le pauvre jeune homme.

- Si tu ne bouges pas tu ne mangeras pas! grognait-il en tirant de toutes ses forces sur la bride

Mais la jument avait une encolure épaisse et bien qu’elle soit tendue elle ne semblait pas forcer pour se maintenir dans cette position

- Arrête de tirer ! lui ordonna Maeron d’une voix sèche conscient que l’animal avait bien plus de force que le fauconnier

Maeron s'approcha de l’animal par le côté et vit son œil se tourner vers lui. Il fut surprti par l'étonnante teinte mordorée du regard de l'animal. La jument renâcla en le voyant approcher et redressa l’encolure tirant brusquement le fauconnier en avant qui surprit  lâcha la bride

- Chuut, souffla le chasseur en montrant sa main à plat à la jument.

Il ne savait pas si c’était sa stature ou son regard mais cette jument lui faisait penser à Adrahil. Elle transpirait la même fierté et il avait trop souvent vu Tea s'adresser à son Eiwoarn comme à un humain. Il décida d'agir de même alors que la bête se tournait vers lui pour lui faire face.

- Tu as peur ? demanda-t-il à la jument en ancienne langue

Il ne connaissait pas ses hommes et ne voulait pas subir leurs railleries parce qu'il s'adressait à un animal comme il l'aurait fait avec un enfant apeuré, pourtant c'était la première chose qui lui venait à l'esprit en voyant la tension qui habitait la jument.

- Tu n'as aucune raison d’avoir peur, continua-t-il en s’approchant pas à pas. Il veut seulement te donner à manger.

La jument ne cessait de le regarder et elle frappa nerveusement le sol de son antérieur.

- Elle ne va en faire qu’une bouchée, entendit Maeron dans son dos

Maeron les ignora, préférant se concentrer sur la jument

- Si tu fais l’enfant tu mourras de faim, lui dit il toujours dans cette langue morte qu'il utilisait depuis l'enfance et que de toute évidence les nouveau venus ne parlaient pas.

Il offrit sa paume ouverte à la jument qui plia l’encolure, la lune faisait naître d'étranges reflets sur sa robe claire accentuant le dessin de ses muscles. Maeron entendit le fauconnier retenir son souffle alors que la jument venait pousser sa main du bout du nez. Maeron saisit donc avec douceur les rênes qui pendaient au sol et sans lâcher la jument du regard il lui caressa le chanfrein

- Tu es une bonne fille, souffla-t-il alors que le regard de la bête s’apaisait quelque peu.
- Mais quelle rencontre! ricana Daleròn dans son dos. Un archer qui parle la langue ancienne nous en avons de la chance

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