Une idée pas si abhérante

Jan 08, 2018 19:03

Titre: Une idée pas si abhérante
Fandom : Mézérhían
Personnage : Aelred - Bédélia
Rating : G
Disclaimer : Tout à moi ^^
Nombre de mots : 2722 mots

Aelred jeta un regard agacé vers la fenêtre ou les reflets flamboyants du soleil indiquaient que la journée touchait à sa fin. Il était contrarié par la conversation à venir et le fait qu'elle soit en retard n'arrangeait pas les choses. Son regard tomba sur son immense lit à baldaquin et il se perdit un instant dans ses souvenirs alors qu'il caressait du regard les armoiries familiales gravées dans le bois de la tête de lit. Cairistoria s'était moquée à de nombreuses reprise de l’ego Royal et des armoiries dispersées un peu partout dans le château. Il se souvenait des moments de tendresses qu'ils avaient vécu dans ses appartements, de la vivacité qu'elle avait apporté dans sa vie et du …

Il fut brusquement sortit de ses pensée par des coups frappés à la porte

- Entrez ! grogna-t-il avec humeur alors qu'il se sentait plus seul que jamais.

Il regarda sans la moindre émotion sa femme entrer dans la pièce. Elle était une nouvelle fois richement vêtue. Elle portait une robe d'un blanc immaculé dont le jupon et le corset étaient rehaussés d'oiseaux d'or. Son corset était très serré révélant sa taille fine et mettant en avant sa poitrine parfaite. Sa tenue se composait également d'un tour de cou en hermine pour lutter contre le froid et le regard d'Aelred s'attarda un instant sur cette fourrure immaculée.

- Vous m'avez fait demander mon amour ? dit-elle de sa voix mielleuse en refermant la porte.
- Oui il y a des heures, râla le Roi. Ou étiez vous ?

Bien qu'il ne l'aie pas touchée et encore moins laissé entrer dans sa couche depuis leur mariage elle ne cessait lorsqu'il se retrouvaient en privé de l'affubler de petits noms affectueux. Elle ignorait bien sur qu'à chaque fois qu'elle l'appelait ainsi un frisson de honte le parcourait et que son esprit s'évadait vers Cairistoria.

- Je saluais les troupes de mon père, lui répondit-elle simplement en joignant ses mains devant elle.
- Quand je vous ordonne de comparaître devant moi j’apprécierais que vous m’obéissiez dans les plus brefs délais ! gronda le Roi en la fusillant du regard. Est-ce clair ?
vOui mon Roi.

Elle venait de répondre d'une voix emplie de tristesse et Aelred eut un pincement au cœur. Il n'aimait pas se montrer aussi froid mais ces paroles venaient de lui rappeler la raison de leur présence dans cette pièce : des soldats du Cyriatàn en tenue complète de combat débarquant dans la cours du château sans y avoir été invités.

- J’espère justement obtenir de votre part des explications vis à vis de cette troupe de soldat, reprit-il en se dirigeant vers son bureau pour s'y asseoir.

D'un coté il aurait espéré que Bédélia lui jetterait un regard interrogatif qui aurait prouvé qu'elle n'était au courant de rien mais ce ne fut pas le cas. Le regard confiant qu'elle lui adressa démontrait qu'elle connaissait la raison de la présence de ces soldats et il serra les dents pour encaisser.

- Mon père à suivit vos ordres Majesté, répondit-elle en s’avançant vers le bureau. Il vous à envoyé des hommes prêts au combat.
- Ce n'était pas mes ordres ! tonna Aelred en frappant le plan de travail du bureau du plat de la main. Il devait envoyer la TOTALITE de ses troupes directement dans le Reyr.

Il retint un grognement et se remit debout pour tenter d'évacuer sa colère. Il pensait les troupes du Seigneur Peràn dans le Reyr depuis des lustres. Mais s'ils étaient dans le Romerdhael cela signifiait que Canthaïr Rhiàn se battait seul face à leurs ennemis, seulement soutenu par les forces de l'Odenaith.

- Pourquoi leur faire faire un détour par le Romerdhael alors que le front est plus proche du Cyriatan ? continua-t-il plus pour lui même que pour sa femme.

Il s'attendait à ce qu'elle lui fournisse une réponse mais elle resta muette. Elle le regardait avec une certaine inquiétude dans le regard et son attitude le révulsa. Il ne voulait pas l'effrayer, certes il n’éprouvait rien pour cette femme mais il ne voulait pas qu'elle vive dans la peur.

- Je sais que vous entretenez une correspondance assidue avec votre père, reprit-il d'une voix plus posée en s'accoudant à une commode. Alors dites moi pourquoi il désobéit à mes ordres ?
- Le Seigneur du Cyriatàn sait ce qu'il fait votre Majesté, lui assura Bédélia avec plus d'assurance. Ce que vous voyez dans la cours n'est qu'une infime partie de l'armée Cyriatàn'en. Le reste à été envoyé dans le Reyr selon vos ordres.

Aelred sentit sa colère retomber quelque peu. Il s'était peut être simplement laissé emporté. Néanmoins il devait y avoir deux cents hommes debout comme des piquets dans la cour du château et il ne comprenait toujours pas pour quelles raisons.

- Mais pas tout les dieux que font ces hommes ici ?
- Ils sont ma garde rapprochées mon Roi, répondit aussitôt sa femme

Aelred mis quelques secondes à comprendre ce qu'elle venait de dire.

- Votre quoi...?!! s'étrangla-t-il

Il ne voyait pas en quoi deux cents hommes pouvaient être la garde rapprochée de sa femme.

- Vous serez sûrement bientôt contraint de partir sur le front avec vos meilleurs hommes, daigna lui expliquer Bédélia en déambulant dans la pièce avec grâce, touchant ici un livre, ici un bibelot. Le Seigneur mon père ne tolère pas de me savoir sans protection.

Sur ce point il ne pouvait pas la contredire. Il n'allait guère pouvoir laisser Canthaïr Rhiàn combattre seul plus longtemps. C'était une question de semaines voir de jours avant qu'il ne prenne la route au devant de son armée.

- Mais vous êtes dans la forteresse Royale, protesta-t-il tout de même.

Le royaume avait connu de nombreuses batailles depuis son existence mais jamais personne n'avait réussi à prendre le château Royal.

- Si les choses tournent mal il se pourraient que les envahisseurs arrivent jusqu'à moi, insista Bédélia en élevant quelque peu le ton. Mon père porte mes intérêts très à cœur ainsi que ceux de son petits fils

Elle avait finit sa phrase d'une voix acide qui fit tiquer Aelred.

- Insinueriez vous que votre protection ne m'importe pas ? s'enquit il froidement.

Il avait beau réagir à ses paroles elles n'étaient pas totalement fausses. Il n'imaginait pas un seul instant que le château puisse tomber. De plus s'il devait se préoccuper de quelqu'un se serait de Teagan mais elle était difficile à gérer. Il avait songé à lui interdire de sortir mais n'en avait rien fait. Ils savait que la colère de sa fille exploserait à nouveau s'il l'enfermait. Pourtant à chaque fois qu'il la voyait disparaître dans l'après midi juchée sur le dos de son Eiwoarn il ne pouvait s’empêcher de penser au pire.

- Pas le moins du monde Sire, répondit Bédélia en le sortant de ses pensée. Mais vous avez besoin de vos hommes à vos cotés. Le Cyriatàn est fort pourvu en soldat, laissez ces derniers prendre soin de moi et de votre fille.

Aelred se racla bruyamment à gorge pour se redonner une circonstance. L'idée n'était pas mauvaise. De plus il avait sous estimé les troupes du Seigneur Peràn car s'il envoyait deux cent hommes pour garder sa fille combien en avait-il envoyé dans le Reyr.

- Tout de même deux centaines d'hommes, grogna-t-il, toujours partagé. Ils seraient plus utiles sur le front.
- Je crois que vous avez assez souffert de la perte des membres de votre famille pour vous permettre de prendre le risque, lui susurra Bédélia en s'approchant de lui de manière féline.

Le coup était bas mais bien porté. Si le Cyriatàn pouvait se permettre d'engager tant d'homme dans la sécurité de Teagan il n'allait pas les renvoyer ailleurs. Malgré ses difficultés avec sa fille il ne s'imaginait pas pouvoir la perdre.

- Soit, qu'il en soit ainsi, capitula-t-il. Laissez moi et veillez à ce que ces soldats ne dérangent pas le bon fonctionnement des préparatifs.

Cette guerre avait déjà été bien trop soudaine, il ne voulait pas que les choses traînent en longueurs.

- Je m'en assurerai votre Majesté, répondit Bédélia en s'inclinant légèrement. Mais j'aimerais proifter de cette entrevue pour m'entretenir avec vous d'un tout autre sujet.

Aelred du lutter contre la brusque envie de la congédier mais s'il n’accédait pas à sa demande tout de suite elle reviendrait à la charge. Autant en finir tout de suite.

- Dépêchez vous dans ce cas, grommela-t-il en reprenant place derrière son bureau.
- Je voulais aborder le mariage de votre fille.
- Le … QUOI ?!!! s'exclama Aelred en dévisageant sa femme pour déceler sur ses traits le moindre signe de folie.

Il n'arrivait déjà pas à garder sa fille entre ses murs il se voyait mal lui annoncer une union forcée. Il n'avait d'ailleurs jamais abordé directement le sujet avec elle. Il savait que par son rang elle allait un jour devoir s'unir à l'un des fils de Seigneur mais il ne voyait pas lui demander un tel sarcrifice aussi rapidement. Elle était trop jeune, trop immature et trop sauvage pour être prête.

- Il est hors de question que Teagan se marie maintenant, je...
- Vous ne voyez pas au delà de cette fichue guerre ! tonna Bédélia en se plantant devant son plan de travail

Aelred fut déstabilisé par la colère de sa femme mais n'en prit pas ombrage. Bédélia était une femme changeante qu'il n'arrivait pas toujours à cerner.

- En effet, lâcha-t-il d'une voix acide. Et je ne vois surtout pas le rapport avec ma fille.
- Je suis une personne plutôt pessimiste et je réfléchis toujours à la manière dont les choses pourraient mal tourner, lui expliqua Bédélia avec véhémence. Si par malheur, et que les dieux nous en protège, vous ne reveniez pas du front vous voudriez savoir votre fille en sécurité.

Le Roi poussa un grognement rageur et se leva pour arpenter la pièce avec humeur. Sa femme avait beau exagérer elle n'avait pas tord pour autant. Il risquait à tout moment de partir en guerre à la tête de son armée et dans ce genre d'exercice aucune victoire n'était jamais assurée.

- Teagan est une personne forte, reprit Bédélia qui s'était assise sur le bord du lit durant sa réflexion. Mais il lui faudra un mari pour l'aider à régner, pour la … canaliser. Elle aura également besoin de protection car sans une présence masculine à ses cotés le jour venu il se pourrait que certaines... personnes la harcèlent pour prendre sa place sur le trône. Si vous choisissez son concubin vous même tant qu'il est encore temps vous serez assuré de sa sécurité.

Aelred déglutit avec difficulté et sentit son estomac se nouer face à ses paroles pleines de bon sens. Le cas de Teagan était inédit. Jamais une femme n'avait été destinée à monter sur le trône. La famille Royale avait toujours eut comme premier enfant un héritier mâle et en cas de décès de ce dernier un autre garçon de la fratrie venait prendre sa place. Mais pour eux le destin avait tourné autrement. Il se souvenait de sa joie à la naissance de Teagan. Il n'avait jamais réfléchit à l'importance du sexe de l'enfant à cet époque vu qu'Adraboran était l’aîné. Ils avaient discuté avec Cairistoria du fait d'avoir d'autres enfants et c'étaient ce qu'ils voulaient tout les deux. Une famille nombreuse et épanouie. Mais Teagan n'avait eut ni frère ni sœur. Le Laärki leur avait expliqué que Cairistoria avait un cycle féminin compliqué et c'était pour cette raison qu'en de nombreuses années de mariage ils n'avaient eut que deux enfants. Certains Seigneurs avaient même conseillés à Aelred de répudié sa femme pour obtenir plus d'héritiers mais ça lui avait été totalement inconcevable. Il avait épousé Cairistoria par amour et en aucun cas par devoir.

Mais tout cela était du passé et ça ne servait à rien de le ressasser. Un jour Teagan devrait monter sur le trône et s'affirmer en tant que dirigeante du Royaume. Si cet événements avait lieu si tôt et sans sa présence certains seigneurs réfractaires pourraient en effet déclencher des émeutes.

- Quand bien même, finit-il par grommeler. Croyez vous que j'aie le temps d'organiser un bal pour présenter des jeunes hommes à ma fille. Les Seigneurs se préparent à la guerre et les chevaliers...
- Votre fille est la future dirigeante du Royaume, l’interrompit sans aucune gêne la Reine. Elle ne peux se permettre d'épouser un simple chevalier. Il lui faut un fils de Seigneur de haute naissance.

Aelred était conscient de tout cela même s'il aurait voulu lui donner plus de choix.

- Le problème est le même, nous sommes en guerre je n'ai pas le temps pour ses enfantillages.

Cette raison était valable. Organiser des rencontres, des bals, un mariage, prenait du temps. De plus les fils de Seigneurs en age d'épouser Teagan partiraient en même temps que lui sur le front.

- Pas besoin de chercher nous avons ce qu'il nous faut ici au château, le contredit-elle d'une voix calme qui prouvait qu'elle avait mûrement réfléchit à la situation.
- Je ne saisit pas soyez plus claire, bredouilla-t-il en passant mentalement en revue les hommes vivants sous son toit.
- Mon fils, répondit fièrement Bédélia.
- Je... je ne....

Le Roi fut incapable de finir sa phrase. Sa femme voulait marier Bearach à Teagan alors que sa fille exécrait le jeune homme. Depuis qu'ils étaient venu dans le Romerdhael Teagan avait du lui adresser la parole moins d'une dizaine de fois et il se doutait que ce n'était pas pour échanger autre chose que des politesse obligatoires. La Reine du prendre son mutisme pour un affront car elle se leva prestement pour venir se planter avec fierté devant lui.

- Bearach est l'Héritier du Cyriatàn, lui rappela-t-elle avec raideur. L'une des plus puissante province du Royaume de Mézérhían. Sa naissance est assez prestigieuse pour prétendre épousez la Princesse. Ils se connaissent déjà. Si la guerre est gagnée il finira ses classes dans l'Eiréhaàn et sera fait chevalier. Il est posé et concentré et sera capable de canaliser Teagan dans ses moments de … doute. Il n'y à pas besoin d'organiser de bal juste un mariage très simple car je sais que Teagan n'apprécie guère les grandes réceptions.

Aelred resta sans voix, Bédélia avait visiblement préparé cela depuis des semaines cependant ses arguments étaient de tailles. Bearach était le petit fils direct du Seigneur peràn. Le Cyriatàn était puissant et surtout leurs défense principales contre leur ennemi du Nord. Il était calme et posé et ça Aelred ne pouvait le nier. Il trouvait tout même que le garçon manquait d'un peu d'entrain et d'indépendance mais une fois libéré de sa mère peut être paraîtrait il moins soumis. Quand au fait que Teagan et lui se connaisse déjà c'était une autre chose. Teagan allait de toute façon avoir du mal à accepter se mariage alors lui présenter un inconnu et attendre qu'il s'acceptent ce qui n'arriverait probablement pas avant de longs mois serait une difficulté de plus.

- Qu'en pensez vous ? finit par lui demander Bédélia lui faisant ainsi comprendre qu'il était resté trop longtemps silencieux.
- L'idée de marier ma fille ne m’enchante guère, répondit-il avec raideur.
- C'est le cas de tout les pères en ce monde..., finit Bédélia avec un sourire compréhensif.

Aelred sentit une sorte de nausée le gagner alors que l'idée s'insinuait petit à petit dans son esprit. Il ne cessait de peser les pours et les contres de cette proposition qui paraissait de moins en moins saugrenue.

- Mais votre proposition n'est pas dénouée de sens, avoua-t-il à contre coeur. Je vais réfléchir posément et je vous donnerai une réponse d'ici quelques jours.

Le sourire de Bédélia se fit plus éclatant que jamais alors que de son coté Aelred se sentait las.

- Parfait votre grâce, répondit-elle en s'inclinant dans une révérence parfaite
- Et maintenant allez organiser le campement de votre garde rapprochée, grogna-t-il

Il avait besoin d'être seul pour réfléchir à tout cela et il était sûrement partit pour une admirable insomnie et ce fut à peine s'il entendit Bédélia lui répondre avant de quitter ses appartements. Car il fallait maintenant qu'il cherche un moyen de faire accepter tout cela à Teagan et la charge était colossale.

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