Titre: Se meler de ses affaires
Fandom : Mézérhían
Personnage : Teagan - Bédélia
Rating : G
Disclaimer : Tout à moi ^^
Nombre de mots : 1086 mots
- Teagan puis-je vous parler un instant ?
La princesse se raidit en entendant la voix de sa belle mère. Elle se retourna et la découvrit dans le couloir le visage fermé. Ses longs cheveux blonds étaient rassemblés en une masse compliquée ornée de perles et de fleurs et elle portait une robe d'un blanc immaculé enjolivée de dorures rappelant des oiseaux.
Teagan avait tout sauf l'envie de discuter avec sa belle mère. L’entraînement avec Maeron avait été épuisant et elle rêvait de se glisser dans l'eau bouillante de sa bassine. Depuis qu'elle avait prit la décision de se révéler à l'Eiréhaàn, Maeron l’entraînait avec encore plus de sévérité et de violence. Elle savait qu'il faisait çà pour son bien, pour être certains qu'elle soit prête, mais elle était épuisée.
- Bien sur ma Reine, répondit-elle alors que les derniers mots lui écorchaient la bouche.
Autant faire les choses désagréable le plus vite possible, c'était la devise de Maelrhys et en cet instant Teagan ne la trouva pas dénuée de sens. Elle suivit la Reine sur quelques mètres et pénétra à sa suite dans ses appartements. La décoration était encore plus imposante que la dernière fois ou elle y avait mis les pieds et ce fut l'omniprésence de l'emblème du Cyriatàn qui la frappa. L'aigle doré était présent sur la tapisserie, la peinture, le tapis et même le couvre lit. Une révélation frappa alors Teagan, une chose qu'elle n'avait jamais prit le temps de remarquer et qui pourtant aurait du lui sauter aux yeux depuis longtemps. Bédélia avait ses propres appartement bien distinct et bien éloignés de ceux du Roi. La Princesse se rappelait très bien que lorsqu'elle était enfant sa mère et son père vivaient dans la même pièce. Un sourire narquois lui vint aux lèvres lorsqu'elle prit conscience que même si son père l'avait intégrer de force dans sa vie elle n'en faisait pas vraiment partie
- Asseillez vous ! lui lança Bédélia en prenant place dans un petit fauteuil ouvragé et en lui en désignant un autre
- Merci mais je n'ai pas l'intention de m'éterniser ,répondit Teagan d'un ton sec. J'ai des choses à faire
Et ce laver était sa priorité absolue. Elle fit d’ailleurs légèrement tourner le jupon de sa robe pour tenter de dissimuler le fait que Maeron en avait déchiré une bonne partie en marchant dessus à l’entraînement. Elle vit clairement le visage de Bédélia se crisper mais elle n'en avait que faire. Les gens voulaient qu'elle s'affirme et elle allait le faire.
- Très bien puisque vous semblez avoir plus important à faire je vais aller droit au but, reprit sa belle mère d'un ton sec
- J'aimerais assez, répondit Tea avant de se mordre la langue pour s'obliger à se taire.
Elle devait s'affirmer tout en réprimant l'insolence naturelle qui réapparaissait dès qu'elle croisait cette femme
- Vous échangez du courrier avec Cewydd Rhiàn n'est ce pas ?
Teagan se contenta se la fusiller du regard en serrant les dents. Il n'avait pas fallut longtemps pour que la rumeur arrive aux oreilles traînantes de la Reine. Cependant elle n'allait pas lui donner le plaisir de lui répondre. La Reine continuait de la fixer et Teagan du prendre sur elle pour ne pas lui jeter une réplique cinglante
- Ne faites pas l'innocente ! finit par gronder Bédélia. Tout le château ne parle que de ça !
- Et bien sur vous prêtez l'oreille à toutes les sornettes qui traînent dans les couloirs, répliqua Teagan en perdant son sang froid.
La Princesse vit Bédélia encaisser le choc mais cette dernière fit de son mieux pour dissimuler sa colère. Elle se contenta de se lever et de se diriger vers une commode ou un pichet était posé. Elle se servit une coupe de vin avant de lui faire à nouveau face.
- Votre père se montre incroyablement tolérant envers votre comportement Teagan, dit-elle d'une voix basse et froide qui sonnait comme une menace. Mais ne croyez pas que sa patience n'aie pas de limite
- Et en quoi est-ce votre problème ? l'interrogea Teagan qui abhorrait que la Reine se permette de parler au nom de son père.
- Il se trouve qu'il est de mon devoir de superviser vos écrits lorsque ceux ci sont adressé à un jeune homme de votre age, lui répondit Bédélia en serrant ses doigts sur sa coupe. Il y a certaines frivolités qu'une jeune femme de haut rang comme vous ne peux se permettre en matière d'homme.
Teagan décela la flatterie sous la réprimande mais elle n'allait pas se laisser amadouer aussi facilement. De plus le fait qu'elle souhaite tout simplement lire les lettres était transparent et cette phrase ne faisait que lui rappeler ce qu'elle avait récemment apprit sur sa vie privée et elle sentit la colère vibrer dans sa poitrine
- Et qui vous dit que j'envoie des mots éperdus d'amour au Seigneur Rhiàn ? demanda Teagan qui commençait à véritablement perdre patience.
- Vous connaissant ce serait étonnant en effet, railla la Reine. Mais vous ne pouvez vous permettre d'écrire à un homme sans un chaperon. Je me dois de...
- Vous n'êtes pas ma mère !
Teagan avait craché ses mots avec colère tout en se levant brutalement de son siège. Elle sentait sa rage prendre le dessus sur le bon sens mais elle ne supportait pas le fait que Bédélia puisse prétendre participer à son éducation. Elle eut la nausée lorsque un sourire satisfait s'afficha sur les lèvres pales de la Reine. De toute évidence elle avait ce qu'elle voulait, Teagan perdait son sang froid et elle serait en droit de s'en plaindre au Roi mais pour l'instant la princesse n'en avait que faire.
- Et si mon père à quoi que ce soit à dire en la matière je pense qu'il est assez grand pour venir m'en parler en personne, continua Teagan en pointant un doigt accusateur vers la Reine.
La Princesse se dirigea d'un grand pas vers la porte consciente qu'elle fuyait plutôt que de canaliser ses émotions mais elle ne voulait pas apporter une plus grande satisfaction à la Reine. Elle se retourna néanmoins avant d'ouvrir la porte pour s'assurer que les choses étaient bien claires.
- Vous feriez mieux de vous intéresser à la raison qui empêche mon père de vous garder dans son lit plutôt que de tenter d’intercepter mon courrier, gronda-t-elle avant de quitter la pièce en claquant si violemment la porte que le battant de bois émit un craquement déchirant.