Titre: Arrivées Estiennes
Fandom : Mézérhían
Personnage : Aelred Mezerhian - Canthaïr Rhian
Rating : G
Disclaimer : Tout à moi ^^
Nombre de mots : 1504 mots
- Veuillez vous asseoir je vous prie, offrit Aelred en s'asseyant lui même en bout de la table.
L'homme qui se tenait devant lui ôta d'un coup d'épaule sa cape qu'il posa sur le dossier de sa chaise avant de s'y asseoir. Aelred lança un regard à l'immense table en chêne à laquelle il était assis. Elle était entourée de douze chaises. Une pour chaque Seigneur du Royaume. La salle du conseil était impressionnante avec ces décorations ancestrales, mélanges de bois brut et de pierre. Les douze Seigneurs n’avaient pas été réunis dans cette pièce depuis de nombreuses années pourtant il y régnait quelque chose de solennel. C'était ici que les limites du Royaume et des différentes provinces avaient été décidée par Ezorath Mézérhían, ici aussi qu'Aelred avait fait promettre à tous les Seigneurs de ne pas entrer en guerre après l’assassinat de sa femme. Une salle pleine de souvenirs grave autant que joyeux.
- J'espère que le voyage à été bon, finit par dire Aelred une fois que son interlocuteur fut assis.
- J'ai chevauché rapidement et frugalement, répondit le Seigneur Rhiàn. J'ai réquisitionné mes meilleurs Eiwoarns pour arriver au plus vite
Aelred hocha lentement la tête, dévisageant l'homme qui était assis à ses cotés. Le Seigneur Rhiàn gouvernait la province du Reyr, attenante au Romerdhael. Une petit province accolée à la frontière de l'Est et à la rivière Rijeikaïn. Canthaïr Rhiàn était un homme d'une trentaine d'année aux longs cheveux noirs noués sur sa nuque. Une légère tresse ornées de perles dorées descendait le long de sa tempe gauche comme le voulait la tradition dans le Reyr. Il avait de grand yeux noisettes intelligents et sa barbe de trois jours lui donnait un coté sauvage. Il avait succédé depuis peu à son père à la tête du Reyr. Il méritait son titre. Comme de nombreux Seigneurs il avait été envoyé dans l'Eiréhaàn à sa majorité et Aelred l'avait lui même adoubé chevalier quelques années auparavant. Il se souvenait d'un homme très habile au combat mais surtout intéressé par la stratégie de guerre.
- Le repas sera bientôt servi, lui assura le Roi conscient qu'un cavalier ayant chevauché toute la journée devait mourir de faim. Mais j'ai sentit votre empressement à vouloir me parler en privé
En effet le Seigneur Rhiàn était arrivé au galop dans la cours du château. Le calme qu'il avait affiché en saluant la Reine cachait visiblement d'autres sentiments et Aelred l'avait aussitôt prier de le suivre dans la salle du conseil
- Effectivement je ne suis pas la pour profiter de votre agréable hospitalité, lui répondit Canthaïr Rhiàn. Je suis la pour vous enquérir d'un sujet épineux
- Vous avez toute mon attention Seigneur Rhiàn, lui assura le Roi en crispant imperceptiblement ses doigts sur sa cuisse.
- Les Estiens, souffla le Seigneur
Le Roi retint de justesse la surprise qu'il éprouva devenant ses mots. Il s'était attendu à de nombreuses mauvaises nouvelles mais aucunes ne concernaient les sauvageons de l'Est.
- Je sais qu'ils tentent de forcer les barrages du Reidar et même du Daunlhiran, répondit le Roi en jetant un œil aux cartes que Canthaïr venait de déplier sur la table du conseil. Les Seigneur Cahivocus et Wex m'en tiennent informés. J'ai reçut une missive de Reivo il y à quelques jours.
Il avait été ravi d'apprendre qu'encore une fois les Seigneurs du Sud avaient repoussé des attaques Estiennes sur l'extrême frontière Sud-Est.
- Je ne veux pas vous parler des provinces du Sud mais bien des miennes, le reprit bravement le Seigneur. Des camps d'Estiens se forment aux abord de la frontière du Reyr.
Cette fois Aelred se leva en hochant négativement la tête. C'était improbable. Pourtant le Seigneur Rhiàn n'avait pas une réputation de fallacieux.
- Les Estiens ne se trouvent pas aussi au Nord, grogna-t-il en se dirigeant vers une petite table de bois sculpté ou était posée une carafe de vin épicé.
Il versa le liquide d'un rouge foncé dans deux coupes et retourna à la table ou il tendit l'une des coupes à son interlocuteur.
- C'est ce que je pensais aussi, répondit le Canthaïr en levant sa coupe pour remercier tacitement son Roi. Mais mes éclaireurs ont étés très clairs. Et j'ai moi même été vérifier de mes propres yeux. Ils montent bien des camps non loin de mes frontières. Il passeront bientôt à l'attaque
Aelred but deux longues gorgées du breuvages épicé pour se donner le temps de réfléchir. Il ne comprenait pas pourquoi les Estiens seraient remonté autant vers le Nord. Cependant il avait une totale confiance en le Seigneur Rhiàn et il devinait maintenant la raison de cette visite empressée dans le Romerdaelh.
- De combien d'hommes disposez- vous ? s'enquit il en jetant un nouveau regard à la carte.
La province du Reyr était l'un des plus petite du Royaume. Les troupes du Seigneur Rhiàn ne devaient pas être bien nombreuses.
- Environ cinq milles soldats et une vingtaines de chevaliers, soupira Canthaïr
- C'est assez peu, grogna le Roi. Je vais vous mandater des hommes.
Il vit clairement le soulagement s'afficher sur le visage avenant du Seigneur Rhiàn. De toute évidence il avait douté qu'il prenne ses propos au sérieux.
- Merci votre Altesse, répondit le Seigneur. Ma priorité est de tenir la rivière Rijeikaïn. S'ils arrivaient à l'emprunter ils pourraient facilement atteindre les autres provinces
Aelred sourit en voyant que le chevalier avait évidement réfléchit à une stratégie défensive efficace. De toute évidence il n'avait rien perdu de ses années dans l'Eiréhaàn.
- On dit que les Estiens naviguent assez mal, lui rappela tout de même le Roi.
Il essayait d'imaginer les sauvageons montés sur des radeaux de fortunes tenter de se diriger sur les flots tumultueux du Rijeikaïn.
- La rivière n’a rien à voir avec les flots agités de la mer de Razerhiàn, insista le Seigneur Rhiàn.
- Ce que vous dites est plein de bon sens, concéda Aelred en songeant que le Seigneur avait pensé à tout. Je n'arrive cependant pas à comprendre. Pourquoi le Reyr ?
- Peut être que leurs tentatives dans le Reidar les ont découragés, proposa Canthaïr. Le Seigneur Cahivocus est assez vindicatif. Il ne laisseras jamais les Estiens pénétrer sur les terres du Seigneur Wex.
Aelred hocha la tête tout à fait d'accord avec son interlocuteur. Mais une question le chiffonnait encore.
- Mais pourquoi sont il remonté si haut ?
- J'ai écrit à Dame Llewellyn, l'informa le Seigneur Rhiàn. Elle aussi envoie de nombreux éclaireurs au delà des montagnes mais personne ne lui à rapporté la présence de sauvageons ces derniers temps. Ils ont disparut des frontières de l'Odenaith. Ils ont du voyager plus profondément dans l'Est pour arriver jusqu'à chez moi.
C'était bien ce qui gênait Aelred dans cette manœuvre. Il aurait comprit que les Estiens fatigués de lutter toujours au même endroit remontent un peu la frontière pour y trouver une faille. Mais il ne les aurai jamais imaginé remonter autant dans le Nord.
- Nous allons prendre les mesure nécessaires, assura- t-il en posant une nouvelle fois son regard sur la carte de son Royaume. L'Heiroken et le Snaelhor sont calme ces derniers temps les Seigneurs Baglan et Hàmaèl vous enverrons des hommes.
Il vit clairement les épaules du Seigneur du Reyr s'abaisser montrant ainsi qu'il se détendait.
- Je suis ravi de voir que vous partagez mes inquiétudes, souffla le Seigneur avant de boire une longue rasade de vin épicé.
- En effet, ce sujet n'est pas à prendre à la légère, grogna Aelred en reposant sa propre coupe vide. Cependant j'aimerais que vous n'attaquiez pas le premier. Contentez vous de les observer et ripostez seulement s'ils attaquent les premiers.
- Bien votre Altesse
Il savait le chevalier assez obéissant pour ne pas tenter de contredire ces ordres. Il voulait observer les Estiens pour trouver ce qu'ils dissimulaient derrière leurs manœuvres étranges
- Autre chose Seigneur Rhiàn, continua Aelred en posant lourdement ses avants bras sur la table de bois sculpté. Je tiendrai les autres Seigneurs et les membres du conseil informés de la situation mais je vous prie de ne pas en dire un mot à table ce soir. Je ne veux pas que la Reine ou ma fille soient mêlées à ces histoires
- Vous avez ma parole votre Altesse, répondit Canthaïr en hochant doucement la tête.
Aelred lui offrit un sourire avant de repousser sa chaise.
- Alors rejoignons les pour le dîner, offrit-il en désignant la porte.
- Je ne m'attarderai pas à Mézérhían très longtemps , lui apprit le Seigneur Rhiàn en se dirigeant vers la sortie de la salle du conseil. Mon frère dirige Lijar en mon absence mais il est encore jeune et je ne veux pas laissez ma province seule trop longtemps.
Aelred appréciait l’intégrité du chevalier et sa loyauté envers ses terres.
- Passez la nuit ici, lui proposa-t-il tout de même. Laissez vos Eiwoarn se reposer quelques heures. Vous pourrez reprendre la route à l'aube
- Merci votre Altesse.