Dec 09, 2016 16:27
Il y a quelque temps j'ai entamé cette entrée de LJ que je n'ai pas postée :
Ce qui est terrible c'est de se dire : à 18 ans, j'ai commencé à raconter cette histoire, et à 30 ans je n'en suis encore qu'au début.
Ce qui me motive, c'est que le projet s'est transformé et que je suis convaincue que je tiens un concept fort, s'il est bien réalisé.
Ce qui me décourage c'est que parfois je m'ennuie en écrivant et que si je m'ennuie, c'est sûr, le lecteur va s'ennuyer aussi.
Ce qui me fait continuer c'est que ce que j'ai là, ces quelques quinze mille premiers mots, je les aime profondément et j'ai envie d'en voir la suite.
Ce qui m'inquiète c'est que j'ai plus de messages à faire passer que d'histoire, parce que je veux écrire sur des gens dont la vie est assez banale, mais que je dois rendre ça intéressant.
Ce qui me rassure c'est que j'ai déjà par le passé écrit de longues histoires sans plus qu'un prétexte comme base de scénario, et que j'ai su rendre ça vivant.
C'est dur de s'accrocher.
Je stagne depuis environ deux (ou trois ?) mois, bloquée par mon personnage, mon manque d'idées. Je me donne beaucoup d'excuses. Globalement, je me dis que je suis dans une phase de "construction" de mon avenir en ce moment et que mon esprit n'est pas à la "création".
Par exemple, j'achète une maison proche de Nantes avec ma moitié. C'est tout un projet. Il y a un peu de travaux à prévoir, on se renseigne. Je peux vous en apprendre sur les types de crépis, sur les isolants écologiques, sur la géothermie, sur le piquetage d'un enduit ciment. Les surfaces en m² me parlent. Les formalités n'en finissent jamais. Sans l'aide de mon père, je ne sais pas comment on s'en sortirait.
Je fais un mini moi. "Mini nous" est le terme politiquement correct, mais il est difficile d'oublier que c'est moi qui fais le gros du boulot. J'en suis à la moitié et j'en ai déjà marre de me sentir encombrée, d'avoir mal au dos, de mal dormir, de mal digérer, et pourtant je fais plutôt partie des chanceuses alors je n'imagine pas ce que ça peut donner chez d'autres. En ce moment j'ai le corps parsemé de microscopiques boutons qui démangent sur un rayon de dix centimètres, que du bonheur. Enfin bon, la magie du processus compense encore.
Là c'est des heures à comparer tous les systèmes de couches lavables, à lire sur l'éducation Montessori, à chercher une maternité qui ne soit pas portée sur la surmédicalisation que subissent la majorité des femmes en France (et qui leur vaut d'être charcutées pour rien). Je n'ai encore rien compris aux vêtements et à la plupart des équipements, je peine à m'y intéresser.
Les couches et lingettes lavables entraînent un intérêt pour la réduction des déchets au quotidien. Remplacer le sopalin, les cotons démaquillants. Changer de produits nettoyants. Des projets pour 2017.
Je suis inscrite à une Ruche qui dit oui, je ne mange plus beaucoup de viande, je fuie les pommes empoisonnées de la cantine. Je n'achète plus de sucre raffiné.
Autant de bonnes excuses pour ne pas avoir la tête à l'écriture. Pfff. C'est bien joli de changer de vie, mais c'est mal barré pour finir mon best-seller l'année prochaine. Quoique, comme je ne sais pas encore si j'aurai du travail à Nantes, tout est encore possible !
Ha, ha...
yay: déménagement,
ego: la marche des ans,
ego: avenir,
écriture