Je ne suis pas une grande "recceuse" dans la vie, principalement parce qu'en général je suis les recommandations des autres, et aussi un peu parce que j'ai trop la flemme. Mais dans les séries, dernièrement, les autres m'ont fait défaut.
J'ai notamment été très surprise que personne dans mes amis LJ ne mentionne la série britannique Misfits. J'en ai entendu parler par de vagues connaissances, ainsi que par
huilou qui m'a finalement convaincue de m'y intéresser cet été… Et j'ai pris une de ces claques ! C'est mon plus gros coup de cœur télévisé depuis la saison 2 de True Blood. Et ceux qui suivent True Blood savent que la saison 2, elle explosait tout.
De quoi ça cause ?
Un thème très à la mode qui a été révélé par Heroes après l'avalanche d'adaptations de comics au cinéma : des humains se retrouvent dotés de pouvoirs surnaturels, façon "super-héros".
Pourquoi ce n'est pas Heroes ?
Parce que c'est britannique, et que les Britanniques savent apporter un vent de fraîcheur dans les thèmes les plus éculés. La sympathique mini série No Heroics, mettant en scène un univers où les super-héros foisonnent et dont les protagonistes comptent parmi les plus grands losers de cette catégorie car leurs pouvoirs sont minables, le prouvait déjà. Mais Misfits va bien plus loin, avec beaucoup plus de moyens, un humour nettement moins potache, et un résultat carrément plus trash qui fait un peu penser à la série Skins.
Quand on y réfléchit, ce qui est gonflant avec les histoires de super-héros, c'est qu'en fin de compte elles sont toujours basées sur le même principe : les forces du Bien combattent les forces du Mal. Pas ici. Pas une seule seconde. Misfits donne des pouvoirs surnaturels à ses personnages et ce qui va l'intéresser ce n'est pas tant ce qu'ils vont en faire, mais ce que ça va leur faire, à quel point ça va foutre leur vie en bordel, ainsi que le reste du monde, et dans le chaos qui en résulte il n'y a ni gentils, ni méchants, juste des gens qui essaient de s'en sortir comme ils peuvent.
Bon, vas-y, raconte.
C'est l'histoire d'une bande de jeunes délinquants qui se retrouvent par un beau matin gris, dans leurs jolis costumes oranges, pour une séance de travaux d'intérêts généraux tout ce qu'il y a de plus banale et gonflante. Mais leur BA de la journée tourne vite au vinaigre lorsqu'ils se retrouvent pris dans un orage hors du commun et se font (plus ou moins) frapper par la foudre.
S'ils n'ont apparemment aucune séquelle physique de l'incident, ils vont l'un après l'autre se découvrir une nouvelle faculté étrange, liée d'une certaine façon à leur personnalité, et pas toujours marrante… dont l'une des plus terribles répercussions va bientôt les lier étroitement les uns aux autres.
Oh mais il y a de jolis minois par ici, tu me présentes ?
Les personnages principaux sont donc de tout jeunes adultes qui ont dû, en toute logique, faire une grosse connerie à un moment donné. Cela va du petit con au loser en passant par la pétasse et la racaille, et chacun a une histoire qui l'a conduit dans la merde, et dont nous apprendrons davantage au fil des épisodes.
Chaque épisode se focalise sur l'un des personnages, dans l'ordre suivant…
• Nathan
Ce qui fait qu'on aime et qu'on déteste Nathan, c'est qu'il aurait pu être le pire des Maraudeurs. Il passe 90% de son temps à chambrer les gens qui l'entourent sans se préoccuper une seconde de la peine qu'il peut causer ; excessivement égocentrique, il vit dans une blague géante dont il est le conteur et a un degré d'empathie proche du zéro absolu.
Malgré tout, il n'est pas méchant, il a de jolis yeux, il aime fort sa maman et on doit au moins lui reconnaître qu'il vanne absolument tout le monde sans distinction d'âge, de genre ou de couleur… Sauf si c'est une très jolie fille, évidemment.
Pouvoir (en blanc sur blanc) : … haha, il faudra attendre pour le découvrir.
• Alisha
Alisha est belle et c'est une horrible allumeuse. Elle est de ces gens qui se sentent vivre à travers le désir qu'ils inspirent aux autres et pour cette raison, elle est peut-être encore plus égocentrique que Nathan. Honnêtement, elle est celle qui m'intéresse le moins, si ce n'est qu'elle a sans doute le pire pouvoir de tous…
Pouvoir : Tout contact physique avec un membre du sexe opposé déclenche chez cette personne une irrésistible envie de la sauter. C'est assez glauque.
• Curtis
Voilà un garçon qui avait pourtant les clefs en main pour ne pas finir là : sportif de très haut niveau, il devait participer aux JO, mais s'est fait bêtement choper pour possession de drogue et a été sévèrement puni en guise d'"exemple". Il a une aura de gentil garçon peu enthousiasmante, mais son pouvoir est cool.
Pouvoir : Remonter dans le temps pour changer le cours des événements.
• Simon
Parce qu'il en faut bien un, Simon est un freak. Ou en d'autres termes, un inadapté social, timide et effacé, qui ne sait jamais quoi dire ni comment se comporter, qui met constamment mal à l'aise et n'a par conséquent aucun ami. Ça le rend un peu attachant, mais contrairement à la plupart des personnages de ce genre, il a tout de même un véritable aspect dérangeant qui le rend surtout intéressant à observer.
Pouvoir : Invisibilité. Lol.
• Sally
Last but not least, ma petite préférée ! Sally est une racaille à l'accent abominable, qui a l'habitude de cogner quand on l'emmerde, ce qui n'est certes pas très féminin, et il est facile de se dire au premier coup d'œil qu'elle est vulgaire, moche et stupide. Pourtant, c'est une jeune fille intelligente et compréhensive, qui voudrait simplement qu'on soit gentil avec elle et qu'on ne la juge pas sur son apparence.
Pouvoir : Elle entend les pensées des autres.
Je tiens à dire au passage que le casting est vraiment excellent, chaque acteur incarne son personnage à la perfection et je ne trouve rien à redire à leur jeu.
Tu pourrais me la vendre en trois phrases, ta série ?
À mes yeux, Misfits combine toutes les qualités d'une série britannique avec les qualités d'une série américaine. C'est original et bien écrit, les personnages sont cohérents et fins jusque dans leurs traits les plus grossiers, il y a toujours une dose d'humour pour contrebalancer le drame et ça n'hésite pas à pousser son sujet jusqu'au dérangeant et au politiquement incorrect. Mais il y a aussi un vrai effort esthétique, tenant aussi bien à l'image (superbe) qu'aux acteurs charismatiques et aux effets spéciaux bien utilisés, qui en met plein les mirettes et qu'on n'a pas l'habitude de rencontrer dans les séries anglaises au budget souvent modeste.
Mais je risque quand même de froncer parfois le nez si je n'aime pas qu'on me parle de…
… petits cons.
… violence gore.
… sexe un tantinet malsain.
… gens qui ont des vies pourries.
Informations complémentaires
La première saison est constituée de six épisodes de 50 minutes. La seconde arrive au mois de novembre et, du fait du succès de la série, comportera cette fois douze épisodes. J'ai très très hâte de la voir !
Par ailleurs, si certains étaient intéressés, je pourrais uploader la saison 1 sur Megaupload :3.
x-posté sur
us_fangirls Et sinon j'ai téléchargé les deux premiers épisodes de Maison Close, la nouvelle série de Canal +, et c'est bien ! J'ai eu un peu peur au début parce qu'il y a des gens qui jouent mal, mais dans les personnages principaux le casting est très bon. C'est accrocheur sans être trop provoc ni trop complaisant, les anachronismes délibérés au niveau de la musique et du langage passent plutôt bien, et dans l'ensemble ça me paraît prometteur. En tout cas, je salue l'effort !
Épisode 1Épisode 2
Oh, et le
site web est très fun et prend la forme d'un jeu de rôle…