Fic pour
30_baisers Titre: Un jour dans notre vie
Auteur:
arashiyamaCouple: Fuji Syuusuke x Kikumaru Eiji
Fandom: Prince of Tennis
Rating: R
Thème: #1 Regardes-moi
Disclaimer: Prince of Tennis appartient au merveilleux Konomi Takeshi !
Commentaire: la connaissance de l’anime et/ou du manga n’est absolument pas nécessaire à la compréhension de l’histoire… les seules données qui pourraient être utiles seront précisées au fur et à mesure.
De plus, cette fic était censé être une one-shot, mais finalement comme la fin ne me plaît pas (et qu'il y a des risques de dérivation vers une NC-17) je vais la poster en deux fois... mais elle peut être considérée comme finie...
Un jour dans notre vie
Partie 1
Le soleil brillait dans le ciel bleu, les oiseaux gazouillaient et les vacances d’été s’approchaient d’heures en heures, pourtant Kikumaru Eiji se sentait d’humeur morose.
Pour ne rien arranger, leur professeur de biologie était d’un ennui mortel, surtout lorsqu’il parlait de la reproduction des fougères… qui se trouvait justement être le sujet du cours…
Mais heureusement pour Eiji, le camarade de classe assis juste devant lui faisait bien deux fois sa carrure, ce qui lui permettait de somnoler sans trop risquer de s’attirer les foudres du scientifique qui gesticulait derrière son bureau en tripotant ses fougères...
Il jeta un œil à sa gauche.
Fuji Syuusuke regardait par la fenêtre, tout en prenant des notes de temps en temps, probablement sur le cours… rien n’était moins sûr.
Quelques rangées devant lui, Inui Sadaharu semblait quand à lui passionné par le sujet et remplissait ses feuilles à une vitesse vertigineuse.
Eiji retint difficilement un soupir.
Tout paraissait tellement différent depuis leur entrée au lycée.
Passer du stade de collégiens de dernière année à celui de lycéens de première année changeait tout, tant au niveau de la vie dans l’établissement qu’au niveau du club de tennis… Ramasser les balles n’était pas vraiment une activité valorisante.
Le camp d’entraînement du club se déroulerait durant leur deuxième semaine de vacances, juste avant le premier tournoi interne pour devenir titulaires.
Eiji ne ressentait pas un besoin urgent de le devenir, si ce n’était pour éviter de ramasser les balles ou pour porter le survêtement officiel de l’équipe, nettement plus seyant que celui des remplaçants. Pour le moment, sa plus grande préoccupation concernant le tennis était que, même s’il appréciait de jouer en simple, il préférait les doubles. Or, il n’avait plus de partenaire hormis Fuji, et celui-ci étant un excellent joueur de simple, il était inconcevable qu’il joue tous ces matchs en double, d’autant plus que l’équipe comptait déjà une paire de niveau national. Mais Fuji et Inui semblaient tellement décidés à devenir titulaires dès cette année, qu’Eiji suivait le mouvement, faisant taire ses doutes, pour ne pas rester tout seul.
La solitude était la chose qui lui pesait le plus depuis son entrée au lycée.
Quand il était encore au collège, il avait tout plein d’amis. Faire connaissance, surtout avec les plus jeunes, ne lui posait pas le moindre problème. D’ailleurs sa place de titulaire de l’équipe de tennis lui apportait de la notoriété et facilitait les rencontres.
Maintenant, il n’était qu’un lycéen parmi les autres et il ne s’était fait que peu de copains hors de sa classe. Quand bien même il préférait passer son temps libre en compagnie de Fuji, il ressentait un léger vide autour de lui.
Comme il l’avait annoncé, Kawamura Takashi avait arrêté ses études générales pour entamer une carrière de cuisiner, se destinant à aider puis à reprendre le bar à sushi familial. Il continuait d’ailleurs à inviter régulièrement ses anciens camarades de club à venir manger, son père lui abandonnant volontiers le bar pour quelques heures.
Oishi Shuichiroh et Tezuka Kunimitsu étaient entrés dans un autre lycée, soi-disant plus proche de chez eux. Mais Eiji n’était pas dupe, il savait pertinemment que Tezuka ne l’avait jamais apprécié, essentiellement par jalousie, puisque l’ancien capitaine l’avait toujours vu comme un rival dans sa relation avec son adjoint… Et il s’était visiblement toujours fait un immense plaisir en l’envoyant, à la moindre occasion, courir des centaines de tours de terrain !
Eiji ne comprenait absolument pas cette inquiétude puisqu’il ne lui était jamais venu à l’esprit de considérer son ancien partenaire de double autrement qu’en ami ! Certes, les plans plus fourbes les uns que les autres d’Oishi pour attirer Tezuka dans ses filets, n’aidaient pas à dissiper les craintes du grand lunetteux…
Kaidoh Kaoru et Momoshiro Takeshi continuaient leur carrière dans l’équipe titulaire pour leur dernière année au collège.
Leur entraîneur, le professeur Ryuzaki Sumire, avait jugé totalement imprudent d’en faire des capitaines et vice-capitaines, tant ils se chamaillaient pour un rien… Ils ne semblaient pas du tout en être affectés, du moment qu’ils étaient titulaires et rivaux tout allait bien pour eux.
Le poste de capitaine avait donc échu à Arai Masashi dont les yeux avaient lancés tellement d’étoiles en constatant que son existence n’était pas passée totalement inaperçue face à Kaidoh et Momoshiro, que toutes les personnes présentes à cet instant avaient eu des problèmes de persistance rétinienne, plusieurs heures durant.
Il choisi évidemment Katoh Kachiroh comme second, évitant ainsi la scène de ménage. Le petit champignon n’étant de loin pas sans défense, bien que son apparence chétive pouvait aisément le laisser penser.
Contrairement à toute attente, Echizen Ryôma était revenu au collège de Seigaku à la rentrée, remettant à plus tard sa carrière internationale, sans même s’embarrasser de prétextes futiles, au plus grand plaisir de Momoshiro.
Eiji les enviait un peu de s’être trouvés tous les deux, tout comme Inui et Kaidoh qui étaient ensemble depuis plus d’un an maintenant.
Le hasard avait fait que les deux seules connaissances rescapées du collège de Seigaku à se retrouver dans le même lycée qu’Eiji étaient également dans la même classe que lui.
Pour Eiji, Inui représentait un bon ami, un entraîneur sportif, un scientifique un peu fou et ouvertement sadique.
Il ne le voyait que rarement en dehors des cours et des entraînements, ce dernier passant tout son temps libre avec son petit ami qu’il continuait à entraîner pour qu’il conserve ce corps parfait et ces jambes magnifiques qu’il pouvait passer des heures à leur décrire…
Avec Fuji, les choses étaient nettement différentes.
Eiji en était arrivé à le considérer comme bien plus que son meilleur ami et ils se voyaient tout le temps, que ce soit au lycée ou en dehors. Quand par hasard il se passait une journée sans qu’ils ne puissent se voir, ils ne manquaient jamais de se téléphoner.
Une grande partie des lycéens, en particuliers ceux de leur classe, pensaient probablement qu’ils sortaient ensemble… ce qui n’était pas vraiment faux puisqu’ils allaient au cinéma, manger des glaces, au karaoké ou ailleurs, toujours ensemble… mais ils n’avaient jamais dépassé le stade de l’amitié, au grand dépit d’Eiji.
En effet, deux mois auparavant, peu après leur rentrée au lycée, Eiji avait demandé à Fuji s’il voulait sortir avec lui. Fuji avait accepté le plus simplement du monde. Pourtant depuis rien n’avait changé entre eux !
Qu’ils ne se tiennent jamais par la main, Eiji pouvait le comprendre. Certaines choses ne se font pas en public, surtout entre deux jeunes hommes. Ceci dit, dans les salles de cinéma il y aurait eu des possibilités… Mais Fuji ne montrait jamais la moindre marque d’affection à l’égard de celui qui devait être son petit ami.
Eiji ne voulait paraître pressé dans leur relation, mais il en était arrivé à penser que Fuji avait accepté de sortir avec lui uniquement pour ne pas le vexer par un refus… et le temps passant, il n’osait plus le lui demander.
Cette situation le préoccupait d’autant plus qu’au fil des semaines écoulées depuis la rentrée, le nombre de couples plus ou moins officialisés parmi les lycéens connaissait une croissance exponentielle.
Si les marques d’affections en public n’étaient pas autorisées, il n’était toutefois pas rare d’apercevoir un couple dans une posture épique au détour d’un buisson ou vaguement dissimulé par les branchages d’un des grands saules du parc.
En effet, la superficie très importante de ce lycée, permettant notamment des équipements sportifs modernes et variés, allant des basiques terrains de basket et football aux nombreux cours de tennis en passant par un dojo et une piscine, en faisait un paradis pour sportif, exclusivement réservé à la gente masculine. Les lycéens pouvaient déambuler à leur gré dans l’immense parc peuplé d’arbres souvent très anciens, entourant les divers bâtiments de l’établissement.
Complètement absorbé par ces pensées, le jeune lycéen ne se rendit pas compte que sa nervosité, latente jusqu’à présent, avait décidé de pointer le bout de son nez, histoire de rendre les choses encore plus compliquées pour lui.
Soudain, un craquement sec ainsi qu’une douleur assez forte sur le coup fit crier Eiji. Immédiatement tous les regards se tournèrent vers lui alors qu’il contemplait l’ampleur des dégâts qu’il venait de causer au pauvre crayon qui n’avait encore jamais fait de mal. Ledit crayon était maintenant cassé en deux, et l’un des bouts bien pointus avaient eu la bonne idée de venir se planter dans la paume de la main de son propriétaire, inondant par la même occasion son cahier et sa chemise blanche d’un magnifique rouge vif.
Eiji resta stupéfait quelques secondes avant de s’évanouir à la vue de son sang qui coulait généreusement…
***
Eiji dormait profondément dans l’un des lits de l’infirmerie, quand la porte coulissante s’ouvrit silencieusement, laissant entrer un jeune lycéen au pas vif et léger qui s’approcha doucement et le contempla quelques minutes en souriant. Fuji écarta quelques mèches de cheveux du front de son ami avant d’y poser un doux baiser, puis il sorti aussi discrètement qu’il était venu. Les événements prenaient la tournure qu’avait prévu sa grande sœur, tout se passait bien… Certes, il aurait préféré qu’Eiji ne se blesse pas, surtout d’une façon aussi stupide, mais l’infirmier l’avait rassuré, la plaie serait parfaitement cicatrisée dans quelques jours… Un éclair jaillit des yeux bleus turquoise du jeune prodigue alors qu’il retournait en cours… Il savait maintenant qu’il allait pouvoir débuter la phase suivante de son plan. Eiji était parfaitement à point pour sa réussite !
@ suivre…