Lecture : La seconde vie de d'Artagnan - Jean-Luc Marcastel

Jul 18, 2016 16:27

Au passage et puisqu’on parle de mousquetaires, je viens de re-mater le film Walt Disney de 93 et, bien que m’attendant au pire, je dois avouer que c’était pas mal du tout ! C’est absolument n’importe nawak sur l’Histoire de France (hi, hi, hi, ils pensent que parce que la reine s’appeler Anne d’Autriche, elle était d’origine autrichienne… Même la BBC n’a pas fait pire), un peu con niveau scénar mais aussi très divertissant, énergique, léger et avec beaucoup d’humour. Le mec qui joue Richelieu en fait des tonnes, mais Rochefort est très classe, ça compense. Et Kiefer Sutherland en Athos est bon, aussi surprenant que ça puisse paraître. Enfin, pas tant que ça, Kiefer Sutherland EST réellement un bon acteur, tous les fans des premières saisons de 24 le savent, mais c’est pas lui que j’aurais imaginé dans un rôle pareil. On finirait même par trouver les 1h30 du film trop courtes, c’est dire ! Je comprends pourquoi je kiffais cette version quand j’étais pré-ado.

"Le Simulacre, tome 1 : La seconde vie de d'Artagnan" de Jean-Luc Marcastel
roman historico-fantastique - 290 pages
♥ ♥ ♥ ♥ 4/5



La France, ce n'est plus ce que c'était, oh non, mon bon monsieur ! Depuis qu'un peuple étrange est descendu des cieux apportant avec lui des technologies inimaginables, le royaume de notre bon roi Louis est sens dessus dessous. Des bateaux volants survolent Paris, des castels entiers flottent dans les airs, des hommes de métal arpentent les rues et les gentilshommes se battent en duel à coups de pistolets lasers ! Mais la face du monde a beau être transformée, certaines règles restent inchangées. Elle le sait bien, Estella la Goupil, elle qui a vécu dans les rues depuis sa plus tendre enfance. Elle n'a qu'une ambition, la jolie renarde : monter jusqu'à la Versailles Céleste, le magnifique palais que le roi Louis XIV s'est fait bâtir à mi-chemin de la Terre et des étoiles, pour y détrousser le plus de nobles ventripotents possible.

La jeune femme est bien prête d'arriver à ses fins quand un incident vient ruiner tous ses plans. Sur le bateau volant qui la mène à Versailles, elle assiste à un combat entre un mousquetaire vieillissant et une horde de soldats mécaniques. Et pas n'importe quel mousquetaire, attention : celui-ci a pour nom Charles de Batz Castelmore, capitaine aux mousquetaires du roi, plus connu sous le nom de d'Artagnan. Et il a beau avoir cinquante-cinq ans bien sonnés, il bataille encore ferme, le d'Artagnan ! Mais même le meilleur escrimeur doit plier sous le nombre et, avant de périr, le capitaine n'a que le temps de donner à la jeune femme une bague avec recommandation de la donner à celui qui viendra la réclamer - nul doute qu'elle saura le reconnaître au premier coup d'oeil.

Au même moment sur notre bonne vieille Terre en Gascogne, un jeune homme s'éveille. Il a vingt ans, se nomme d'Artagnan et pleure encore une jolie lingère nommée Constance. Ce qu'il ignore mais ne tardera pas à découvrir, c'est que le véritable d'Artagnan vient de mourir à plusieurs centaines de mètres au dessus de Paris. Lui-même n'est qu'un « simulacre », un clone de l'original ne possédant que les souvenirs de ses vingt premières années et tout à fait inconscient des changements qu'a connu la planète entretemps. Aidé du fidèle mais chenu Planchet, notre gascon part pour Paris pour récupérer la bague qui lui permettra de retrouver sa mémoire et démasquer ainsi le terrible complot qui a causé la mort du capitaine des mousquetaires.

Zeus sait que je ne suis pas adepte de la littérature pour adolescents, mais les résumés et les critiques de la trilogie de Jean-Luc Marcastel que j'ai trouvé sur internet étaient si alléchants que je n'ai pas pu résister (merci encore à l'excellent site Pastiches Dumas)… Bien m'en a pris car ce premier tome est extrêmement sympathique ! Marcastel connaît très bien son Dumas et c'est un plaisir de voir comment il a su réutiliser les personnages et leurs personnalités pour en faire quelque chose de tout à fait affriolant. On a aucune difficulté à retrouver dans le jeune homme vif, plein d'esprit et au courage frisant l'inconscience notre mousquetaire bien aimé. Les échanges qui l'opposent à un Planchet sexagénaire trainant les pieds en bougonnant derrière son jeune maître sont particulièrement réjouissants. Côté nouvelles têtes, la jolie Estella est plutôt attachante, même si elle a trop souvent tendance à user de ses charmes féminins, et le terrible Ankou qui règne sur les bas-fonds parisiens est raisonnablement flippant.

L'univers développé par Marcastel est, quant à lui, tout à fait réussi : du steam punk bien fichu et très imaginatif où l'Histoire de France voisine agréablement avec la science-fiction. le style est agréable et riche, malgré quelques maladresses faciles à pardonner. Niveau scénario, le récit est assez simple mais ouvre correctement la saga et promet de se complexifier par la suite. La seule chose qui manque réellement à mon bonheur est la présence d'Athos, Porthos et Aramis. Car d'Artagnan sans ses trois potes, c'est comme la mer sans l'écume, c'est comme l'écume sans le sel, c'est comme… Enfin, vous saisissez l'idée. Mais, patience, j'espère bien les voir débarquer au deuxième tome !

rec : roman fantastique, auteur : jean-luc marcastel, serie : le simulacre, theme : cape et d'épée, auteur : alexandre dumas, rec : roman historique

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