"La Tour Sombre, Tome 3 : Terres perdues" de Stephen King
roman fantastique - 520 pages
♥ ♥ ♥ ♥ ♥ 5/5
Comme le dit le poème de Browning, le chevalier Roland s’en va à la Tour Sombre, mais il n’y va plus seul car il est à présent accompagné de deux compagnons de quête, Eddie et Susannah qu’il a tous deux arrachés à notre monde. Les voici à présent aux portes de l’outre-monde, « les Terres Perdues » où frontières temporelles et terrestres se troublent et se confondent. Le chemin vers la Tour Sombre est ouvert ! Mais un obstacle imprévu se dresse sur leur route qui pourrait tout remettre en question : Roland est en train de devenir fou, l’esprit déchiré par le paradoxe temporel créé par la mort du petit Jack qu’il avait impitoyablement sacrifié pour atteindre son objectif... L’enfant est-il mort ? L’enfant est-il vivant ? Pour mettre fin à ce paradoxe et sauvegarder la santé mentale de Roland, un seul moyen existe : récupérer Jack et l’emporter dans l’outre-monde. Ce moyen se révèlera, on s’en doute, aussi difficile que périlleux à mettre en œuvre, d’autant plus que l’essentiel de la tâche pèsera sur les épaules d’Eddy, l’ancien junky mal remis de sa dépendance à l’héroïne et hanté par l’ombre de son frère assassiné sous ses yeux.
Troisième tome de « La Tour Sombre » et toujours aucune déception ! Au contraire, la qualité des romans va s’améliorant et chaque volume se montre, pour le moment, plus addictif et mieux construit que le précédent. Si je conserve un faible pour le personnage de Roland et ses multiples tourments, j’apprécie beaucoup également les nouveaux protagonistes de la saga, tous solidement typés et attachants, y compris quand ils marchent à quatre pattes et font moins de vingt centimètres de haut. Niveau action, rien à redire : l’intrigue est menée tambour battant et l’univers créé par Stephen King se révèle plein de surprises, parfois charmantes mais généralement assez abominables. Ceci dit, c’est bien ce que l’on attend de lui, non ? Comme il se doit, un horrible cliffhanger ferme « Terres Perdues » et nous laisse méchamment sur les dents. Heureusement que j’ai eu le bon sens de me procurer rapidement la suite… Allez, hop, ça vaut bien un cinq sur cinq, tout ça !