Rec Bouquin : L'Ile au trésor - Robert Louis Stevenson

Jun 07, 2017 17:02


"L'Ile au trésor" de Robert Louis Stevenson
352 pages - roman historique
♥ ♥ ♥ ♥ ♥ 5/5



« Nous étions quinze sur le coffre à l'homme mort,
Yo - ho - ho ! et une bouteille de rhum !
La boisson et le diable ont emporté les autres,
Yo - ho - ho ! et une bouteille de rhum ! »
Si, comme moi, cette chanson a bercé votre enfance sans que vous sachiez de quel livre elle était tirée ; si, comme moi, vous avez passé des nuits délicieuses à rêver d'affrontements maritimes, de mutineries et de pavillon noir ; si, comme moi, vous avez enterré des cartes au trésor sur le bord de la plage pour le plaisir de les redécouvrir le lendemain ; alors n'hésitez pas : « L'île au trésor » vous attend ! Souvent imité, jamais égalé, le chef d'oeuvre de Stevenson n'en finit pas de faire rire et frémir petits et grands. Jugez-vous-même : il y a tout ! Un jeune narrateur candide mais débrouillard, de hardis aventuriers prêts à risquer leur peau pour la gloire et la richesse, des pirates sanguinaires, un suber voilier, une île à la fois paradisiaque et dangereuse, et, pour couronner le tout, un incommensurable trésor enterré par un capitaine de légende.

Et il y a, surtout, Long John Silver… Silver n'est pas seulement un pirate ; par la magie de la littérature, il est devenu LE pirate, le seul, l'unique, celui qui a inspiré les déguisements et les fantasmes de milliers de petits garçons (et petites filles) qui ne connaissent même pas son nom. Avec sa jambe de bois, son tricorne et son perroquet sur l'épaule, Silver est devenu une figure incontournable de notre imaginaire collectif. Quand on pense pirate, il est toujours là, à la frontière de notre conscience et tous les personnages de flibustiers lui sont automatiquement comparés. Moi, j'en suis immédiatement tombé amoureuse. J'aimais sa grande gueule, sa férocité, sa résolution, son courage et même sa duplicité. J'étais fascinée par cet homme si cultivé, si brillant, se mêlant sans complexe aux voyous, les écrasant de son autorité naturelle, sans jamais appartenir réellement à leur monde. Et comme je ne trahis pas mes anciens amours, il se passe rarement quelques années sans que je replonge dans ses aventures - car il ne faut pas s'y tromper, c'est bien les exploits de Silver que je lis en me replongeant dans « L'île au trésor » et non ceux de ce brave petit Jim Hawkins.

Certes, moralité et happy ending obligent, Long John Silver perd à la fin. Mais il ne s'en sort pas si mal et se sera payé une sacrée tranche de bon temps entretemps - et nous avec lui. Et puis on peut toujours rêver pour lui de nouvelles aventures, pleines de bruit et de fureur, sur des océans agités ou lisses comme un miroir sous le soleil. Santé et longue vie, Long John, mon vieil ami !

theme : mer, theme : pirates, rec : roman historique

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