Je suis allée voir le nouveau Star Wars hier soir et c’était TROOOOP BIENNNN ! XD
Pourtant je n’étais pas très chaude pour y aller le jour de la sortie et j’ai emboité le pas à mes amis plus par esprit de groupe qu’autre chose. Faut dire que l’épisode VII m’avait laissé une impression mi-figue mi-raisin : oui c’était fun, oui les nouveaux personnages étaient mignons, oui ça faisait plaisir d’entendre Chewbacca mugir à nouveau. Mais le film était bien trop prudent, le niveau zéro de la prise de risque. On sentait les scénaristes tellement pétrifiés par l’idée de décevoir les fans qu’ils n’osaient pas prendre la moindre initiative.
Alors qu’attendre de « Rogue One » ? A priori, pas grand-chose, surtout que la bande d’annonce ne m’inspirait pas particulièrement.
C’est alors que le miracle survint. C’était EXCELLENT. Je suis sortie de la salle enthousiasmée et les tripes en ébullition. A vrai dire, on était tous si surexcités qu’il fallait absolument qu’on en parle et on s’est tous retrouvés à boire dans un bar en spoilant tous les clients aux alentours à 1H du mat - je sais, c’est salaud. (Et je crois qu’on a aussi un peu spoilé le chauffeur de uber).
Et pourquoi « Rogue One » déchire-t-il sa race, me demanderez-vous ?
Déjà, ce Star Wars ne ressemblait à aucun des films de la franchise produits auparavant. Là où tous les autres étaient des films de quête, « Rogue One » est un film de guerre et d’espionnage - et un très bon en plus ! Et à la guerre, on se salie les mains, on arrache des renseignements par tous les moyens, on assassine froidement des innocents. A la guerre, le bon camp doit aussi prendre des décisions aux conséquences terribles et imprévisibles. A la guerre, il n’y a pas de victoire sans sacrifice, pas de triomphe qui n’ait un goût de cendres. Jamais la Rébellion n’avait été montrée sous un jour aussi sombre et pourtant jamais sa lutte n’avait paru aussi désespérée et héroïque.
Car « Rogue One » redonne un sens au mot héroïsme, pas celui des « élus » qui s’en sortiront quoiqu’il arrive et zigzaguent parmi les obstacles comme Han Sola à travers une ceinture d’astéroïdes, mais celui des plus petits, des oubliés de l’Histoire, celui du soldat rebelle qui se fait faucher par un rayon laser tiré au hasard ou tailler en deux par Vador, celui du petit pilote impérial qui déserte et se fait recevoir comme un chien par l’autre camp, de l’espion solitaire qui digère tout ce qu’il a fait en se disant que c’était pour la bonne cause, toujours pour la bonne cause… En clair, celui de ceux qui ne s’en sortiront peut-être pas.
Ajoutez à cela une très belle brochette de personnages dont la multiculturalité a fait grincer des dents les suprématistes (dans votre cul, les gars !). Voyez plutôt : une jeune femme badass et abîmée, un espion hispano aux mains sales mais à l’esprit encore idéaliste, un robot délicieusement sardonique, un chinois adepte de la force (pas un jedi, attention, un adepte), un indien armé d’un gros bazooka et d’un sens de la réparti acéré.
Ils n’apparaissent que le temps d’un film et on entendra probablement plus jamais parler d’eux, mais, en deux heures, on a largement le temps de s’attacher d’eux. L’impact émotionnel et dramatique de la fin du film est d’autant plus foudroyant. Ca fait très longtemps que je n’avais pas été secoué à ce point devant un Star Wars. On renoue enfin avec les plus belles scènes de la vieille trilogie, comme le choix de Vador et le meurtre de l’Empereur.
Parlons-en de Vador ! Il apparait peu mais il apparait bien ! Sa première scène est jouissive et la deuxième juste hallucinante. On sentait toute la salle retenir son souffle pendant la séquence. Enfin, Vador nous fait de nouveau frémir ! Car niveau spectaculaire, « Rogue One » ne déçoit pas non plus : décors magnifiques, scènes d’action hallucinantes… Les trente dernières minutes coupent littéralement le souffle.
Et la fin est parfaite. Juste parfaite.
Maintenant, je n’ai qu’une envie, c’est de le revoir.
Bon, on y va ce weekend ?
Je suis intense satisfaction.
(critique écrite en écoutant la Marche Impériale)