Oh la belle année qui s'annonce !
Je me suis tout doucement remise à écrire de plus longues fictions (on s'entend : de plus de 500 mots, donc). Déjà l'autre soir, avec azala_n, nous avons repris cette vieille habitude que nous avions : un thème, un couple, une heure pour écrire, et tant pis si c'est mauvais, le tout est de se dérouiller les doigts. En l'occurrence, après une heure, nous n'avions rien terminée et dans le dictionnaire, j'ai pioché le mot hagiographie. Oui. Mais tant pis. Nous reprendrons un autre soir.
Je travaille vaguement sur un autre projet : un Remus/Bellatrix (oui, genre, ce couple, oui) qui porte le titre à peu près définitif de Ce que mord la lune. Il commence à prendre de l'ampleur : dix pages pour l'instant, et dix pages chez moi, c'est genre "oh mon dieu, j'ai écrit un roman !". J'imagine qu'il finira par atteindre entre quinze et vingt pages - plutôt quinze, vingt me semble juste énorme. Je le posterai donc tel quel, à moins, je ne sais pas, de la diviser en trois (parce que je n'aime pas couper en deux, je n'aime pas ce chiffre, et non, je ne suis pas du tout un peu maniaque tarée sur les bords). Je n'aurai certainement aucun lecteur, aussi, mais ce n'est pas grave. Ca faisait longtemps que je n'avais pas eu de plaisir à écrire, à retravailler, à réfléchir pour construire.
Et pour bien terminer ce post, une bonne nouvelle : mytho_manie a joyeusement retrouvé une seconde vie. Donc il faut s'inscrire. Et surtout, il faut écrire parce que voyons, la mythologie, c'est merveilleux.
How many books read in 2012?
48 livres en tout.
Fiction/Non-Fiction ratio?
Hm, presque que de la fiction. Quoique, quelques courts essais aussi de Virginia Woolf, deux études et une monographie d'histoire.
Male/Female authors?
15 livres écrits par des femmes. Et donc 33 écrits par des hommes.
Favorite books read?
Eh bien… j’ai vraiment adoré Syngué sabour d’Atiq Rahimi.
Après, bien sûr, il y a Autant en emporte le vent qui trônera toujours premier, mais ce n’est pas ma grande découverte de l’année. Voyons, j’ai également beaucoup apprécié La Religieuse de Diderot - c’était une découverte, j’avais beaucoup d’a priori sur cet auteur - ainsi que Crime et Châtiment, de Dostoïevski.
Least favorite?
Et bien, si on omet ce truc sur le Trophée de la Turbie (l'archéologie, c'est moyennement mon fun), je pense que cela se joue entre L’homme-joie de Christian Bobin et les Illusions perdus de Balzac. Le premier, finalement non pas parce que je n’ai pas pris plaisir à le lire mais plutôt parce qu’il n’y a rien que je retiens du livre. J’ai presque l’impression de ne l’avoir jamais lu. Le second, parce que je suis du genre comme Breton : les descriptions à moitié scientifiques sur 50 pages m’ennuient profondément ; pourtant, j’aime plutôt bien les nouvelles de Balzac, mais dans ses longs romans… je déteste ça, je pense qu'on peut le dire.
Oldest book read?
Le Satyricon de Pétrone (qu'on date du règne de Néron, donc Ier siècle apr. J.-C.)
Newest?
Il semblerait que ce soit 14 de Jean Echenoz, qui date d’octobre 2012.
Longest book title?
L'histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescault, de l'abbé Prévost. Difficile à battre, quand même.
Shortest title?
14 (et là aussi, pour le coup, c'est particulièrement court)
How many re-reads?
Hm, 9. À ma décharge, j’ai dû en relire deux pour les cours (Le Satyricon et Sarrasine). Cela dit, c’est vrai que j’ai une forte tendance à relire certains livres : Autant en emporte le vent, comme chaque année, et puis les Dennis Lehane. Après, il y en a certain comme Anna Karénine que j’avais lu tellement enfant et tellement mal (genre en sautant la moitié des pages) que je ne les compte pas dans mes relectures.
Most books read by one author this year?
Euh. J’ai beaucoup d’auteurs qui sont à 2, aucun n’a réussi à atteindre le merveilleux score de 3. Dommage, à deux jours près, Atiq Rahimi était le grand gagnant et à vrai dire, je le considère un peu comme ma grande découverte de l’année.
Any in translation?
Oh oui : de l’anglais (beaucoup), du russe (pas mal aussi), du latin, de l’afghan, de l’allemand et du danois.
How many of this year's books were from the library?
Absolument aucun. J’aime avoir mes livres à moi.
Book that most changed my perspective:
Je ne vois pas trop…
Favorite character:
Ahhh, si on omet Scarlett O’Hara (parce que du coup, je pourrais vous la mettre chaque année), ce serait Bernie Gunther dans la série de Philip Kerr. Parce qu’il est beaucoup trop cool et que son humour sarcastique est truculant au possible.
Favorite scene:
Je crois que c’est ce moment, dans Le joueur de Dostoïevski, où le narrateur est en compagnie de Pauline, qu’elle est en train de le rendre fou, et qu’il lui déclare : « Savez vous que je vous tuerai un jour ? Non par jalousie, ni parce que j’aurais cessé de vous aimer, non ; je vous tuerai comme ça, parce que j’ai parfois envie de vous dévorer. ». Amour éternel sur cette scène.
Ou alors la toute fin de La joueuse de go de Shan Sha (et alors je ne vous la raconte pas parce que niveau spoiler, vous me haïriez si vous ne connaissez pas). Mais elle est à crever.
Favorite quote:
« Il existe une idée de Patrick Baterman, une espèce d'abstraction, mais il n'existe pas de moi réel, juste une entité, une chose illusoire et, bien que je puisse dissimuler mon regard glacé, mon regard fixe, bien que vous puissiez me serrer la main et sentir une chair qui étreint la votre, et peut-être même considérer que nous avons des styles de vie comparables, je ne suis tout simplement pas là. Signifier quelque chose : voilà ce qui est difficile pour moi, à quelque niveau que ce soit. Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de coeur. Il y a longtemps que la conscience, ma pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé. Je n'ai plus de barrière à sauter. Tout ce qui me relie à la folie, à l'incontrôlable, au vice, au mal, toutes les violences commises dans la plus totale indifférence, tout cela est à présent loin derrière moi. Il me reste une seule, une sombre vérité : personne n'est à l'abri de rien, et rien n'est racheté. Je suis innocent pourtant. Chaque type d'être humain doit bien avoir une certaine valeur. Le mal, est-ce une chose que l'on est ? Ou bien est-ce quelque chose que l'on fait ? Ma douleur est constante, aiguë, je n'ai plus d'espoir en un monde meilleur. En réalité, je veux que ma douleur rejaillisse sur les autres. Je veux que personne n'y échappe. Mais une fois ceci avoué - ce que j'ai fait des milliers de fois, presque à chaque crime - une fois face à face avec cette vérité, aucune rédemption pour moi. Aucune connaissance plus profonde de moi-même, aucune compréhension nouvelle à tirer de cet aveu. »
(American Psycho, Bret Easton Ellis)
Most inspirational in terms of own writing?
J’ai relu, tout au début de l’année, Everworld et pour le coup, c’est devenu mon grand fandom de l’année.
How many you'd actually read again?
Oh, j’aime beaucoup relire, donc il y en a probablement une dizaine auquel je me réattaquerai - l’année prochaine, la suivante ou dans dix ans peut-être.
Je travaille vaguement sur un autre projet : un Remus/Bellatrix (oui, genre, ce couple, oui) qui porte le titre à peu près définitif de Ce que mord la lune. Il commence à prendre de l'ampleur : dix pages pour l'instant, et dix pages chez moi, c'est genre "oh mon dieu, j'ai écrit un roman !". J'imagine qu'il finira par atteindre entre quinze et vingt pages - plutôt quinze, vingt me semble juste énorme. Je le posterai donc tel quel, à moins, je ne sais pas, de la diviser en trois (parce que je n'aime pas couper en deux, je n'aime pas ce chiffre, et non, je ne suis pas du tout un peu maniaque tarée sur les bords). Je n'aurai certainement aucun lecteur, aussi, mais ce n'est pas grave. Ca faisait longtemps que je n'avais pas eu de plaisir à écrire, à retravailler, à réfléchir pour construire.
Et pour bien terminer ce post, une bonne nouvelle : mytho_manie a joyeusement retrouvé une seconde vie. Donc il faut s'inscrire. Et surtout, il faut écrire parce que voyons, la mythologie, c'est merveilleux.
How many books read in 2012?
48 livres en tout.
Fiction/Non-Fiction ratio?
Hm, presque que de la fiction. Quoique, quelques courts essais aussi de Virginia Woolf, deux études et une monographie d'histoire.
Male/Female authors?
15 livres écrits par des femmes. Et donc 33 écrits par des hommes.
Favorite books read?
Eh bien… j’ai vraiment adoré Syngué sabour d’Atiq Rahimi.
Après, bien sûr, il y a Autant en emporte le vent qui trônera toujours premier, mais ce n’est pas ma grande découverte de l’année. Voyons, j’ai également beaucoup apprécié La Religieuse de Diderot - c’était une découverte, j’avais beaucoup d’a priori sur cet auteur - ainsi que Crime et Châtiment, de Dostoïevski.
Least favorite?
Et bien, si on omet ce truc sur le Trophée de la Turbie (l'archéologie, c'est moyennement mon fun), je pense que cela se joue entre L’homme-joie de Christian Bobin et les Illusions perdus de Balzac. Le premier, finalement non pas parce que je n’ai pas pris plaisir à le lire mais plutôt parce qu’il n’y a rien que je retiens du livre. J’ai presque l’impression de ne l’avoir jamais lu. Le second, parce que je suis du genre comme Breton : les descriptions à moitié scientifiques sur 50 pages m’ennuient profondément ; pourtant, j’aime plutôt bien les nouvelles de Balzac, mais dans ses longs romans… je déteste ça, je pense qu'on peut le dire.
Oldest book read?
Le Satyricon de Pétrone (qu'on date du règne de Néron, donc Ier siècle apr. J.-C.)
Newest?
Il semblerait que ce soit 14 de Jean Echenoz, qui date d’octobre 2012.
Longest book title?
L'histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescault, de l'abbé Prévost. Difficile à battre, quand même.
Shortest title?
14 (et là aussi, pour le coup, c'est particulièrement court)
How many re-reads?
Hm, 9. À ma décharge, j’ai dû en relire deux pour les cours (Le Satyricon et Sarrasine). Cela dit, c’est vrai que j’ai une forte tendance à relire certains livres : Autant en emporte le vent, comme chaque année, et puis les Dennis Lehane. Après, il y en a certain comme Anna Karénine que j’avais lu tellement enfant et tellement mal (genre en sautant la moitié des pages) que je ne les compte pas dans mes relectures.
Most books read by one author this year?
Euh. J’ai beaucoup d’auteurs qui sont à 2, aucun n’a réussi à atteindre le merveilleux score de 3. Dommage, à deux jours près, Atiq Rahimi était le grand gagnant et à vrai dire, je le considère un peu comme ma grande découverte de l’année.
Any in translation?
Oh oui : de l’anglais (beaucoup), du russe (pas mal aussi), du latin, de l’afghan, de l’allemand et du danois.
How many of this year's books were from the library?
Absolument aucun. J’aime avoir mes livres à moi.
Book that most changed my perspective:
Je ne vois pas trop…
Favorite character:
Ahhh, si on omet Scarlett O’Hara (parce que du coup, je pourrais vous la mettre chaque année), ce serait Bernie Gunther dans la série de Philip Kerr. Parce qu’il est beaucoup trop cool et que son humour sarcastique est truculant au possible.
Favorite scene:
Je crois que c’est ce moment, dans Le joueur de Dostoïevski, où le narrateur est en compagnie de Pauline, qu’elle est en train de le rendre fou, et qu’il lui déclare : « Savez vous que je vous tuerai un jour ? Non par jalousie, ni parce que j’aurais cessé de vous aimer, non ; je vous tuerai comme ça, parce que j’ai parfois envie de vous dévorer. ». Amour éternel sur cette scène.
Ou alors la toute fin de La joueuse de go de Shan Sha (et alors je ne vous la raconte pas parce que niveau spoiler, vous me haïriez si vous ne connaissez pas). Mais elle est à crever.
Favorite quote:
« Il existe une idée de Patrick Baterman, une espèce d'abstraction, mais il n'existe pas de moi réel, juste une entité, une chose illusoire et, bien que je puisse dissimuler mon regard glacé, mon regard fixe, bien que vous puissiez me serrer la main et sentir une chair qui étreint la votre, et peut-être même considérer que nous avons des styles de vie comparables, je ne suis tout simplement pas là. Signifier quelque chose : voilà ce qui est difficile pour moi, à quelque niveau que ce soit. Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de coeur. Il y a longtemps que la conscience, ma pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé. Je n'ai plus de barrière à sauter. Tout ce qui me relie à la folie, à l'incontrôlable, au vice, au mal, toutes les violences commises dans la plus totale indifférence, tout cela est à présent loin derrière moi. Il me reste une seule, une sombre vérité : personne n'est à l'abri de rien, et rien n'est racheté. Je suis innocent pourtant. Chaque type d'être humain doit bien avoir une certaine valeur. Le mal, est-ce une chose que l'on est ? Ou bien est-ce quelque chose que l'on fait ? Ma douleur est constante, aiguë, je n'ai plus d'espoir en un monde meilleur. En réalité, je veux que ma douleur rejaillisse sur les autres. Je veux que personne n'y échappe. Mais une fois ceci avoué - ce que j'ai fait des milliers de fois, presque à chaque crime - une fois face à face avec cette vérité, aucune rédemption pour moi. Aucune connaissance plus profonde de moi-même, aucune compréhension nouvelle à tirer de cet aveu. »
(American Psycho, Bret Easton Ellis)
Most inspirational in terms of own writing?
J’ai relu, tout au début de l’année, Everworld et pour le coup, c’est devenu mon grand fandom de l’année.
How many you'd actually read again?
Oh, j’aime beaucoup relire, donc il y en a probablement une dizaine auquel je me réattaquerai - l’année prochaine, la suivante ou dans dix ans peut-être.