Aujourd'hui, on va parler du dernier Disney en date (enfin je crois hein...il n'y en a pas eu un autre entretemps, si ?).
Alors oui, étonnamment, ce film a plein de qualités. Déjà, il a pour mérite de relever (selon moi) le niveau après la catastrophe de La Princesse et la Grenouille.
Le ton du film est donné par l'affiche : il y aura de l'action dans ce Raiponce ! Et pourtant, quand on pense Raiponce...on pense obligatoirement à une gourde blonde aux cheveux trop longs qui doivent bien la faire ch***...
Mais contrairement à nos préjugés, la chevelure de Raiponce dans le film est loin d'être un handicap : c'est un ATOUT ! Elle s'en sert comme échelle du haut de sa tour, c'est vrai, mais aussi pour plein d'autres choses de la vie quotidienne. C'est également un grand atout esthétique du film, puisqu'elle flotte un peu partout, à droite, à gauche dans l'image, ondoyante et brillante.
Evidemment, plusieurs éléments de l'histoire ont été modifiés : dans la version Disney, La Reine enceinte était gravement malade, alors Le Roi fit rechercher une fleur magique capable de tout soigner. Une méchante vieille femme (il n'est pas expressément souligné qu'il s'agit d'une sorcière, en fait elle ne fait preuve d'aucun pouvoir magique) s'est approprié la fleur pour récupérer sa jeunesse perdue. Néanmoins, elle perd la plante magique, et La Reine est guérie par une décoction faite à partir de la fleur.
Peu après, elle enfante, et le bébé a des cheveux dorés...des cheveux qui contiennent les pouvoirs de la fleur magique.
La méchante embarque le bébé et le cloître dans une tour, afin de pouvoir préserver son secret de jeunesse éternelle.
Alors déjà, super glauque : la Vilaine de l'histoire a élevé Raiponce pendant 18 ans en se prétendant sa mère et en la gavant de mensonges comme quoi le monde extérieur est dangereux. La pauvre gamine, résultat de ce lavage de cerveau, n'a jamais tenté de s'évader de sa tour.
Néanmoins, le narrateur de l'histoire, un voleur de bas étage nommé Flynn, s'introduit dans sa tour alors qu'il fuyait après un cambriolage au château. Elle l'oblige à lui servir de garde du corps jusqu'à la ville où, tous les ans à la date de l'anniversaire de la princesse, on lance des lanternes dans le ciel en son souvenir. Princesse qui par ailleurs ignore totalement qui elle est.
Le prince est un voleur, la princesse est une casse-cou. On n'oublie pas Pascal, le caméléon mignon, et Maximus, le cheval de la garde. La mère de la princesse est une pseudo sorcière égocentrique totalement hystérique, et un duo de brigands (roux) recherche activement Flynn pour...lui faire la peau. Attention, c'est sanglant. La scène avec les brigands fait penser à celle dans la Pomme Empoisonnée (le bar) dans Shrek 2.
L'animation en image de synthèse est bien déservie, les couleurs sont chatoyantes. On retiendra la scène dans la carrière, avec les mouvements de l'eau absolument magnifiques. Les chansons sont sympas, mais ne restent pas autant en tête que pour les autres dessins animés Disney d'autrefois.
Raiponce est donc une bonne surprise. Evidemment, on se doute que Flynn (avec ses airs de dragueur à la gomme) va séduire la mignonne petite princesse, mais ça reste intéressant à suivre, moralement un peu ambigu, je trouve.
Les petites licornes ! La poële !!