[Avent] Lord of the White Hell par Ginn Hale

Dec 25, 2010 11:45

Joyeux Noël à tous et à toutes (quoi que je craigne que le nombre de chromosomes Y se comptent ici sur les doigts d'une seule main). Pour célébrer ce jour de fête laissez-moi vous présenter un autre livre que j'emporterais sur une île déserte.

Titre : Lord of the White Hell
Auteur : Ginn Hale
Editeur : Blind Eye Books
Où le trouver : Amazon encore et toujours.
Langue : Anglais
Résumé : 1250, Calixto Tornesal ouvre l'Enfer Blanc et décime les armées Mirogoth qui assiégeaient l'Académie Sagrada. 1350, Kiram Kir-Zaki devient le premier Haldiim à entrer à l'Académie Sagrada, il devient aussi le compagnon de chambre de Javier Tornesal, duc de Rauma et Maître de l'Enfer Blanc. Kiram ne rentre à l'Académie que dans le but de perfectionner son invention et gagner le Concours de la Couronne inscrivant ainsi son nom dans l'histoire comme le premier Haldiim à le faire. Mais la vie à Sagrada n'est pas comme Kiram l'avait imaginée, surtout quand il s'agit de son compagnon de chambre dont tout le monde a une peur superstitieuse mais que tous révèrent comme étant l'exemple même du noble Cadeleonien. Quand soudain cette malédiction qui pèse sur la famille de Javier et qu'il prenait pour une simple rumeur se manifeste le monde de Kiram bascule.






Il ya des livres qui sont tellement bons, tellement bien qu'il arrive un moment où vous êtes obligé de le reposer parce que vous regardez les pages et vous vous dites : "Merde il ne m'en reste plus beaucoup !" et vous avez envie d'arrêter votre lecture parce que finir ce roman sera comme une perte, une déchirure, comme dire au revoir à un ami. Ce fut le cas pour moi avec Lord of the White Hell pour des raisons que je vais essayer de vous expliquer sans spoiler ces livres.

Il faut savoir tout d'abord que j'ai attendu ces bébés avec impatience, depuis ma lecture de Wicked Gentlemen et d'une nouvelle parue dans Tangle je sais que Ginn Hale est un auteur qui ne me décevra pas et m'apportera des heures et des heures de plaisir. Et ça n'a pas raté !

Commençons par parler du monde qui est tombé juste dans ma target zone de choses qui font battre mon coeur à la chamade. Le simple nom de Javier vous permet de situer l'histoire dans une sorte d'Espagne, de Castille parallèle qui se nommerait Cadeleon, l'entraînement à l'épée, la vie des gens, les inventions de Kiram nous situent dans une espèce de Renaissance matinée d'une touche de Steam-Punk, ajoutez à ça de la magie assez mystique (Alizadeeeeeeeeeeeeeeeeh ! Squeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !) et une cohabitation avec un peuple différent à la religion, aux coutumes et à la langue étrangère aux Cadeleoniens et vous obtenez Lord of the White Hell et mon coeur qui éclate de bonheur et de contentement. Parlons donc des deux mondes que vont visiter nos deux héros, chacun apportant un regard neuf sur celui de l'autre.
Les Cadeleoniens ressemblent à l'image typique de la Castille : sèche, aride, chaude et à celle de l'hidalgo castillan avec son honneur, sa religion faite de contraintes, de sacrifices et d'enfers monstrueux promis à ceux qui sont mauvais. Les Cadeleoniens sont très blancs de peau, ont des cheveux de jais et sont assez secs dans leur musculature. Leur société est féodale, patriarcale avec une grande importance de la religion et surtout pour la noblesse de la guerre. A l'Académie Sagrada les jeunes nobles et riches Cadeleoniens apprennent tout ce qui leur sera nécessaire dans la vie, y compris les arts du combat et de la joute. Les règles de notre société médiévale/renaissance à nous s'appliquent : les femmes à la maison, être un giton est une abomination puisque c'est renier sa virilité et donc son pouvoir pour se comporter comme une femme et donc être dominé, l'obéissance au roi est absolue et l'Enfer attend les mauvais croyants.
Les Haldiims dont on ne nous expliquent pas d'où ils viennent et pourquoi ils sont là (essentiellement parce que les personnages eux-mêmes ne posent pas la question) sont blonds avec des yeux bleus et le teint bronzé, ils vivent en ville dans un quartier séparé avec leur propre milice et mode de gouvernement depuis que le Roi Cadeleonien a essayé de les effacer de la surface de son Royaume en 1090. C'est une société matriarcale dans laquelle l'homosexualité est permise et acceptée, pouvant permettre des alliances entre les maisons des Mères à travers leurs enfants. Ils sont étrangement peu religieux, le divin est un concept pour eux réservé aux fous et on se contente de considérer les choses matérielles qui existent vraiment et que l'on peu voir et toucher. Pour autant ils ont leurs religieux les Bahiims qu'ils considèrent comme un peu toqués mais inoffensifs parce qu'ils croient en des choses que nul ne peut voir.
Ce monde qui rappelle l'Espagne médiéval était bien sûr fait pour conquérir mon coeur immédiatement et ne plus le lâcher mais il n'y a pas que ça !

Les personnages...
Autant dans Wicked Gentlemen on aborde l'histoire avec deux héros adultes et rendus cyniques par une société qui les rejette, les force à se cacher et à se mentir à eux-mêmes, autant ici nous suivons l'histoire de deux adolescents... La différence d'écriture, de vision du monde est radicale. Dans Lord of the White Hell tout est toujours extrême parce que l'adolescence pousse à ça, nos héros souffrent affreusement, s'aiment terriblement, se déchirent tragiquement, tout le chambardement de passions de l'adolescence est là, dans tous leurs faits et gestes, leurs réactions, leurs : "et bien puisque c'est comme ça je fugue et vous ne me reverrez plus jamais et vous vous en mordrez les doigts !" (Aaaaaaaaaaah maintenant j'ai envie de relire le livre !)
Kiram est notre référent dans l'histoire, c'est lui l'étranger qui se retrouve à l'Académie Sagrada et va nous expliquer comment tout cela marche. C'est un adolescent attachant que l'on prend plaisir à voir grandir et évoluer. Il possède toutes les qualités du héros : courage, loyauté, persévérance et brille comme le soleil.
Javier est l'autre par excellence, celui que l'on découvre peu à peu. Il est aussi le contraire de Kiram, secret, nocturne, réprimé, mais lui aussi possède toutes les qualités nobles d'un héros (et voilà la différence avec Wicked Gentlemen cette fois nos personnages sont des héros parce qu'ils sont adolescents, parce qu'ils se battent contre leur société pour le triomphe de la Justice et du Bien à visage découvert, sans masques). L'avancé dans le passé, la vie torturée de Javier est un délice et le chemin qu'il parcourt dans les livres emplit mon coeur d'une étrange fierté. Ils sont tous les deux si beaux et si purs, si entiers que ça m'en met les larmes aux yeux.
Comment vous parler des autres personnages sans déflorer l'histoire ?
Aux côtés de Javier on découvre les Hellions, son cercle de nobles amis tête brûlés qui sont tous intéressants. Du côté de Kiram on rencontre sa famille et prend grâce à ça conscience de l'étrangeté de la vie des Haldiims (Rafie et Alizadeeeeeeeeeeeeeeeeeh !!!!!!!!). Tous sont très bien développés caractérisés et emplissent le monde et vous font souhaiter des spin-off comme vous n'en pouvez plus (je veux un spin-off sur Elezar !!!!!!!!!!!!).

L'intrigue est passionnante et cette fois la relation de Javier et Kiram en est un point central puisqu'ils sont adolescents et donc totalement narcissiques et incapables de se couper de leurs sentiments.

Je crois que l'un de mes plus beaux cadeaux de Noël serait une suite, ou un spin-off ou des fics sur ces livres que je vais relire à la rentrée comme ça je n'arriverai pas en cours en tirant la tronche.

En espérant vous avoir donné envie, je vous souhaite à nouveau : Des Joyeuses Fêtes !

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