Aujourd'hui, je vais vous parler de L'Assassin Royal de Robin Hobb, une saga de six romans de fantasy (treize en français) qui est tout simplement excellente, et qui mérite d'être davantage connue, même si elle l'est déjà pas mal.
Fitz est un jeune bâtard, fils de Chevalerie, l'un des trois princes du royaume des Sux-Duchés. Elevé par Burrich, le rude homme-lige de son père, il apprend vite qu'il détient le Vif, une magie honnie, qui lui donne le pouvoir de lier son esprit à celui d'un animal. Dans le même temps, il grandit également à la cour, dans un univers où tous ou presque lui sont hostiles. Seul le Fou, bouffon du roi Subtil, lui manifeste de la bienveillance, mais faut-il accorder le moindre crédit à ses discours prophétiques ?
Cette saga de romans se décompose en deux cycles, si ce n'est trois. Tout d'abord, Farseer Trilogy englobe les trois premiers tomes anglais, et s'arrête au tome 6 en français. C'est l'histoire de Fitz, de sa découverte du Vif, magie animale, et de l'Art, magie humaine, du métier d'assassin royal et de l'univers de la cour.
La deuxième trilogie, nommée Tawny Man, désigne les trois derniers tomes en anglais, ou bien les tomes sept à treize en français. Il s'agit de la suite des aventures de Fitz, devenu adulte, en insistant un peu plus sur le personnage du Fou, son meilleur ami - qui se révèle être amoureux de lui.
Entre les deux se dissimule la saga des Aventuriers de la Mer - Liveship Traders en anglais - un peu moins bonne, mais qui est en crossover direct avec les deux autres puisqu'elle reprend quelques personnages et surtout, parce qu'elle se déroule dans le même monde. Si vous êtes fan des dragons et des serpents de mer, foncez dessus; dans le cas contraire, vous vous ferez pas mal spoiler à ce propos dans Tawny Man, même si on peut poursuivre sa lecture des ADLM avec ces informations-là.
Mais revenons à nos moutons.
Ce qui est considérablement intéressant dans cet univers de fantasy, c'est la manière dont les personnages sont développés. FitzChevalerie est très attachant, malgré (à cause de ?) son tempérament de boulet. Et le Fou est fascinant. C'est d'ailleurs l'un de mes personnages préférés, toutes fictions confondues - avec Caracole de La Horde du Contrevent, ceci dit.
Que puis-je dire de plus sans vous spoiler ? L'histoire est vraiment menée d'une main de maître, le style est éblouissant et bien traduit, le monde est incroyablement bien développé, les personnages grandissent et vieillissent de manière tout à fait cohérente et les crossovers rendent de manière correcte.
Il existe aussi une préquelle à tout ceci, qui se nomme Retour au Pays et qui pose bien les bases de l'ensemble. C'est recommandé de la lire, mais pas obligatoire. On peut même le faire après.
En outre, une séquelle est également en cours de parution et se nomme Dragon Keeper en anglais (Les Eaux Acides en français, je me demande d'ailleurs d'où ils sortent ce titre de série B à la noix, mais bref), mais personnellement, je le trouve moins bien, même si l'univers est toujours aussi fascinant. Mais Thymara ne vaut pas Fitz, quand même.
Points positifs :
- l'univers, très profond et cohérent
- les systèmes de magie, tout simplement fascinants
- les personnages, bien campés et attachants, et tout particulièrement Fitz, le Fou et Œil-de-Nuit
- le style littéraire qui est magnifique, sans jamais tomber dans le lourd
- les ponts entre les différents tomes et univers
Points négatifs :
- l'interdiction de fanficker sur cet univers posée par l'auteur, même si les fanarts sont autorisés
- la longueur - quoiqu'elle soit moins présente en anglais
C'est tout ce que je vois pour l'instant, mais j"éditerai peut-être.
Pour ceux qui râlent et qui traitent Robin de prétentieuse à cause de son interdiction, je tiens à tout de suite préciser que ce n'est pas du tout ça. Je l'ai vue en dédicace, et elle est humble, simple, modeste. Elle interdit les fics de peur de tomber sur des Fitz/Fou du niveau de certains Harry/Draco.
Et je la comprends, honnêtement. D'ailleurs, pas mal d'auteurs de son cas avec du subtext ou du texte yaoi, comme Anne Rice ou Lynn Flewelling, ont décidé la même chose.
Le canon est déjà assez beau comme cela, et se suffit à lui-même.
En outre, j'ai créé une vidéo de fan - étant donné que pour le moment, Robin Hobb ne parle pas d'adaptation en film ou en série de son œuvre...
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Elle vaut ce qu'elle vaut, mais j'ai bien aimé la créer, et pis cela peut vous donner un autre regard sur l'intrigue.
Voilà !
[edit] Et j'ai oublié de dire que
les paroles de la chanson
Hand Of Sorrow, de Within Temptation, éavaient été inspirées par ce roman. Le groupe l'a officiellement déclaré. ^^