Mar 31, 2016 16:21
Masaki attendait la réponse de son patron.
- bien. Tu auras une prime de 63 929,75 JPY (500 euros) pour chaque moment que tu dois passer en tant que mon petit ami.
- très bien. Merci.
- parlons du contrat. Déjà, tu dois me tutoyer, ou me trouver un surnom. Pour l'histoire sur notre rencontre, que dire ?
- Tout simplement que tu m'as épaulé après ma rupture, nous nous sommes rapprochés et nous sommes tombés amoureux. Tu m'as engagé pour mes compétences et aussi car nous ne pouvions être séparé trop longtemps, se manquant trop l'un à l'autre.
- je ne suis pas aussi romantique, mais ça ira.
Jun prit une feuille sur son bureau et la lui tendit. Le contrat manuscrit.
- tu n'avais pas douté une seule seconde que je dirais non.
- si, mais je suis prévoyant maintenant.
Il le lut à haute voix.
- Masaki Aiba et Jun Matsumoto devront prétendre sortir ensemble depuis... je pense que l'on peut mettre le 24 décembre dernier.
Jun acquiesça.
- ils devront se montrer un minimum d'affection. Effleurement, petits surnoms, légères caresses décentes, mains entrelacées... le baiser est à convenir entre les deux hommes s'il est nécessaire ou pas. Pendant la période du contrat, pas d'autres prétendants ou prétendantes.
Il regarda le brun en fronçant les sourcils. Ce dernier lui expliqua.
- nous jouerons peut être la comédie, mais je n'aime pas partager. Je suis même assez possessif, donc ne fréquente personnes d'autres.
- juste une question, combien de temps doit durer ce contrat ?
- cinq mois.
- cinq...
Il soupira.
- tu n'as pas finit de lire.
Il continua sa lecture.
- si le contrat est rompu par la faute de Masaki Aiba, ce dernier devra travailler au restaurant pendant deux mois sans être payé. Si la faute en revient à Jun Matsumoto, ce dernier devra la somme de ...
Il regarda de nouveau Jun.
- même si c'est juste une hypothèse, c'est beaucoup trop.
- pourtant tu m'as bien demandé de l'argent pour le contrat, tu devrais être ravi.
C'était vrai, mais il avait ses raisons. Il se tut et prit un stylo sur le bureau. Il barra la somme inscrite pour ne mettre que le double de sa paie et ce pour deux mois. Il signa et rendit la feuille à Jun. Ce dernier fronça les sourcils avant de signer à son tour.
- maintenant que tu n'as plus besoin de moi, je vais aller travailler.
- demain, viens me chercher à onze heures, ma mère nous a invités à manger. Et tiens, des renseignements sur ma famille.
Il prit la feuille en acquiesçant avant de quitter le bureau et d'aller en cuisine. En arrivant dans le coin réservé pour la pâtisserie, il y trouva Nino en train de travailler.
¤¤¤
Il était vingt trois heures, il n'allait plus avoir de commande de dessert, mais Masaki était resté. Il voulait préparer quelque chose pour la famille de Jun.
¤¤¤
Le lendemain, onze heures n'avait pas sonné, que Masaki fut devant chez son patron. Il frappa à la porte et n'attendit pas longtemps avant qu'elle ne s'ouvre sur Jun. Ce dernier regarda sa montre.
- tu es en avance, j'aime ça.
Il lui sourit avant de se mettre de côté pour le faire entrer, mais Masaki resta où il était.
- si tu es prêt, nous devrions y allés. Je ne sais pas où vit ta famille, ni l'heure prévu où on doit y être, mais il y a pas mal de circulation.
Le brun prit sa veste et ses clés.
Dans la voiture, Jun lui montra les sièges-arrières.
- qu'est-ce que c'est ?
- pour ta famille.
- tu n'avais pas...
- je sais. Le coupa-t-il. Mais je ne suis jamais allé les mains vides chez une personne qui m'avait invité.
Il vit le brun lui faire un petit sourire.
- sinon, si tu me disais par où aller ?
Au bout d'une demi-heure, il se gara devant la maison des Matsumoto.
Même si cette histoire n'était que mensonge, il était assez nerveux de rencontrer la famille de Jun, comme il l'avait été le jour où il avait rencontré les parents de Louis.
Avant de sortir de la voiture, il prit les cadeaux. Il suivit ensuite son faux petit ami.
Ce fut Madame Matsumoto qui leur ouvrit en souriant. Elle les fit entrer tout en rougissant en recevant un bouquet d'orchidée blanche de sa part, ainsi qu'une boîte de gâteaux. Elle lui avait dit le jour de leur rencontre que c'était ses fleurs préférées et que son fils devrait lui en offrir pour avoir nettoyé son vomi. Une petite fille vint et sauta dans les bras de Jun.
- Juri, je te présente Masaki, mon petit ami.
La petite lui fit un petit sourire.
- bonjour Juri, je suis heureux de te rencontrer.
Il lui tendit un paquet.
- c'est pour toi princesse. J'espère que tu vas aimer.
La petite fit signe à son frère qui la posa au sol, après un regard vers sa mère, elle ouvrit le paquet. Quelques secondes plus tard, alors qu'il s'était accroupi face à elle, elle lui agrippa la nuque pour lui faire un câlin. Il ferma l'étreinte en souriant.
- je pense que ça veut dire que ça te plaît princesse.
Après s'être détaché de lui, elle secoua positivement la tête en souriant grandement. Il se leva tout en lui caressant les cheveux.
En regardant les autres membres de la famille Matsumoto, il les vit figer. Ce fut la mère de Jun qui leur proposa d'aller dans le salon pour discuter un peu en attendant que le repas soit prêt qui coupa ce moment de surprise.
Les premières questions portèrent sur sa vie de famille, ses études. Puis les questions dérivèrent sur son couple avec Jun. A ce moment là, comme si c'était réel, il décrit son attachement pour son petit ami. Il parla aussi de son caractère prétentieux ce qui fit rire les femmes de la famille et un peu bouder le brun.
Ils passèrent ensuite à table. Le repas se passa agréablement.
Oubliant un instant que ceci était une mascarade, les deux hommes avaient des gestes inconscients que feraient les couples. Bras derrière le dossier de la chaise de Masaki et effleurement de sa nuque pour Jun. Caresse du pouce sur la main gauche de Jun pour Masaki.
Au moment du dessert, il prit le cœur de la maman de Jun. Il présenta chaque gâteau. L'un d'eux attira l'attention de la mère. A peine avait elle prit une bouchée que des larmes glissèrent sur ses joues. En même temps, Jun et Masaki prirent la parole.
- maman ?
-madame ?
- tu/vous allez bien ?
- ça va. Juste, je cherche depuis des années ce goût. J'adore ce gâteau, il me rappelle de beaux souvenirs. J'ai voulu en manger depuis, en achetant dans des pâtisseries françaises, mais je n'ai jamais retrouvé ce goût jusqu'à aujourd'hui. Merci Masaki.
Elle se leva pour l'enlacer.
- je vous en prie madame.
- Tamaki, pas de madame.
- le jour où vous avez envie de ce gâteau, dîtes le moi, je me ferai un plaisir de le faire.
- sunshine, je comprends pourquoi tu ne voulais pas aller à ces rendez-vous, tu as déjà un petit ami parfait.
Il rougit sous le compliment. Ses rougeurs s'accentuèrent quand Jun le prit dans ses bras et l'embrassa sur sa joue droite.
¤¤¤
Après le repas, Juri lui prit ses mains et lui fit signe de se lever. Il s'excusa auprès du reste de la famille, puis il se laissa guider par la petite jusqu'au salon. Là, elle mit l'un des dvd qu'il lui avait offert. Ce dernier s'assit sur le canapé, la petite vint s'asseoir sur lui.
Il la trouvait adorable. Il ferma ses bras autour d'elle alors qu'elle se blottissait un contre lui.
Le dessin animé avait commencé depuis presque dix minutes quand Jun s'assit à ses côtés et plaça un bras autour de ses épaules.
¤¤¤
Vers la fin d'après-midi, après avoir vu quatre épisodes du dessin animé, ils quittèrent la maison Matsumoto, avec la promesse d'apprendre à faire des petits gâteaux à Juri dans deux mercredis.
Perdu dans le bonheur que lui avait prodigué cette journée, il avait oublié que tout ceci n'était qu'une mascarade. Ce fut en arrivant devant l'immeuble de Jun et que ce dernier lui tendit une enveloppe qu'il s'en rappela.
- ta prime.
Sans un mot de plus, le brun quitta sa voiture.
Il posa l'enveloppe sur le siège passager où était il y a peu son patron puis démarra. Il n'avait pas roulé cent mètre que ses yeux s'humidifièrent. Il n'avait pas joué avec la famille Matsumoto, il avait tout le temps était lui avec eux. Il s'était réellement attaché à la petite princesse qu'était Juri. Il appréciait réellement Tamaki.
A présent, il regretta d'avoir demandé cette prime, même si c'était pour la bonne cause.
arashi,
junba