Jan 28, 2009 16:10
Hier soir, j'ai eu mon premier cours de TP suivi de stage. Officiellement, c'est le 3e TP du semestre, mais moi, vous savez, il me faut un temps d'adaptation hein ! Et puis quand on sait qu'en même temps que ce cours j'ai théatre et anglais, et que pour couronner le tout, il est de 18h à 20h, on se dit que j'ai des circonstances atténuantes hein quand même.
Bref, je m'attendais à un cours bien chiant, avec un prof de TD à la voix monocorde qui vous lit des notes sur "comment rédiger son rapport de stage alors qu'à Tours, le rapport de stage n'est pas exigé pour l'entrée en M2" eh bien pas du tout. Quand j'ai vu la classe s'ébullitionner à mettre les tables en U autour du bureau de la prof, je me suis dit : "oh non, pas un truc où faut raconter sa vie !" (comme ça, à 18h c'est violent !).
La prof commence par faire circuler une feuille de présence, où mon nom n'est pas écrit ; pas étonnant, je savais quand j'avais cours, mais je ne savais ni où, ni avec quel prof j'étais inscrite. Mais ce groupe TD a l'air cool, ils sont que 8, c'est un peu le groupe 31 du M1 : le groupe où on fout tous les boulets qui ont atterri là faute d'atterrir ailleurs.
Je me souviens que la secrétaire du M1 m'avait monté le bourrichon comme quoi je devais AB-SO-LU-MENT m'inscrire dans un TP pour les stages en psychologie du travail si je voulais que ce cours soit instructif. Haha, elle alors elle mérite bien son surnom de "Mme Saladier Ikea sur la tête".
Dans mon groupe de boulet, je suis la seule à faire travail ok, mais il y a aussi un unique spécimen de neurogérontophile, un de rechercheforever, un de clinique-vive-les-déficients, trois specimens il est vrai de développement (je crois qu'originellement ce devait être un groupe de développement, vu que la prof bosse dans la protection de la petite enfance) et même un specimen de "je sais pas ce que je fous là, je suis en M1, j'ai toujours pas de stage, je sais pas ce que je veux faire, je vais passer deux heures à me ronger les ongles tiens !" bref, c'est très ecclectique !
Et c'est là tout l'intérêt de ce TP. La prof ne nous a pas fait un speach lancinant sur comment rédiger un rapport de stage inutile, non. Elle s'est juste assise, et voulait écouter chacune de nos histoires et de nos anecdotes. On aurait dit une thérapie de groupe, genre :
"- Bonjour, je m'appelle Alix
- Bonjour Alix !
- Actuellement, je suis en M1 psycho, mais je réalise que nulle fatalité est éternelle, et je veux m'en sortir !
- Ouais bravo clap clap clap !"
Je suis épatée quand je vois tout ce que mes camarades ont déjà découvert de merveilleux de par leur stage (sauf la nana de recherche qui la pauvre a l'air de bien ramer), et j'ai un peu l'impression qu'à coté, mon stage est planplan pour ne pas dire carrément apsychologique. Mais les autres ont quand même été intéressé par mon histoire. L'étudiante auprès des adultes déficient était touchante, quant à la neurogérontophile, son parcours était fascinant, même pour le gars de développement assis à coté d'elle qui a levé les yeux un instant de son décolleté (un homme même futur psy reste un homme) pour la regarder dans les yeux !
Tout cela me fait un peu rêver, moi enfermée dans mon bureau de ressources humaines, au service de l'entreprise plutôt que des gens. Je ne sais pas exactement ce que je veux faire de ma vie, c'est vrai ; mais je connais la grande ligne de fond. Etre utile, apporter quelque chose. La psychologie au service des autres, pas des entreprises, c'est juste ça ma motivation aujourd'hui.